Sur la crise du système capitaliste mondial

Sur la crise du système capitaliste mondial

Parti Communiste des Philippines

2004

   Le système capitaliste mondial est aux prises avec la pire crise de surproduction et la pire crise financière qu’il ait eu à traverser depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette crise, généralisée, n’a cessé d’empirer au cours des quatre dernières années. Ceux qui en sont les plus touchés sont les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, ainsi que les pays de l’ancien bloc soviétique, actuellement en régression. Les centres mondiaux du capitalisme, i.e. les États-Unis, l’Union européenne et le Japon, sont eux aussi affectés par une crise interne et le rétrécissement soudain du marché mondial.

   Au cours des années 90, les États-Unis ont bénéficié du fait que leur puissance militaire, politique et économique était déjà bien établie, de leur avancée technologique et du fait qu’ils constituaient à la fois le plus grand marché de consommation au monde et la destination ultime des flux de capitaux en provenance de la plupart des autres pays. Sous le couvert de la « libéralisation des marchés » et de la mondialisation, ils ont donné libre cours à la rapacité du capitalisme monopoliste. Des taux d’intérêt élevés, l’essor du marché boursier, la bulle des hautes technologies et un marché de consommation enflammé y ont attiré les capitaux étrangers.

   C’est ainsi qu’est née l’illusion d’une « nouvelle économie » dont on anticipait une croissance infinie, non-inflationniste et garantissant le « plein emploi » (cela, dans la mesure bien sûr où on accepte que les emplois réguliers à plein temps aient été systématiquement remplacés par des emplois à temps partiel). Toutefois, le surplomb financier s’est avéré lourd à porter, étant donné les emprunts excessifs faits par les États-Unis sur les marchés étrangers, le hold-up commis par les grandes corporations contre le système bancaire et les fonds de pension, les nombreuses spéculations sur d’éventuelles fusions inter-entreprises et la surévaluation des actifs des entreprises de la bulle technologique.

   Depuis mars 2000, l’économie états-unienne a amorcé une chute profonde. L’effondrement des marchés financiers a notamment pris la forme d’un crash du marché boursier et d’une épidémie de mauvaises créances qui ont causé la faillite de plusieurs industries et maisons d’investissement. Cet effondrement était inévitable, dans la mesure où l’économie réelle était affligée par une surproduction de biens dans les secteurs agricole et industriel et celui de la haute technologie, par un énorme déficit commercial lui-même causé par une importation excessive des biens de consommation, et par l’augmentation de la dette extérieure. Pas moins de 8 000 milliards US $ se sont ainsi évaporés avec l’effondrement du marché boursier. La production industrielle a continué de chuter, en dépit du fait qu’elle ait connue quelques épisodes de croissance, à un trimestre ou un autre. La dette publique des États-Unis atteint maintenant la remarquable somme de 6 940 milliards $, dont la part due à l’étranger représente 3 000 milliards $.

   Sous les auspices de la politique néo-libérale de mondialisation et du « libéralisation des marchés », le système capitaliste mondial en est rendu à un point tel que les crises de surproduction et les épisodes d’effondrement des marchés financiers, tant dans les pays sous-développés que dans les pays sur-développés, interagissent les uns sur les autres et viennent à causer une contraction du marché mondial lui-même. Le problème fondamental de l’impérialisme, c’est que la bourgeoisie monopoliste tente de maximiser ses profits en réduisant les emplois et les revenus des véritables productrices et producteurs – ce qui, ultimement, entraîne la ruine du marché de ces produits dans l’économie réelle.

   Sous le régime Bush, les États-Unis ont été affectés par l’aggravation de la crise et sont devenus plus agressifs qu’ils l’avaient jamais été. Ils ont cherché à s’en sortir en accordant des baisses d’impôt aux grandes firmes de la bourgeoisie monopoliste (totalisant 2 650 milliards $ US sur une période de dix ans), de sorte à leur laisser un plus grand capital entre les mains. On a voulu les encourager à investir massivement dans la production militaire, tout en les assurant qu’elles allaient obtenir leur part de contrats, en suscitant un climat hystérique en faveur de la soi-disant « guerre au terrorisme » et en déclenchant des guerres d’agression. Tout en faisant en sorte que plus de fonds soient disponibles pour la production militaire, pour la répression menée au nom de la sécurité nationale et la poursuite de leurs guerres d’agression, les États-Unis ont continué leur politique de coupures dans les dépenses sociales.

   Les guerres d’agression menées l’une à la suite de l’autre par les États-Unis contre l’Afghanistan et l’Irak semblent avoir remporté un succès retentissant et s’être avérées fort payantes. Les É.-U. ont mis la main sur de larges pans de territoires qui s’avéreront une importante source de main-d’œuvre à bon marché et de matières premières (de pétrole, essentiellement), et leur fourniront de nouveaux champs d’investissement ainsi que l’opportunité d’étendre leur sphère d’influence et de consolider leur position de force. Les impérialistes yankee sont certes heureux d’avoir pu consacrer plus de 400 milliards $ US pour reconstituer et améliorer leur arsenal, en particulier leurs armes de destruction massive. Les nouveaux contrats que le gouvernement états-unien a conclus avec le complexe militaro-industriel comptent pour beaucoup dans la supposée croissance économique que le pays a connue aux deuxième et troisième trimestres de l’année qui se termine (2003).

   Mais cette croissance, en fait, n’est autre que celle du rendement et des profits des entreprises du complexe militaro-industriel. Elle n’a généré aucune augmentation significative du niveau d’emploi, en particulier dans le secteur manufacturier. Elle n’a entraîné aucune diminution substantielle et durable du taux de chômage qui se maintient aux alentours de 6 % (plus de 3 millions de travailleurs et de travailleuses ont en outre été excluEs du marché de l’emploi depuis l’arrivée au pouvoir de l’administration Bush). L’augmentation du nombre de sans-emplois ne peut certes pas aider au rétablissement d’une économie malade comme celle des États-Unis.

   Dans le contexte de l’aggravation de la crise du système capitaliste mondial, les contradictions entre les puissances impérialistes sont par ailleurs de plus en plus manifestes. L’Union européenne et le Japon ont tous deux connu une surproduction dans leurs propres secteurs industriel et agricole et exigent en conséquence que les États-Unis éliminent les subventions directes et indirectes qu’ils accordent à leurs producteurs et qu’ils continuent à ouvrir leur marché intérieur. Conjointement avec d’autres pays exportateurs d’acier, l’Union européenne et le Japon se sont opposés vigoureusement à la décision des États-Unis d’établir un véritable mur tarifaire destiné à empêcher l’importation d’acier. Ils ont appelé l’administration Bush à se conformer à la décision de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui lui a demandé de retirer ces nouvelles barrières tarifaires.

   Mais c’est sur la question de l’Irak que les contradictions entre les États-Unis et leurs principaux alliés parmi les pays impérialistes se sont avérées les plus aiguës. Encore aujourd’hui, la France, l’Allemagne et la Russie, ainsi que la Chine également, éprouvent un vif ressentiment face au fait que les États-Unis aient mené la guerre contre l’Irak et qu’ils y poursuivent toujours leur occupation. Ces pays avaient de bonnes raisons de s’opposer à la guerre contre l’Irak, dans la mesure notamment où ce pays n’avait préalablement commis aucun acte d’agression contre les États-Unis et qu’il se conformait aux décisions du Conseil de sécurité de l’ONU et collaborait avec ses équipes d’inspecteurs venus enquêter sur l’existence d’armes de destruction massive.

   Membres permanents du Conseil de sécurité, la France, l’Allemagne, la Russie et la Chine jouissaient en outre de lucratifs contrats avec l’Irak. Depuis qu’ils occupent ce pays, les États-Unis ont résilié tous les contrats que le gouvernement irakien avait conclus avec des compagnies provenant de ces pays et ont exigé qu’ils réduisent ou rééchelonnent le remboursement des dettes que l’Irak avait contractées à leur endroit. Les États-Unis les ont aussi ostensiblement exclus des lucratifs contrats de reconstruction qui visent à réparer ou à remettre en place ce qu’ils ont détruit ou endommagés dans le cadre de la guerre. Les États-Unis se sont en outre engagés dans un vaste programme de privatisation et de monopolisation de la production de pétrole, des ressources pétrolifères et autres biens irakiens.

   L’administration Bush s’est servie des attaques du 11 septembre 2001 comme prétexte pour agresser l’Afghanistan et établir tout un réseau de bases et d’avant-postes militaires en Asie centrale et dans la région de la mer Caspienne. Les États-Unis veulent ainsi contrôler les ressources pétrolières qu’on y trouve et empêcher toute circulation de pétrole à destination de l’Europe et de la Chine qui ne passerait pas par les pipelines contrôlés par des compagnies états-uniennes ou britanniques. De la même manière, les États-Unis ont littéralement conquis l’Irak et y poursuivent leur occupation dans le but de mettre la main sur ses vastes ressources pétrolifères, d’y établir des bases militaires permanentes visant à contrôler tout le Moyen-Orient, et de s’assurer que le dollar US continue à être la devise avec laquelle les transactions de pétrole seront conclues.

   Tandis que les États-Unis s’affairaient à pénétrer l’Asie centrale sous prétexte de « guerre au terrorisme », la Russie et la Chine, tout en ayant apparemment bien accueilli cette intrusion, n’en ont pas moins accentué leur coopération militaire dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui regroupe la Russie, la Chine, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan. Les États-Unis cherchent à l’évidence à déjouer les manœuvres de la Russie et de la Chine, mais celles-ci continuent néanmoins de tenter d’améliorer leur position et d’empêcher les États-Unis de les poignarder dans le dos.

   L’unique superpuissance et les autres puissances impérialistes traditionnelles s’affairent à tirer profit de la soumission du tiers-monde et des pays de l’ex-bloc soviétique. Elles tendent à s’unir contre les peuples et les nations opprimées en utilisant pour ce faire les instruments que constituent le Conseil de sécurité de l’ONU, le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce, l’OTAN et les autres alliances militaires. En même temps, elles s’affrontent et tentent toutes autant que chacune d’avoir le dessus, puisque telle est la nature même des puissances impérialistes qui s’acharnent à vouloir grossir leurs parts dans le partage du monde. En intervenant dans les pays arriérés, elles s’exposent en outre à entrer en collision les unes contre les autres. Dans ce contexte, les États qui défendent leur indépendance nationale et les peuples et nations opprimés peuvent jouer sur ces contradictions pour tenter d’empêcher, de retarder ou de faire échec aux actes d’agression que commettent les puissances impérialistes.

   La résistance armée grandissante menée par des forces variées en Afghanistan et en Irak dérange actuellement les États-Unis encore plus que les contradictions auxquelles ils doivent faire face avec les autres puissances impérialistes. Les Talibans semblent en effet avoir resurgi et avec d’autres moujahidines, ils se portent de plus en plus à l’offensive contre les troupes états-uniennes et leurs alliés de l’OTAN. En Irak, un large éventail de forces incluant des nationalistes bourgeois, des communistes, des sunnites, des chiites, des chrétiens, des Arabes, des Kurdes, des Turkmènes et des membres d’autres groupes ethniques se battent contre les forces d’occupation états-uniennes et contre le Conseil de gouvernement pantin.

   La table est désormais renversée sur le dos des forces états-uniennes qui constituent la cible ultime des offensives de la guérilla. Les soi-disant « néo-conservateurs » au sein de l’administration Bush ont cru qu’il leur était possible de déclencher des guerres d’agression-éclair en toute impunité dans le but de renverser les gouvernements qui refusent de se plier à leurs diktats. Mais ils n’avaient pas prévu qu’il allait être nécessaire, pour les militaires et les membres du personnel états-uniens, de rester à demeure sur le terrain afin de sécuriser leur butin de guerre. Pour une longue période de temps encore, les États-Unis vont devoir se démener pour conserver leurs prises ; ce faisant, ils sont condamnés à affronter les forces populaires et anti-impérialistes montantes.

   La lutte des peuples d’Irak et d’Afghanistan pour conquérir la libération nationale, qui porte des coups terribles à l’impérialisme U.S., est d’une importance cruciale pour tous les peuples du monde. Sans elle, les États-Unis ne s’imposeraient aucune limite au déclenchement d’autres guerres et à la promotion du fascisme aux États-Unis même et à l’échelle du monde – le tout, sous prétexte d’une « guerre permanente au terrorisme ».

   Les exportations des pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et de l’ancien bloc soviétique sont principalement constituées de matières premières et de quelques produits semi-manufacturés, mais de très peu de produits manufacturés. Ceux-ci font l’objet d’une surproduction, ce qui entraîne par la suite des baisses de production, des faillites et des mises à pied massives. Le déficit commercial de ces pays est devenu quasiment ingérable avec pour résultat que leur dette dépasse désormais les 3 000 milliards $ US – un fardeau dont il leur sera impossible d’être soulagés dans le cadre actuel.

   L’intégration de la Chine à l’intérieur du système capitaliste mondial et sa surproduction de biens de consommation manufacturés et semi-manufacturés à faible valeur ajoutée à destination des pays impérialistes et des pays voisins ont eu pour effet de ramener les supposés tigres de l’Asie du Sud-Est à l’état de petits chatons maladifs. Mais la Chine elle-même demeure vulnérable, du fait qu’il y a encore beaucoup de pays qui persistent à surproduire des biens similaires destinés aux pays impérialistes – dont le marché de consommation a par ailleurs tendance à se contracter.

   Les États-Unis souhaitent que l’entrée de la Chine au sein de l’Organisation mondiale du commerce aura pour effet de démanteler encore plus rapidement les industries qui sont encore propriété d’État et qui ont été construites à l’époque du socialisme ; ils souhaitent ainsi voir s’accentuer le phénomène de « compradorisation » de l’économie chinoise. Même si de fait, la bourgeoisie compradore y tient le haut du pavé sur la bourgeoisie nationale, les États-Unis sont tellement protectionnistes et injustes dans leur volonté de préserver leur monopole sur les échanges commerciaux que la Chine, l’Inde, le Brésil et 17 autres pays sous-développés ont fait alliance dans le cadre de l’OMC pour dénoncer la position des États-Unis.

   Certains gouvernements de pays du tiers-monde tentent de raffermir leur indépendance nationale contre les actes grossiers, hostiles et unilatéraux ainsi que les menaces de la part des impérialistes. Les plus fermes parmi eux sont ceux qui affirment solidement leur indépendance nationale et leur attachement au socialisme. D’autres font appel au peuple, d’un point de vue nationaliste bourgeois, pour s’opposer aux pires projets des États-Unis. Le mouvement de décolonisation qui a traversé bon nombre de pays est un des résultats les plus persistants obtenus par le mouvement révolutionnaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est certes fort téméraire et imprudent de la part des États-Unis de tenter de les faire passer de l’étape du néo-colonialisme à celle de la recolonisation comme ils le font actuellement.

   Les peuples et les nations opprimés constituent la source de résistance la plus large et la plus fiable dans la lutte contre l’impérialisme, pour la démocratie et l’indépendance nationale. Ils résistent plus fortement pour la simple et bonne raison que ce sont eux qui subissent les formes d’oppression et d’exploitation les plus intolérables. La contradiction qui les oppose à l’impérialisme constitue aujourd’hui la contradiction principale à l’échelle du globe. Dans la plupart des cas toutefois, cette contradiction se trouve dissimulée sous la servilité des gouvernements fantoches soumis à l’impérialisme.

   En l’absence de véritables partis révolutionnaires prolétariens, les peuples et nations opprimés sont condamnés soit à subir la violence unilatérale exercée par les réactionnaires qui les dominent, soit à se retrouver pris au piège entre des mouvements réactionnaires violents. Mais dans la mesure où de tels partis révolutionnaires existent, il est dès lors possible pour les peuples et nations opprimés de se soulever et de suivre une ligne progressiste et patriotique contre les impérialistes et les réactionnaires locaux. Il leur est possible de développer un mouvement révolutionnaire armé à caractère de masse.

   C’est d’ailleurs dans des pays du tiers-monde qu’on retrouve aujourd’hui des partis et mouvements de masse qui mènent des révolutions armées. C’est le cas notamment aux Philippines, au Népal, en Inde, au Pérou, en Turquie, en Colombie, en Irak, en Afghanistan et dans l’État tamoul de l’Eelam. Au fur et à mesure que la crise générale s’approfondit et que les États-Unis se déchaînent, il est possible que la révolution armée se répande comme une traînée de poudre et sur une très vaste échelle. L’élargissement de la révolution armée, et en particulier des guerres populaires prolongées dans les pays semi-féodaux, est d’autant plus crucial en ce qu’il couperait les tentacules de l’impérialisme et inciterait le prolétariat des pays impérialistes à s’attaquer éventuellement à la bourgeoisie monopoliste.

   Dans les principaux pays impérialistes ainsi que dans les pays capitalistes de moindre rang, on assiste à des mouvements de grève très étendus au sein de la classe ouvrière, de même qu’à de fortes actions de protestation de la part des masses populaires contre les conditions économiques, sociales et politiques qu’on y trouve. Au moment où l’impérialisme U.S. se préparait à lancer sa guerre d’agression contre l’Irak, les masses se sont soulevées à plusieurs reprises et par centaines de milliers, voire par millions, dans toutes les capitales importantes des pays impérialistes, y compris aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Espagne et en Italie. À son plus haut, i.e. à la mi-février de cette année, pas moins de 30 millions de personnes ont pris la rue durant le même week-end, partout à travers le monde.

   Une fois que les États-Unis sont entrés en guerre et que les médias bourgeois, les partis et les institutions réactionnaires se sont consacrés à promouvoir la nécessité d’appuyer les troupes d’invasion, le mouvement anti-guerre s’est effiloché ; les forces organisées et spontanées qui en faisaient partie n’étaient pas encore assez fortes pour contrecarrer les hypocrites qui ont viré leur capot de bord. La faiblesse du mouvement anti-guerre et du mouvement anti-impérialiste trouve son origine, encore de nos jours, dans la trahison du socialisme par les révisionnistes et l’offensive idéologique, politique et économique que l’impérialisme a ensuite déclenchée pour prendre sa revanche sur le prolétariat et les peuples du monde.

   Toutefois, l’exploitation et l’oppression extrêmes qu’on retrouve sous les slogans de la mondialisation, du « libre marché » et de la « guerre au terrorisme » amènent les peuples à riposter et à s’unir pour combattre l’impérialisme U.S. et stopper sa volonté d’intensifier l’exploitation et l’oppression et d’aller de l’avant vers une nouvelle guerre mondiale. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’on voit resurgir un mouvement anti-impérialiste large et soutenu, favorable à la libération nationale, à la démocratie et au socialisme.

   Il faut s’attendre à ce que les États-Unis soient de plus en plus crâneurs et agressifs. S’ils ne sont pas suffisamment contenus par la résistance armée des peuples des régions où ils ont semé la destruction et désintégré les gouvernements en faisant usage d’armes de haute technologie comme ils l’ont fait dans les Balkans, en Asie centrale et au Moyen-Orient, ils risquent de se livrer à d’autres actes de provocation et de déclencher de nouvelles guerres d’agression, en Asie de l’Est et ailleurs.

   Dans notre région, nous devons promouvoir la solidarité de toutes les forces anti-impérialistes actuelles et potentielles et les encourager à mener des luttes massives. On peut être certain que les États-Unis vont tenter d’étendre leur hégémonie sur une région qu’ils convoitent tant pour ses richesses naturelles, sa main-d’œuvre, son vaste marché et ses champs d’investissement potentiels. Ainsi, les États-Unis continuent à établir des plans et à manœuvrer de telle sorte à soumettre la Chine, à détruire la République populaire et démocratique de Corée et à supprimer la guerre populaire aux Philippines.

   Tout en promouvant cette solidarité anti-impérialiste dans notre propre région, nous devons aussi encourager son développement dans tous les pays et sur tous les continents. On ne peut espérer renverser l’impérialisme U.S. – l’ennemi numéro un des peuples du monde – que si les peuples s’unissent et intensifient leurs luttes révolutionnaires sur une échelle encore plus large. Nous sommes persuadéEs qu’au fur et à mesure que la crise du système capitaliste mondial s’approfondira, le large mouvement anti-impérialiste et la révolution prolétarienne mondiale vont bientôt déferler.

flechesommaire2