Discours à la séance solennelle de la mise en service du métropolitain L.-M.Kaganovitch

Discours à la séance solennelle de la mise en service du métropolitain L.-M.Kaganovitch

Staline

14 mai 1935

   Paru dans la Pravda,15 mai 1935.

   Camarades ! Attendez ! N’applaudissez pas d’avance, dit Staline en plaisantant, vous ne savez pas encore ce que je vais dire. (Rires, applaudissements.)

   J’ai deux corrections dictées par les camarades assis ici même (le camarade Staline fait largement le tour de la salle et de la scène avec sa main). L’affaire se présente comme suit.

   Le Parti et l’Etat ont décoré pour la construction réussie du métropolitain de Moscou, les uns de l’Ordre de Lénine, les autres de l’Ordre de L’Etoile rouge, les troisièmes de l’Ordre du Drapeau Rouge du Travail, les quatrièmes de la Charte du Comité Exécutif central des Soviets.

   Mais voilà la question. Comment faire avec les autres, comment faire avec ces camarades qui n’ont pas travaillé plus mal que ceux qui ont été décorés, qui ont mis autant de leur travail, de leur habileté, de leurs forces ? Certains d’entre vous semblent heureux, et d’autres sont perplexes. Que faut-il faire ? Voilà la question.

   Ainsi donc, nous voulons réparer cette erreur du Parti et de l’Etat devant tous les honnêtes gens. (Rires, vifs applaudissements.) Je ne suis pas amateur de longs discours, c’est pourquoi permettez-moi de donner lecture des corrections.

   Première correction : pour le travail réussi de la construction du métropolitain, féliciter au nom du Comité Exécutif central et du Conseil des commissaires du peuple de l’URSS, les travailleurs et travailleuses de choc et tout le Collectif des ingénieurs, techniciens, ouvriers et ouvrières de la construction du métro (la salle accueille la proposition du camarade Staline par des « hourras » et par une ovation bruyante. Tout le monde se lève.) Aujourd’hui même il faut mettre en application la correction par le fait que nous félicitons tous les travailleurs de la construction du métro (applaudissements). Ne m’applaudissez pas : c’est une décision de tous les camarades.

   Et la deuxième correction, je la dis directement. Pour les mérites particuliers dans la cause de la mobilisation des glorieux et glorieuses komsomols dans la construction réussie du métropolitain de Moscou, décorer de l’Ordre de Lénine, l’organisation des komsomols de Moscou (salve d’applaudissements, ovation. Souriant le camarade Staline applaudit avec tous les gens rassemblés dans la salle des colonnades).

   Il faut aussi appliquer aujourd’hui et publier demain cette correction (levant le papier avec les corrections, le camarade Staline s’adresse chaudement et simplement à l’assistance). Peut-être, camarades, c’est peu, mais nous n’avons rien pu inventer de mieux.

   Si l’on peut faire encore quelque chose, alors suggérez-le.

   Saluant les travailleurs de choc, constructeurs du métro, le dirigeant quitte la tribune. Les bétonniers, les puisatiers, les soudeurs, les ingénieurs, les contremaîtres, les professeurs, les ouvriers et ouvrières, gens heureux se lèvent de leur place, remplis de joie, applaudissant, s’exclamant :

   – Hourra à Staline bien-aimé !

   Au sixième rang une jeune fille bronzée en tricot rosé, se met debout sur une chaise et s’adressant à la présidence, s’écria avec émotion : « Un hourra komsomol au camarade Staline ! »

   L’ovation continua pendant quelques minutes. Et quand, enfin, les applaudissements cessèrent, le camarade Staline demanda encore une fois à l’assemblée :

   « Qu’en pensez-vous ? Y a-t-il assez de corrections ? »

   Et de nouveau la salle répondit par une vive ovation.

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