9. La portée internationale d’un manuel marxiste d’économie politique

Les problèmes économiques du socialisme en URSS

Staline

9. La portée internationale d’un manuel marxiste d’économie politique

   Je pense que les camarades ne tiennent pas suffisamment compte de la portée d’un manuel marxiste d’économie politique. Ce manuel n’est pas seulement nécessaire à notre jeunesse soviétique. Il l’est surtout aux communistes de tous les pays et à ceux qui sympathisent avec eux. Nos camarades à l’étranger veulent savoir comment nous avons fait pour secouer le joug capitaliste, réorganiser l’économie du pays dans l’esprit du socialisme, pour gagner l’amitié de la paysannerie ; comment nous avons fait pour qu’un pays hier encore misérable et faible se transforme en pays riche, puissant ; ce que sont les kolkhozes ; pourquoi, malgré la socialisation des moyens de production, nous maintenons la production marchande, l’argent, le commerce, etc. Ils veulent savoir tout cela et bien d’autres choses, non point par simple curiosité, mais pour apprendre de nous et utiliser notre expérience dans leur propre pays. Aussi la publication d’un bon manuel marxiste d’économie politique a-t-elle une importance non seulement nationale, mais encore une immense portée internationale.

   Il faut donc un manuel pouvant servir de livre de chevet à la jeunesse révolutionnaire non seulement à l’intérieur du pays, mais aussi au delà de ses frontières. Il ne doit pas être trop volumineux, sinon il ne pourra par être un livre de chevet, et l’on aura de la peine à se l’assimiler, à en venir à bout. Mais il doit contenir toutes les choses essentielles concernant aussi bien l’économie de notre pays que celle du capitalisme et du système colonial.

   Certains camarades ont proposé, au cours des débats, d’inclure dans le manuel plusieurs nouveaux chapitres, les historiens : sur l’histoire, les hommes politiques : sur la politique, les philosophes : sur la philosophie, les économistes : sur l’économie. Mais cela aurait fait prendre au manuel des proportions illimitées. Naturellement, il ne faut pas le faire. Le manuel utilise la méthode historique pour illustrer les problèmes d’économie politique, mais cela ne veut pas encore dire que nous devions faire du manuel d’économie politique une histoire des rapports économiques.

   Il nous faut, un manuel de 500, de 600 pages au plus. Ce sera un livre de chevet en matière d’économie politique marxiste, un excellent cadeau aux jeunes communistes de tous les pays.

   Du reste, étant donné le niveau insuffisant de la formation marxiste de la plupart des Partis communistes étrangers, ce manuel pourrait être d’une grande utilité aussi pour les cadres communistes plus âgés de ces pays.

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