Discours à la réception organisée au Kremlin en l’honneur des commandants des troupes de l’Année rouge

Discours à la réception organisée au Kremlin en l’honneur des commandants des troupes de l’Armée Rouge

Staline

24 mai 1945

   Paru dans la Pravda, 25 mai 1945.

   Camarades, permettez-moi de porter encore un dernier toast.

   Je voudrais porter un toast à la santé de notre peuple soviétique et, tout d’abord, à celle du peuple russe. (Vifs applaudissements prolongés. On crie : « Hourra ! »)

   Je bois avant tout à la santé de notre peuple russe, parce qu’il est la nation la plus marquante entre toutes les nations qui font partie de l’Union Soviétique.

   Je porte un toast à la santé du peuple russe, parce qu’il a mérité dans cette guerre la reconnaissance universelle, en tant que force dirigeante de l’Union Soviétique parmi tous les peuples de notre pays.

   Je porte un toast à la santé du peuple russe, non seulement parce qu’il est un peuple qui dirige, mais aussi parce qu’il est doué d’un esprit lucide, d’un caractère plein de fermeté et de patience.

   Notre gouvernement a commis pas mal de fautes; il y a eu des moments, en 1941-1942, où la situation était désespérée, alors que notre armée se repliait, abandonnant les villes et les villages d’Ukraine, de Biélorussie, de Moldavie, de la région de Leningrad, des Pays baltes, de la République carélo-finnoise, parce qu’il n’y avait pas d’autre issue. Un autre peuple aurait pu dire à son gouvernement : Vous n’avez pas pu justifier notre attente, allez-vous-en, nous mettrons à votre place un autre gouvernement qui signera la paix avec l’Allemagne et nous assurera le repos. Mais le peuple russe n’a pas suivi ce chemin, car il avait foi en la justesse de la politique de son gouvernement et il a consenti des sacrifices pour assurer la défaite de l’Allemagne. Cette confiance du peuple russe dans le Gouvernement soviétique s’est trouvée être cette force décisive qui a assuré une victoire historique sur l’ennemi de l’humanité, le fascisme.

   Merci au peuple russe pour cette confiance !

   A la santé du peuple russe ! (Vifs applaudissements prolongés.)

Sur la Grande Guerre… p. 165-166.

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