Le Parti Communiste Chinois s’en tient fermement à la Politique de Coexistence Pacifique de Lénine

Deux politiques de coexistence pacifique diamétralement opposées

Parti Communiste de Chine

Le Parti Communiste Chinois s’en tient fermement à la Politique de Coexistence Pacifique de Lénine

La lettre ouverte du C.C. du P.C.U.S. accuse le Parti communiste chinois de « manquer de confiance dans la possibilité de la coexistence pacifique », et le calomnie, prétendant qu’il s’oppose à la politique de coexistence pacifique de Lénine.

Est-ce exact ?  Bien sûr que non.

Tous ceux qui respectent les faits peuvent voir clairement que le Parti communiste chinois et le gouvernement de la République populaire de Chine s’en sont tenus invariablement à la politique de coexistence pacifique de Lénine et qu’ils ont remporté de grands succès.

Un changement radical est intervenu dans le rapport international des forces de classe depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le socialisme a triomphé dans un bon nombre de pays et le camp socialise est né. Le mouvement de libération nationale a pris une extension sans précédent, un grand nombre de jeunes pays nationalistes ayant obtenu l’indépendance politique sont apparus. Le camp impérialiste a été considérablement affaibli et les contradictions entre pays impérialistes se font de plus en plus aiguës.  Cette situation procure aux pays socialistes des conditions encore plus favorables pour l’application d’une politique de coexistence pacifique avec les pays à systèmes sociaux différents.

C’est dans ces nouvelles conditions historiques que le Parti communiste et le gouvernement chinois ont, par son application, enrichi la politique de coexistence pacifique de Lénine.

Le camarade Mao Tsé-toung a déclaré à la veille de la fondation de la République populaire de Chine : « Nous proclamons devant le monde entier que ce que nous combattons est exclusivement le système impérialiste et les complots de l’impérialisme contre le peuple chinois.  Nous sommes prêts à entamer des négociations avec tout gouvernement étranger pour établir des relations diplomatiques fondées sur les principes d’égalité, de l’avantage réciproque ainsi que du respect mutuel de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, à condition qu’il soit disposé à rompre ses relations avec les réactionnaires chinois, cesse de conspirer avec eux ou de les aider et adopte à l’égard de la Chine populaire une attitude amicale qui soit véritable et non hypocrite. Le peuple chinois est prêt à coopérer amicalement avec les peuples de tous les pays, à rétablir et à développer le commerce avec l’étranger afin de favoriser la production et de faire prospérer l’économie »((« Allocution au Comité préparatoire de la Nouvelle Conférence consultative politique », Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome IV.)).

Conformément à cette orientation, formulée par le camarade Mao Tsé-toung, nous avons défini explicitement notre politique étrangère de paix dans le Programme commun adopté en septembre 1949 par la Conférence consultative politique du peuple chinois, et par la suite, dans la Constitution de la République populaire de Chine approuvée en septembre 1954 par l’Assemblée populaire nationale.

Le gouvernement chinois prit en 1954 l’initiative de formuler les célèbres cinq principes de la coexistence pacifique qui sont : respect mutuel de l’intégrité territoriale et de la souveraineté, non-agression mutuelle, non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, égalité et avantages réciproques, coexistence pacifique.  Puis, à la Conférence de Bandung de 1955 et sur la base des Cinq principes, nous avons élaboré avec les pays d’Asie et d’Afrique, les Dix principes.

En 1956, le camarade Mao Tsé-toung fit le bilan de l’expérience acquise par notre pays dans le domaine des affaires internationales et exposa plus amplement l’orientation générale de notre politique étrangère.

Il dit : « Pour gagner une paix durable dans le monde, il nous faut développer davantage notre coopération amicale avec les pays frères du camp socialiste et renforcer notre union avec tous les pays qui aiment la paix.  Nous devons faire tous nos efforts pour établir, avec tous les pays désireux de vivre en paix avec nous, des relations diplomatiques normales sur la base du respect mutuel de l’intégrité territoriale et de la souveraineté ainsi que l’égalité et des avantages réciproques.  Au mouvement de libération et d’indépendance nationale dans les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, au mouvement de paix et aux justes luttes dans tous les pays du monde, nous devons apporter un soutien actif »((Mao Tsé-toung : Allocution d’ouverture au VIIIe Congrès national du Parti communiste chinois.)).

En 1957, le camarade Mao Tsé-toung déclara : « Renforcer notre unité avec l’Union soviétique, avec tous les pays socialistes : elle est notre politique fondamentale, là sont nos intérêts essentiels. »

« Ensuite, nous devons renforcer et développer notre solidarité avec les pays d’Asie et d’Afrique, ainsi qu’avec tous les pays et tous les peuples épris de paix ».

« Pour ce qui est des pays impérialistes, nous devons également nous unir avec leurs peuples et nous efforcer de réaliser la coexistence pacifique avec ces pays, faire du commerce avec eux et prévenir toute guerre éventuelle. Mais à l’égard de ces pays, nous ne devons en aucun cas nourrir des vues qui ne correspondent pas à la réalité »((Mao Tsé-toung : De la juste solution des contradictions au sein du peuple.))

Ces quatorze dernières années, nous avons adopté, dans les affaires internationales, une politique faite de distinctions entre les divers genres de pays et selon la situation de chacun des pays d’un même genre.

1)    Nous opérons une distinction entre pays socialistes et pays capitalistes. Pour ce qui est des pays socialistes, nous nous en sommes fermement tenus au principe internationaliste prolétarien de l’aide mutuelle. Notre politique étrangère a pour règle fondamentale le maintien et le renforcement de l’unité des pays du camp socialiste.

2)    Nous opérons une distinction entre pays nationalistes qui ont nouvellement conquis leur indépendance politique et pays impérialistes.

Par leur système politico-social, les pays nationalistes se différencient foncièrement des pays socialistes.

Mais de profondes contradictions les opposent à l’impérialisme. Dans la lutte contre l’impérialisme, pour la sauvegarde de l’indépendance nationale et de la paix mondiale, leurs intérêts sont identiques à ceux des pays socialistes. Il en résulte une vaste et réelle possibilité d’établissement de relations de coexistence pacifique, d’amitié et de coopération entre pays socialistes et pays nationalistes.  L’établissement de pareilles relations est d’une grande signification pour le renforcement de l’unité des forces anti-impérialistes et le développement de la lutte commune des peuples contre l’impérialisme.

Nous nous en sommes toujours tenus à la politique de consolidation et de développement des liens de coexistence pacifique et de coopération amicale avec les pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Nous avons, en même temps, mené les luttes indispensables et appropriées vis-à-vis des pays, telle l’Inde, qui ont violé et saboté les Cinq principes.

3)    Nous opérons une distinction entre pays impérialistes et pays capitalistes en général, et aussi entre les différents pays impérialistes.

Alors que le rapport international des forces de classe évolue sans cesse à l’avantage du socialisme, que l’impérialisme s’affaiblit et que ses contradictions internes s’aiguisent de jour en jour, la possibilité existe pour les pays socialistes de faire en sorte que l’un ou l’autre pays impérialiste se voie obligé de consentir à l’établissement de relations tenant dans une certaine mesure de la coexistence pacifique, et cela en prenant appui sur le renforcement de leurs propres forces, sur le développement des forces révolutionnaires des peuples, sur l’union des pays socialistes avec les pays nationalistes, sur la lutte de tous les peuples attachés à la paix, ainsi que par l’utilisation des contradictions internes de l’impérialisme.

Nous remplissons nos obligations internationalistes prolétariennes avec une fermeté inébranlable, tout en maintenant résolument la coexistence pacifique avec les pays à systèmes sociaux différents.  Nous soutenons activement le mouvement de libération nationale des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, le mouvement ouvrier des pays d’Europe occidentale, d’Amérique du Nord et d’Océanie ; nous soutenons activement la lutte révolutionnaire des peuples et leur lutte contre la politique d’agression et de guerre de l’impérialisme et pour la défense de la paix mondiale.

Tout ceci tend vers un seul but : Rassembler autour du camp socialiste et du prolétariat international toutes les forces qui peuvent être unies et établir un vaste front uni contre l’impérialisme américain et ses laquais.

Au cours des dix et quelques dernières années, et conformément aux cinq principes de la coexistence pacifique, le gouvernement chinois a établi des relations amicales et développé les échanges économiques et culturels avec nombre de pays à systèmes sociaux différents.

La Chine a conclu différents traités avec le Yémen, la Birmanie, le Népal, l’Afghanistan, la Guinée, le Cambodge, l’Indonésie et le Ghana, traités d’amitié, traités de paix et d’amitié, traités d’amitié et d’entraide, traités de non-agression.  En outre, elle a réglé de façon satisfaisante les questions de frontières héritées de l’histoire, avec des pays dont la Birmanie, le Népal, le Pakistan et l’Afghanistan.

Nul ne peut effacer les nombreux et importants succès que le Parti communiste et le gouvernement chinois ont remportés en s’en tenant fermement à la politique de coexistence pacifique de Lénine.

En inventant que la Chine est contre la coexistence pacifique, la direction du P.C.U.S. est mue par des buts cachés.  Pour parler franchement, elle cherche à masquer son ignominieuse trahison envers l’internationalisme prolétarien et sa complicité avec l’impérialisme.