48ème Anniversaire du CPP

48ème Anniversaire du CPP : Unir et Renforcer le Parti ! Diriger la Révolution Nationale Démocratique aux plus hauts sommets !

Parti Communiste des Philippines

26 Décembre 2016

   Le Comité central du Parti communiste des Philippines (CPP) se joint à tous les membres du Parti et aux cadres, combattants rouges et aux commandants de la Nouvelle Armée Populaire (NPA), à toutes les forces révolutionnaires et à tout le peuple philippin pour célébrer le 48e Anniversaire de Rétablissement du Parti le 26 Décembre 1968. Exaltons tous les héros et martyrs de la Révolution Philippine qui ont généreusement servi le peuple.

   Les Philippins continuent à mener et à intensifier leurs luttes nationales démocratiques au milieu de la crise nationale et internationale. Pendant près d’un demi-siècle, le Parti a conduit le peuple philippin à mener leurs luttes révolutionnaires. Il a ainsi accumulé d’immenses victoires.

   Le Parti est prêt à mener la révolution nationale démocratique vers de nouveaux sommets au cours des prochaines années et au-delà vers la victoire. Il englobe et étudie sans relâche le marxisme-léninisme-maoïsme, afin d’appliquer sa théorie et ses principes pour résumer nos expériences, débattre sur les conditions actuelles et tracer la voie révolutionnaire du progrès.

   Les Philippines sont embourbées dans une crise mondiale et nationale

   Le monde entier est embourbé dans la crise. Il n’y a pas d’exceptions. Tous les pays capitalistes sont pris dans le bourbier mondiale de surproduction capitaliste, des crises financières, du déclin économique ou de la stagnation. De même, les pays sous-développés continuent de souffrir de la surcharge de la dette extérieure, des déficits commerciaux, de la hausse des prix des denrées alimentaires et des produits de base, du pillage étranger et des catastrophes environnementales. Partout dans le monde, les gens souffrent d’un chômage aigu.

   Le régime de politique néolibérale est de plus en plus isolé et discrédité face à la dépression prolongée des États-Unis et du système capitaliste mondial depuis 2008. Il a totalement échoué à apporter une relance au système capitaliste. Durant l’année écoulée, le monde capitaliste a été secoué par des bouleversements tels que la forte baisse du marché boursier en Chine en janvier et par le Brexit (sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne). Aux Etats-Unis, le grand capitaliste Donald Trump à promis de se retirer des pour-parlers de “libre-échange” du TPP et du TPIP, et a déclaré à renforcer davantage le protectionnisme américain avec sa politique “US-first”.

   Les politiques néolibérales ont entraîné la destruction massive des forces productives, en particulier de la classe ouvrière qui connaissent des formes d’aggravation de l’exploitation capitaliste dans tous les pays, y compris dans les puissances capitalistes hautement industrialisés. Diverses sections de la bourgeoisie monopoliste cherchent une nouvelle approche a la crise, y compris un retour à une sorte d’économie keynésienne.

   Le système semi-colonial et semi-féodal philippin s’est vautré dans cette crise qui se poursuit et s’aggrave.

   Les classes productives des ouvriers et des paysans sont embourbés dans la pauvreté et dans des difficultés socio-économiques car elles souffrent d’un chômage chronique de masse, des bas salaires, de la contractualisation et d’autres politiques du travail oppressives, du manque de terres ou de l’accaparement des terres, du pillage de l’environnement, de l’augmentation des coûts de la vie et des de plus en plus fréquentes calamités naturelles destructrices. Le gouvernement réactionnaire écorche les gens avec des impôts onéreux alors que les services sociaux continuent de se détériorer au milieu des coupes budgétaires, de la corruption endémique et de la négligence de l’État.

   La classe des capitalistes monopolistes étrangers, des grands compradores bourgeois et des propriétaires terriens continuent d’accumuler de la richesse et du profit. Ils exploitent particulièrement les travailleurs dans des enclaves de travail très oppressives ainsi que dans des centres d’”entreprises externalisée”. A la campagne, ils exigent du monopole des terres des droits de rentes féodales.

   Ils contrôlent de vastes étendues de terre et des plantations exploitées directement par les agro-entreprises sous contrôle étranger et indirectement par des soi-disant accords “de croissance contractuels”. Les classes exploiteuses collaborent avec les capitalistes bureaucrates pour bénéficier du contrôle des fonds publics et des contrats.

   Les Philippins ont en marre du pouvoir en place pourri. Ils bouillonnent de rage révolutionnaire. Ils aspirent à mettre fin au système d’exploitation et a l’oppression et sont toujours prêts à mener la lutte révolutionnaire sous la direction du Parti.

   Tâches pour faire avancer la Révolution

   En menant 48 ans de lutte révolutionnaire, le Parti a développé une force nationale et un prestige. Il s’est profondément enraciné dans les masses laborieuses des ouvriers et des paysans, ainsi qu’entre autres dans la petite bourgeoisie urbaine. Il a établit des liens avec la bourgeoisie moyenne et a formé des alliances tactiques et de coopération avec certaines sections désenchantées des classes dirigeantes. Le Parti exerce sa direction sur la Nouvelle Armée Populaire (NPA) et sur le Front National Démocratique des Philippines (NDFP), ainsi que sur un nombre croissant d’organes locaux du pouvoir politique qui représente l’embryon d’un gouvernement démocratique populaire.

   Le Parti doit en outre se consolider et se renforcer idéologiquement, politiquement et organisationnellement, afin de faire avancer la révolution nationale démocratique à de plus grandes hauteurs. En utilisant le marxisme-léninisme-maoïsme, le Parti doit résumer ses expériences afin d’identifier et de corriger ses erreurs et ses lacunes et mener à bien la critique et l’autocritique.

   Nous devons concentrer nos efforts pour étudier le cours en trois niveaux du Parti. La tâche de ces réunions d’études ne devrait pas être limitée aux cadres des sections d’éducation, mais doit être donner au plus grand nombre possible de cadres. Il doit y avoir un nombre plus grand de discussions décentralisé plutot que de réunions d’études centralisées.

   Veillons à ce que les membres candidats au Parti complètent le Cours de Base du Parti de cinq à six jours avant de devenir membre à part entière, ce qui se fait, en six mois pour les recrues des classes de base, un an pour ceux de la petite bourgeoisie et ainsi de suite. Le cours intermédiaire du Parti doit être completé par tous les membres du Parti dans l’année de leur adhésion à part entière, et le cours avancé, dans les deux ans.

   Le Comité Central publiera des matériaux et des lignes directrices nécessaires pour aider à atteindre ces objectifs.

   Le Parti doit fermement et hardiment poursuivre la politique d’expansion de ses rangs sans relâche. Il peut accélérer le recrutement de nouveaux membres du Parti en développant le mouvement de masse anti-féodale, ainsi que par l’expansion rapide de la Nouvelle Armée Populaire. Aux plus brefs délais, nous devons éliminer l’arriéré de militants qui peuvent être recrutés en tant que membres candidats, ainsi que les membres candidats qui peuvent être recrutés en tant que membres à part entière.

   Dans l’année, toutes les branches du Parti doivent planifier de construire de nouvelles branches en s’élargissant vers de nouveaux barrios, usines, écoles, universités ou communautés, ainsi qu’en augmentant le nombre de nouveaux pelotons de la NPA. Veillons à ce que toutes les branches du parti se réunissent avec tout les membres à part entière et approuvent un plan idéologique, politique et organisationnel annuel et élisent leur comité exécutif.

   Le Parti doit encore renforcer sa direction de la guerre populaire en dirigeant fermement la Nouvelle Armée du Peuple pour mener la lutte armée révolutionnaire. Le Parti tire des leçons, tant positives que négatives, des progrès de la lutte armée révolutionnaire à Mindanao, dans le but de remédier au déséquilibre frappant entre le développement de la guerre populaire à Mindanao, d’une part, et la stagnation à Luzon et Visayas.

   Le Parti et les commandants concernés de l’armée populaire ont l’intention de résoudre d’urgence la sur-dispersion des unités de la NPA dans des escadrons ou dans des équipes dans certaines régions dans l’effort contre-productif de couvrir une vaste zone avec des forces limitées.

   En déployant la force de l’armée populaire dans des pelotons comme unité de base et avec les centres frontales, inter-frontales et régionales comme centre de gravité, nous allons augmenter la capacité de la NPA a faire preuve d’initiative et de flexibilité, a avoir un noyau suffisant de cadres du parti pour diriger habilement la politique et le travail militaire de la NPA, pour relever le moral des combattants rouges et des masses, et pour leur permettre de mener à bien une foule d’autres tâches en menant la révolution agraire et la construction de base. Nous pouvons également accélérer le recrutement de nouveaux combattants rouges et la formation de nouveaux pelotons afin de couvrir des zones plus larges de fonctionnement.

   Le Parti doit étroitement guider la NPA dans le développement d’un juste équilibre dans ses forces verticales et horizontales dans le but de mener une vaste et intense guerre de guérilla sur la base d’une base de masse toujours plus large et plus forte. La Partie par le commandement opérationnel doit diriger la force de l’armée populaire à chaque moment donné et a chaque niveau donné, et développer l’interaction et la mobilisation des forces afin de provoquer vague par vague l’avancement de la guerre populaire. Les organisations locales du Parti dans les campagnes doivent davantage être développées. Le Parti doit permettre à ses comités de section locale d’assumer davantage de responsabilités dans la conduite des branches du parti dans les barrios et dans les communautés et permettre de le lancement de campagnes de masse afin de décharger les unités de la NPA pour leur permettre de mener à bien leur tâche principale qui est de mener la lutte armée. En même temps, les comités locaux de la section du Parti doivent développer leurs propres unités armées, aussi bien des milices que des unités à temps plein de la NPA.

   Nous devons consolider notre base de masse en menant activement des luttes de masse anti-féodales et anti-fascistes du niveau des barangays jusqu’au niveau municipal, de district et provincial ; et mener des luttes anti-impérialistes contre les grandes plantations et les sociétés minières. Nous devons dynamiser le travail politique et culturel parmi les masses, mettre en place l’expansion des organisations de masse, renforcer les organes du pouvoir politique et d’accélérer le recrutement de nouveaux combattants rouges.

   Grâce à des conférences territoriales et de travail et d’autres méthodes, le Parti assure activement la synthèse et le partage des leçons positives et négatives des organisations du Parti et entreprend l’échange d’expériences des cadres du Parti et des commandants de la NPA afin que les expériences avancées dans certaines régions contribuent à accélérer le travail révolutionnaire dans d’autres régions.

   L’ennemi n’a pas réussi à supprimer l’avance de la lutte armée révolutionnaire à Mindanao en dépit d’offensives militaires tous azimuts depuis 2014. Il va certainement échouer à stopper la poursuite de l’avance de la NPA dans tout le pays.

   Même si la guerre populaire avance a la campagne, le mouvement de masse des travailleurs, des étudiants jeunes et d’autres secteurs démocratiques doit vigoureusement aller de l’avant dans les villes pour amplifier l’appel à une révolution nationale démocratique, soutenir la guerre populaire et se battre pour les intérêts démocratiques des gens.

   Malgré des efforts tous azimuts déployés par les grands capitalistes et l’État réactionnaire pour démanteler les syndicats des travailleurs ou les empêcher de former des syndicats, les travailleurs sont toujours désireux de s’organiser et de mener des grèves salariales ou des grèves de masse pour exiger des augmentations de salaires et la fin des emplois-flexibles qui les soumettent à une exploitation extrême. Face à l’aggravation de l’exploitation des travailleurs, des grèves de masse vont éclater dans le pays dans les années à venir.

   Les masses paysannes et les minorités mènent des luttes de masse contre l’accaparement des terres et contre l’expansion des plantations, ainsi que contre les abus militaires a la campagne. Ils doivent faire avancer les luttes de masse dans tout le pays pour exiger la réforme agraire et s’opposer à la militarisation de leurs communautés. Ils ont lancé des marches et des caravanes allant à Manille pour élever leurs protestations. Les forces démocratiques urbaine doivent générer de toute part un soutien politique, d’organisation et de masse pour leurs luttes pour attirer l’attention nationale et internationale sur leur sort. Ils peuvent également organiser des caravanes dans les zones rurales afin de mobiliser des milliers de personnes des villes pour soutenir les luttes dans les campagnes.

   Le Parti appelle les militants parmi les jeunes et étudiants à mener une révolution culturelle pour résister à l’assaut continu de l’idéologie impérialiste et au lavage de cerveau coloniale à travers les médias et les médias sociaux dominer par les bourgeois, ainsi que contre les jeux informatiques, diverses formations, bourses et programmes parrainés par les impérialistes. Les militants doivent effectuer un travail minutieux pour susciter, organiser et mobiliser les jeunes et étudiants.

   Le Parti exhorte les intellectuels à étudier le programme national démocratique et le marxisme-léninisme-maoïsme comme outils d’enquête et d’analyse scientifique et pour participer à l’organisation sociale et à l’activisme politique. Le Parti exhorte les jeunes et étudiants et d’autres intellectuels à mener des enquêtes sociale et de classe parmi les masses laborieuses afin d’étudier et aider à exposer leurs conditions concrètes.

   Le Parti invite les meilleurs et les plus brillants des étudiants et des jeunes à se joindre à la Nouvelle Armée Populaire et à servir dans la guerre populaire. Leur intégration parmi les masses ouvrières et paysannes dans l’armée populaire forge une des plus puissante force créatrice de l’histoire.

   Les perspectives d’alliance et de lutte avec le régime Duterte.

   Depuis le début de son mandat en juillet, Rodrigo Duterte, le président du GRP, se présentait comme un “socialiste” et le premier “président de gauche”. Il a eu de longues relations amicales avec les forces révolutionnaires à Mindanao et a exprimé sa volonté de traiter les racines du conflit armé. Suivant une liste de personnes recommandés par le NDFP, Duterte a nommé des personnes de gauche du mouvement de masse national démocratique à son cabinet et à d’autres organismes gouvernementaux.

   En conséquence, le Parti a annoncé une politique d’alliance et de lutte, comme expression de la volonté des forces révolutionnaires à forger une coopération suivant les aspirations patriotiques et démocratiques du peuple. En même temps, le Parti est pleinement conscient que des positions clés dans son gouvernement reste aux mains de la droite. En particulier, les forces armées réactionnaires reste fermement sous le commandement des généraux pro-américains.

   Ainsi, ce n’est pas tout à fait surprenant que Duterte a soufflé du chaud et du froid sur ses premières grandes déclarations d’une politique étrangère indépendante. A plusieurs reprises, il a annoncé son intention d’abroger la EDCA ou VFA seulement pour revenir la-dessus un peu après. Il a également approuvé le plan de l’armée américaine de mener plus de 250 exercices militaires aux Philippines l’année prochaine, y compris les exercices Balikatan annuels, alors qu’il avait déclaré à plusieurs reprises que les troupes américaines devaient être hors du territoire philippin.

   En termes de politique économique, il a largement compté sur les cadres supérieurs et les bureaucrates qui sont connu pour soutenir les politiques néolibérales du Fond Monétaire International, de la Banque Mondiale et de l’Organisation Mondiale du Commerce dirigés par les États-Unis, qui ont perpétuaient la pire des politiques néolibérales lors des precedents régimes. Les principaux gestionnaires et les planificateurs économiques du gouvernement restent obsédés par l’attraction des investissements étrangers en abaissant les salaires et en permettant aux entités étrangères de posséder et d’exploiter les grandes entreprises du pays. Ils ont déclarer à plusieurs reprises la nécessité de faire disparaître les limites constitutionnelles sur la propriété étrangère. Duterte lui-même semble avoir jeté son dévolu sur la construction d’une infrastructure pour des grandes enclaves de travail qui intégreront le plan chinois “Factory Asia”.

   Duterte a permis à l’AFP de poursuivre ses opérations armées dans la campagne avec l’Oplan Bayanihan. Non seulement ceux-ci piétinent l’esprit des déclarations de cessez-le-feu réciproques, ceux-ci ont également provoqué des cas endémiques de violations des droits de l’homme. Cela comprends également une condamnation générale des tueries de la police ou des milices lancées par Duterte dans sa “guerre contre la drogue”.

   Il y a une grande incertitude quant aux perspectives d’une alliance entre le mouvement révolutionnaire et le gouvernement Duterte. Il y aura de plus en plus de différences marquées quand aux luttes du peuple alors que la situation socio-économique s’aggravera de plus en plus. Elles sont entièrement justifiés pour faire avancer la lutte nationale démocratique et demandent la fin des politiques pro-impérialistes, anti-populaire et anti-démocratiques.

   Le Parti continue de soutenir les pourparlers de paix et d’autres moyens pour une éventuelle entente avec le gouvernement Duterte sur la coopération a réaliser pour des réformes patriotiques et sociales de base.

   En effet, l’enthousiasme connu plus tôt au cours des négociations de paix NDFP-GRP a considérablement diminué parce que Duterte a refusé de libérer tous les prisonniers politiques par le biais d’une proclamation d’amnistie présidentielle malgré avoir fait deux promesses et l’avoir accepter lors de la première série de pourparlers de paix. En outre, les unités armées de l’AFP continuent d’être déployés dans les zones et les bases de guérilla de la NPA pour mener des opérations de renseignement et de guerre psychologique contre-insurrectionelle résultant en des violations commises par les militaires à grande échelle.

   Le cessez-le-feu unilatéral du CPP et de la NPA devient de plus en plus intenable. La poursuite des activités de l’Oplan Bayanihan, en particulier, forcent la NPA a se livrer à des manœuvres d’évasion. Il y aura forcément des accrochages armés si l’AFP continue de mener des provocations armées. Ainsi, la fin de la déclaration unilatérale de cessez-le-feu du CPP devient inévitable.

   Néanmoins, le Parti et le NDFP restent ouverts pour forger un cessez-le-feu bilatéral qui prendrait un effet immédiat avec la libération de tous les prisonniers politiques. Le Parti attend avec impatience le prochain cycle de négociations en janvier du 18 au 23, qui se tiendront à Rome, en Italie.

   Les forces révolutionnaires estiment que les négociations sur les réformes socio-économiques et sur les réformes politiques et constitutionnelles peut être complété en un ou deux ans. Cela donnera au gouvernement Duterte et au NDFP au moins quatre ans de plus pour mettre en œuvre les accords et aider à améliorer la situation du peuple.

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