IV — La situation internationale et notre politique extérieure

La démocratie populaire

Georges Dimitrov

IV — La situation internationale et notre politique extérieure

   Il me reste à aborder les questions se rapportant à la situation internationale et à notre politique extérieure. Je parlerai ensuite des perspectives de notre économie et de notre culture et, enfin, de notre Parti.

   En ce qui concerne la situation internationale, il faut souligner que deux faits fondamentaux caractérisent l’époque actuelle de la vie de l’humanité : le premier, c’est la crise générale et la décomposition du système capitaliste ; le deuxième, l’essor ininterrompu de la société socialiste, en U.R.S.S.

   La crise du capitalisme a été préparée par toute son évolution. En développant les forces productrices de la société sur une échelle inconnue auparavant, le capitalisme s’enchevêtra dans des contradictions insolubles pour lui. La guerre impérialiste de 1914-1918 signifiait déjà son entrée dans la période de sa crise générale. La grande Révolution socialiste d’Octobre, en Russie, arracha à ce système un sixième du globe. Le capitalisme cessa d’être le système universel de l’économie mondiale et perdit sa stabilité d’autrefois.

   La deuxième guerre mondiale, qui avait été préparée par les forces de la réaction internationale et déclenchée par les agresseurs fascistes, aboutit à une aggravation et à une extension encore plus grandes de la crise générale du capitalisme. Tout comme la première guerre, elle eut pour résultat l’affaiblissement indubitable de ce système.

   Les destructions des principaux foyers du fascisme et de l’agression mondiale privèrent la réaction internationale de ses avant-postes dans la lutte contre l’U.R.S.S., la démocratie et le socialisme, contre le mouvement ouvrier et les mouvements de libération nationale. Ces avant-postes étant les principaux pays fascistes : l’Allemagne, l’Italie, le Japon.

   L’autorité internationale et la puissance de l’U.R.S.S., dont la lutte héroïque libéra de l’esclavage les peuples européens, s’accrurent incommensurablement. L’Union soviétique joua un rôle décisif dans la victoire sur les agresseurs et sauva la civilisation des bandits fascistes. L’U.R.S.S. montra au monde entier que les forces du socialisme et de la démocratie sont invincibles. Elle devint un facteur décisif dans la politique internationale. Elle représente un bastion puissant de la paix, de la sécurité des peuples et de leur libre développement sur le chemin du progrès et de la véritable démocratie.

   A la tête du front anti-impérialiste mondial, l’Union soviétique constitue une barrière insurmontable aux visées bellicistes de la réaction internationale.

   De même que la première guerre mondiale se termina par la sortie de la Russie du système mondial du capitalisme, la deuxième, ainsi que la défaite du fascisme, aboutit à la défection d’une série de pays de l’Est et du Sud-Est européens. C’est grâce à leur libération par les armées soviétiques que ces pays obtinrent la possibilité de décider de leur sort, par le libre choix de leurs peuples, s’appuyant sur l’aide désintéressée de l’Union soviétique.

   L’extension de la crise dans le système colonial, à la suite de la seconde guerre mondiale, imprima un puissant essor aux mouvements de libération nationale dans les pays coloniaux ou dépendants, et menaça les arrières du système capitaliste. Les peuples des colonies, ne voulant plus vivre à l’ancienne manière, se soulevèrent dans une lutte décisive pour créer leurs propres Etats indépendants. Dans tout le monde capitaliste, la guerre a conduit à l’appauvrissement sans précédent des masses, à l’augmentation du chômage, de la misère et de la famine, ainsi qu’à l’aggravation des contradictions de classes, la bourgeoisie s’efforçant partout de rejeter les charges de la guerre et les difficultés de l’aprèsguerre sur le dos des masses laborieuses. En même temps, les hostilités furent suivies d’un grand essor du mouvement ouvrier mondial.

   Après la défaite des agresseurs fascistes, le centre de la réaction se transféra aux Etats-Unis. Les plans de Hitler pour l’asservissement du globe, qui s’effondrèrent dans la dernière guerre, furent remplacés par ceux des impérialistes américains pour la domination du monde. Sous la dénomination de « Plan Marshall », de doctrine « Truman », ces plans d’aventuriers destinés à l’asservissement économique, politique et idéologique de l’Europe et du monde entier, sont dirigés contre les intérêts nationaux de l’énorme majorité des pays et des peuples. Ils sont dictés par l’oligarchie financière, par ses visées rapaces et sa peur devant le renforcement du socialisme et de la démocratie populaire.

   Sous l’étendard des soi-disant « démocraties occidentales », l’impérialisme américain tend à imposer aux pays européens son propre régime, basé sur la puissance du dollar et de la domination d’une poignée de monopolistes. Il se propose de transformer l’O.N.U. en un instrument de sa politique expansionniste, violant le principe de la souveraineté et de l’égalité des pays, membres de cette organisation. L’impérialisme américain s’efforce de dominer les petits peuples, les peuples temporairement affaiblis, et d’organiser un bloc contre l’U.R.S.S., les pays de démocratie populaire, les mouvements révolutionnaires des travailleurs et des peuples coloniaux dans le monde, en lutte pour la liberté. Il pratique une politique d’accroissement insensé des armements. Les impérialistes anglo- américains interviennent brutalement dans les affaires intérieures des pays étrangers, appuyant partout les éléments réactionnaires et ouvertement fascistes abhorrés. Le cas de nos voisins grecs est particulièrement typique.

   Mais le bloc anglo-américain formé à l’issue de la deuxième guerre mondiale, dans lequel l’Angleterre est un associé de deuxième plan, ne saurait guère être durable. Les contradictions entre les deux principaux Etats de l’impérialisme d’aujourd’hui, les Etats-Unis et l’Angleterre, ainsi qu’entre les autres pays capitalistes, s’aggraveront inévitablement dans la lutte pour les débouchés et les sphères d’influence.

   L’attitude à l’égard de l’Union soviétique est aujourd’hui le critère des deux camps internationaux : celui des fauteurs de guerre et celui des partisans d’une paix démocratique durable.

   L’Union soviétique riposte efficacement aux efforts entrepris par les impérialistes, qui s’efforcent d’intimider les peuples par leur arme atomique. Poursuivant sa politique de paix et de collaboration amicale entre les nations, l’U.R.S.S. s’appuie sur sa puissance politique et économique en pleine croissance, sur son invincible armée, sur les travailleurs du monde entier, grandement intéressés à la sauvegarde de la paix et dont le soutien est sans réserve. Les plans des agresseurs et des fomentateurs de nouvelles guerres sont voués à un échec inévitable.

   Démasquant les visées des fauteurs de nouvelles conflagrations mondiales, le camarade Staline a prononcé naguère son jugement sur la fin de cette politique :

Cela ne peut se terminer, a-t-il dit, que par l’échec honteux des instigateurs d’une nouvelle guerre. Churchill, le principal instigateur d’une nouvelle guerre, a déjà tant et si bien fait qu’il a perdu la confiance de sa nation et des forces démocratiques du monde entier. Le même sort attend tous les autres fomentateurs de guerre. Les horreurs de la récente guerre sont trop vivantes dans la mémoire des peuples et les forces sociales qui sont pour la paix sont trop grandes pour que les disciples de Churchill en matière d’agression puissent en venir à bout et les détourner dans le sens d’une nouvelle guerre. (J. Staline : Après la victoire pour une paix durable, p. 102, Editions sociales, Paris, 1949.)

   En effet, il est révolu, ce temps où les peuples n’étaient que des instruments aveugles et impuissants entre les mains des cliques capitalistes au pouvoir. Les peuples pacifiques des deux hémisphères se dressent toujours plus résolument pour la défense de la paix, de la démocratie et de la culture mondiale, tandis que le front anti-impérialiste, avec en tête l’Union soviétique, dont les forces s’accroissent sans cesse, se précise toujours davantage. A l’heure actuelle, où les cliques impérialistes ne se gênent pas pour agiter le spectre de la bombe atomique, tous les peuples voient en l’U.R.S.S. le principal gardien de la paix et le défenseur de la civilisation contre la barbarie capitaliste. Les nations pacifiques ont reçu une leçon très instructive, surtout après le duel entre les forces de la guerre et celles de la paix qui s’est déroulé au cours de la récente session de l’O.N.U. Repoussant la proposition de l’U.R.S.S. au sujet de la mise hors la loi de la bombe atomique et de la réduction immédiate d’un tiers des armements des cinq grandes puissances, les impérialistes anglo-américains ont été démasqués, aux yeux du monde entier, comme les ennemis de la paix et de la collaboration entre les peuples. Ils montrèrent toute leur bassesse, en se vantant impudemment d’être prêts à perpétrer des hécatombes atomiques pour sauver leur système impérialiste pourri.

   Sur le front pacifique s’alignent non seulement l’Union soviétique et les démocraties populaires, mais aussi la grande majorité des peuples des pays capitalistes et des colonies. Aux dernières élections américaines, l’échec du Parti républicain réactionnaire et belliciste a démontré d’une façon pertinente que la majorité des Américains ne veut pas la guerre et rejette le programme des gros monopoles capitalistes. Tout observateur de bonne foi se demande avec raison quel est le ministre anglais qui pourrait entraîner le peuple britannique dans une guerre contre l’U.R.S.S., quand ce peuple se souvient que c’est justement l’Armée soviétique qui a sauvé son pays de^la terrible menace hitlérienne pesant sur la Grande-Bretagne ? La lutte des masses populaires contre les fauteurs de nouvelles guerres prend des formes particulièrement précises en France et en Italie. Perdant de plus en plus l’espoir de pouvoir utiliser comme chair à canon contre l’U.R.S.S. les peuples des pays bourgeois-démocratiques, les impérialistes belliqueux placent leurs espérances en l’Allemagne occidentale, occupée par eux, et en l’Espagne fasciste, qu’ils veulent aménager comme base et instrument de leur politique d’expansion en Europe.

   Mais c’est là un espoir très aléatoire, pour ne pas dire vain.

   Après la guerre, le front anti-impérialiste s’est prolongé loin à l’est. Il englobe maintenant les peuples d’Indonésie, ceux du Viêt-Nam, de Birmanie et d’autres, qui luttent pour leur indépendance. Le peuple de Corée, fort de l’appui désintéressé de l’Union soviétique, a remporté une grande victoire sur la réaction et les valets de l’impérialisme, il a proclamé sa République populaire indépendante, que le gouvernement bulgare a reconnue et salue chaleureusement.

   La longue lutte, héroïque et tenace, que les Chinois mènent pour leur indépendance, contre les impérialistes et leurs agents stipendiés, est d’une importance exceptionnelle pour le rapport des forces des deux camps mondiaux. Actuellement, l’armée libératrice qui, sous la ferme direction du Parti communiste chinois, remporta une série de victoires éclatantes sur la réaction, malgré l’aide en armes et autres moyens fournie par les impérialistes américains, a déjà libéré toute la Mandchourie, presque toute la Chine du Nord et presque toute la Mongolie intérieure ; elle avance maintenant irrésistiblement vers Nankin, capitale de Tchang-Kaï-Chek. Les forces de la démocratie, dans l’immense nation chinoise, prennent déjà l’avantage sur les forces de la réaction et, à notre joie à tous, leur victoire définitive se dessine nettement. Les événements de Chine sont un des grands facteurs qui brouillent et culbutent les projets des impérialistes américains.

   Ainsi, le front anti-impérialiste s’accroît et se consolide sans cesse. Il est aujourd’hui une puissance indestructible. Les masses populaires, les forces anti-impérialistes de tous les pays, aux premiers rangs desquelles se trouvent les peuples de l’U.R.S.S. et tous les Partis communistes, sauront paralyser les manœuvres de l’impérialisme agressif et, partant, assurer au monde une paix durable.

   Les lignes fondamentales de notre politique extérieure, celle de notre Parti et du Front de la Patrie, ont déjà été tracées dans son programme de 1942 : garantir la liberté et l’indépendance nationale du peuple bulgare, par l’amitié étroite avec l’Union soviétique et l’entente avec les pays voisins.

   Fidèle à ces principes, le gouvernement du Front de la Patrie, aussitôt après sa formation, passa aux côtés des alliés et dirigea les armées bulgares contre les hordes hitlériennes ; il retira nos détachements qui occupaient les régions yougoslaves et grecques et entra en accord avec le commandement soviétique, en vue de la libération rapide des Balkans de l’occupation hitlérienne.

   Nous savons aujourd’hui de quelle grande importance politique et morale a été la participation de la Bulgarie à la guerre libératrice pour l’écrasement de l’Allemagne hitlérienne, sous la direction du hautcommandement soviétique.

   Nous avons ressenti une fois de plus l’appui puissant et inégalable de l’Union soviétique, lors de la Conférence de la Paix à Paris, quand retentit la voix pleine d’autorité du camarade Molotov, affirmant que le peuple bulgare pouvait être tranquille pour ses frontières. Pas un seul pouce de sa terre ne lui serait ravi.

   Depuis le moment où, dans le but de prévenir l’entrée de la Bulgarie en guerre aux côtés de l’Allemagne, le gouvernement soviétique proposa au gouvernement bulgare d’alors un pacte d’amitié et d’assistance mutuelle entre l’U.R.S.S. et la Bulgarie, le peuple bulgare a toujours senti derrière lui la main puissante et amie de l’Union soviétique. Il se souvient des avertissements donnés par le gouvernement soviétique, lorsque la criminelle clique monarcho-fasciste s’allia à l’Allemagne et permit l’entrée en territoire bulgare des hordes hitlériennes. Il se remémore, avec une profonde reconnaissance, les paroles d’encouragement que le camarade Staline lui adressa en maintes occasions, dans les moments les plus durs de la guerre : de se montrer constant dans la lutte, contre la dictature germano-fasciste, qui finirait immanquablement par un triomphe. Le 5 septembre 1944, lorsque les provocations des agents allemands vinrent à bout de la patience du gouvernement soviétique, celui-ci se déclara être en état de guerre avec la Bulgarie. Nous comprenons bien aujourd’hui l’importance décisive de cet acte pour les destinées de notre pays. Il va sans dire, que dans cette « guerre », pas un soldat soviétique, ni un soldat bulgare n’ont trouvé la mort ; mais l’entrée des armées soviétiques dans le pays contribua à renverser la dictature fasciste et à assurer l’avenir du peuple bulgare, la liberté et l’indépendance de notre Etat. Nous n’oublierons jamais que, la guerre n’étant pas encore achevée, le gouvernement soviétique commença déjà à fournir à la Bulgarie des marchandises précieuses, indispensables au redressement de notre économie, qu’il nous aida à assurer le ravitaillement de notre peuple durant les années de sécheresse, continuant encore à l’heure actuelle, cela dans des proportions toujours croissantes, à nous prêter une aide de grand prix, tant au point de vue économique, politique, moral, que scientifique et technique.

   Étroitement lié au mouvement révolutionnaire russe avant même la Révolution d’Octobre, notre Parti a le mérite historique d’avoir réussi à approfondir davantage encore la reconnaissance du peuple bulgare envers ses libérateurs et à faire, de l’amitié avec l’Union soviétique, la pierre angulaire de la politique étrangère de notre République populaire. A l’heure actuelle, notre amitié est formellement consacrée par le traité d’amitié, de collaboration et d’assistance mutuelle entre les deux pays. S’appuyant sur cette amitié, notre République populaire, libre et indépendante, fut reconnue par tous les Etats ; elle conclut la paix la plus avantageuse dans les conditions existantes, établit une série de relations diplomatiques régulières avec presque tous les pays qui, avant la guerre, étaient en rapport avec elle.

   A l’heure actuelle, elle lutte pour son droit d’être admise à l’O.N.U., afin que soient liquidées ainsi les dernières conséquences internationales pour la Bulgarie, en tant qu’ancien satellite de l’Allemagne. Cette lutte se terminera certainement par un succès.

   L’amitié entre notre République et les autres Républiques démocratiques populaires constitue un autre moment particulièrement important dans notre politique extérieure. Cette amitié a pris naissance historiquement, au cours de la lutte menée par nos peuples avec le puissant concours de l’U.R.S.S., en vue d’acquérir et de consolider leur liberté et leur indépendance. Nous apprécions hautement l’appui que les gouvernements de la Pologne et de la Tchécoslovaquie fraternelles nous ont apporté à la Conférence de la Paix, ainsi qu’à l’Assemblée Générale de l’O.N.U., dont la session vient d’être clôturée et où la Bulgarie fut l’objet d’accusations non-fondées et d’attaques injustes. Nos rapports amicaux avec eux, ainsi qu’avec les Républiques populaires de Roumanie, de Hongrie et d’Albanie, scellés par des traités d’amitié, de collaboration et d’assistance mutuelle, se renforcent de jour en jour et ouvrent de grandes possibilités, en faveur d’une collaboration étroite entre nos peuples, pour assurer leur avenir dans la voie de la démocratie et du socialisme.

   Malheureusement, les dirigeants actuels de la Yougoslavie, à laquelle nous lient de très étroites relations fraternelles et un idéal commun : la création de la Fédération des Slaves du sud, désirée par nos peuples depuis des siècles, ont trahi la grande doctrine du marxisme-léninisme, condition indispensable à la confiance mutuelle entre les Partis communistes et base de leur collaboration. La politique des titistes éloigne toujours davantage la Yougoslavie de l’Union soviétique et des Républiques de démocratie populaire ; elle l’expose toujours plus au danger de devenir la proie de l’impérialisme rapace. Notre Parti observe avec une grande amertume la dégénérescence des dirigeants actuels du Parti communiste yougoslave en une clique chauvine, hostile au communisme.

   Mais nous ne doutons pas de la fidélité du Parti communiste yougoslave à l’internationalisme, au marxisme-léninisme, de son aptitude à ramener de nouveau la Yougoslavie fraternelle au côté de l’U.R.S.S. et des pays de démocratie populaire.

   L’amitié entre notre Parti et le Parti communiste grec a surmonté l’épreuve à laquelle elle fut soumise au cours de la seconde guerre mondiale. Durant la période la plus difficile de l’occupation germano- bulgare, notre Parti était du côté du mouvement populaire libérateur hellénique et lui prêtait son aide, dans la mesure de ses forces. Lors de l’évacuation volontaire de la Thrace occidentale, les armées bulgares laissèrent à la population nécessiteuse locale tous leurs vivres. Notre Parti et notre peuple sont très douloureusement frappés par les épreuves que la clique réactionnaire de la monarchie, avec l’appui militaire de forces étrangères, ont fait subir à l’héroïque peuple grec, qui fut le premier à se soulever dans les Balkans pour lutter contre les agresseurs italo-allemands. Nous suivons avec une vive sympathie la lutte épique de ce peuple contre les occupants étrangers et leurs agents. Dans notre Parti, dans le peuple bulgare, le Parti communiste et le peuple fraternel grec ont un ami fidèle. Nous croyons inébranlablement en la victoire définitive de la démocratie populaire en Grèce, qui est la seule à pouvoir assurer la liberté et l’indépendance du peuple hellénique et à créer, du côté grec, les conditions indispensables à une amitié et à une collaboration sincères avec nous, ainsi qu’avec ses autres voisins septentrionaux.

   Dans leur désir d’entraver le développement de notre République populaire, les impérialistes et les fauteurs de nouvelles guerres ne choisissent pas les moyens. Ils ont déployé de nombreux efforts pour encourager les forces vaincues de la restauration politique en Bulgarie.

   L’émission radiophonique, « La Voix de l’Amérique », calomnie et insulte chaque jour notre pays, son gouvernement, ses dirigeants et pousse ouvertement aux crimes contre le pouvoir populaire. Les leaders du parti social-démocrate de Loultchev, en faillite, ont eux-mêmes mis dernièrement à jour, devant le tribunal et devant le monde entier, les machinations secrètes de certains diplomates étrangers. Cependant, même après cet échec des conspirateurs, notre République reste l’objet de calomnies et d’attaques forcenées. Au moment où notre peuple mobilise toutes ses ressources matérielles et tous ses efforts pour l’exécution du plan économique quinquennal, au moment où toute son attention est concentrée sur les problèmes de notre édification économique et culturelle, les vrais fauteurs de guerre, comme s’ils s’étaient donné le mot, ont l’insolence inouïe d’accuser notre petite république pacifique de « militarisme » et « d’agressivité » à l’égard de ses voisins !

   Cependant, la vérité est autre. Tous les observateurs honnêtes et impartiaux le savent très bien. Notre république a besoin d’une paix durable, de l’amitié et de la collaboration de tous les peuples, afin de pouvoir rattraper les autres pays plus avancés et devenir un Etat démocratique et socialiste, économiquement développé, et éclairé. C’est vers ce but que tend aussi sa politique étrangère. Mais le Parti sait qu’on peut y parvenir seulement à condition que notre Etat soit libre et égal en droits aux autres pays. C’est pourquoi, placé à la tête du Front de la Patrie, le Parti lutte contre toute intervention impérialiste, veille attentivement sur la liberté et l’indépendance de la République populaire de Bulgarie et travaille à une collaboration encore plus étroite avec nos alliés, avec les peuples pacifiques, épris de liberté. Et œuvrant assidûment dans ce sens, notre peuple sera prêt à se lever comme un seul homme, pour écraser en son germe, toute provocation et toute atteinte à notre intégrité territoriale et aux frontières de la République populaire de Bulgarie.

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