Sur la situation des Naxalites après l’attaque du 24 octobre

Sur la situation des Naxalites après l’attaque du 24 octobre 2016

Varavara Rao

2017

   (Fin octobre 2016, l’une des actions policières les plus meurtrières contre les gauchistes armés de l’Inde, membres du Parti communiste de l’Inde (maoïste) proscrit, s’est déroulée au plus profond de la forêt des Ghâts orientaux, le long de la frontière Andhra-Odisha (AOB). Une fois de plus, l’authenticité de la « rencontre », le calendrier et le motif des gouvernements d’état impliqués dans cette opération conjointe, bien planifiée par l’Andhra Pradesh, l’Odisha et le Chhattisgarh et les forces de l’État central ont fait l’objet d’un examen minutieux. Varavara Rao, le célèbre écrivain, orateur et idéologue de gauche a parlé à Frontline de la confrontation et des raisons de cette confrontation).

   La police affirme que c’était une véritable « rencontre », qu’il y avait un échange de coups de feu. Elle dit qu’à son arrivée, les maoïstes étaient armés et qu’ils auraient ouvert le feu. Selon eux, la mutilation sévère des corps des maoïstes n’est pas un signe de torture, mais des blessures infligées au cours du tir.

   VR : C’était une embuscade de la police. Des informations fiables sont disponibles sur le site Web de The Hindu et sur la déclaration de Jagabandhu [AOB Special Zonal Committee]. Sur le site Internet de The Hindu, le policier responsable de l’opération prétend qu’il est arrivé à l’endroit trois jours plus tôt, qu’ils ont escaladé le mont, nagé à travers le ruisseau … l’explication est plutôt dramatique. Le policier a déclaré qu’ils avaient tiré en premier. Il est vrai qu’une sentinelle [maoïste] était venue répondre à l’appel de la nature. À 6 heures du matin, ce garde devait être remplacé, mais personne n’y est arrivé à temps. Cette sentinelle fut tirée. Ce fut le premier tir de la police. Cela corrobore la version du policier lui-même. La sentinelle cria «police, police» pour alerter les autres. Prabhakar du PKM (Praja Kala Mandali : un groupe de musique NDT) se précipita vers l’endroit. Après avoir tué la sentinelle, la police a tenté de marcher en avant, et Prabhakar a également été tué à ce moment. Les 18 personnes qui répondaient alors à l’appel nominal ont pris des positions et ont riposté une fois qu’ils ont réalisé qu’il y avait une embuscade de police. Un membre des Greyhound a été blessé et il est mort plus tard. Dans l’ensemble, selon leurs dires, quatre ou cinq membres de Greyhound auraient pu être blessés. Là encore, l’important est qu’ils étaient situés dans une position avantageuse par rapport aux maoïstes. Lorsque la police a tiré, plusieurs ont été tués, mais quand les maoïstes ont tiré, les policiers ont été seulement blessés. Les policiers blessés ont été transportés par avion vers Visakhapatnam, mais pas les corps des maoïstes. Cela montre l’intention, et dans le Code pénal indien, l’intention compte beaucoup. Ils ont ouvert le feu à trois reprises. La deuxième fois, des centaines de balles avaient été tirées et plusieurs maoïstes étaient morts. La troisième fois, lorsque le feu a été ouvert des buttes aux plaines, 18 maoïstes ont été tués. C’est la déclaration de Jagabandhu. Il insiste également sur le fait que huit Adivasis non armés ont été capturés, torturés et tués. Parce qu’ils faisaient partie de 60 à 70 personnes qui étaient là au meeting. Ce n’était pas une séance plénière. C’étaient des villageois du district de Malkangiri. Tous ont couru pour sauver leur vie, mais neuf ont été blessés, puis plus tard pris, torturé et tué.

   Pourquoi la police a-t-elle réussi cette fois-ci ? Elle nie utiliser l’intelligence sophistiquée comme l’imagerie satellitaire et la réception mobile. Elle prétend qu’il s’agissait d’informations reçues de la part de la population locale, à partir des renseignements sur le terrain.

   Non, ce ne sont pas des informations provenant de la population locale. La raison a été maintenue secrète. C’est un ancien chef maoïste qui a été utilisé pour obtenir l’information. Son fils, un jeune garçon, et sa belle-mère ont été utilisés comme des leurres. Le 23 octobre en journée, ils sont arrivés près du village de Ramguda [où devait avoir lieu la réunion des maoïstes le lendemain]. Le lendemain matin, il y avait l’appel des cadres maoïstes. Cette femme et son petit-fils ont traversé le réservoir de Balimala pour transmettre l’information. L’ancien maoïste a rejoint l’endroit et a été repéré sur la butte avec quelques Greyhounds. Le 23 octobre, ils avaient vu des flambeaux sur les collines, mais les maoïstes n’ont pas pris cela au sérieux. C’est une erreur militaire qu’ils admettent maintenant. En fait, le peuple voulait informer le parti de la présence de la police, mais ces personnes ont été arrêtées. Ces villages étaient encerclés et la population n’était pas autorisée à partir. Certains villageois ont été torturés et tués.

   Y a-t-il d’autres détails sur cet ancien membre du parti ?

   Il pourrait être un membre de la milice de cette région, un Adivasi. C’est pourquoi je dis que le superintendant de police (SP) de Malkangiri n’est pas en mesure d’obtenir de telles informations [du lieu de la réunion], et c’est pourquoi je désigne le site de The Hindu, qui cite un haut fonctionnaire policier qui faisait partie de l’opération maoïste. Il pourrait également y avoir des officiers de police de l’Intelligence Spéciale d’Andhra Pradesh. Ils pourraient ne pas vouloir divulguer tout ce qu’ils savent. Mais le DGP [directeur général de la police] Nanduri Sambasiva Rao prétendait avoir des informations précises sur le lieu où se trouvait les maoïstes et qu’il s’agissait d’une opération conjointe. Dans ce cas, c’était donc vraiment le travail des services de renseignement d’Andhra Pradesh. Et The Hindu a rapporté les déclarations du policier disant que la police avait utilisé le GPS. Comment quelqu’un dans la police peut-il dire que ce n’est pas sophistiqué ? Vous voyez quand ils ont prétendu qu’il y avait un plenum, et les hélicoptères ont été certainement utilisés, de tels détails ne sont pas faciles à obtenir.

   Pourquoi une telle attaque ?

   La police a toujours été agressive et essaie de telles attaques depuis un certain temps déjà. Cette fois, c’est parce que le gouvernement de l’Andhra Pradesh veut une fois de plus poursuivre agressivement l’exploitation de la bauxite. Cela a toujours été le cas, mais maintenant les choses avancent à un rythme plus rapide. Le Premier ministre Narendra Modi s’est rendu au Japon et a signé un pacte pour l’approvisionnement en uranium. La centrale nucléaire, comme vous le savez, doit être construite à Kovvada, dans l’Andhra Pradesh, où le mouvement maoïste a été fort.

   Vous voulez dire Kovvada sur la côte du district de Srikakulam où une énorme centrale nucléaire est en projet ?

   Oui, la bauxite n’est qu’une chose, ce qui est une lutte continue, mais maintenant, en plus de ceci, il y a une proposition pour un couloir côtier (développement portuaire). Le meeting [maoïste] [à Malkangiri] lui-même devait examiner la mise en œuvre des réformes foncières et les développements récents. Quand Uday [Gajarla Ravi, un membre du parti maoïste du district de Nalgonda du Telangana avec plus de deux décennies d’expérience d’organisation, qui a utilisé plusieurs alias comme Uday, Ganesh et Anand et a été tué le 24 octobre] devint secrétaire de la zone AOB, en dehors de l’interdiction de l’extraction de la bauxite, les villageois ont commencé à exiger que les droits concernant les terres de la plantation de café leur soient remis. Le parti occupe les terres et met en œuvre des réformes foncières dans ces zones. Et dans certains villages, des conseils provinciaux révolutionnaires ont également été formés après que Uday eut pris le pouvoir. C’est pourquoi la police s’en est pris aux maoïstes. C’est pourquoi la police a entonné, Ravi samrajyam hymne aindhe, ce qui signifie « le pouvoir de Ravi (Uday NDT) a pris fin ».

   Vous établissez donc un lien avec l’extraction de la bauxite ?

   Dans l’ensemble, il s’agit d’un conflit entre deux modèles de développement. C’est pourquoi je dis qu’il ne s’agit pas d’un conflit entre la police et les maoïstes. Que la police endosse la responsabilité ou se vante est insignifiant. Qu’elle respecte la loi dans son fonctionnement est immatériel. Ces opérations sont à la demande de l’Etat et non dans l’intérêt des Adivasis. De même, quels que soient les prétendus torts commis par les maoïstes, ils oeuvrent dans l’intérêt des Adivasis.

   Disons que le gouvernement actuel est représentatif du peuple, mais son intérêt est la mise en œuvre du programme de développement de la Banque mondiale en ce qui concerne les Adivasis. L’approche des maoïstes est l’inverse. C’est un programme de développement anti-Banque mondiale. Voici le vrai conflit.

   Mais cet incident a eu lieu après que le gouvernement de l’Andhra Pradesh conduit par Chandrababu Naidu a suspendu l’ordre du gouvernement central accordant l’autorisation pour l’extraction de la bauxite dans les zones de l’agence tribale. Quel est le lien entre cette affaire et l’opération en cours ?

   Cette suspension était une mesure temporaire pour apaiser les communautés tribales quand le mouvement était à son apogée. Pouvez-vous croire que tout accord que le gouvernement signe, en particulier avec un autre pays, peut être mis en suspens ou abandonné? Nous avons visité Goplapatnam près de Visakhapatnam où l’extraction de bauxite avait été arrêtée après une lutte prolongée. Mais quand nous y sommes retournés plus tard, toute l’opération était remise sur les rails. La soi-disant suspension est une tactique pour stopper les mouvements du peuple. Sur le terrain, ceux, qui vivent là où ces projets ont été proposés, ne l’oublient pas. Le gouvernement emploie ces tactiques pour montrer un semblant d’accommodement, tandis que le travail se poursuit furtivement. C’est comme le projet Polavaram. Quand sa mise en œuvre a-t-elle été interrompue? Cela ne s’est jamais produit.

   De ma visite dans la région, ce qui est apparu, c’est que le côté Odisha de l’AOB est visiblement plus pauvre. Il n’y a même pas un semblant de travail dans le cadre du régime national de garantie de l’emploi rural Mahatma Gandhi. Il n’y a pratiquement pas d’écoles publiques fonctionnant dans la région et il n’y a pas de centres de santé primaire. Du côté de l’Andhra, tout cela existe. Le gouvernement prétend que c’est à cause de la présence des maoïstes.

   [en 2011], moi-même et Haragopal [un éminent défenseur des droits de l’homme], nous avons rencontré Naveen Patnaik [le ministre en chef de l’Odisha]. Nous l’avons rencontré pendant plus de deux heures et demie et avons discuté de cela avec lui. C’est alors que Vineel Krishna (ancien collecteur de district de Malkangiri) a été enlevé. Lorsque tout a été terminé, et quand les Adivasis n’ont pas été libérés, nous avons rencontré le ministre en chef. Nous avons encore souligné que les Adivasis constituaient 22% de la population de l’Odisha et que l’Etat était plus riche en richesses forestières par rapport à l’Andhra Pradesh. Alors, pourquoi vos régimes gouvernementaux et programmes d’aide sociale ne s’adressent-ils pas aux Adivasis? Surtout alors même que votre propre loi le dit – le règlement de 1956, comme le 1/70 (de l’Andhra Pradesh). Ici, au lieu de la mettre en œuvre, vous les ignorez en vertu de la Loi sur la prévention des activités illégales (UAPA) lorsque le parti [maoïste] applique cette mesure dans la région de Narayanpatnam. Des milliers d’hommes du parti sont mis en prison. Pendant l’incident de 2011, 800 membres tribaux ont été emprisonnés. [Le Règlement de 1956 sur les transferts de biens immobiliers de l’État d’Orissa (par les tribus fixées) est dérivé de la disposition constitutionnelle visant à interdire et à réglementer les transferts de terres tribales en dehors des communautés et entre elles.]

   Ici, bien sûr, à cause de la force du mouvement naxalite, la police et tout le mécanisme gouvernemental sont devenus intelligents et, pour montrer un semblant de bien-être, des efforts ont été faits pour accommoder les communautés tribales. Mais en Odisha, ce n’est pas le cas.

   Alors, vous dites que la force du mouvement maoïste a tenu l’État sous contrôle et a permis une plus grande responsabilisation dans l’Andhra Pradesh ?

   Certainement. Comme vous l’avez dit, même l’arrêt de l’extraction de la bauxite est dû à la pression du parti sur le gouvernement.

   Cette dichotomie de développement dont vous avez parlé, quand vous parlez à quelqu’un qui est pour le modèle de développement de la Banque mondiale, il vous demanderait comment vous pouvez faire sans exploiter les ressources naturelles. Ne peut-il pas être autorisé de manière contrôlée, de telle manière que la dégradation de l’environnement pourrait être minimisée et qu’elle pourrait également être bénéfique pour les Adivasis et les communautés qui vivent autour de tels projets ?

   [Rires] Cela fait partie d’une longue histoire d’Adivasis luttant avoir les contrôle de leurs ressources naturelles. Nous devons comprendre une chose: les communautés tribales préservent nos ressources naturelles. Elles n’exploitent pas les ressources naturelles. Leurs besoins sont minimes. Elles n’interviennent pas violemment avec les forêts. Actuellement, les tentatives du gouvernement sont comprises comme des tentatives de déplacement.

   Comment pouvez-vous alors tenter d’aborder cette dichotomie de modèle de développement si nous pouvons l’appeler ainsi ?

   Il n’y a pas de dichotomie. En dehors des revendications des Adivasis sur leur lieu de résidence, les Cinquième et Sixième paragraphes de la Constitution leur garantissent le droit sur les jal, jungle, zameen [eau, forêts et terres]. Tout ce qu’ils demandent, c’est la direction du gram sabha (conseil communautaire NDT), et que ces projets de développement soient placés au milieu d’eux. Laissez-les décider. Ils ne disent pas non plus que toute la richesse naturelle devrait leur appartenir. Ils sont disposés à s’en séparer, mais sans entraver le droit fondamental à la vie et à la dignité de leurs communautés et sans subir de graves dommages environnementaux. Ils sont prêts à discuter.

   En d’autres termes, ne causant aucun obstacle à leurs moyens de subsistance et leur mode de vie.

   Oui. Par conséquent, vous devez prendre des projets mineurs, plus petits, des projets moyens. Il y a tellement d’autres façons de se développer. Le gouvernement ne voit l’opposition à son programme de développement que comme un problème d’ordre public, en particulier le gouvernement d’Andhra Pradesh, dirigé par Chandrababu Naidu.

   Les gouvernements de l’Andhra Pradesh et du Telangana affirment maintenant que les activités des naxalites ont considérablement baissé. En fait, ils disent que le parti maoïste est en retraite dans les deux États.

   La fusillade elle-même montre que le gouvernement admet leur présence. Le gouvernement semble avoir fait des préparatifs abondants pour les tuer. Ils ont cherché l’aide du gouvernement central pour plus de troupes, plus de routes à construire dans la région pour favoriser le mouvement des forces, obtenir des fonds pour les opérations anti-naxalites. Donc, tout cela n’est qu’une posture publique.

   L’action policière du 24 octobre a-t-elle porté un coup mortel au parti maoïste ?

   Rien ne peut être un coup mortel, mais c’est certainement une perte. Perdre même un membre du parti est une perte. Dans ce cas, il y avait des membres du comité divisionnaire, des membres du comité régional; Naturellement ce fut une grande perte.

   Mais le parti est également habitué à de telles pertes et est connu pour s’en remettre rapidement et continuer.

   Oui c’est vrai. Ce genre d’affrontement fait vraiment partie de la vie du parti. Vous voyez que les meilleurs dirigeants ont été capturés et tués. De telles pertes se produisent dans un mouvement révolutionnaire.

   On soutient souvent que les maoïstes ont perdu l’occasion de rejoindre le jeu politique dominant lorsqu’en 2004, des pourparlers de paix ont eu lieu entre les naxalites et le gouvernement de l’Andhra Pradesh dirigé par Y.S. Rajasekhara Reddy.

   À ce moment, bien sûr, les maoïstes n’étaient pas venus pour des pourparlers en vue de changer leur stratégie ou leurs tactiques. Le parti a toujours soutenu qu’il ne rejetterait jamais l’idée des pourparlers, mais cela ne signifie pas qu’il abandonnera la lutte. Tant que la guerre du Vietnam a eu lieu soit durant deux décennies, des pourparlers se tenaient à Paris. Ainsi, les pourparlers font partie de la tactique du parti. Deuxièmement, à ce moment, le peuple voulait des discussions. Comme l’a dit le Chandrababu Naidu, il s’agissait d’un référendum sur les programmes de la Banque mondiale, sur la manière de voir le mouvement maoïste, comme un problème d’ordre public ou socio-économique. Il y avait aussi la question du Telangana. Il avait déclaré qu’il mettrait en œuvre vigoureusement le programme de la Banque mondiale après son arrivée au pouvoir à la fin des années 1990; Et il a clairement désigné la lutte maoïste comme un problème d’ordre public. Il a dit qu’il l’écraserait. En fait, c’était l’un des points forts du mouvement. Tous les autres partis sauf Chandrababu Naidu l’ont désigné comme un problème socio-économique. Bien sûr, nous la considérons comme une solution [selon les enseignements de Mao]. Et sur le référendum, Chandrababu Naidu a perdu.

   Le parti va-t-il jamais entrer dans la démocratie parlementaire ?

   Non. Nous ne considérons pas la configuration politique de l’Inde comme un véritable reflet de la démocratie parlementaire. Particulièrement après que Narendra Modi est arrivé au pouvoir, nous définissons ce moment dans l’histoire comme le fascisme Hindutva. D’ailleurs, il n’y a pas eu de démocratie parlementaire dans le monde, sauf en Angleterre pendant la Révolution industrielle, qui se servait de l’Etat de droit.

   C’était aussi le cas en France, après la révolution française – bourgeoise démocratique. Lorsque le capitalisme atteint le stade le plus élevé, l’impérialisme, on ne peut pas avoir de démocratie parlementaire, en particulier dans un pays du tiers monde comme l’Inde. La simple tenue d’élections n’est pas la démocratie parlementaire. La démocratie parlementaire signifie l’état de droit et les droits fondamentaux. Tous ces éléments figurent dans notre Constitution, il y a des principes directeurs de la politique d’État, il y a un préambule. Nous ne vous demandons pas de mettre en œuvre le programme maoïste, ni d’accepter notre vision du monde, ni de nous céder le pouvoir; Nous vous demandons seulement de respecter la Constitution à laquelle vous avez prêté serment.

   Les Greyhounds ne sont pas responsables devant l’Assemblée; Leur budget n’y est pas présenté pour approbation de l’Assemblée. Ils n’utilisent pas de plaques d’immatriculation pour leurs véhicules. Ils ne portent pas d’uniformes, ils n’utilisent pas de véhicules officiels. Ils ne rendent compte à personne, pas même à la structure de police de l’État. Ils ne relèvent directement que du ministre en chef. Comment appelez-vous cette règle de droit ? Quel droit ?

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