Situation nationale

Résolution politique du PCI (maoïste)

Situation nationale

   1. Nous avons constaté que la situation mondiale actuelle est marquée par un grand trouble, une agitation et une instabilité rarement vues dans l’histoire du monde. L’impérialisme américain a non seulement déclaré, mais également déclenché une guerre d’agression contre les peuples et nations opprimés du monde sous le nom trompeur de « guerre contre le terrorisme ». Ses desseins malfaisants ne sont rein d’autre que l’instauration de son autorité incontestée et flagrante sur les peuples et les nations opprimées pour remanier les rapports mondiaux existants selon les seuls intérêts impérialistes. Ceci est la logique impérialiste éhontée pour les dépanner dans leur crise économique profonde. Une autre caractéristique bien flagrante de la situation est que les peuples du monde entier, y compris les habitants des pays impérialistes avec les habitants américains eux-mêmes se sont présentés pour s’opposer à ces desseins de guerre sur une grande échelle. La puissante vague de luttes contre la mondialisation impérialiste se poursuit aussi. La résistance grandissante du peuple irakien et du peuple d’Afghanistan, y compris la continuité de la glorieuse lutte du peuple palestinien montre que les impérialistes américains sont de plus en plus pris dans un bourbier. Aujourd’hui, c’est l’impérialisme américain qui est l’ennemi numéro 1 des peuples du monde recourant à l’agression criante, à la domination et à la brutalisation des pays partout sur le globe.

   2. Les changements dans la situation mondiale jouent généralement un rôle plus déterminant pour fixer le cours des changements dans la situation intérieur d’un pays. Ce phénomène continue de se révéler plus sensiblement dans le cadre socio-économique et politique de l’Inde. Récemment, ce processus a adopté une dimension plus brute et directe. C’est en raison de ce fait que depuis le transfert de pouvoir en 1947, les classes capitalistes bureaucratiques compradores et féodales continuent d’appliquer les politiques au service des besoins des impérialistes et sont les principaux appuis sociaux de l’impérialisme. La grande bourgeoisie compradore est une classe qui sert l’impérialisme et qui est nourrie pour survivre et grandir. Aujourd’hui, particulièrement après 1990 et l’offensive majeure du capital financier sous la bannière de la LPM (libéralisation – privatisation – mondialisation), elles ont commencé à agir plus effrontément selon les ordres éhontés des impérialistes.

   Après la Deuxième Guerre Mondiale, les forces impérialistes ont été confrontées à une lutte antiimpérialiste à une échelle sans précédent dans le monde entier et elles ont produit la politique plus élaborée, plus trompeuse et « plus sinistre » du néo-colonialisme en remplaçant le colonialisme direct. Par la suite, le processus d’accumulation et de régénération du capital ont progressé selon cette politique trompeuse. Au cours de ce processus, différentes capitaux impérialistes ont essentiellement reflété la caractéristique du haut degré d’intégration, avec le rôle principal des impérialistes américains dans celui-ci. Les institutions impérialistes telles que la Banque Mondiale, le FMI, l’AGETAC et l’ONU ont été produites avec cette motivation.

   En Inde, ce processus s’est traduit sous la forme d’une ouverture de toutes ses portes pour la pénétration de plus d’un pays impérialiste dans les domaines économique, politique et tous les autres. Un autre facteur notable est que durant les années postérieures à la soi-disant indépendance, ces classes dirigeantes de grands propriétaires fonciers et de la grande bourgeoisie bureaucratique compradore continuent à servir fidèlement les impérialistes. Soumises aux impérialistes, les classes dirigeantes indiennes ont laissé les portes ouvertes au pillage de notre pays par les puissances impérialistes en satisfaisant aussi leurs propres intérêts en utilisant les contradictions impérialistes.

   En conséquence, juste après que les impérialistes britanniques soient passés en coulisses, les impérialistes américains ont continué à assumer la position la plus dominante en Inde sur une période de plus d’une décennie. Par la suite, à partir de la fin des années 60, les impérialistes soviétiques ont continué à exercer une position plus dominante pendant une période de plus de deux décennies. Les impérialistes américains sont à nouveau maintenant à la barre des affaires. C’est un fait que les changements et les modifications dans la situation mondiale ont joué un rôle plus déterminant dans les changements de ces orientations.

   3. Malgré les changements d’orientation, c’est un fait que les puissances impérialistes majeures continuent à s’infiltrer et à extraire les richesses produites par le peuple indien. C’est également un fait qu’après les années 70, les deux blocs rivaux d’impérialistes continuent à opérer en Inde, bien que les socio-impérialistes soient en position dominante. Tous les deux sont parvenus à établir leurs liens cachés et publics parmi diverses sections des classes dirigeantes, y compris leurs représentants politiques. L’antique « secteur privé » créé et entretenu par les impérialistes britanniques continue à être dominé par les impérialistes occidentaux, tout particulièrement les impérialistes américains. Un autre fait est que bien que le montant total du capital des impérialistes soviétiques continue de rester inférieur à celui des autres puissances impérialistes, particulièrement des impérialistes britanniques et plus particulièrement des impérialistes américains, néanmoins, ils exerçaient un rôle de commandement dans le cadre économique et politique global de l’Inde. La raison est que le capital soviétique était principalement concentré dans les secteurs clés et stratégiques de l’économie indienne. Par conséquent, leur mainmise sur les secteurs clés de l’économie indienne, accompagnée d’une position géo-politique plus favorable dans cette région du globe, sont les facteurs majeurs qui ont aidé les impérialistes soviétiques à atteindre une position plus dominante en Inde. En outre, le capital soviétique était surtout concentré dans le soidisant « service public », qui était particulièrement encouragé par les impérialistes soviétiques et par conséquent, ont procuré d’énormes prêts sous les atours d’ »assistance ». Durant ce processus, ils se sont non seulement procuré un grand nombre d’accords commerciaux préférentiels mais ils sont également parvenus à marginaliser l’influence des impérialistes rivaux dans une mesure considérable. Ils ont aussi été les instigateurs des desseins expansionnistes des classes dirigeantes indiennes pour asseoir leur hégémonie et leur contrôle monopolistique sur toute l’Asie du Sud à travers elles. La signature du pacte militaire indo-soviétique en août 1971, et la création du Bangladesh immédiatement après celle-ci furent des événements qui traduisaient clairement la domination soviétique dans les sphères économiques, politiques, militaires et dans tous les autres domaines de l’Inde. Dans la sphère économique, cette relation commode déguisée était effrontément désignée comme une « voie de développement non capitaliste » et un « pas vers le socialisme ». Les chefs des prétendus partis communistes de marque CPI et CPM continuent aussi à chanter le même air, alors que le fait est que ce n’était qu’une autre forme typique de domination impérialiste.

   4. En Inde, la classe capitaliste compradore, qui s’est dégagée dans le système colonial lui-même, a unelongue histoire. Elle a été créée, élevée et nourrie par les impérialistes britanniques eux-mêmes et fut naturellement liée au féodalisme dès le tout début. Après le transfert de pouvoir, la fusion de ce capital compradore avec le capital d’état s’est soldé par la bourgeoisie bureaucratique compradore qui a pris le pouvoir d’état avec la classe des grands propriétaires fonciers. Durant cette période de domination soviétique, cette classe s’est davantage renforcée en raison de la consolidation du prétendu secteur public sous la domination soviétique. La nationalisation des opérations bancaires en même temps que d’autres secteurs, dont la fermeture des portefeuilles privés des princesses, sont des dispositions qui ont été prises dans la direction précitée. Tout comme aujourd’hui, ce processus est renversé en vertu des instructions flagrantes des grands magnats financiers dirigés par les USA, dans le but de renforcer leur contrôle dans le système économique et politique indien.

   5. A la fin des années 70 et dans les années 80, alors que l’économie impérialiste soviétique était étirée à son extrême limite, en raison des budgets militaires prédominants, en même temps que le retard technologique et d’autres raisons, il est devenu de plus en plus difficile pour eux de répondre à tous les besoins croissants de l’économie indienne. Dans ce décor, les sections dominantes des classes dirigeantes compradores indiennes ont commencé à explorer d’autres sources impérialistes pour la technologie, les biens d’équipements, les prêts et les flux sans modifier leur orientation politique. Ce processus s’est traduit en premier lieu quand le gouvernement indien a obtenu un prêt de 5 milliards de dollars de la part du FMI avec de stricts conditions. Par la suite, d’autres propositions furent prises par le gouvernement Rajeev Gandhi dans le même sens. Ce processus fut étendu plus explicitement par le gouvernement PVN congressiste qui a adopté la nouvelle politique économique. Après l’effondrement de la superpuissance soviétique, les classes dirigeantes indiennes ont commencé à s’incliner vers la superpuissance américaine. Ce processus s’set davantage intensifié économiquement et plus particulièrement politiquement quand le gouvernement NDA dirigé par le BJP s’est mis en évidence. Dans ce processus, les impérialistes américains ont adopté une position encore plus dominante dans presque toutes les affaires d’administration politique indienne.

   Après cela, les impérialistes américains ont commencé à accorder de plus en plus d’attention à l’Inde. Tandis qu’avant l’effondrement de l’Union Soviétique, « l’Inde était réellement hors de portée du radar » des impérialistes américains. Mais après cela, les choses ont commencé à changer. Quand le gouvernement BJP a pris ses fonctions à Delhi, le scénario en mutation a pris une nouvelle tournure. Juste après cela, le président américain Bill Clinton a fait un séjour en Inde, alors qu’avant cela, aucun président américain n’avait séjourné en Inde depuis plus de deux décennies. Après cela, l’Inde est devenue un terrain de chasse pour les dignitaires américains. Ce processus s’est davantage accéléré après les événements du 11 septembre parce que ces événements se sont révélés être un nouveau tournant dans la situation mondiale. Par conséquent, les impérialistes américains ont proclamé l’Inde comme étant leur nouveau ‘pilier stratégique’ en Asie. Précisant l’importance et les contours de cette relation naissante, l’ambassadeur américain en Inde R.D. Back Will lui-même a déclaré le 27 novembre 2002 que « il y a vingt mois, les responsables politiques américains et indiens n’abordaient pas ensemble les importantes questions de commerce coopératif des techniques de pointe, de l’activité spatiale civile et de la puissance nucléaire civile. Aujourd’hui, les trois sujets sont en discussion bilatérale intense, et les dirigeants des deux gouvernements sont déterminés à faire des progrès substantiel ». Non seulement cela, un flot sans précédent de responsables politiques de Washington se sont rendus en Inde pour renforcer ces discussions de haut niveau, cela aussi après le 11 septembre 2001. Parmi eux, cinq membres supérieurs du cabinet Bush se sont déplacés en Inde, certains plus d’une fois. Leurs efforts ont été étayés par plus de 100 visiteurs officiels américains, depuis des sous-secrétaires d’état à plus haut placé, y compris le président du Comité des chefs d’états-majors interarmées Richard Myers et la direction du FBI Robert Muller. « Ces responsables politiques américains, en s’engageant énergiquement avec leurs homologues indiens, ont accordé leur attention à la collaboration diplomatique, à l’échange de renseignements, mise en application des lois, aide au développement, projets de santé et scientifique communs, etc ». Il a également déclaré que « il y a vingt mois, les militaires américains et indiens ne menaient aucune opération commune, aujourd’hui, ils ont achevé six exercices d’entraînement majeurs ». Un autre fait est que les impérialistes américains ont renoncé à appliquer presque toutes les sanctions qu’ils avaient imposé à l’Inde après Pokhran II en 1998. En outre, les impérialistes américains ont implanté leurs nouvelles bases militaires en Afghanistan et au Pakistan, lesquels sont très proches de l’Inde tandis que le gouvernement Vajpayee n’a formulé aucun objection sur cela.

   6. Tous ces faits parlent d’eux-mêmes pour dire que le gouvernement Vajpayee a franchi toutes les limites antérieures en se pliant aux orientations politiques et aux politiques militaires des impérialistes, et particulièrement des impérialistes américains. Cette limite a été franchie plus manifestement après les événements du 11 septembre 2001. A vrai dire, ces événements se sont révélés être une bénédiction déguisée pour eux. Lorsque les impérialistes américains ont déclaré et déclenché une guerre d’agression très brutale contre l’Afghanistan, les dirigeants indiens ont effrontément prononcé leur ‘soutien inconditionnel’, alors même que ce n’était pas exigé. Ensuite, ils gardèrent un silence malveillant quand les forces armées alliées américano-britanniques ont foulé aux pieds la souveraineté irakienne et l’ont soumise à leur puissance militaire. Après cette occupation, au lieu de demander aux impérialistes américains de quitter l’Irak, ils ont sans arrêt cherché une excuse pour envoyer leurs forces en tant que forces mercenaires pour se joindre à cette occupation. Non seulement cela, ils ont également commencé à chanter l’air américain de « guerre contre le terrorisme » et du « terrorisme comme étant le plus grand danger » en ajoutant simplement le terme « tous les types de terrorisme ». Ils ont promulgué la très draconienne loi POTA en remplaçant le TADA dans le sens des lois antiterroristes poussées dans le monde entier par les impérialistes, particulièrement les impérialistes américains. Ils ont promulgué cette loi dans le but clair de réprimer la vague ascendante de luttes populaires, dont la guerre populaire dirigée par les maoïstes, en même temps que les luttes de nationalité, religieuse et d’autres minorités. En même temps, et dans le même souffle, ils ont déclaré nos deux partis/organisations maoïstes – MCCI et CPI(ML)[PW] avec un grand nombre d’autres organisations de masse, comme étant interdits. De plus, ils ont lâché les règnes des forces de type fascistes et intégristes dirigée par la RSS qui ont organisé une danse de la mort très horrible et du type danse du dragon sur les corpus de la minorité musulmane au Gujarat. Par la suite, les fidèles du BJP ont effrontément déclaré la reproduction de l’ »expérience » du Gujarat dans d’autres états. Le silence malveillant des impérialistes américains sur ces événements flagrants a chassé tous les doutes au sujet de leur approbation tacite. De la même manière, le gouvernement BJP a gardé un silence malveillant sur le carnage brutal lâché par les chiens de garde israéliens des impérialistes américains contre la lutte de libération nationale du peuple palestinien. Non seulement ça, mais ils ont accueilli le boucher le meilleur chien de l’impérialisme américain, le premier ministre d’Israël Ariel Sharon avec un tapis rouge à Delhi.

   7.En ce qui concerne les politiques économiques, les dirigeants du gouvernement NDA dirigé par le BJPont battu tous les records précédents en ouvrant les vannes au pillage des impérialistes. Ils ont continué à mettre en œuvre toutes les politiques imposées par les magnats financiers menés par les EU tout en scandant le matra « swadesi » pendant tout ce temps. A cet égard, ils ont laissé le gouvernement PVN loin derrière en appliquant ces politiques au nom de la ‘deuxième phase des réformes’. Ils ont produit une nouvelle politique industrielle, la nouvelle politique agricole, une nouvelle politique commerciale, une nouvelle politique du textile, une nouvelle politique du charbon et des réformes du secteur financier, etc.

   Le nouveau gouvernement suit également la même ligne.

   En janvier 1991, la valeur du roupie pour un dollar était de 18,20 mais est tombée à 31,40 en mai 1995. Il s’est davantage effondré à un nouveau record de 48,50 au cours de l’année 2003, c-à-d une chose de 170% et la dévaluation de la roupie a touché un nouveau niveau inférieur. Non seulement cela, l’économie indienne continue à dériver dans le piège de la dette. En 1980, la dette extérieure était d’environ

   300.000.000.000 de roupies. Mais au moment du gouvernement congressiste PVN, elle a quadruplé à 1.320.000.000.000. Par la suite, durant le gouvernement dirigé par le BJP, elle a franchi le nouveau niveau élevé de 5.000.000.000.000 roupies. Seuls 40% de cette dette est à un taux d’intérêt préférentiel, tandis que le reste est remboursé au taux du marché. En 2001, les charges du service de la dette (c-à-d remboursement plus intérêt) sont passées de 8,2 milliards de dollars (150.000.000.000 de roupies) en 1992 à 14 milliards de dollars (650.000.000.000 de roupies) en 2003.

   Ces dernières années, la forme dominante d’entrée de capital a principalement pris la forme d’investissement IDE et de IEE (Investisseur institutionnel étranger), que l’on appelle également investissement de portefeuille. En 1997, le montant total de cet ‘investissement’ était d’environ 9 milliards de dollars (360.000.000.000 de roupies) mais aujourd’hui (en décembre 2003), il a franchi le niveau record de 25 milliards de dollars (10.000.000.000.000 de roupies). Durant l’année 2003, les IEE ont pompé 7,43 milliards de dollars (presque 300.000.000.000 de roupies) ce qui est dix fois plus haut que l’année précédente. Non seulement le rapport d’un tel capital est beaucoup plus élevé, mais sa nature est également spéculative.

   En même temps, ils ont supprimé la majeure partie des obstacles à la pénétration du capital impérialiste dans presque tous les secteurs. Ils ont accéléré le rythme de la « modernisation » de l’industrie, et de cette façon, vendu certaines industries majeures qui rapportaient même d’énormes bénéfices. Ils ont encouragé la production croissante axée sur l’exportation en même temps que l’ouverture de toutes les portes du marché indien en assouplissant les limitations à l’importation. Ils ont supprimé toutes les taxes à l’importation de plus de 1400 produits d’usage quotidien. Ils ont pris cette mesure avant même la date limite de l’OMC pour faire plaisir aux impérialistes américains. Ils ont supprimé toutes les restrictions sur l’entrée des banques impérialistes. Ils ont réduit ou même abandonné les subventions dans le secteur de l’agriculture. Par dessus tout, ils ont adopté et commencé à mettre en oeuvre une nouvelle politique du travail pour geler et interdire les grèves. Ils ont surpassé tous les gouvernements précédents en agissant comme des courtiers plus fidèles pour les impérialistes, particulièrement les impérialistes américains, en fournissant ensuite un libre accès au marché indien. Par conséquent, ils ont permis aux impérialistes d’ouvertement piller notre main-d’oeuvre bon marché, notre terre, notre matière première, nos installations d’infrastructure, les épargnes des gens et d’autres sources indiennes. Ils ont même ouvert le secteur des assurances en plein épanouissement au capital impérialiste en même temps que la fourniture de nombreuses concessions dans tous les échanges.

   8.Le nouveau gouvernement du Congrès tente de duper la population en criant haro qu’ils ont bien donné un « visage humain » aux réformes, c’est-à-dire aux politiques imposées par les impérialistes. Mais en fait, ils sont obligés d’accélérer leur rythme. Leur franc caractère servile et les besoins croissants des impérialistes, à cause de leur crise de plus en plus profonde, les contraindront à faire ainsi. En outre, c’est le même Congrès et le même Manmohan Singh (maintenant premier ministre, alors ministre des finances) qui ont effrontément produit et appliqué de force ces politiques économiques financées par les impérialistes et c’est la raison pour laquelle ça a commencé à être qualifié de Manmohanomiuqe. Le soutien flagrant des prétendus partis de gauche à l’actuel gouvernement congressiste avec la posture factice d’opposition à ses politiques économiques est une nouvelle escroquerie pour le peuple indien. Par conséquent, leur position de gauche est plus que jamais forcée d’être mise à nu. Bien que le gouvernement congressiste ait fait un simulacre de démantèlement du ministère du désinvestissement qui, sous l’autorité du BJP vendait les biens du pays (c-à-d les entreprises du secteur public) à des prix ridicules, il a aussi activement autorisé les capitaux impérialistes même dans de nouvelles sphères de l’économie. En fait, l’une de ses premières actions fut de permettre la reprise par des capitaux étrangers des aéroports majeurs de l’Inde. Les propositions de budget de 2004 étaient aussi une indication de la mesure dans laquelle ils sont prêt à aller dans cette direction.

   Par la suite, la différence entre les unités malades et en bonne santé a perdu son sens. Maintenant, les malades sont fermées tandis que les actions des plus rentables sont vendues, elles aussi à des prix ridicules.

   Les exemples de telles ventes d’entreprises du secteur public sont nombreux. Le projet Baleo de dizaines de millions de roupies au Chhattisgarh a récemment été vendu par les dirigeants BJP à un prix ridicule. Ce projet a été vendu en dépit de la vive résistance des ouvriers et des employés de ce projet et malgré le fait qu’il rapportait d’énormes bénéfices et qu’il produisait des articles pour le département de la défense. Maintenant, certains ports et aéroports majeurs sont en vente au nom de la modernisation. Des compagnies aériennes, des sociétés pétrolières, des projets pétroliers et même de nouvelles réformes dans le secteur bancaire sont sur la liste. Plusieurs unités d’entreprises du service public, même celles qui prospèrent sous le contrôle des gouvernements d’état sont soit fermées soit vendues ou sont en vente. Toutes ces mesures anti-populaires des gouvernements du centre et des états ont provoqué et provoquent des manifestations croissantes des ouvriers et des employés dont d’importantes sections de la population. Les glorieuses luttes des employés de l’électricité en Uttar Pradesh exposent un exemple flagrant contre les dispositions imposées par les impérialistes de privatiser l’office région de l’électricité. Mais en dépit de ceci, la production et la distribution de l’électricité dans un grand nombre d’état ont soit déjà été privatisées ou sont dans la liste. A cet égard, le gouvernement central dirigé par le BJP s’est déjà mis en branle en constituant une autorité de régulation et en l’habilitant à s’efforcer de conclure ces transactions avec une nouvelle loi. Par conséquent, dans plusieurs états, ce processus se poursuit à différents niveaux. Le même processus se déroule dans les secteurs des transports et de la communication selon les instructions directes et non dissimulées de la Banque Mondiale dirigée par les EU, dans presque tous les états. Pour les constructions des routes aussi, des sociétés privées et des multinationales sont sollicitées en vertu des procédés Build-Operate-Transfer (BOT). En vertu de cet arrangement, de telles sociétés sont autorisées à percevoir des taxes élevées directement de la part des véhicules accueillis sur de telles routes. En plus de ça, le gouvernement central dirigé par le BJP a décrété un projet grandiloquent pour la construction d’une autoroute pour relier les quatre coins du pays, cela aussi à l’exigence des impérialistes et principalement dans leur intérêt. On dit que le coût estimé de ce projet est de 200.000.000.000 roupies, alors qu’en faite, il coûtera presque 600.000.000.000 roupies. Pour ce projet, un énorme prêt avec de strictes conditions est déjà en cours. En dehors de ce prêt, les fonds déjà limités des projets de travaux publics sont diminués. Par conséquent, la vaste majorité de la population est privée des fonds requis même pour la réparation des routes qu’elle utilise.

   Récemment, les impérialistes, particulièrement les impérialistes américains et leurs institutions financières ont été autorisés à traiter directement avec les gouvernements des états. C’est la raison pour laquelle ils continuent à approuver directement des prêts conditionnels pour installer des industries pour construire des routes luxueuses, des parcs de haute technologie et des villes high-tech telles que Hyderabad et Bangalore et d’autres projets d’infrastructures de cette sorte qui profitent surtout aux impérialistes et à leurs hommes de main en Inde. Différents gouvernements d’état de diverses étiquettes, parmi lesquels le soi-disant gouvernement de gauche du Bengale occidental dirigé par le CPM sont dans la course pour obtenir de tels prêts bridés. Ils franchissent toutes sortes de limites en fournissant toutes sortes de concessions et de moyens aux impérialistes au prix de la sueur et du sang de la population. Dans le même sens, le gouvernement central dirigé par le BJP a décidé de mettre en place des zones économiques spéciales (ZES) dans certains états où aucune loi indienne ne sera opérationnelle. A part les impérialistes américains, l’UE, le Japon et d’autres pays impérialistes sont également dans la course en approuvant d’énormes montants de prêts pour les secteurs de l’énergie, les autoroutes, les télécommunications, etc.

   9. Mais la domination de l’impérialisme américain ne signifie pas que la pénétration d’autres forces impérialistes dans les domaines économiques et politiques n’existent pas. L’influence des pays européens, tout particulièrement de l’Allemagne, de la France avec celle de la Russie et du Japon continue plutôt d’augmenter. Tout ceci signifie également que l’Inde est devenue de plus en plus entremêlée dans tout le système impérialiste mondial. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, les Indiens sont de plus en plus soumis aux chocs et aux bouleversements émanant du mouvement de développement du système impérialiste lui-même. La nouvelle pénétration de tous les impérialistes en Inde a non seulement intensifié la pression en bas, avivant de ce fait les contradictions de classe dans le pays, mais a également augmenté les fissures et a en même temps aiguisé les contradictions parmi les classes dirigeantes elles-mêmes bien que cela doive encore se cristalliser.

   En raison des politiques économiques dictées par les impérialistes, particulièrement celles promues par les impérialistes de mondialisation, libéralisation et privatisation par le gouvernement central comme par les gouvernements des états, l’économie globale indienne s’est non seulement considérablement dégradée mais les conditions de vie de la population indienne aussi. Ces politiques ont non seulement complètement touché les conditions de vie de la classe ouvrière, mais aussi des sections laborieuses de la société, particulièrement la paysannerie. Le nombre de personne migrant vers les villes pour leur gagne-pain grossi de plus en plus la population urbaine. La condition des classes moyennes, y compris des femmes, des étudiants, des intellectuels, des jeunes set même d’une section assez grande de la bourgeoisie nationale a été grièvement affectée. Le nombre de personnes vivant sous le seuil réel de pauvreté est passé à 48%. La situation d’ensemble est que les effets compensatoires de ces politiques soutenues par les impérialistes ont déjà commencé à remonter à la surface sous la forme d’une nouvelle vague de lutte populaire, tout particulièrement les luttes des ouvriers et des paysans.

   10. La classe ouvrière est victime de licenciements, de réductions des dépenses, de blocage des salaires et de baisses de salaires, d’abandon des avantages de la sécurité sociale et d’une précarisation du travail, d’accélérations, etc, y compris des restrictions même sur les activités syndicales minimales. Il y a eu un changement significatif dans la composition de la classe ouvrière dans le sillage des politiques de mondialisation. La composition de travailleurs contractuels et de travailleurs sans salaire fixe parmi le prolétariat industriel est en augmentation. Les emplois des plus grandes usines du secteur organisé sont affectés aux petites usines dans le secteur non-organisé. En outre, il y a une augmentation dans la proportion des femmes ouvrières dans les secteurs à bas salaires. Tous ces changements doivent être pris en compte en formulant notre tactique pour le travail dans la classe ouvrière.

   Les crises globales sont si profondes que les classes dirigeantes ne sont même plus en position de fournir le soulagement minimum en acceptant seulement principalement leurs exigences minimales. En conséquences, les travailleurs dans les secteurs organisés, les transports, les banques, les assurances, les secteurs de l’énergie parmi lesquels les employés du centre et des états, et dans d’autres secteurs, se manifestent ou se mettent en grève au niveau des états ou dans toute l’Inde malgré la menace de représailles de la direction, y compris des gouvernements de tous les partis de la classe dirigeante. Aujourd’hui, presque tous les gros syndicats sont dominés par des sections révisionnistes et pro establishment, mais en raison des luttes croissantes de la classe ouvrière, émanant des contre-effets désastreux des nouvelles politiques économiques, les masques pro-classe ouvrière de ces sections sont de plus en plus souvent mis au jour. A vrai dire, dans les cœurs de vastes sections de la classe ouvrière, le séculaire leadership de ces sections a presque perdu sa crédibilité.

   Au cours de ces dernières années, la classe ouvrière dans les différentes sections et dans les différentes régions du pays a mené un grand nombre de luttes valeureuses, particulièrement dans le secteur minier contre les nouvelles politiques économiques des classes dirigeantes promues par les capitalistes. En outre, ces luttes ont, en règle générale, dépassé les frontières syndicales traditionnelles. En un mot, diverses sections de la classe ouvrière ont non seulement exprimé leur colère refoulée contre ces politiques, mais expriment également leur esprit en révolte. Elles n’ont aucune autre alternative que de mener des luttes désespérées contre ces politiques et de balayer les frontières existantes. Mais la classe ouvrière ne peut progresser vers la réalisation de sa mission historique que si, surtout, l’influence profondément enracinée du révisionnisme, du réformisme et de l’économisme est mise en déroute, si une initiative concrète et des politiques révolutionnaires sont adoptées au sein de la classe ouvrière et si elle est dégagée des chaînes des syndicats gérés par la classe dirigeante, y compris ceux des révisionnistes CPI/CPM. De ce fait, ce n’est que sous le leadership résolu de son parti maoïste que la classe ouvrière sera capable, avec plus de fermeté, de mobiliser et de canaliser toutes les luttes de la paysannerie contre l’impérialisme et le féodalisme et pour aboutir à l’instauration d’une nouvelle Inde démocratique en détruisant l’ancienne Inde, progressant de cette façon vers la construction du socialisme et du communisme sur une échelle mondiale. C’est-à-dire en développant, en consolidant et en étendant les flammes de la guerre populaire prolongée déjà en cours dans différentes régions du pays sous le leadership de notre parti.

   11. En Inde aujourd’hui, après 57 années de soi-disant indépendance, le monopole des grands propriétaires fonciers sur la terre se poursuit toujours, malgré certains changements. La vaste majorité des paysans constitue encore la classe la plus exploitée et opprimée. Ils sont contraints de vivre dans des conditions très misérables et extrêmement médiocres. En dépit du canular de toutes les réformes agraires, plus de 30% de la terre sont concentrés dans les mains des propriétaires fonciers qui ne constituent que 5% de la population. Des formes extrêmes d’exploitation semi-féodales continuent toujours dans les campagnes. Certaines des formes majeures actuelles d’une telle exploitation sont l’extorsion de leurs produits par l’intermédiaire du métayage, qui leur vole leurs produits jusqu’à 50%, le travail forcé, les capitaux usuraires et marchands et d’autres formes de contrainte extra-économique. La campagne est dominée par les propriétaires fonciers, les usuriers, les marchands et les institutions religieuses. Ces ennemis de classe continuent de protéger et d’être les instigateurs du castéisme, du communalisme, de la superstition et maintiennent même des armées privées ou des forces de voyous et perpétuent une oppression médiévale sur les masses rurales et les Dalits, les Adivasis et les femmes souvent par la perpétration de massacres, de viols, etc. C’est cette classe d’oppresseurs qui détient le pouvoir social et politique et qui fait office de soutien pour l’impérialisme, qui garanti la perpétuation d’une culture féodale décadente et ouvre la voie à la culture impérialiste pourrie des les vastes campagnes. Ceci est encore l’aspect dominant global de la société rurale en Inde aujourd’hui.

    12. En dehors de l’exploitation et de l’oppression semi-féodales séculaires, la condition des masses paysannes, particulièrement des paysans pauvres et sans terre, dont les ouvriers villageois, les sections adivasi et dalit, s’est davantage détériorée en raison des politiques promues par la impérialistes. Actuellement, le secteur de l’agriculture est principalement placé à la merci des impérialistes et de la bourgeoisie bureaucratique compradore pour les sciences, les pesticides, les engrais et les machines. Les allocations du gouvernement pour le secteur de l’agriculture ont été de plus en plus réduites de 2,6% à 1,5% en 1997-98 même. L’investissement du secteur public dans l’agriculture a baissé de 14,1% en 1981-82 à 4 ;9% en 2000-01. Sa part dans la formation de capital brut a nettement baissé de 11,2% ) 7,1% dans la même période. Les réformes bancaires par la diminution du prêt au secteur prioritaire ont plus que jamais laissé la paysannerie, tout particulièrement les paysans pauvres et même les paysans moyens à la merci des prêteurs sur gage privés. Les masses paysannes reçoivent 65% de leurs prêts de ces prêteurs sur gage usuraires tandis qu’elles ne reçoivent que 13,5% de leurs prêts de la part des banques du secteur public. La hausse des prix de l’eau, de l’électricité, du diesel, des engrais, des pesticides, des machines et de tous les inputs de l’agriculture d’une part et le prix négligeable et non-rémunérateur pour leurs produits d’autre part, ont provoqué la quasi-cession des terres de toute la paysannerie pauvre, y compris des sections assez considérables de paysans moyens, aux grands propriétaires fonciers.

   Dans certaines ceintures de la prétendue révolution verte, les rapports capitalistes ont, dans une certaine mesure, été davantage mis en place mais ils sont très déformés et désarticulés. Ces rapports été introduits au nom, soi-disant, des réformes, mais leur but véritable était non seulement de créer et d’étendre le marché pour les marchandises impérialistes et d’atténuer la crise alimentaire à laquelle le pays faisait alors face, mais également de dérailler les gens des luttes révolutionnaires. En raison de ceci, de nouvelles forces de classe ont émergé dans ces poches mais la question agraire n’est plus fondamentalement résolue.

   Les classes dirigeantes ont déjà affirmé encourager davantage de concentration de la terre en diluant et en mettant en échec les actes fonciers plafonds nominaux pour supprimer les limites supérieures sous différents prétextes. Les consortiums des agro-industries, la clameur au sujet de la diversification des cultures et l’agriculture contractuelle au nom de l’aide aux petits paysans ne sont qu’orientées vers la dévastation de la paysannerie pauvre et d’une « section » de la paysannerie moyenne, ainsi, la prétendue mondialisation de l’agriculture indienne et les questions du lancement d’une deuxième révolution verte par l’introduction des cultures génétiquement modifiées ne visent qu’à une plus grande paupérisation de la paysannerie indienne en même temps qu’une intégration plus rigoureuse de celle-ci dans le filet de vautour du marché mondial impérialiste. Ces poches ont été plus étroitement entremêlées ou intégrées dans le filet très étranglant des multinationales dominées par les impérialistes, juste comme Pepsi. Le slogan crié sur tous les toits « de la ferme au port de mer » n’est que la proclamation pour la nouvelle politique axée sur le marché pour servir le processus précité.

   Les incidents croissants de ‘suicides’ de paysans pauvres et d’une section de paysans moyens dans certaines régions de l’Inde reflètent la gravité de la crise globale approfondie de l’agriculture. En Inde aujourd’hui, la crise alimentaire est de nouveau à l’ordre du jour avec les informations de sécheresse dans une région et d’inondations dans une autre, tandis que le stock entreposé de céréales et légumineuses pourri de plus en plus dans les entrepôts. Toutes ces caractéristiques contradictoires sont les symboles clairs de l’organisation semi-coloniale et semi-féodale sous la forme néo-coloniale de l’administration indirecte, de l’exploitation et du contrôle.

   Dans différentes régions du pays, où les rapports capitalistes ont été développés jusqu’à un certain point, de vastes sections de masses paysannes, dont certaines sections de paysans moyens et de paysans riches continuent à mener des luttes paysannes sur différentes questions, tout en concentrant leur attention sur la revendication ici de crises pour leurs produits. Le renforcement dans les crises de l’engrais à la suite de la diminution ou de la suppression des subventions, la cessation des subsides infrastructurels et l’énorme augmentation des tarifs de l’eau, de l’électricité, des transports et du diesel aux ordres des institutions impérialistes telles que le FMI et la Banque Mondiale, ont aussi amené de plus en plus les masses paysannes dans des luttes de cette sorte. Au cours de ces luttes de mobilisation de la vaste section des paysans, les tirs de coups de feu sur ces luttes à différents endroits et le meurtre d’une quantité de paysans soulignent l’importance de ces luttes. Le coût croissant de la production agricole, les conditions défavorables au commerce et les instructions dans la direction d’un quasi-ravalement du système des prix rémunérateurs en même temps que la fermeture de la Food Corporation of India, y compris le filet étouffant des usuriers et d’autres prêts dus aux politiques soutenues par les impérialistes aggravent et élargissent de plus en plus les bases de telles luttes paysannes militantes contre les classes dirigeantes et leur appareil étatique, y compris l’impérialisme. Notre parti doit soutenir et intervenir avec plus de fermeté dans de telles luttes, certainement sur une base révolutionnaire claire avec le but précis de réorienter ces luttes dans la direction de, et en tant qu’élément des luttes anti-impérialistes et anti-féodales de la révolution de nouvelle démocratie qui progresse déjà dans différentes régions du pays. Avec l’intervention agressive de l’impérialisme dans l’économie agraire, non seulement les paysans moyens, mais même de larges sections de la paysannerie riche sont grièvement touchés. En conséquence, nous voyons surtout le développement d’un mouvement des paysans moyens et riches contre l’impérialisme et l’état. Il nous appartient de nous unir avec ces mouvements pour prendre l’impérialisme pour cible, et en même temps, de les attirer dans le mouvement anti-féodale et anti-impérialiste global tout en dénonçant et en isolant tout dirigeant opportuniste prenant une position compromettante sur cette question.

   13. En dehors de la classe ouvrière et de la paysannerie, les conditions d’autres sections laborieuses du peuple deviennent de plus en plus misérables en raison de ces nouvelles politiques économiques. En raison d’une augmentation énorme du chômage, de la menace d’une réduction supplémentaire des dépenses, du blocage des salaires, de la hausse des prix, de la retraite forcée au soi-disant nom de la « grosse prime de départ », des coupes dans le plan de la sécurité sociale y compris les subventions, de l’augmentation de la charge de travail et de l’augmentation des mesures répressives sur les activités syndicales, les conditions de vie des professeurs, des employés et des ouvriers de l’électricité et d’autres diverses sections des employés de classe moyenne deviennent de plus en plus misérables et précaires. Ces sections, parmi lesquelles les médecins, les enseignants des écoles supérieures et des universités sont de plus en plus souvent contraints d’adopter le cours de la lutte pour la réalisation de leurs exigences. Récemment, les classes dirigeantes ont adopté une attitude plus opiniâtre en acceptant même leurs plus justes exigences. Elles ne prennent des mesures légères qu’avant les élections pour tirer profit de leurs votes alors qu’ensuite, non seulement elles abolissent ces gains, mais les accablent de fardeaux supplémentaires. C’est la raison pour laquelle les luttes de ces sections devancent de plus en plus les frontières syndicales habituelles. Mais ces luttes sont systématiquement contenues et trahies par les dirigeants révisionnistes et autres réactionnaires de ces mouvements. A moins que ces dirigeants ne soient complètement démasqués et évincés, et que la pensée réformiste qui a profondément pénétré la section de la classe ouvrière ne soit éradiqué, il est difficile d’amener la classe ouvrière à l’intérieur du courant de la révolution de nouvelle démocratie. Cependant, les mesures répressives croissantes des classes dirigeantes et de leur appareil d’état envers les luttes de ces sections élargissent l’ampleur du soutien et même l’unité avec le mouvement démocratique révolutionnaire et également avec la guerre populaire en progrès dirigée par notre parti dans diverses régions du pays.

   Selon la nouvelle politique de l’enseignement, de nouveau imposée par les impérialistes, les réductions dans les subventions et les bourses ont ouvert la voir à de plus en plus de privatisation des institutions scolaires. Ce processus augmente sans arrêt le coût de l’éducation à cause de plus en plus de hausse des frais de scolarité déjà exorbitants. En outre, en raison de l’obstacle total devant les nouveaux emplois et le chômage croissant dû à la privatisation, les étudiants et les jeunes font face à un avenir totalement incertain. Ainsi, le rythme croissant de la commercialisation de l’éducation prive d’une éducation non seulement les sections les plus faibles de la société mais attire également les étudiants dans une nouvelle vague de lutte estudiantine. La lutte, dont la lutte des jeunes, devra s’intensifier de plus en plus à cause des diminutions croissantes dans les affectations budgétaires pour l’éducation, y compris l’intensification supplémentaire des processus de conscience anti-impérialiste et anti-féodale parmi les étudiants.

   Pour que les nouvelles politiques commerciales, financières et industrielles promues par les impérialistes soient continuellement suivies par les classes dirigeantes indiennes, un grand nombre de petites et moyennes industries indigènes sont fermées ou déclarées malades. En 1985, plus de 130.000 unités industrielles de cette sorte étaient déclarées malades. En février 2001, près d’environ 40% de telles unités (c-à-d presque 52.000) étaient soit fermées soit impossible à retrouver. Parce que le gouvernement BJP a franchi toutes les limites en adoptant ces politiques et toutes les restrictions pour la pénétration des impérialistes, toutes les industries ont ouvert grandes leurs portes au capital financier, y compris les petites industries de biens de consommation, ainsi qu’à cause des limitations des prêts bancaires, un grand nombre de telles industries sont de plus en plus durement touchées. Récemment, en raison de la nouvelle politique textile, des centaines de milliers d’unités d’artisanat et de métiers à tisser ont fermé, jetant des centaines de milliers de tisserands à la rue dans tout le pays. Ce processus a aussi affecté certaines sections des forces de la petite et moyenne bourgeoisie, qui devront prendre le cours de la lutte, au moins dans une certaine mesure, contre ces politiques parrainées par l’impérialisme et suivies par les classes dirigeantes indiennes.

   14. De plus, les conditions de vie de toutes les sections des masses, tout particulièrement les sections pauvres et moyennes sont continuellement rétrécies à cause de la montée en flèche des prix de tous les produits de première nécessité due à la dévaluation croissante du roupie liée aux importations devenant de plus en plus coûteuses. L’inflation avait déjà atteint un niveau record au cours de la décennie des années 80 elle-même. En favorisant les exportations aux dépends des besoins nationaux, les biens de consommation essentiels sont aussi presque hors de portée pour le commun des mortels. Même les sections de la classe moyenne ont extrêmement de mal à s’en sortir avec la montée en flèche des prix. L’actuel taux de croissance crié sur tous les toits de l’économie indienne tel que souligné dans les statistiques est principalement trompeur. Le fait exact est que le déficit fiscal a atteint le niveau recors de 936.560.000.000 roupies et le déficit commercial celui de 663.000.000.000 roupies (14.430 millions de dollars en janvier 2004). En plus de ceci, l’économie indienne est de plus en plus axée sur les lignes des prétendues « économies tigres » des pays d’Asie du Sud avec le rythme croissant des « investissements de portefeuille ». Par conséquent, le destin de ce taux de croissance concocté n’est plus différent de ces économies. Il devra éclater tôt ou tard. Le « sentiment de bien-être » crié sur tous les toits s’est révélé la plus grande et la plus humiliante imposture pour le peuple indien dans les récentes élections. En même temps, le chômage monte en flèche à un rythme rapide. Le nombre de personnes dans le registre dynamique de la bourse du travail elle-même a depuis longtemps dépassé les 40 millions. Tandis que le volume du chômage urbain et rural a franchi le chiffre des 140 millions. Les politiques néo-libérales actuelles aggravent davantage ce problème qui augmente. Ceci provoque la réduction radicale des salaires réels des travailleurs en raison de l’offre excédentaire de main d’œuvre bon marché sur le marché. La réduction de travailleurs et l’obstacle sur le recrutement et les nouveaux emplois, dont les projets de retraite forcée, battent déjà leur plein par l’intermédiaire des mesures de sous-traitance, d’automatisation et de rationalisation. La majeure partie des industries, des mines et des services se séparent de plus en plus de leur personnel.

   Plus de 20 millions d’enfants de moins de 14 ans travaillent dans des conditions inhumaines et plus de la moitié des analphabètes dans le monde vit en Inde. Les subventions de la santé, de l’éducation, des moyens de transport, de l’eau potable, de l’irrigation et de l’électricité sont systématiquement supprimées et des plans de redressement du coût sont mis en place à tort. La prolifération des zones franches d’exportation a poussé de plus en plus de femmes dans des conditions de travail inhumaines où elles sont exploitées non seulement économiquement, mais sexuellement.

   14A. Les politiques économiques promues par les impérialistes et suivies par les classes dirigeantes conduisent également à une terrible dégradation de l’environnement et à une crise écologique et mettent de plus en plus les vies des gens, y compris la vie des plantes et des animaux, en péril constant par la prolifération de dangereuses industries émettrices de pollution et chimiques polluant la terre, l’air, l’eau et le climat.

   15. En dehors de l’exploitation et de l’oppression féodale et impérialiste, les femmes sont aussi soumises à l’oppression et à la répression des hommes à cause des institutions patriarcales telles que la famille, le système des castes, les rapports fonciers et la culture. Le harcèlement sexuel et autres atrocités contre les femmes ont augmenté ces dernières années, tout particulièrement à cause de la soi-disant libéralisation et le consumérisme et la mondialisation impérialiste. Les prétendues lois constitutionnelles procurant l’égalité aux femmes se sont avérées être un canular. Les masses de femmes, particulièrement les femmes issue de la paysannerie pauvre et sans terre, sont de plus en plus réceptives aux politiques et à l’idéologie démocratiques révolutionnaires. Le fait est que « les femmes représentent la moitié du ciel ». Sans déclencher la fureur des femmes en tant que puissante force de la révolution, la victoire de la révolution est impossible. Par conséquent, la mobilisation des travailleuses dans la guerre populaire révolutionnaire contre l’impérialisme et le féodalisme est un must. L’égalité entre les hommes et les femmes peut principalement être atteinte au cours de la guerre révolutionnaire et ensuite plus loin « pendant la transformation socialiste de la société en bloc ».

   Cependant, tenant compte de l’idéologie profondément enracinée du patriarcat et de l’institution familiale dans les pays arriérés semi-coloniaux et semi-féodaux tels que l’Inde, le camarade Mao a prévenu que la solution finale de la question des femmes demandera une assez longue période de temps, même après l’instauration du socialisme. Par conséquent, il a insisté sur la nécessité de poursuivre la lutte dans classe dans la superstructure pour déraciner les vieilles et décadentes idées, culture, coutumes et habitudes féodales et bourgeoises apparentées au patriarcat et à la domination masculine même au cours de la révolution de nouvelle démocratie. Un grand nombre de femmes jouent déjà et viennent jouer un rôle fort dans la révolution agraire armée sous la forme de la guerre populaire prolongée dirigée par notre parti. Leur rôle dans le mouvement estudiantin, les domaines culturel et littéraire, y compris toutes les autres lutte, s’intensifie jour après jour. Il faut que le parti maoïste prête une attention supplémentaire aux femmes en les stimulant, en les mobilisant, en les organisant et en les aidant à rejoindre diverses luttes, particulièrement la guerre populaire et y compris les organisations féminines révolutionnaires.

   Nous devons poursuivre nos effort en imprégnant parmi elles les politiques de la révolution de nouvelle démocratie, et de cette façon, les aider à se rendre compte qu’il ne peut y avoir de libération des femmes sans libération des masses opprimées de l’impérialisme, du féodalisme et de la bourgeoisie bureaucratique compradore. Il faut également que nous continuions à prêter une attention supplémentaire à la promotion de dirigeants communistes parmi elles, y compris en les présentant aux comités de parti compétents.

   16. En dehors de l’exploitation et de l’oppression de classe impérialiste et féodale, les masses dalits sont également sous l’emprise brutale et séculaire du système de caste. C’est la raison pour laquelle elles sont aussi victimes d’intouchabilité, de discrimination de caste et de chauvinisme des castes supérieures. Les attaques contre les Dalits par des propriétaires fonciers de caste supérieure et leurs hommes de main se sont intensifiées récemment en même temps que les attaques de l’appareil d’état. En raison d’une pensée castéiste profondément enracinée, tout particulièrement contre les Dalits et même parmi les castes arriérées, il y a eu dans de nombreuses régions du pays un nombre croissant d’attaques par une section ascendante de nouveaux seigneurs féodaux de ces castes arriérées contre les Dalits. Ceci est particulièrement manifeste dans ces régions où l’autorité féodale est menacée par une affirmation croissante des Dalits, tout spécialement de leurs sections pauvres et sans terre. On remarque ceci au

   Tamil Nadu, au Gujarat, au Bihar, en Uttar Pradesh, en Haryana, au Maharashtra, en Andhra Pradesh, au Madhya Pradesh et ailleurs. Bien des gens sont incapables de supporter toute ascension de statut économique ou éducatif des Dalits, ou leur assertion accrue.

   Les odieux systèmes de caste et castéisme sont sans arrêt perpétués par les classes dirigeantes, y compris l’impérialisme, depuis des milliers d’années. Elles continuent d’utiliser et d’être les instigatrices de ce système aussi pour diviser les pauvres afin de pouvoir continuer leur exploitation et leur oppression de classe. Elles s’en servent pour faire avorter leur lutte concrète dirigée contre l’impérialisme, le féodalisme et la bourgeoisie bureaucrate compradore.

   La section dalit des pauvres est principalement la victime de ces intrigues. En conséquence, les Dalits sont traités comme des citoyens de seconde zone. Encore aujourd’hui, 90 à 95% d’entre eux sont soit des paysans pauvres et sans terre ou des ouvriers villageois. Même aujourd’hui, leurs luttes contre les classes dirigeantes pour obtenir un statut égal dans la société sont traitées inhumainement et en font des victimes de ces attaques brutales des classes dirigeantes et de leur appareil d’état. Ces attaques se manifestent sous la forme de massacres ou de viols collectifs de masse.

   La question dalit est essentiellement une question de classe. Par conséquent, il faut que les forces maoïstes mènent la lutte contre l’oppression de caste dans le cadre de la révolution de nouvelle démocratie et qu’elles combattent également pour leur position égale dans la société dans tous les domaines en abolissant le système de caste. Il faut également qu’elles se battent pour l’égalité des droits et pour les privilèges spéciaux, parmi lesquels les quotas pour les Dalits et d’autres castes arriérées, tout en dénonçant la vacuité des politiques de la classe dirigeante à cet égard. La lutte contre le castéisme et l’intouchabilité doit également être poursuivie dans les domaines idéologiques, politiques et culturels.

   17. L’Inde est un immense pays multinational constitué de diverses nationalités et tribus opprimées. En Inde, pas de nationalité occupant une position dominatrice globale comme en Chine et aussi en Russie. De plus, ces nationalités se trouvent à des stades différents de leur développement. Les frontières actuelles de l’Inde ont été établies par les impérialistes britanniques. L’unité actuelle est basée sur l’assujettissement de nombreux peuples et nationalités à une autorité centrale arbitraire. Par conséquent, cette « unité » inégale et réactionnaire est très précaire. Dans une telle situation, ce qui remplacera l’Inde d’aujourd’hui dépendra également certainement de la guerre révolutionnaire en cours et de la conception marxiste-léniniste-maoïste. Dans ce contexte, c’est une des tâches les plus fondamentales de notre parti aujourd’hui.

   En Inde aujourd’hui, de nombreuses luttes de nationalités se déroulent et progressent dans différentes régions du pays, adoptant diverses formes, dont la lutte armée. Le tableau global reflète l’humeur enthousiaste des masses. Les classes dirigeantes réactionnaires et leurs chefs impérialistes, particulièrement les impérialistes américains, sont désespérément engagées dans la répression impitoyable de ces luttes. Les luttes de différentes nationalités, particulièrement au Cachemire, dans le Naga, l’Assam, le Manipur et d’autres nationalités dans la région du Nord-Est continuent la lutte armée contre l’état indien. Ces luttes continuent de porter des coups puissants contre les forces armées les plus répressives des classes dirigeantes réactionnaires. Jusqu’ici, plus de 60.000 travailleurs ont été tués au Cachemire rien que ces 15 dernières années. Récemment, à la frontière entre l’Inde et le Bhoutan, l’armée indienne, de connivance avec l’armée bhoutanaise a tué des centaines de sympathisants et de cadres de l’ULFA, de la KLO et de bodos dans une opération militaire. Les millions de forces armées sont déployées contre ces nationalités pour mettre fin à leurs mouvements brutalement sous le talon de fer de la puissance militaire, mais même alors, les flammes ardentes de ces luttes n’ont pas pu être éteintes. Les peuples de ces nationalités luttent non seulement pour leur identité, mais également pour la juste cause d’obtenir le droit honorable à l’auto-détermination, y compris le droit à la sécession. Sans aucun doute dénuées d’idéologie marxiste-léniniste-maoïste, d’autres facteurs défavorables sont un sérieux sujet de préoccupation. Mais même alors, c’est un fait que ces luttent portent de puissants coups aux forces armées des classes dirigeantes indiennes, les affaiblissant de cette façon objectivement. Dans ce contexte, elles jouent un rôle positif. En outre, ces luttes sont une part intégrée de la révolution de nouvelle démocratie.

   Le camarade Mao a déclaré que « en dernière analyse, la lutte nationale est une question de lutte de classe ». En substance, l’oppression nationale s’abat sur toutes les classes composant une nation, à l’exception d’une petite section d’exploiteurs directement ou indirectement de connivence avec l’impérialisme et les oppresseurs. Mais ce sont les masses de travailleurs, particulièrement les paysans, qui portent le plus gros fardeau de l’oppression d’une nationalité. Sans aucun doute, il est vrai que ceci soit la véritable base matérielle des opérations sous ces luttes. Considérées sous cet angle également, ces luttes de nationalité peuvent aboutir à une véritable libération et au droit à l’autodétermination, y compris au droit de succession dans le cadre de la lutte plus large dirigée contre les classes dirigeantes indiennes et leurs chefs impérialistes, particulièrement les impérialistes américains. Notre parti doit, sans équivoque, soutenir ces luttes de nationalité et la lutte pour l’indépendance, et s’opposer fermement aux tentatives brutales des classes dirigeantes indiennes pour réprimer ces mouvements pour la nationalité. Tout en s’unissant fermement avec la population, chacune des luttes pour la nationalité sans exception doit être soutenue si elle est dirigée contre l’état indien.

   Nous devons soutenir les luttes pour la nationalité, parmi lesquelles celles pour le droit à l’autodétermination en même temps que celle pour le droit à la sécession, d’après un programme commun qui prend les classes dirigeantes indiennes pour cible. Il faut également que nous gardions bien à l’esprit que des actions du leadership dominant de ces mouvements ont maintes et maintes fois tôt au tard déserté ces luttes pour rejoindre les rangs des classes dirigeantes en trouvant un compromis avec elles pour obtenir des bénéfices électoraux. Nous devons aussi continuer à délimiter et également à dénoncer en termes positifs les tendances anti-populaires et négatives qui se révèlent souvent durant ces luttes. Sur base de notre programme et de l’initiative indépendante, nous devons de cette façon chercher à démasquer les dirigeantes compromettants et dessiner le mouvement dans le cadre des nouvelles révolutions démocratiques dans le sous-continent indien.

   18. D’autre part, les classes dirigeantes indiennes et leurs chefs impérialistes, particulièrement les impérialistes américains, sont désespérément lancés dans le maintien des larges masses, tout particulièrement des paysans pauvres et sans terre, comprenant des Dalits indigents, des femmes, des Adivasis et d’autres sections opprimées sous le talon de fer de leur déjà pourrie organisation féodale impérialiste oppressive et exploiteuse. Dans ce but, ils sont déjà engagés dans la perpétuation, le nettoyage et l’exacerbation des passions communalistes et de caste, particulièrement le fascisme hindou. Parce qu’ils perdent de plus en plus leur crédibilité, ils se servent avec désespoir de la politique britannique du « Diviser pour mieux régner » afin de pouvoir laisser les gens s’entre-tuer en se battant entre eux. C’est la raison pour laquelle ils se sont désespérément lancés dans la constitution et qu’ils sont les instigateurs de gangs contre-révolutionnaires tels que la RSS, le Bajrang Dal et la Shiv Sena, des types de gangs ouvertement organisés qui ont auparavant dansé une chorégraphie du dragon de la mort à Bombay et au Gujarat et récemment dans tout le Gujarat. Ces forces intégristes hindoues doivent non seulement être défiées, dénoncées et combattues politiquement et idéologiquement, mais il faut également que les masses soient stimulées pour isoler les dirigeants. Bien que la politique fasciste hindoue des classes dirigeantes est de transformer la lutte de classe en une guerre fratricide entre communautés, ce n’est pas une simple « Division pour mieux régner », mais une politique fasciste systématique et méthodique de stimulation de l’hystérie parmi la communauté majoritaire, faisant des minorités au bouc-émissaire, particulièrement les Musulmans. Pour combattre ce complot du gang Sangh, y compris du BJP, il est, en tout premier lieu, nécessaire d’être, au niveau local, aux côtés des sections attaquées – les minorités, particulièrement les Musulmans – et de défendre leurs droits, dont celui à leur religion et d’être des citoyens égaux du pays. Mais tout en défendant les minorités localement, il faut que le parti dénonce cette section du leadership qui propage le venin de l’idéologie intégriste. Il doit en même temps également continuer à dénoncer l’intégrisme des autres religions. Si le parti du prolétariat ne continue pas à concentrer son attention sur la progression de la réelle lutte de classe, c’est-à-dire la guerre populaire prolongée, qui mettra finalement un terme à cette menace, la masse de Musulmans sera attirée dans les griffes des intégristes, facilitant de ce fait la guerre fratricide. De surcroit, une intensification de la lutte de classe et de la guerre populaire dans le pays et son prolongement dans des régions impliquant des minorités empêchera les fascistes hindous de lever la tête, dès le tout début.

   19. Dans l’ensemble, l’effet cumulatif de tous les facteurs en ce qui concerne les politiques économiques et la politique des classes dirigeantes indiennes promues par les impérialistes brièvement abordées ici, a considérablement intensifié la crise politique et économique dans le pays. Cette crise rend de plus en plus les vies de la population indienne, particulièrement les vies des paysans, de la casse ouvrière et des pauvres des villes, extrêmement misérables. En conséquence, leurs luttes et affrontements s’intensifient nettement dans les sphères sociales et politiques. La guerre populaire en cours menée par notre parti et se développant dans différentes régions du parti apparait sur la scène politique centrale. Dans ce contexte global, y compris le contexte de la situation mondiale actuelle, toutes les contradictions majeures dans le pays s’aiguisent davantage. Elles sont : (i) La contradiction entre l’impérialisme et le peuple indien ; (ii) La contradiction entre le féodalisme et les larges masses ; (iii) La contradiction entre le capital et le travail ; et (iv) La contradiction au sein des classes dirigeantes.

   Parce que toutes ces contradictions majeures s’aiguisent de plus en plus, les luttes populaires aussi augmentent contre le système féodal impérialiste exploiteur et oppressif en Inde aujourd’hui. Mais parmi toutes ces contradictions, la contradiction entre le féodalisme et les larges masses continue d’être la contradiction principale aujourd’hui.

   Aujourd’hui, la résolution de ces contradictions est plus que jamais posée. Cette résolution exige que soit mis un terme à l’exploitation irresponsable et à l’autorité débridée des classes dirigeantes indiennes en même temps que le contrôle et l’exploitation étouffants de l’impérialisme. Alors seulement les chaînes de l’esclavage pourront être brisées et de cette façon, la voie de la solution des problèmes les plus fondamentaux de la population pourra être éclairée. Progressant dans cette direction, le peuple indien peut parvenir non seulement à la véritable indépendance et à la véritable démocratie, mais également continuer à progresser vers la réalisation du socialisme et du communisme à l’échelon mondial. Mais cette résolution, ou pourrait-on dire la seule alternative, est de continuer de faire progresser et d’achever la guerre populaire prolongée déjà en cours, dont l’axe est la guerre révolutionnaire agraire armée, actuellement concentrée sur le slogan « la terre au laboureur et le pouvoir au comité paysan révolutionnaire » qui constituera le slogan principal de la période jusqu’à la création de la zone de guérilla. Par la suite, dans ces zones de guérilla, avec le développement de formes embryonnaires de pouvoir politique populaire, le slogan central sera transformé en « La terre au laboureur – Tout le pouvoir au comité populaire révolutionnaire ». Au cours de l’évolution des zones de guérilla vers les zones de base, ce second slogan assumera la forme principale.

   20. Le courageux peuple indien a un très riche héritage de luttes pareilles. Après le formidable mouvement de Telengana en 1947-51, le grand « Ouragan Rouge » comme la révolte de armée de Naxalbari a porté un coup tonitruant non seulement aux classes dirigeantes réactionnaires et à leurs chefs impérialistes, mais a également largement dévoilé les forces révisionnistes et réformistes estampillées CPI et CPI. Cette révolte a également illuminé la voie générale de la guerre populaire prolongée pour le besoin longtemps caressé de la révolution indienne. Ainsi, cette révolte a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire du véritable et accompli mouvement révolutionnaire en Inde.

   Bien que ce mouvement ait essuyé un revers passager juste après, cependant, les flammes rouges ardentes de Naxalbari dirigées par les véritables forces maoïstes continuent à briller en Inde sous une forme ou une autre depuis les 36 dernières années. Aujourd’hui, sous le leadership de notre parti maoïste, ces flammes atteignent un nouveau sommet dans l’Andhra, au Jharkhand, dans de Dandakaranya, au Bihar et dans d’autres régions de l’Inde. C’est la raison pour laquelle le slogan résonant ‘Naxalbari – Ek Hi Rasta’ a pris une importance sans précédent à la grande époque d’aujourd’hui.

   Se remettant du revers initial passager, nos deux partis continuent à rester sur la voie de la guerre populaire prolongée. Cette voie était déjà éclairée par le grand Mao Zedong et amenée par nos exceptionnels dirigeants de premier plan tels que les camarades CM et KC dans la situation concrète de l’Inde. Dans l’évolution ultérieure de la construction et de la progression de la guerre révolutionnaire agraire armée, c’est-à-dire la guerre populaire prolongée, nous devons traverser une trajectoire très zigzaguante dans la reprise de notre avancement. Nous continuons également à faire face et à nous opposer à la brutale campagne répressive des classes dirigeantes. Malgré ceci, nous avons remporté de nombreux remarquables succès. A partir de petites poches et avec un petit nombre de camarades et d’armes, nous avons réussi à construire un grand nombre de vastes et étendues zones de notre lutte. Nous avons construit un parti relativement fort et vaillant basé sur une bonne ligne marxiste-léniniste-maoïste révolutionnaire. Nous avons également réussi à constituter une People Guerilla Army / People’s Liberation Guerilla Army rouge et loyale, avec la ferme indication de la construction d’une People’s Liberation Army à part entière. En outre, l’esprit combatif de nos forces armées a atteint un haut niveau par la saisie de plus de 500 armes grâce à une audacieuse campagne au siège du district de Koraput (Orissa) en même temps qu’envers six commissariats et d’autres cibles et une audacieuse embuscade dans le district de West Singhbhum dans le Jharkhand. Cette campagne de Koraput et l’embuscade de Saranda indique, qualitativement, un nouveau niveau de notre mouvement. Le niveau a été atteint durant le courageux parcours de la conduite de nombreux raids et embuscades héroïques contre les forces ennemies par nos forces armées rouges avec la participation active et l’aide des masses, cela va sans dire. Nos forces ont formé plusieurs zones de guérilla et sont en train de constituer des zones de base rouges.

   En plus de ceci, les masses paysannes dirigées par notre parti sont parvenues à s’emparer et à distribuer plusieurs centaines de milliers d’acres de terre dans nos zones de lutte. Cette terre a été distribuée en gardant à l’esprit le slogan « la terre aux véritables laboureurs et le pouvoir politique aux comités paysans révolutionnaires ». Ces comités se développent en tant que centre d’un nouveau pouvoir au niveau local. Ces comités sont en train de se développer en tant que ‘comités populaires révolutionnaires’ à part entière, avec l’évolution supplémentaire de la guérilla révolutionnaire dans la direction de la mise en place, bientôt, de zones de base rouge à partir des zones de guérilla et des bases de guérilla en voie de développement. Ceci est la plus grande tâche de notre parti uni.

   Dans une certaine mesure, nous avons été capables de construire les formes rudimentaires d’un front uni grâce à la lutte armée et pour la lutte armée, et sur la base d’une alliance paysan ouvrier au niveau local dans ces régions de lutte armée sous la forme de comités paysans révolutionnaires. Ceci est renforcé par la progression de la lutte armée et par l’instauration du nouveau pouvoir politique des paysans pauvres et sans terre, des travailleurs agricoles, des paysans moyens et d’une section des paysans riches dans le cadre du progrès de la révolution agraire. Ce sont ces organes rudimentaires de pouvoir qui doivent se développer dans l’optique de devenir le cœur du NDF. De plus, nous avons mobilisé les masses et différentes catégories d’organisations de masse dans les mouvements anti-impérialistes et anti-féodaux au niveau du pays qui ont besoin d’être davantage consolidés en direction d’un front uni tactique qui sera également au service du NDF et lui servira de part complémentaire. En plus de cela, et dans la même direction, nous sommes aussi parvenus à construire plusieurs organisations de masse par l’intermédiaire de luttes révolutionnaires et d’autres luttes de masse, dont des organisations révolutionnaires de femmes. Nous avons également réussi à mobiliser, à organiser et à recruter un grand nombre de femmes, tout particulièrement parmi les paysans pauvres et sans terre dans nos organisations de masse et autres, y compris l’armée et le parti. Dans l’ensemble, nous sommes aussi parvenus à accroître et à étendre plusieurs zones de notre forte influence dans diverses régions du pays allant de l’Assam au Punjab et de l’Uttarkhand au Kerala.

   21. Dans la construction de tels mouvements puissants, des milliers de nos martyrs héroïques ont sacrifié leur vie tandis que beaucoup d’autres continuent à se présenter pour prendre les armes. Et faire avancer leur mission inachevée. Au cours de la fastidieuse route de la sauvegarde de notre guérilla tout en la faisant progresser, nous sommes également parvenus à contrecarrer et presque à détruire les armées privées des propriétaires fonciers et de la gentry malfaisante telels que la Bhumi Sena, les Bramharashi, Sunlight et Ranvir Seni, et les organisations contre-révolutionnaires soutenues par le gouvernement telles que le Gram Suraksha Dal. Ces Senas continuent à être soutenues et poussées par les partis de la classe dirigeante tels que le BJP et leur appareil étatique dans le but pertinent de terroriser les masses, particulièrement les masses paysannes et de les empêcher de s’approcher de notre parti et de la guerre populaire prolongée qu’il dirige. Aujourd’hui, une section de la Ramvir Sena et du Gram Suraksha Dal continue encore à fonctionner mais son influence et sa puissance ont considérablement diminué. La lutte pour l’éliminer se déroule à une rythme rapide.

   Dans certaines régions de nos zones de lutte, les gouvernements du centre et des états créent des centaines d’organisations que l’on pourrait qualifier de noires, comme les Green Tigers, la Kranit Sena, etc. depuis les années 90 dans le cadre de nombreuses formes de répression. Des opérations clandestines de cette sorte font partie de l’offensive contre-révolutionnaire générale contre les Maoïstes.

   En fait, ceci fait partie de l’offensive complète sur plusieurs fronts entreprise par le JOC (Joint Operational Command) du gouvernement central et soutenu par l’impérialisme. Un plan de contre-insurrection avec la stratégie du conflit de faible intensité est adoptée par les dirigeants pour écraser le mouvement grâce à une politique de réformes et de répression impitoyable avec une intensité sans cesse croissante. D’énormes fonds donnés par les impérialistes sont utilisés pour sevrer les masses des Maoïstes et entraîner les camarades à se rendre alors qu’en même temps, une répression fasciste est déchaînée sur les forces combattantes, en particulier les dirigeants. Dans ceci, l’Andhra Pradesh a été choisi comme modèle par la Banque Mondiale et les impérialistes pour écraser les Maoïstes en Inde.

   22. En outre, nous avons remporté ces succès initiaux en faisant face et en nous opposant, même en donnant une réponse convenable aux plus impitoyables campagnes répressives lâchées par les classes dirigeantes réactionnaires et leurs chefs impérialistes au cours des 36 dernières années. Elles ont remué ciel et terre dans leur campagne vile et très impitoyable pour anéantir notre parti et la guerre populaire en progrès menée par lui. Durant ces campagnes, ils ont utilisé les méthodes les plus brutales et sanguinaires telles que les fouilles, les pillages, les emprisonnements, les tortures et même les viols des femmes, et par dessus tout, le meurtre de milliers d’héroïques fils et filles du peuple indien grâce à la méthode pernicieuse des fausses rencontres, foulant de cette façon aux pieds toutes les lois civiles, y compris les conventions internationales.

   Aujourd’hui, ils ont constitué un commandement opérationnel commun composé de neuf états sous le commandement du du gouvernement central et ont déployé de façon permanente des milliers de forces paramilitaires, y compris des forces de commandement spéciales de type Grey Hound tout spécialement entraînées par le Mossad et sous la surveillance du FBI. Ils ont aussi déclaré qu’ils s’occuperaient de notre mouvement juste comme ils s’occupent du mouvement populaire cachemirien. En fait, ils ont déclaré une guerre permanente pour éradiquer la guerre populaire prolongée menée par notre parti sans même le déclarer ouvertement. Eux, et leurs médias de presse écrite et électronique sont sans arrêt occupés à calomnier cette guerre populaire prolongée menée par notre parti, la qualifiant de terroriste et anti-sociale, et ils tentent même de la relier à la célèbre ISI, etc, alors que la vérité, c’est que ce sont eux et leurs forces armées qui se comportent comme des terroristes, et cela aussi selon les ordre des impérialistes, particulièrement les plus grands terroristes du monde, les impérialistes américains. Mais malgré leurs montagnes de mensonges calomnieux, et plus encore, leurs campagnes répressives très impitoyables et pernicieuses, la guerre paysanne sous la forme de guerre populaire prolongée menée par notre parti se lance sans cesse en avant et continuera certainement à le faire jusqu’à la victoire, cela aussi, avec la participation active et le soutien du peuple, particulièrement des masses paysannes.

   23. La situation d’ensemble en Inde aujourd’hui traverse une période extrêmement explosive. Toutes les contradictions majeures de la société indienne s’intensifient de plus en plus. La contradiction entre l’impérialisme et les larges masses de la population (y compris les nationalités) en même temps que la contradiction entre le féodalisme et les larges masses de la population prennent une dimension alarmante, alors que c’est la dernière qui détermine davantage la situation globale. La contradiction entre les différentes factions parmi les classes dirigeantes interagi aussi tout comme elle s’intensifie très nettement et en même temps que ces contradictions. A la suite de l’intensification croissante de ces contradictions, deux particularités avantageuses remarquables se reflètent clairement dans la situation en développement.

   D’abord, l’Inde sombre de plus en plus et plus profondément du côté d’une crise politique et économique très critique. En raison de ceci, il n’y a aucun signe de redressement ni de stabilité politique permanente dans tout le système parlementaire et dirigeant, le système parlementaire et les partis au pouvoir parlementaire, y compris les politiques parlementaires, révèlent une limite considérable. La confiance des masses laborieuses en ce système a plus que jamais été détruite. Le phénomène de déchirement, y compris la fabrication et la rupture et l’alliance ouvertement opportuniste dans les partis de la classe dirigeante a pris une dimension alarmante. La question de l’autorité stable d’un parti est déjà devenue un souvenir. Ils sont dépourvus de tout slogan viable pour duper le peuple. Dans le cas de la corruption, un gros scandale après l’autre ont totalement découvert leurs horribles visages. Même les soi-disant partis de gauche perdent rapidement du terrain. Ils ont recourt de plus en plus ouvertement à la répression intense pour réprimer les luttes populaires éclatant même sur des exigences très courantes et justes. Se reposant ouvertement sur de brutales mesures répressives et attisant le délire communaliste, tout particulièrement l’intégrisme fasciste hindou qui est la dernière armes des classes dirigeantes indiennes. Avec le changement de couleur et des visages des dirigeants à Delhi, la Sangh Parivar doit poursuivre ses vils desseins attisant l’intégrisme pour reprendre le pouvoir perdu. Par conséquent, le parti du prolétariat continue la lutte contre ces forces comme demandé par les circonstances, tout en restant à la pointe des luttes populaires dirigées contre les nouveaux dirigeants accompagnés du CPI/CPM et de leurs chefs impérialistes.

   C’est une des raisons principales du combat de chien qui devient très vif entre eux. Même si la polarisation parmi eux concernant qui s’alliera avec quelles puissances impérialistes n’est pas clairement cristallisée. Ceci ne pourra avoir lieu que quand des blocs nettement définis prendront forme au niveau international. Mais une chose est assez claire, c’est que la contradiction entre les impérialistes américains et britanniques d’une part et les impérialistes européens et russes d’autre part interagi aussi de plus en plus derrière ce combat de chien. C’est la raison pour laquelle ce combat de chien a de fortes chances de s’intensifier de plus en plus. Notre parti, accompagné par d’autres forces maoïstes et révolutionnaires, doit tirer parti de la situation favorable créée par ce combat de chien. Ils doivent le faire, non seulement en dénonçant les politiques parlementaires et le système parlementaire tout entier, y compris les partis parlementaires de la classe dirigeante, mais ils doivent également construire un mouvement de masse solide autour du slogan « le boycott des élections est un droit démocratique » de la population. Plus que ça, il faut aussi qu’ils continuent à concentrer leur attention sur la progression de la guerre populaire prolongée par l’intermédiaire des moyens militaires adaptés, particulièrement durant les élections. Ce n’est qu’alors qu’ils pourront en réalité souligner le fait que l’embryon du véritable pouvoir démocratique populaire se répandant dans les campagnes grâce à la guerre populaire prolongée est l’unique alternative qui peut conduire le peuple vers l’écrasement de l’ancienne et l’instauration de la nouvelle Inde.

   Deuxièmement, la situation hantée par la profonde crise en cours continue à fournir un terrain fertile très favorable pour la marée nouvellement montante de luttes populaires. Les flammes brûlantes du grand mouvement de Naxalbari en expansion et gagnant du terrain en Andhra, au Jharkhand, dans le Dandakaranya, au Bihar et dans les zones voisines sont le fer de lance de ces luttes. Aujourd’hui, le mouvement de Naxalbari s’est développé à un niveau sans précédent dans toute l’histoire du mouvement communiste en Inde. Une nouvelle phase élevée du tonnerre de printemps a déjà commencé. Aussi bien la force que le flux de notre mouvement progressent vers la réalisation de sa mission historique. Plus important encore, nos deux partis ou nos deux courants maoïstes dominants sont parvenus à construire et à renforcer la guerre populaire prolongée tout en opérant séparément. Mais maintenant, nous avons également réussi à nous unir en un seul parti panindien basé sur la position marxiste-léniniste-maoïste et nous sommes ainsi parvenus à réaliser l’espoir extrêmement entretenu depuis longtemps par les révolutionnaires d’esprit et d’autres personnes dans le pays, y compris toute notre base et les forces maoïstes révolutionnaires internationale et d’Asie du Sud.

   En outre, nous avons aussi développé un rapport plus étroit avec les forces marxistes-léninistes-maoïstes internationales. Bien que les centres d’agitation de la révolution mondiale continuent d’être l’Asie, l’Afrique et l’Amérique Latine, les mouvements révolutionnaires en Asie du Sud, tout particulièrement au Népal et en Inde, sont devenus, pour le moment, un centre important des mouvements révolutionnaires du monde. La guerre populaire prolongée au Népal dirigée par le CPN(Maoist) va triomphalement de l’avant en s’opposant et en faisant échouer la brutale répression des classes dirigeantes du Népal ouvertement soutenues par les impérialistes, particulièrement les impérialistes américains et les expansionnistes indiens. La position des forces marxistes-léninistes-maoïstes en Asie du Sud est également relativement meilleure. Une réalité davantage encourageante est aussi qu’elles se rapprochent. La formation du CCOMPOSA dans le cadre de la coordination qui se prépare et de la tendance croissante à l’unité entre les forces maoïstes internationales est un pas en avant dans cette direction.

   24. Avec l’échec du mouvement communiste international, tout particulièrement avec le revers en Chine, les impérialistes ont cherché à présenter le communisme comme mort. Comme alternative au communisme, ils ont agressivement encouragé les théories du post-modernisme, la subalternité, etc. Tout ceci a été relié au mouvement de dissidence dans le monde dans le but de nier le rôle de la lutte de classe dans la société en mutation. Bien qu’ils aient un aspect radical de gauche, ils agissent pour diffuser des attaques organisées contre le système et nier l’existence de l’unique alternative possible, c-à-d le socialisme.

   Et quant aux révisionnistes, ils ont une influence considérable sur de nombreuses sections de la classe ouvrière organisée. Il est important de libérer ces sections de l’étau des révisionnistes afin qu’elles puissent jouer pleinement leur rôle en tant qu’élément de l’avant-garde prolétarienne. Contrecarrer et vaincre ces tendances post-modernistes et révisionnistes, tout particulièrement les tendances révisionnistes, sont des tâches primordiales du parti. Alors que le révisionnisme demeure le danger principal dans le monde aujourd’hui, par conséquent, il ne peut être très efficacement combattu et vaincu que par notre idéologie, le marxisme-léninisme-maoïsme, avec sa propagation large et plus particulièrement en l’appliquant de façon créative aux situations concrètes, c-à-d aux divers problèmes, événements et phénomènes se présentant de temps en temps, changeant de ce fait aussi bien le monde objectif que subjectif. Sans combattre ces deux tendances, tout particulièrement le révisionnisme, sur le plan idéologique, politique et organisationnel, il serait impossible de faire progresser, dans le pays, la révolution de nouvelle démocratie vers la victoire et de continuer à avancer vers la réalisation du communisme à l’échelon mondial.

   25. Les ONG cherchent à détourner les sections les plus avancées de la voie de la révolution. Avec leurs idéologies post-modernistes et révisionnistes, elles cherchent à dévier le mouvement révolutionnaire dans des directions acceptables et pacifiques.

   Un imposant réseau d’ONG financées par les impérialistes a été constitué dans tout le pays, se concentrant particulièrement dans les zones de conflit ou de conflit potentiel pour saboter la révolution. Elles jouent un rôle contre-révolutionnaire, se servant des énormes fonds à leur disposition pour corrompre une section des masses et la sevrer de l’activité révolutionnaire. Comme on pouvait s’y attendre, un grand nombre des ONG sont absorbées dans les systèmes d’assistance du gouvernement luimême, au niveau central comme au niveau des états. C’est notre tâche urgente de dénoncer l’idéologie des ONG et de les isoler des masses.

   26. Étant soumise à l’impérialisme, le rôle rapace de la bourgeoisie bureaucratique compradore n’est pas limité à la seule Inde. Elle lorgne aussi sur les pays voisins d’Asie du Sud et intervient assez souvent dans leurs affaires politiques. Soutenue par les puissances impérialistes, l’Inde joue un rôle expansionniste qui est une grande menace pour les pays voisins de l’Inde. Grâce à ce rôle expansionniste agressif, la bourgeoisie bureaucratique compradore d’Inde, tout en étant principalement au service des impérialistes, a également ses propres intérêts dans la région. Les classes dirigeantes indiennes continuent à poursuivre leurs intérêts expansionnistes en Asie du Sud. Elles cherchent à accaparer leurs marchés et leurs sources de matière première. Comme on pouvait s’y attendre, à peine une semaine après son accession au pouvoir, le ministre des affaires extérieures du Congrès est allé trois jours au Népal, y menaçant le mouvement populaire maoïste et s’ingérant de façon éhontée dans les affaires intérieures du pays. Le gouvernement du Congrès a maintenu la politique du BJP en fournissant même encore plus d’armes à la monarchie réactionnaire et à sa Royal Nepalese Army génocidaire. Plus tôt, le gouvernement de l’Inde avait directement envoyé son armée au Bhoutan, se servant de l’armée bhoutanaise comme de chair à canon pour écraser les mouvements de nationalité basés là-bas. A cause de leurs activités expansionnistes, les dirigeants indiens s’isolent de plus en plus des peuples de toute l’Asie du Sud. Certains de ces pays d’Asie du Sud craignent même d’être annexés comme le Sikkim. Par l’intermédiaire des explosions nucléaires et du lancement des missiles Prithvi et Agni, les classes dirigeantes indiennes visent à faire naître la peur parmi les populations des pays d’Asie du Sud et de les assujettir.

   L’hystérie de la guerre anti-Pakistan, bien que provisoirement réfrénée en raison des ordres américains, doit également être dénoncée tout en restant sur nos gardes, les classes dirigeantes pakistanaises faisant office de laquais des impérialistes américains, ayant également besoin de provoquer des passions anti-indiennes afin de détourner l’attention de la population de la profonde crise intérieure. Pour le moment, les EU cherchent la paix entre les deux pays dans le cadre de leurs intérêts go-politiques en Afghanistan et de leurs intérêts économiques dans le transport par pipeline du pétrole d’Asie centrale à travers le Pakistan vers l’Inde et au-delà.

   La classe ouvrière indienne et son parti doivent soutenir toutes les luttes des peuples d’Asie du Sud contre l’expansionnisme indien et ses chefs impérialistes et doivent dénoncer et lutter contre toutes les actions expansionnistes des classes dirigeantes indiennes.

   Elles ont essentiellement utilisé l’ASARC pour établir une zone de libre-échange pour permettre la libre circulation de marchandises depuis l’Inde, s’emparant de cette façon de leurs marchés. Dernièrement, elles ont aussi cherché à l’utiliser pour leurs soi-disant politiques anti-terroristes dans toute l’Asie du Sud, pour réprimer les mouvements populaires et de nationalité dans la région.

   Il faut aussi que la classe ouvrière indienne révèle les complots et l’agression déclenchée par les classes dirigeantes indiennes pour réprimer la lutte populaire du Tamil Eelam par de tels actes que l’interdiction des LTTE, étende son soutien à la lutte du Tamil Eelam et condamne le génocide brutal dirigé par le gouvernement sri-lankais contre les luttes populaires du Tamil Eelam.

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