Intro

Glorifier la littérature et les arts bourgeois, c’est restaurer le capitalisme
1970

Introduction

   « Une tâche importante nous incombe sur le front idéologique, celle de critiquer le révisionnisme »

    Mao Zedong

   Il y a trente ans, dressant le bilan de la lutte dans les domaines idéologique et culturel depuis le Mouvement du 4 Mai ((Mouvement révolutionnaire anti-impérialiste et anti-féodal qui éclata le 4 mai 1919. Dans la première moitié de l’année, la Grande-Bretagne, la France, les États-Unis, le Japon, l’Italie et d’autres puissances impérialistes, victorieuses dans la Première guerre mondiale, avaient tenu à Paris une conférence pour partager le butin de guerre et décidé que le Japon prendrait possession des droits privilégiés de l’Allemagne dans la province chinoise du Chantong. Les étudiants de Pékin furent les premiers à exprimer leur ferme opposition en organisant des meetings et des manifestations le 4 mai. Le gouvernement des seigneurs de guerre du Peiyang exerça une répression contre eux et opéra plus de trente arrestations. En signe de protestation, ils déclenchèrent une grève à laquelle un grand nombre d’étudiants d’autres endroits firent écho. Le 3 juin, le gouvernement des seigneurs de guerre du Peiyang procéda à des arrestations massives à Pékin, et, en deux jours, environ 1.000 étudiants furent arrêtés. Les événements du 3 juin accrurent encore l’indignation du peuple tout entier. Le 5 juin, les ouvriers et les commerçants commencèrent à faire grève à Changhaï et en de nombreux autres endroits. Ce mouvement patriotique qui, au début, englobait surtout des intellectuels, prit bientôt une ampleur nationale avec la participation du prolétariat, de la petite bourgeoisie et de la bourgeoisie. Parallèlement à son développement, le mouvement de la culture nouvelle contre le féodalisme, pour la science et la démocratie, déclenché avant le « 4 Mai », se transforma en un puissant mouvement révolutionnaire culturel dont le contenu principal était la propagation du marxisme-léninisme.)), le président Mao, notre grand dirigeant, avait indiqué :

    « Le nouveau se forge toujours dans des luttes âpres et difficiles. Il en est ainsi de la culture nouvelle qui, depuis vingt ans, suit une voie sinueuse, marquée de trois tournants, marquée d’épreuves où se sont révélés le bon comme le mauvais. »

La Démocratie nouvelle

   C’est précisément à l’issue de cette vingtaine d’années de lutte que le président Mao a écrit les Interventions aux causeries sur la littérature et l’art à Yenan, document faisant époque dans le mouvement idéologique et culturel marxiste.

   Durant ces trente dernières années, le prolétariat et la bourgeoisie ainsi que leurs cultures respectives ont passé par une lutte plus acharnée et plus sinueuse que jamais, et les résultats de cette épreuve ont encore confirmé que la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao dans la littérature et l’art est la seule ligne correcte pour le mouvement révolutionnaire prolétarien dans ce domaine.

   Les « quatre potentats », c’est-à-dire Tcheou Yang, Hsia Yen, Tien Han et Yang Han-cheng, agents dans les milieux littéraires et artistiques de Liou Chao-chi, renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, appliquaient obstinément en littérature et en art une sombre ligne, révisionniste et contre-révolutionnaire, qui prenait le contre-pied de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao. Cette sinistre ligne faisait de la glorification des théories et œuvres littéraires et artistiques bourgeoises et révisionnistes un moyen de restaurer le capitalisme. Selon Tcheou Yang, la littérature et les arts bourgeois occidentaux de la Renaissance, du Siècle des Lumières et de l’époque du réalisme critique « étaient des sommets, tant sur le plan idéologique qu’artistique » (((Deuxième) « Intervention à la Causerie sur le travail littéraire et artistique » (16 juin 1961).)).

   Et « sans nombre » ((« Intervention à la Conférence nationale sur le travail culturel » (24 décembre 1959) ; « Edifions une esthétique marxiste » (Texte d’un cours à l’Université de Pékin, 22 novembre 1958).)) étaient les « grands maîtres » qui avaient atteint à ces sommets. Il prétendait donc que point n’était besoin pour le prolétariat chinois d’opérer une révolution dans la littérature et les arts, qu’il n’avait qu’à entreprendre une « renaissance de l’Orient » ((Allocution à la Causerie sur le travail de création (20 février 1959).)) en prenant pour « objectif de son effort » ((Allocution au Séminaire sur la création théâtrale et du Quyi (juillet 1963).)) la Iittérature et les arts classiques de la bourgeoisie occidentale. Pendant des dizaines d’années, il a publié d’innombrables théories réactionnaires glorifiant la Renaissance, le Siècle des Lumières et le réalisme critique de la bourgeoisie, décochant ainsi des flèches empoisonnées contre la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao dans la littérature et l’art. Nous devons critiquer à fond les théories réactionnaires de Tcheou Yang.