4. Le social-impérialisme et ses conséquences

Textes de bases du PCm

Parti Communiste Maoïste (PCm)

VII. L’anti-impérialisme

4. Le social-impérialisme et ses conséquences

   En 1953 Staline meurt. S’en suit un processus de restauration du capitalisme en URSS menée par Khrouchtchev. Depuis le XXème congrès de 1956, « la coexistence pacifique » est sans cesse évoquée par Khrouchtchev et les autres dirigeants du PCUS. Ils en font même leurs ligne directrice et leurs principes fondamentaux pour la politique extérieur, et leur « principe suprême ». Pour le PCUS, l’impérialisme est maintenant disposé à accepter la coexistence pacifique, elle préconise la coopération générale avec les pays impérialistes, et en particulier avec les Etats-Unis d’Amérique. Ils prétendent que l’URSS et les Etats-Unis « peuvent trouver une base d’actions et d’efforts concertés pour le bien de toute l’humanité. » et peuvent avancer main dans la main dans la voix de la paix et de l’établissement d’une « coopération internationale » avec tous les pays. Le PCUS dit que dans les condition de la « coexistence pacifique », la possibilité du passage pacifique des pays capitalistes au socialisme est accrue, il prétend que la victoire du socialisme dans la compétition économique équivaudra à porter un coup écrasant à tout le système des rapport capitalistes et que lorsque le peuple soviétique jouira des bienfaits du communisme, d’autres centaines de millions d’hommes sur la terres diront « nous sommes pour le communisme », à ce moment là, même les capitalistes passeraient au parti communiste.

   À l’origine c’est à Lénine qu’on doit l’application par l’URSS d’une politique de coexistence pacifique (la coexistence pacifique est une seule et unique expression, c’est le sens qui est changé par les révisionnistes) avec les pays à systèmes sociaux différents.

   « […] le socialisme ne peut triompher simultanément dans tous les pays. Il triomphera d’abord dans un seul ou dans plusieurs pays, tandis que les autres resteront pendant un certain temps des pays bourgeois ou pré-bourgeois. »

Lénine, Le programme de la révolution prolétarienne, 1916

   C’est en 1920 que l’URSS triomphe de l’intervention armée impérialiste. A ce moment là un équilibre relatif se crée entre le camp socialiste et l’impérialisme, car seule la lutte permettait au camp socialiste de vivre en paix avec les autres pays impérialistes. Cette politique juste comptait sur l’appui du prolétariat et des nations opprimées du monde entier et exploitait les contradiction entre les impérialistes. Lénine a toujours été clair. Le principe fondamental de l’Etat socialiste en matière de politique extérieure c’est l’internationalisme prolétarien.

   « La Russie des Soviets estime que sa plus grande fierté est d’aider les ouvriers du monde entier dans leur lutte difficile pour le renversement du capitalisme. »

Lénine, IVème Congrès de l’Internationale Communiste, 1922.

   Khrouchtchev déforme le marxisme-léninisme et fait ainsi de la politique juste de coexistence pacifique appliquée par Lénine et Staline, une politique de collaboration de classe qui doit être la ligne directrice de tous les partis communistes du monde. Or, la politique de coexistence pacifique de Lénine touche aux rapports entre pays à systèmes sociaux différents, entre pays souverains. C’est seulement après avoir fait triompher la révolution qu’il est possible pour le prolétariat et qu’il lui est nécessaire d’appliquer une politique de coexistence pacifique. Pour les peuples et nations dominés, ils doivent se libérer de l’impérialisme et de ses laquais avant de pouvoir appliquer la politique de coexistence pacifique. Lorsque la direction du PCUS proclame qu’avec la coexistence pacifique, il est possible de « porter un coup écrasant » au système capitaliste et de réaliser dans le monde entier le passage pacifique au socialisme, cela revient à dire que les peuples et nations opprimés n’ont ni besoin de lutter, ni besoin de se dresser pour faire la révolution, ni de renverser la domination de l’impérialisme. Il leur suffirait d’attendre tranquillement que l’Union Soviétique ait dépassé les pays capitalistes les plus avancés pour que tous les opprimés et exploités de part le monde puissent accéder au communisme en compagnie des oppresseurs et des exploiteurs. C’est en suivant ces directives anti-léninistes, applaudies par l’impérialisme, que le Parti Communiste Français se vautre dans le révisionnisme.

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