Conférence des kolkhoziens et kolkhoziennes d’avant-garde du Tadjikistan et du Turkménistan avec les dirigeants du Parti et de l’Etat

Conférence des kolkhoziens et kolkhoziennes d’avant-garde du Tadjikistan et du Turkménistan avec les dirigeants du Parti et de l’Etat

Staline

4 décembre 1935

   Paru dans la Pravda, 5 décembre 1935.

   Intervention de la camarade Gueldyev Ené, kolkhozienne, président du Comité Exécutif du district de Farab (Turkménistan).

   Au nom des kolkhoziennes, kolkhoziens, komsomols et pionniers du district de Farab, j’adresse un salut ardent, fraternel, amical au Politburo et surtout au camarade Staline (Applaudissements).

   En ce jour solennel et joyeux, je ne peux pas ne pas parler du passé de la femme turkmène. Avant, les turkmènes prenaient 5-6 femmes à la fois. On vendait les petites filles dès 8-10 ans. On considérait la femme uniquement comme maîtresse de maison, esclave du foyer domestique. Maintenant c’est tout autre chose. Les camarades Lénine et Staline ont dit qu’il est indispensable d’attirer la femme turkmène dans tous les domaines de l’édification, de l’attirer dans les kolkhozes, dans les fabriques et les usines, dans le travail soviétique de direction. Nous mettons en pratique ces indications.

   Je veux vous raconter ce qui se passe dans le district de Farab, montrer d’après mon exemple de quelle façon les indications sur la femme faites par le camarade Lénine et le camarade Staline sont réalisés dans la vie. Le district de Farab est très arriéré. En lisant les discours du camarade Staline, nous avons travaillé sans se croiser les bras, pour transformer le district de Farab en district d’avant-garde et nous avons réussi.

   Nos femmes ne travaillent pas seulement dans le coton, elles travaillent aussi dans d’autres branches de l’économie.

   Dans l’industrie du tapis travaillent surtout des femmes. Nos ouvrières du tapis sont passées maîtres dans cet art. De plus, les femmes du district de Farab travaillent dans l’industrie de la soie. Cette année nous avons dépassé le plan en ce qui concerne la soie.

   Le camarade Staline a dit au Ier Congrès des kolkhoziens-oudarniks que la femme est une grande force dans le kolkhoze. Voilà qui est illustré on ne peut mieux par l’exemple de notre district de Farab. La majorité des hommes du district travaillent dans la navigation et les sovkhozes. Les trois quarts de tous les travaux du district sont effectués par les femmes. Et ces femmes, pendant l’année courante, ont amené le district de Farab au rang d’avant-garde.

   Cette année nous avons connu de grandes difficultés dans deux questions. La première : les moulins à bras. La femme gaspille énormément de temps sur le moulin à bras pour moudre les céréales. Je demande que l’on aide les femmes du district de Farab et les femmes de tout le Turkménistan, pour qu’elles ne gaspillent pas du temps dans le travail sur les moulins à bras.

   Staline — Il n’y a pas de moulins là-bas ?

   Gueldyev Ené. — Très peu, presque pas. Notre deuxième difficulté se sont les travaux khocharny. Nous avons peu de main-d’œuvre masculine dans notre district.

   Staline. — Qu’est-ce que c’est que les travaux khocharny ?

   Gueldyev Ené. — C’est le nettoyage des canaux. Tout le temps, et l’hiver aussi, on doit travailler dans l’eau jusqu’aux genoux. Je demande que l’on aide le district de Farab en lui fournissant des excavateurs et d’autres machines, pour leur mettre tout le poids des travaux khocharny.

   Nous retardons en ce qui concerne le niveau culturel. Nous habitons actuellement dans des vieilles kibitka (vieux chariots couverts), dans de vieilles maisonnettes crépies. Nous n’avons pas de bois de construction, et c’est pour cela que je demande instamment de nous aider en bois de construction et en ciment, pour que nous puissions construire et organiser des villages kolkhoziens exemplaires.

   Molotov. — Il faut les aider !

   Gueldyev Ené. — Notre grand Parti nous a conduit sur une voie large et joyeuse, nous a donné une vie joyeuse. En recevant les indications de nos dirigeants, nous nous efforçons de travailler encore mieux, de faire des moissons élevées, d’édifier une vie aisée.

   Les kolkhoziens, kolkhoziennes komsomols et pionniers de notre district adressent un salut fraternel et amical au Politburo et surtout au camarade Staline. (Applaudissements prolongés. Tout le monde se lève. On crie « hourra »).

   Je remets au camarade Staline, de la part des ouvrières du tapis de la République turkmène, un salut ardent et un portrait de Vladimir Illitch Lénine (Applaudissements. On crie « hourra ». Ovations à l’adresse des camarades Staline et Molotov).

   Vive le camarade Staline, dirigeant bien-aimé, ami et éducateur des peuples ! (Les applaudissements se transforment en ovation, on crie « hourra »).

   Les kolkhoziennes m’ont demandées de remettre en personne le portrait du camarade Lénine à notre dirigeant bien-aimé et d’embrasser de leur part notre dirigeant bien-aimé (Elle embrasse le camarade Staline sous les applaudissements et des « hourra » prolongés).

   Staline. (Regardant le portrait de Lénine). — Quel travail formidable. (Ovations prolongées à Staline).

   Discours du camarade Aga Iousoup Ali, président du kolkhoze « le bolchevik », district de Baïram- Altiisk, Turkménistan. (En turkmène).

   Au nom des kolkhoziens et des kolkhoziens du Turkménistan, j’adresse au camarade Staline et au Politburo un salut chaleureux (applaudissements).

   J’ai été délégué au 2e Congrès des kolkhoziens-oudarniks de l’URSS. Sous la direction du camarade Staline nous avons élaboré les statuts de l’artel agricole. J’ai pris la parole à ce Congrès, en qualité de délégué. Mon rendement était alors de 32,5 quintaux de coton américain à l’hectare. Dans mon intervention, j’ai promis au camarade Staline de donner cette année 40 quintaux à l’hectare. Je le dis : cette promesse a été tenue. (Applaudissements).

   En rentrant du Congrès, ensemble avec tous les kolkhoziens de notre kolkhoze « Le bolchévik », nous avons étudié à fond et avec attention les statuts de l’artel agricole. Les kolkhoziens ont également examiné ma promesse au camarade Staline à ce Congrès. Ils l’ont acceptée à l’unanimité et ont décidé de tenir la parole donnée par le président de leur kolkhoze. Quand j’ai parlé des statuts staliniens de l’artel agricole, j’ai dit deux mots sur la quantité de bétail que peut détenir individuellement chaque foyer kolkhozien, alors un kolkhozien a pris la parole en disant : « c’est comme si le camarade Staline est présent parmi nous et connaît la volonté de chaque kolkhozien ». Voilà quelle grande impression et influence ont exercés ces statuts sur les kolkhoziens. Nous avons promis de remplir nos engagements envers notre dirigeant, et nous avons tenue cette promesse donnée par nous au 2e Congrès des kolkhoziens.

   Ce qui a eu pour résultat que ça nous a beaucoup rapporté cette année, près de un million de roubles pour le coton. Dont 200 milles roubles pour le dépassement du plan, sous la forme de primes aux prix fixes du coton.

   Staline. — Ça rapporte au seul kolkhoze ?

   Aga Iousoup Ali. — Oui, au seul kolkhoze.

   Staline. — Combien y a-t-il d’exploitations ?

   Aga Iousoup Ali. — Quarante-sept. Nous avons l’éclairage électrique, la radio, nous avons des écoles. Nous avons de l’argent, mais, camarade Staline, nous vivons dans des kibitka, comme auparavant.

   Staline. — Il vous manque du bois de construction.

   Aga Iousoup Ali. — Voilà je demande instamment de nous aider en matériaux de construction. Molotov. — C’est juste.

   Aga Iousoup Ali. — On a de l’argent, on a tout, mais il n’y a pas de bois de construction au Turkménistan. Je demande instamment de nous aider en ce domaine.

   Quelles personnes pouvaient se trouver ici avant ? Auparavant, les généraux tsaristes, les beys, les hauts fonctionnaires pouvaient être ici. Aujourd’hui, nous sommes tous présent à cette fête ensemble avec le camarade Staline. Cela n’aurait jamais pu se passer dans l’ancien temps. J’habite dans le district de Baïram-Aliisk. Dans ce district, il y a l’ancienne propriété du tsar Nicolas II. Iousoup-khan, Voli- khan y vivaient.

   Nous travaillions chez eux, et nous ne savions pas combien nous gagnions. Ils nous ruinaient sans arrêt.

   Le Parti nous a conduit maintenant à une vie claire, joyeuse. Nous devons ceci à la direction du camarade Staline, à la direction de notre grand parti.

   Vive le camarade Staline, grand dirigeant bien-aimé des peuples !

   Vivent les membres du Politburo ! (Applaudissements prolongés).

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