Introduction

Interview du président Gonzalo par le journal « El Dario »

Gonzalo

Introduction

El Diario : Bien, Président Gonzalo, pourquoi vous êtes-vous décidé à donner cet entretien ? Pourquoi vous décidez-vous à parler après un silence prolongé ? Pourquoi avez-vous choisi El Diario pour réaliser cet entretien ?

Président Gonzalo : Le Parti Communiste du Pérou qui dirige la guerre populaire depuis déjà plus de huit ans, s’est exprimé à plusieurs reprises au moyen de divers documents connus du public. Nous avons toujours considéré que le plus important était la déclaration du Parti lui-même pour établir de façon claire et nette que c’est le P.C.P qui a osé commencer la guerre populaire, l’a diriger et la porter en avant.

   La raison pour laquelle nous nous exprimons aujourd’hui personnellement pour la première fois dans cet entretien et justement avec vous, ce dont je me réjouis, est liée au Congrès. Notre Parti a accompli une tâche historique jusqu’alors en suspens : matérialiser son Congrès. Nous avons travaillé d’arrache-pied durant des décennies pour y parvenir, mais seule la guerre populaire nous a offert les conditions de sa concrétisation.

   Ainsi, nous disons : le Premier Congrès est le fils de deux pères importants : le Parti et la Guerre Populaire. Ce Congrès établit un jalon, comme le déclarent les documents officiels. Un jalon de victoire car, lors de celui-ci, notre Parti a fait un bilan du long chemin parcouru et établi la base d’unité du Parti fondé sur ses trois éléments : l’idéologie, c’est-à-dire le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, le programme et la ligne politique générale.

   De plus, ce Congrès a établi des bases solides pour marcher vers la conquête du Pouvoir. Le Congrès, ainsi, est une grande victoire. C’est une des raisons principales pour laquelle nous donnons cet entretien. Il y a aussi un rapport avec la situation que traverse notre pays, avec la profonde crise qu’il connaît ; un rapport avec le développement de la lutte de classes des masses qui s’accroît et devient chaque jour plus puissante ; avec la situation internationale et avec le fait que la révolution est la tendance principale dans le monde.

   Quant à la raison pour laquelle nous donnons cet entretien à El Diario, elle est simple : c’est parce qu’il est une tranchée de combat, l’unique tribune qui sert vraiment le peuple aujourd’hui. Nous croyons que même si nous avions pu donner l’entretien à d’autres, même étrangers, il est plus opportun et en accord avec nos principes de le donner à un journal comme El Diario qui lutte vraiment tous les jours dans des conditions difficiles pour servir le peuple, la révolution. Voilà la raison.

El Diario : Président Gonzalo, avez-vous examiné la portée que peut avoir cet entretien ? Je vous pose une question, n’encourrez-vous pas quelque risque en parlant publiquement à cette occasion ?

 Président Gonzalo : Nous, communistes, en tant que tels, n’avons peur de rien. De plus, le Parti nous a forgés dans le défi à la mort et appris à porter la vie du bout des doigts pour la donner au moment où la révolution le demande.

   Nous pensons surtout que cet entretien a de l’importance, de la transcendance : il sert notre Parti, il sert notre révolution, il sert notre peuple, il sert notre classe et sert aussi, pourquoi ne pas le dire, le prolétariat international et les peuples du monde, la révolution mondiale. Ainsi les risques, quels qu’ils soient, ne sont rien, surtout – si j’insiste – nous sommes formés à l’image du Parti.

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