Les enseignements de l’insurrection de Moscou

Les enseignements de l’insurrection de Moscou

Lénine

3 Septembre 1906

   L’article fut publié dans le Prolétari n° 1.

   Le livre Moscou en décembre 1905 (M. 1906) vient on ne peut plus à son heure. La tâche immédiate du Parti ouvrier est de s’assimiler l’expérience de l’insurrection de décembre. Par malheur, cet ouvrage est un tonneau de miel avec une cuillerée de goudron : une documentation fort intéressante, bien qu’incomplète, et des conclusions incroyablement négligées, incroyablement banales. Nous reviendrons sur ces conclusions ; pour l’instant, interrogeons la grande actualité politique, les leçons de l’insurrection de Moscou.

   Les formes essentielles du mouvement de décembre à Moscou ont été la grève pacifique et les manifestations. L’immense majorité des ouvriers n’ont participé activement qu’à ces formes de la lutte. Mais précisément le mouvement de décembre, à Moscou, a montré de façon éclatante que la grève générale, comme forme indépendante et principale de lutte, a fait son temps ; que le mouvement déborde avec une force instinctive, irrésistible, ces cadres trop étroits, donnant naissance à la forme suprême de la lutte : l’insurrection.

   Tous les partis révolutionnaires, tous les syndicats de Moscou, en déclarant la grève, avaient conscience, ils pressentaient même qu’elle se transformerait inéluctablement en insurrection. Le 6 décembre, le Soviet des députés ouvriers décidait qu’on « s’efforcerait de changer la grève en insurrection armée ». Mais aucune des organisations ne s’y était préparée. Même le Conseil réuni des groupes de combat parlait (le 9 décembre !) de l’insurrection comme d’une affaire encore lointaine, et il est certain que les batailles de rue se livraient sans qu’il y fût pour quelque chose, sans même qu’il y prît part. Les organisations s’étaient laissées devancer par la croissance et l’extension du mouvement.

   C’est avant tout sous la pression des circonstances objectives apparues après octobre, que la grève allait se changer en insurrection. On ne pouvait plus prendre le gouvernement au dépourvu par une grève générale ; il avait déjà monté une contre-révolution prête à agir militairement. Le cours général de la révolution russe après octobre et la succession des événements à Moscou lors des journées de décembre ont confirmé, de façon saisissante, une des grandes thèses de Marx : la révolution progresse en suscitant une contre-révolution forte et unie116, c’est-à-dire qu’elle oblige l’ennemi à recourir à des moyens de défense de plus en plus extrêmes ; elle élabore ainsi des moyens d’attaque de plus en plus puissants.

   Les 7 et 8 décembre : grève pacifique, grandes manifestations pacifiques. Le 8 au soir : siège de l’Aquarium((Aquarium — jardin et théâtre d’été à Moscou. C’est là qu’en 1905 se tenaient ordinairement les meetings révolutionnaires.))

. Le 9, dans la journée : place Strastnaïa les dragons chargent la foule. Le soir, mise à sac de la maison de Fidler. L’exaltation monte. La foule inorganisée de la rue dresse, tout à fait spontanément, sans trop d’assurance, les premières barricades.

   Le 10 : l’artillerie ouvre le feu sur les barricades et sur la foule. Maintenant on dresse, sans hésitation, des barricades non pas isolément, mais absolument en masse. Toute la population est dans la rue ; les principales artères de la ville se couvrent de barricades. Pendant plusieurs jours, c’est une guerre de partisans obstinée entre les groupes de combat et la troupe, qui n’en peut plus ; Doubassov((Doubassov (1845-1912) — gouverneur-général de Moscou. Réprima férocement l’insurrection armée des ouvriers de Moscou en décembre 1905.)) se voit obligé d’implorer du renfort. Le 15 décembre seulement, les forces gouvernementales l’emportent définitivement et, le 17, le régiment Séménovski écrase la Presnia, dernier rempart de l’insurrection.

   De la grève et des manifestations l’on passe à la construction de barricades isolées. Des barricades isolées, à la construction de barricades en masse et aux batailles de rue contre la troupe. Pardessus la tête des organisations, la lutte prolétarienne de masse est passée de la grève à l’insurrection. Là est la grande acquisition historique de la révolution russe, — acquisition faite en décembre 1905 et, comme les précédentes, achetée au prix de sacrifices immenses. De la grève politique générale où il était, le mouvement s’est élevé à un degré supérieur. Il a forcé la réaction à aller jusqu’au bout dans sa résistance : c’est ainsi qu’il a formidablement rapproché le moment où la révolution elle aussi ira jusqu’au bout dans l’emploi de ses moyens d’offensive. La réaction rie peut aller au delà du bombardement des barricades, des maisons et de la foule. La Révolution ira au delà des groupes de combat de Moscou, elle a du champ, et quel champ en étendue et en profondeur. Et la révolution a fait du chemin depuis décembre. La crise révolutionnaire a maintenant une base infiniment plus large ; il n’y a plus qu’à affiler encore le tranchant du glaive.

   Le changement des conditions objectives de la lutte, qui imposait la nécessité de passer de la grève à l’insurrection, fut ressenti par le prolétariat bien avant que par ses dirigeants. La pratique, comme toujours, a pris le pas sur la théorie. La grève pacifique et les manifestations avaient cessé aussitôt de satisfaire les ouvriers, qui demandaient : Et après ? exigeant une action plus décidée. L’ordre de dresser des barricades parvint dans les quartiers avec un retard sensible, au moment où au centre de la ville on les élevait déjà. En masse les ouvriers se mirent à l’ouvrage, mais ils ne s’en contentèrent pas, ils demandaient : Et après ? — ils réclamaient une action décidée. Nous, dirigeants du prolétariat social-démocrate, nous nous identifiâmes, en décembre, à ce capitaine qui avait si absurdement disposé ses bataillons que la majeure partie de ses troupes ne put participer activement au combat. Lei ouvriers cherchaient des directives pour une action de masse décidée, et ils n’en trouvaient point.

   Ainsi, rien de plus myope que le point de vue de Plékhanov, repris par tous les opportunistes et selon lequel il ne fallait pas entreprendre cette grève inopportune, « il ne fallait pas prendre les armes ». Au contraire, il fallait prendre les armes d’une façon plus résolue, plus énergique et dans un esprit plus offensif ; il fallait expliquer aux masses l’impossibilité de se borner à une grève pacifique, et la nécessité d’une lutte armée intrépide et implacable. Aujourd’hui nous devons enfin reconnaître ouvertement et proclamer bien haut l’insuffisance des grèves politiques ; nous devons faire de l’agitation dans les masses les plus profondes en faveur de l’insurrection armée, sans escamoter la question sous prétexte de « degrés préliminaires », sans jeter un voile là-dessus. Cacher aux masses la nécessité d’une guerre exterminatrice, sanglante et désespérée, comme objectif immédiat de l’action future, c’est se tromper soi-même et tromper le peuple.

   Telle est la première leçon des événements de décembre. La seconde concerne le caractère de l’insurrection, la façon de la conduire, les conditions dans lesquelles la troupe passe au peuple. Sur ce dernier point, une opinion très étroite s’est accréditée dans l’aile droite de notre Parti. Il est impossible, paraît-il, de lutter contre une armée moderne ; il faut que l’armée devienne révolutionnaire. Certes, si la révolution ne gagne pas les masses et l’armée elle-même, il ne saurait même être question de lutte sérieuse. Bien entendu, l’action dans l’armée est nécessaire. Mais il ne faut pas se figurer cette volte-face de la troupe comme un acte simple et isolé, résultant de ia persuasion, d’une part, et du réveil de la conscience, de l’autre. L’insurrection de Moscou montre à l’évidence ce que cette conception a de routinier et de stérile. En réalité, l’indécision de la troupe, inévitable dans tout mouvement vraiment populaire, conduit, lorsque ia lutte révolutionnaire s’accentue, à une véritable lutte pour la conquête de l’armée. L’insurrection de .Moscou nous montre précisément la lutte la plus implacable, la plus forcenée de la réaction et de la révolution pour conquérir l’armée. Doubassov a déclaré lui-même que 5.000 hommes seulement sur les 15.000 de la garnison de Moscou étaient sûrs. Le gouvernement cherchait à retenir les hésitants par les mesures les plus diverses, les plus désespérées : il les persuadait, les flattait, les achetait en leur distribuant des montres, de l’argent, etc. ; il les enivrait d’eau-de-vie, les trompait, les terrorisait ; il les enfermait dans les casernes, les désarmait, il leur arrachait par la trahison ou la violence les soldats dont on doutait le plus. Et il faut avoir le courage d’avouer en toute franchise que sous ce rapport, nous nous sommes laissé devancer par le gouvernement. Pour conquérir les troupes qui hésitaient nous n’avons pas su utiliser les forces dont nous disposions, dans une lutte aussi active, courageuse, aussi intrépide et irrésistible que celle engagée et menée à bonne fin par le gouvernement. Nous nous sommes attachés et nous nous attacherons encore avec plus de ténacité « à travailler » idéologiquement l’armée. Mais nous ne serions que de pitoyables pédants, si nous oubliions qu’au moment de l’insurrection il faut lutter aussi matériellement pour gagner l’armée.

   Le prolétariat de Moscou nous a fourni, dans les journées de décembre, d’admirables leçons de « préparation » idéologique de la troupe : par exemple, le 8 décembre, place Strastnaïa, lorsque la foule cerna les cosaques, se mêla à eux, fraternisa avec eux et les décida à se retirer. Ou encore le 10, à Presnia, lorsque deux jeunes ouvrières, portant le drapeau rouge au milieu d’une foule de 10.000 personnes, se jetèrent au-devant des cosaques en criant : « Tuez-nous ! Nous vivantes, vous n’aurez pas notre drapeau ! » Et les cosaques, décontenancés, tournèrent bride, tandis que la foule criait : « Vivent les cosaques ! » Ces exemples de vaillance et d’héroïsme doivent rester gravés à jamais dans la conscience des prolétaires.

   Mais voici des exemples illustrant notre infériorité par rapport à Doubassov. Le 9 décembre, rue Bolchaïa Serpoukhovskaïa, des soldats défilent au chant de la Marseillaise : ils vont se joindre aux insurgés. Les ouvriers leur envoient des délégués. Mala-khov en personne s’élance vers eux à bride abattue. Les ouvriers arrivent trop lard, Malakhov((Malakhov — commandant adjoint des troupes de la circonscription militaire de Moscou pendant l’insurrection de décembre à Moscou.)) les avait prévenus. Il y va d’un discours ardent, fait hésiter les soldats, les fait cerner par des dragons, conduire à la caserne où ils seront enfermés. Malakhov est arrivé à temps, nous en retard. Et pourtant en deux jours, 150.000 hommes s’étaient levés à notre appel, qui auraient pu et dû organiser un service de patrouilles dans les rues. Malakhov a fait cerner les soldats par des dragons ; nous, nous n’avons pas fait cerner les Malakhov par les lanceurs de bombes. Nous aurions pu et dû le faire : depuis longtemps déjà la presse social-démocrate (l’ancienne Iskra) avait dit qu’en temps d’insurrection, notre devoir est d’exterminer impitoyablement les chefs civils et militaires. Ce qui s’est produit rue Bolchaïa Serpoukhovskaïa s’est renouvelé apparemment, dans les grandes lignes, devant les casernes Nesvijskié et Kroutitskié, et lorsque le prolétariat tenta d’« enlever » ceux du régiment d’Iékatérinoslav, et lors de l’envoi de délégués auprès des sapeurs d’Alexandrov, et à la réexpédition de l’artillerie de Rostov dirigée sur Moscou, et pendant le désarmement des sapeurs à Kolomna, et ainsi de suite. Au moment de l’insurrection nous n’ayons pas été à la hauteur de notre tâche dans la lutte pour gagner à nous les troupes indécises.

   Décembre a confirmé une autre thèse profonde de Marx, oubliée des opportunistes : l’insurrection est un art, et la principale règle de cet art est l’offensive — une offensive d’un courage intrépide et d’une inébranlable fermeté. Cette vérité nous ne l’avons pas suffisamment comprise. Nous n’avons pas assez appris nous-même ni enseigné aux masses cet art, cette règle de l’offensive à tout prix. Maintenant nous devons, de toute notre énergie, rattraper le temps perdu. Il ne suffit pas de se grouper sur les mots d’ordre politiques, il faut aussi se grouper sur le problème de l’insurrection armée Quiconque s’y oppose, ou refuse de s’y préparer, doit être impitoyablement chassé des rangs des partisans de la révolution, renvoyé dans le camp de ses adversaires, des traîtres ou des lâches, car le jour approche où la force des événements et les circonstances de la lutte nous obligeront à distinguer, à ce signe, nos amis et nos ennemis. Ce n’est pas la passivité que nous devons prêcher, ni simplement l’« attente » du moment où la troupe « passera » à nous ; non, nous devons, comme on sonne le tocsin, proclamer la nécessité d’une offensive intrépide et d’une attaque à main armée, la nécessité d’exterminer les chefs et de lutter de la façon la plus énergique pour gagner à nous les troupes indécises.

   La troisième grande leçon que nous a donnée Moscou a trait à la tactique et à l’organisation de nos forces, en vue de l’insurrection. La tactique militaire dépend du niveau de la technique militaire, — c’est Engels qui a répété cette vérité et l’a mise toute mâchée dans la bouche des marxistes. La technique militaire n’est plus ce qu’elle était au milieu du XIXe siècle. Opposer la foule à l’artillerie et défendre des barricades avec des revolvers serait une sottise. Et Kautsky avait raison lorsqu’il écrivait qu’il est temps, après Moscou, de réviser les conclusions d’Engels, et que Moscou a créé « une nouvelle tactique des barricades », Cette tactique était celle de la guerre de partisans. L’organisation qu’elle supposait, c’étaient de tout petits détachements mobiles : groupes de dix, de trois et même de deux hommes. On rencontre souvent aujourd’hui, chez nous, des social-démocrates qui ricanent quand on parle de ces groupes de cinq ou de trois. Mais ricaner n’est qu’un moyen facile de fermer les yeux sur ce nouveau problème de la tactique et de l’organisation requises pour les batailles de rues, face à la technique militaire moderne. Lisez attentivement le récit de l’insurrection de Moscou, messieurs, et vous comprendrez quel rapport ont les « groupes de cinq » avec le problème de la « nouvelle tactique des barricades ».

   Cette tactique Moscou l’a formulée, mais il s’en faut de beaucoup qu’elle lui ait donné un développement, une extension assez large, qu’elle en ait fait une véritable tactique de masse. Les combattants étaient peu nombreux ; la masse ouvrière n’avait pas reçu le mot d’ordre d’attaques audacieuses et n’a pas agi dans ce sens ; les détachements de partisans étaient trop uniformes, leur armement et leurs procédés insuffisants ; ils ne savaient guère diriger les foules. Nous devons rattraper et nous rattraperons le temps perdu en étudiant l’expérience de Moscou, en la diffusant dans les masses, en éveillant le génie créateur des masses elles-mêmes dans le sens du développement de cette expérience. Et la guerre de partisans, la terreur générale qui en Russie se répandent partout presque sans discontinuer depuis décembre, contribueront incontestablement à enseigner aux masses la juste tactique, au moment de l’insurrection. Cette terreur exercée par les masses, la social-démocratie doit l’admettre et l’incorporer à sa tactique ; elle doit, bien entendu, l’organiser et la contrôler, la subordonner aux intérêts et aux nécessités du mouvement ouvrier et de la lutte révolutionnaire en général ; elle doit écarter, éliminer sans merci cette façon de faire tourner la guerre de partisans en « gueuserie », déformation dont les Moscovites ont si bien, si implacablement fait justice lors de l’insurrection, et les Lettons pendant les fameuses Républiques lettones((C’est ainsi que l’on appelait les districts agricoles de la Lettonie dont la population chassa pendant la révolution de 1905 les autorités locales et les grands propriétaires fonciers pour créer, dans chaque district, des organes du pouvoir révolutionnaire.)).

   La technique militaire, en ces tout derniers temps, enregistre de nouveaux progrès. La guerre japonaise a fait apparaître la grenade à main. Les manufactures d’armes ont jeté sur le marché le fusil automatique. L’une et l’autre sont déjà employés avec succès dans la révolution russe, mais dans des proportions qui sont loin d’être suffisantes. Nous pouvons et devons profiter des perfectionnements techniques, apprendre aux détachements ouvriers la fabrication en grand des bombes, les aider, ainsi que nos groupes de combat, à se pourvoir d’explosifs, d’amorces et de fusils automatiques. Si la masse ouvrière prend part à l’insurrection dans les villes ; si nous attaquons l’ennemi en masse ; si nous menons une lutte adroite et décidée pour conquérir la troupe, qui hésite encore davantage après l’expérience de la Douma, depuis Svéaborg et Cronstadt((Le soulèvement de Sveaborg éclata spontanément le 17 juillet 1906 parmi les troupes de la forteresse de Sveaborg. Les révoltés s’emparèrent de presque toute la place fortifiée. Le 20 juillet une escadre de la flotte de la Baltique força les insurgés à se rendre. Le soulèvement de Svettiborg fit écho à Cronstadt où, dans la nuit du 19 au 20 juillet, une mutinerie parmi les matelots éclata. Elle fut aussi promptement écrasée.)) ; si la participation des campagnes à la lutte commune est assurée, — la victoire sera à nous lors de la prochaine insurrection armée de toute la Russie !

   Développons donc plus largement notre activité et définissons nos tâches avec plus de hardiesse, en nous assimilant les enseignements des grandes journées de la révolution russe. A la base de notre activité est une juste appréciation des intérêts des classes et des nécessités du développement du peuple à l’heure présente Autour du mot d’ordre : renversement du pouvoir tsariste et convocation de l’Assemblée constituante par un gouvernement révolutionnaire, nous groupons et grouperons une partie toujours plus grande du prolétariat, de la paysannerie et de l’armée. Développer la conscience des masses reste, comme toujours, la base et le contenu principal de tout notre travail. Mais n’oublions pas qu’aux moments comme celui que traverse la Russie, à ce devoir général, constant et essentiel, s’ajoutent des devoirs particuliers, spéciaux. Ne soyons pas des pédants et des philistins, ne tournons pas le dos à ces tâches particulières du moment, à ces tâches spéciales qu’impliquent les formes actuelles de lutte, — en invoquant vainement des devoirs constants et immuables, quels que soient les temps et les circonstances.

   Rappelons-nous que le jour approche de la grande lutte de masse. Ce sera l’insurrection armée. Elle doit être, dans la mesure du possible, simultanée. Les masses doivent savoir qu’elles vont à une lutte armée implacable et sanglante. Le mépris de la mort doit se répandre parmi les masses et assurer la victoire. L’offensive contre l’ennemi doit être la plus énergique : l’attaque et non la défense doit devenir le mot d’ordre des masses ; l’extermination implacable de l’ennemi deviendra leur objectif ; l’organisation de combat sera mobile et souple ; les éléments hésitants de l’armée seront entraînés dans la lutte active. Le Parti du prolétariat conscient remplira son devoir dans cette grande lutte.

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