5. Le rôle de l’avant-garde communiste

Textes de bases du PCm

Parti Communiste Maoïste (PCm)

IX. L’antifascisme

5. Le rôle de l’avant-garde communiste

   Aujourd’hui le fascisme n’est pas au pouvoir, aussi lutter contre le fascisme, ce n’est pas seulement dénoncer le Front National, ou s’affronter aux groupuscules fascistes et néo-nazis. C’est aussi combattre les gouvernements de la bourgeoisie de droite ou de gauche qui par les mesures de toutes sortes contre le prolétariat et les masses populaires, creusent le lit du fascisme, préparent le terrain sur lequel il peut s’épanouir.

   Le rôle de l’avant-garde communiste n’est pas de spéculer sur les formes, tactiques que le fascisme met en œuvre, mais gagner les masses pour s’opposer aux mesures réactionnaires de la bourgeoisie, quelque soit le gouvernement. Les communistes doivent se porter à la tête de cette lutte et ainsi gagner les masses contre le fascisme.

   L’unification des communistes dans un seul Parti est une nécessité et doit être la base pour l’approfondissement de l’Unité du prolétariat et sous sa direction la formation d’un Front Anticapitaliste/Antifasciste regroupant les masses populaires et une force combattante pour s’opposer aux attaques de la réaction et du fascisme, défendre nos luttes et en finir avec la dictature de la bourgeoisie.

   Le Parti se peut se renforcer qu’en se liant à la classe ouvrière, aux masses populaires, qui ne sont pas toutes prêtes dans l’immédiat à rejoindre le Parti, et ne pourront reconnaître le Parti que dans son le travail quotidien en leur sein.

   Nous ne devons pas avoir peur des masses, mais aller vers elles et fournir à chacun un poste de combat qui corresponde à ses besoins pratiques.

   Nous devons lutter contre les partis réformistes et opportunistes, nous devons unir en un vaste front les ouvriers et ouvrières contre le Capital et la montée du fascisme. Nous devons aider les ouvriers et ouvrières à se détacher de l’influence des partis de gauche ou de droite et des opportunistes de tous poils, tout en repoussant sans merci la tentative démagogique des fascistes de détourner l’attention de la classe ouvrière et du peuple du seul chemin possible, celui de la révolution prolétarienne.

   La constitution d’un front révolutionnaire regroupe toutes les masses populaires, contre le système capitaliste, ceux qui le représentent ou qui sont pour son impossible aménagement, contre le fascisme, le racisme, et toutes les discriminations. C’est en construisant le Parti, le Front et la Force Combattante d’une façon concomitante que nous pouvons faire reculer la bourgeoisie, établir une équilibre suffisant pour passer à l’offensive contre la bourgeoisie, conduisant à son renversement et la prise en main par le prolétariat de l’économie et la transformation de toute la société.

   Nous devons examiner la situation locale, nous devons mener l’enquête sans négliger aucune piste qui permette d’avancer, de prendre des contacts, voir l’état d’esprit, sur quoi porte les divergences d’analyse, développer l’unité d’action chaque fois que cela est possible. Cependant, pour développer une unité d’action, nous ne devons pas être à la traîne d’une autre organisation ou du mouvement antifa. Nous devons développer notre front sur une ligne prolétarienne et révolutionnaire, en menant la lutte et par notre pratique, toujours en ayant en tête l’antifascisme révolutionnaire, qui lie non seulement la lutte antifasciste à celle contre le capitalisme et sans perdre de vue que c’est sous la direction du Parti qu’un véritable front antifasciste peut se constituer.

   Nous rejetons ainsi « l’antifascisme républicain », qui jette dans une voie de garage la lutte antifasciste en la faisant passer par les urnes. Les Partis qui appellent à voter pour « faire barrage » au fascisme alors qu’eux mêmes sont responsables de sa montée sont les fossoyeurs de la lutte antifasciste.

   La propagande antifasciste doit être dirigée en priorité vers la classe ouvrière, liant les révélations sur la nature du FN et des groupes fascistes avec les revendications et les problèmes qui concernent les travailleurs et travailleuses et la classe ouvrière.

   Mais tout travail sur la question du fascisme et de l’antifascisme serait vain si nous oublions que ce n’est qu’avec le développement du mouvement révolutionnaire offrant une alternative et des perspectives fortes que nous pourrons réellement lutter contre le fascisme et ainsi éloigner les masses populaires de l’influence du fascisme.

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