Entretien avec les conducteurs de moissonneuses-batteuses

Entretien avec les conducteurs de moissonneuses-batteuses

Staline

   Deux cents des meilleurs conducteurs et conductrices de moissonneuses-batteuses qui, pendant la dernière récolte ont plus que doublé la norme, ont été invités à Moscou pour participer à une Conférence avec les membres du CC du Parti et du gouvernement. Cette conférence a été un événement de grande portée. Staline a pris la parole et le pays entier attend avec la plus grande impatience la publication de ce discours, comme cela a été le cas pour son discours prononcé devant les kolkhoziens ainsi que pour son discours à la grande Conférence des stakhanovistes. Les réalisations des conducteurs de moissonneuses-batteuses qui, dans beaucoup de cas, ont moissonné avec leur machine 800 ha et plus, qui ont élevé la production moyenne de celles-ci à 257 ha, les réalisations de ces hommes qui se sont rendus maîtres de la technique, ont une importance décisive.

   Ces réalisations ainsi que le relèvement ultérieur de la production moyenne sont nécessaires pour obtenir l’abondance dont on a également besoin dans la production agricole. Les besoins en blé dans le pays s’accroissent continuellement parce que la population industrielle et urbaine travaille dans les fabriques et usines, parce que des dizaines de millions des anciens pauvres qui, auparavant ne mangeaient à leur faim que dans de rares exceptions, n’appartiennent plus maintenant aux paysans pauvres mais sont des kolkhoziens qui ne connaissent pas la faim et marchent vers une vie de bien- être.

   C’est pour obtenir que le niveau actuel de la production du blé qui est de six millions de pouds, soit élevé aussi rapidement que se développent l’industrie et les besoins vitaux de la population entière, que la conférence des meilleurs conducteurs de moissonneuses-batteuses a été organisée. Voilà aussi la raison pour laquelle Staline, dans son discours à la Conférence des conducteurs de moissonneuses- batteuses, les a appelés à dépasser de loin les résultats déjà obtenus, les normes connues dans le monde capitaliste et à se fixer des buts encore plus élevés. Les conducteurs des moissonneuses-batteuses ont répondu à cet appel de Staline par la promesse donnée à la Conférence de ne pas moissonner, l’année prochaine, moins de 600-700 ha et de former un grand nombre de nouveaux conducteurs.

   « Merci, grand merci, camarade Staline ; nous te remercions, cher ami, de pouvoir vivre dans le bonheur et la joie. » C’est ce qu’on entend dans tous les discours des ouvriers stakhanovistes, des conducteurs de « combinés », des ouvriers et des ouvrières ; ce sentiment anime tous les travailleurs du grand pays des Soviets. Cet amour, cet attachement à Staline, qu’on ne peut exprimer en paroles n’est compréhensible que si l’on voit et si l’on sent combien Staline et tous les dirigeants du Parti et du gouvernement sont intimement et solidement liés avec les masses ; avec quelle gravité Staline écoute les discours des ouvriers ; comme il cherche à connaître par eux-mêmes et directement les conditions de leur travail et de leur vie ; comment Staline est pour tous la force réelle qui conduit le pays du socialisme toujours plus haut et toujours plus loin.

   Le socialisme n’est plus un rêve aujourd’hui. Ecoutons donc les conducteurs des « combinés » dans leurs discours à la Conférence qu’ils ont eue avec les camarades dirigeants du Parti communiste de l’URSS. Ce mot : socialisme, est pour eux quelque chose de tangible, qu’ils peuvent toucher de leur propre main. Ils construisent le socialisme et sont eux-mêmes le produit de cette grande construction.

   Chaque délégué à la Conférence s’est efforcé d’exprimer ses sentiments profonds à ceux qui sont à la tête du pays, à ceux qui ont conduit le peuple à d’aussi brillantes victoires. Les succès sont en effet formidables.

   Le premier « combiné » a été importé en Russie par la firme Holt en 1913. Cette machine étrange fut rangée parmi les objets de l’exposition agricole de Kiev, et il n’en fut plus parlé. En 1930, l’usine « Communard » de Zaporojié construisit la première centaine de « combinés ». En 1932 furent mis en marche l’usine de « combinés » de Saratov et l’atelier de « combinés » de l’usine Staline à Rostov.

Nombre de « combinés » : 1930 1933 1934 1935
Stations machines et tracteurs 7

11.500

13.000 27.090
Sovkhozes 1.700 13.500 16.500 24.000

   Le Canada occupe un territoire égal aux 45 % du territoire de l’Union soviétique. Il possède actuellement environ 9.000 « combinés » qui, en 1934, ont moissonné 2.700.000 hectares.

   Chez nous, dans les stations de machines et tracteurs et les sovkhozes, nous avons cette année 51.000 « combinés » qui ont moissonné plus de 10 millions d’hectares.

   Le rendement du « combiné » au cours de la saison est le suivant :

   231 ha aux Etats-Unis et 310 ha dans les principales provinces céréalières du Canada.

   Chez nous, dans les stations de machines et tracteurs, 70,6 hectares en 1933 et 256,5 hectares en 1935.

   C’est avec des succès de ce genre que les conducteurs de « combinés » sont venus à la Conférence avec le CC du Parti et le gouvernement.

   Dans les sentiments ardents, sincères, humains, qui retentirent comme une symphonie, s’exprime dans la salle des séances une parcelle du véritable amour du peuple pour le Parti, pour le cher Staline. Les discours mêmes sont la preuve de cet amour. Ce ne sont pas de simples discours, ce sont presque des dialogues entre les conducteurs de « combinés » et Staline. A la tribune de la Conférence est monté le camarade Kapousta (conducteur de « combiné » du sovkhoze de Feodossia, en Crimée) :

   « Jamais, dit-il, je ne m’attendais à un tel bonheur, à une telle joie. J’ai vécu aussi sous le régime tsariste ; il est vrai que je n’étais à cette époque qu’un gamin de 14 ans, mais jamais je n’ai vu les dirigeants de l’Etat ; je n’ai même jamais vu le patron pour lequel je travaillais. »

   Maintenant chaque ouvrier agricole, chaque paysan pauvre peut prendre la parole devant le Pouvoir soviétique, devant les dirigeants du Parti communiste. Cette possibilité est donnée à chaque ouvrier, à chaque paysan. Camarades, sous la direction du Parti, avec le camarade Staline en tête… » (Vifs applaudissements.)

   Staline. — Camarade Kapousta, laissez tranquille le Parti et ses chefs et racontez-nous plutôt comment vous avez fait pour bien accomplir votre travail.

   Kapousta. — J’ai obtenu de tels résultats parce qu’on s’est occupé de moi. L’organisation du Parti qui a été créée dans le sovkhoze s’est occupée de moi. Elle a pris en main, pour ainsi dire, ma rééducation. Autrefois, j’étais, en quelque sorte, un être abandonné, le Parti m’a rééduqué.

   Puis c’est Kobzar (de la station de machines et tracteurs de Bogoiavlensk, région du Donetz) qui parle.

   – J’organisais le travail de façon que mon « combiné » n’ait pas d’arrêt et nous sommes arrivés à moissonner avec lui 25 hectares par jour. J’ai eu à moissonner cette année les céréales, le tournesol, le lin…

   Staline. — Hardi, continue, tu t’en tires déjà bien !

   Kobzar. — Camarades, j’ai gagné 3.100 roubles et 25 pouds de grain, qu’on m’a amené à la maison. Maintenant ma famille est dans l’aisance, j’ai un vélo, un phono, un appareil photographique, un fusil, je ne manque de rien, j’ai aussi une montre. (Applaudissements.)

   Lorsque je suis arrivé au kolkhoze, tout le monde me regardait comme on regarde un vaurien, on se demandait ce que je pouvais bien faire. Cela m’a stimulé encore davantage et j’ai tendu toutes mes forces pour faire encore plus. Avant tout, j’ai réglé le « combiné ». Quand j’ai commencé mon travail, tous les vieux sont venus me regarder, même mon père. Ils ne croyaient pas qu’on puisse ramasser la récolte sans que rien ne se perde. Lorsqu’ils ont vu comment je travaille, ils se sont pratiquement convaincus que c’est possible. Je conduis bien ma machine.

   Staline. — Et vos chaînes de Hall, cassent-elles souvent ?

   Kobzar. — Au cours de la saison, mes chaînes n’ont pas cassé une seule fois, je les ai graissées avec de l’huile.

   Staline. — De l’huile bouillie ?

   Kobzar. — Non. De cette façon ma machine travaille bien toute la journée. L’essentiel est d’aimer sa machine, de la soigner comme il faut. (Applaudissements.)

   Tchernova (conductrice du « combiné » du sovkhoze de Hoper, région de Stalingrad). — Depuis que je travaille au sovkhoze, il ne s’est pas passé une seule année où je n’ai reçu de primes et n’ai été mise au tableau d’honneur. (Applaudissements.)

   Staline. — Et maintenant, on ne se moque plus de vous. Tchernova. — Maintenant on dit : Voilà, elle veut mériter des louanges, elle veut que nous restions en arrière, elle veut être la première. Eh bien, puisqu’on m’encourage, je veux être la première.

   Staline. — A-t-on fait travailler « les combinés » dans le kolkhoze ?

    Tchernova. — Si on les avait envoyés au kolkhoze, nous aurions fait davantage ; mais nos dirigeants ne s’intéressaient pas à ce que les « combinés » travaillent davantage. Une fois mon travail fini sur la moissonneuse-batteuse, on me faisait travailler sur un tracteur, parce que nous manquons de « tractoristes ». Je travaille sur un tracteur à chenille et je souhaite que toutes les filles travaillent comme je travaille sur mon tracteur. (Applaudissements)

    Borine (station de machines et tracteurs Steinhart, région Azov-Mer Noire). — Le camarade Staline dit que c’est trop peu de 12 kilos de grain par journée de travail. Mais si l’on compte cela avec ce que nous recevions les années précédentes, par exemple en 1933, lorsque le kolkhoze était dans un mauvais état, lorsqu’il y avait du sabotage qui, par la suite, fut brisé sous la direction de notre parti — le camarade Staline nous avait envoyé le camarade Kaganovitch, son meilleur compagnon d’armes — (applaudissements) eh bien, si on compare cela aux 7 kilos des années précédentes, c’est un résultat. Les choses prennent maintenant une toute autre tournure.

    Staline. — Quel âge avez-vous ?

    Borine. — J’ai 27 ans.

    Staline. — Mais vous avez l’air tout jeune.

    Borine. — Je suis jeune parce que je vis dans le pays soviétique où l’on éduque et où l’on vit bien. (Applaudissements). J’ai fait mes études professionnelles en 1934 et je les ai terminées en 1935, avec un diplôme de conducteur de première classe. Le directeur m’a dit : « Tu connais l’organisation du travail, soit mécanicien. » Je n’ai pas accepté et j’ai commencé à travailler au « combiné ».

    Je veux dire quelques mots de moi-même. Je me souviens de ma vie dans le passé. Je marchais en chaussons d’écorce et bien souvent ils étaient troués, j’étais pieds nus. Je me souviens de mon passé, du temps où on m’exploitait et je le compare avec la vie que j’ai maintenant. Je ne me contenterai pas des résultats acquis et j’assure le camarade Staline que l’année prochaine je moissonnerai 800 hectares.

    (Applaudissements.)

    Nous nous proposons, cet hiver, de faire étudier tous les conducteurs de « combinés » pour qu’ils élèvent leurs connaissances politiques et générales.

    Autrement il peut arriver qu’en devenant riches, nous nous laissions vivre dans notre graisse sans songer à nous instruire.

    Yakovlev (sovkhoze d’Ingouchie, Caucase septentrional). — Je suis encore un jeune conducteur de « combiné » : c’est en 1934 que j’ai commencé à travailler ; je n’ai jamais suivi de cours. En 1934, j’ai moissonné 448 hectares en 26 jours. Je ne pensais pas au salaire que je recevrais pour cela. Je travaillais et je sentais, camarades, que ce n’est pas comme cela que je travaillais autrefois pour le koulak ou le propriétaire foncier. Je sentais que je travaillais pour mon pays, pour acquérir une vie meilleure pour moi et mes enfants. C’est pourquoi mon travail a donné de bons résultats. J’ai invité les meilleurs conducteurs de « combinés » de mon sovkhoze à travailler mieux que moi.

    Staline. — Vous les avez invités à l’émulation ?

    Yakovlev. — Oui, à l’émulation. Mais ils ne m’ont pas rattrapé.

    Staline. — C’est donc vous qui les avez battus ?

    Yakovlev. — En effet, c’est encore moi qui les ai battus, je ne sais vraiment pas pourquoi. (Rires.) Staline. — C’est la chance !

    Yakovlev. — Peut-être, je ne sais pas ; mais il me semble que celui qui veut travailler a toujours de la chance et celui qui ne veut pas travailler ne réussit jamais, il a toujours quelque chose qui reste en panne. Cette année, en 19 journées de travail, j’ai moissonné 468 hectares ; le reste du temps j’ai été en Bachkirie.

    Staline. — Cela vous fait en tout 772 hectares.

    Yakovlev. — Oui, j’ai été en Bachkirie. Pourquoi avons-nous encore des choses qui ne vont pas ? Parce que nous ne travaillons pas encore toujours bien. Il faut arriver maintenant à ce que chacun comprenne qu’il est temps de combler ces lacunes et que le rendement doit être accru encore plus en 1936. Je suis venu au kolkhoze en 1933, j’y suis venu très pauvre, en ayant en tout et pour tout deux pantalons et deux chemises. Et depuis ce temps, j’ai acquis quelque bien. Au bout de ces deux années, j’ai deux vaches. (Applaudissements.)

    Staline. — Cela suffit ?

    Yakovlev. — Cela suffit, cela suffit parfaitement. L’année dernière j’ai acheté une vache et on m’en a donné encore une en guise de prime. J’ai aussi reçu un diplôme d’honneur, et puis un phonographe comme prime.

    Staline. — Et avez-vous des disques ?

    Yakovlev. — J’en avais cinq au début, maintenant j’en ai un peu plus. Maintenant je vis bien, je suis à l’aise, je le dois à…

    Staline. — … tu travailles bien.

    Yakovlev. — Je travaille bien, c’est vrai, mais c’est grâce au bon travail de notre organisation du Parti, grâce au camarade Staline.

    Kolessov (Station de machines et tracteurs de Pogrominsk, région d’Orenbourg).

    Staline. — C’est une vieille connaissance, bonjour.

    Kolessov. — Camarades, j’ai été ici, l’année dernière, à trois Congrès. Au IIe Congrès des kolkhoziens, j’ai promis à notre chef, le camarade Staline, de moissonner, en 1935, 600 hectares sur une machine de 15 pieds. (Applaudissements). Camarades, ayant pris cet engagement, j’ai décidé qu’il fallait que je m’instruise encore dans la théorie. Après avoir fait les semailles de printemps, j’ai été suivre pendant deux mois l’école des conducteurs de «combinés », d’où je suis sorti avec un diplôme de première classe. L’année dernière, en 1934, les « combinés » faisaient chez nous en moyenne 250 hectares ; cette année-ci ils en font 397. L’année dernière nous en avions douze, cette année-ci 20, sans compter 6 machines qui sont arrivées au cours de la moisson. Nous avions un programme de 4.400 hectares ; nous en avons moissonné 7.508, en économisant 12.072 kilos de carburant ; les 20 conducteurs ont gagné 36.782 roubles. (Applaudissements). Personnellement j’ai gagné 3 864 roubles.

    (Applaudissements). De plus, j’ai économisé 1.340 kilos de carburant, ce qui m’a valu encore 500 roubles au moins. (Applaudissements.)

    Tilba (Conducteur de la RSSA de Bachkirie). — Camarades, je suis fils de koulak. Mon père a été exproprié en 1930 et expulsé de la contrée. Bien que les autorités locales ne m’aient pas envoyé à Moscou comme délégué, le camarade Yakovlev, et je l’en remercie, m’a convoqué comme étant le meilleur conducteur de chez nous. Bien que fils de koulak, je lutterai honnêtement pour la cause des ouvriers et des paysans et pour l’édification du socialisme. (Applaudissements.)

    Staline. — Le fils ne répond pas pour le père.

   Tilba. — La Bachkirie, pour avoir appliqué d’une façon juste la question nationale, se trouve dans les premiers rangs des républiques décorées. A l’heure actuelle, nous avons les meilleurs conducteurs de combinés parmi les minorités nationales.

    C’est le tour d’Andriev (sovkhoze « L’ouvrier », région de Kouibitchev).

    Nous avons moissonné 700 et même 1.000 hectares avec des combinés.

    Ce qui nous a donné la force d’accomplir ce formidable travail, c’est le mot d’ordre du camarade Staline : « Les cadres décident de tout ». (Applaudissements, hourras.)

    Je veux vous raconter comment j’ai travaillé à la dernière moisson. Lorsque j’ai reçu mon combiné, j’ai commencé par vérifier les gens qui devaient travailler avec moi : j’ai vérifié les hommes, j’ai été vérifier les champs. Ceux qui ont cette machine compliquée ; s’ils étaient capables d’être dans les premiers rangs et de moissonner au moins 500 hectares. J’ai vu que les aides étaient faibles. Qu’ai-je fait? Deux semaines avant la moisson, je suis allé avec eux dans les champs et je leur ai appris à bien travailler. Après avoir vérifié les hommes, j’ai été vérifier les champs. Ce qui a assuré principalement le succès de la moisson de cette année, c’est la décision du Conseil du travail et de la défense sur le travail des «combinés » et le salaire de leurs conducteurs. Lorsque nous avons lu et commenté cette décision dans notre brigade, nous avons invité les camarades des autres équipes à l’émulation socialiste en leur proposant de moissonner 500 hectares avec chaque machine.

    Eh bien, beaucoup ont moissonné jusqu’à 1.005 hectares…

    Staline. — Non pas beaucoup, un seul.

    Andriev. — Oui, c’est vrai, un seul. Il est vrai que je n’ai pas ramassé 1.005 hectares. En 25 journées de travail et même moins, j’ai ramassé 524 hectares.

    Staline. — Qu’avez-vous fait pour assurer le bon fonctionnement des chaînes Hall ?

    Andriev. — Tous les trois jours, je les enlevais et je les mettais dans un seau de solidol que je faisais bouillir. Et c’est comme cela qu’elles ne se sont pas usées si vite.

    Staline. — Et que pouvez-vous dire au sujet de la troisième vitesse ?

    Andriev. — Nous n’avons pas eu à travailler à la troisième vitesse, parce que chez nous les blés étaient très épais ; jusqu’à vingt quintaux à l’hectare. Naturellement, dans de telles conditions, il est difficile de travailler à la troisième vitesse. Elle convient là où il y a 6 quintaux à l’hectare.

    Staline. — N’est-ce pas dangereux ?

    Andriev. — C’est dangereux si la façon du sol a été mauvaise, mais là où la façon a été bonne, il n’y a aucun danger.

    En dernier lieu intervient Ponomariov (station des machines et tracteurs de Stchoutchansk, région de Tchéliabinsk).

    J’ai gagné 4.500 roubles (Applaudissements) et je veux expliquer à notre chef aimé, au camarade Staline, comment j’ai dépensé cet argent. (Rires, applaudissements.)

    Staline. — L’argent est à vous, c’est votre affaire, vous pouvez le dépenser comme bon vous plaît.

    Ponomariov. — J’ai acheté une vache, un pardessus, un complet, un manteau pour ma femme, une bicyclette, un phonographe Pathé. J’ai encore l’intention de m’acheter un beau mobilier et aussi beaucoup de livres, de la littérature. Lorsque le camarade Kormine, notre meilleur conducteur de « combinés », est revenu du IIe Congrès des kolkhoziens travailleurs de choc, nous avons conclu immédiatement un accord avec lui et avons commencé l’émulation. Je parle du camarade Kormine qui, cette année, a moissonné 1.000 hectares.

    Staline. — Quelqu’un a-t-il dépassé Kormine ?

    Ponomariov. — Non, il tient toujours la tête, il a moissonné cette année un millier d’hectares.

    Staline. — Il faudra le rattraper. Où est le secret de tous ces succès ? Quelle est la garantie qu’on ne s’en tiendra pas là, que les conducteurs et les conductrices rempliront la promesse donnée par eux et peuvent la remplir ? La classe ouvrière de l’Union soviétique donne elle-même la réponse.

    « La raison première en est que nous nous sentons les maîtres de la vie, que nous travaillons pour nous-mêmes, pour notre Etat, c’est de là que découle tout le reste. »

flechesommaire2