Menons jusqu’au bout la révolution sur les fronts idéologique et culturel

Glorifier la littérature et les arts bourgeois, c’est restaurer le capitalisme
1970

Menons jusqu’au bout la révolution sur les fronts idéologique et culturel

 

    « Sans destruction, pas de construction ; sans barrage, pas de courant ; sans repos, pas de mouvement. »

Mao Tsétoung, La Démocratie nouvelle

   Le mouvement de masse de la lutte-critique-réforme doit à présent être poursuivi en profondeur sur le front littéraire et artistique, et pour cela, il faut faire table rase des théories réactionnaires sur la littérature et l’art bourgeois que prônait Tcheou Yang.

   La question qui, doit nécessairement être résolue, c’est celle de la juste appréciation de la littérature et de l’art classiques de l’Occident.

   La Renaissance, le Siècle des Lumières et le réalisme critique rentrent sans exception dans le cadre de la littérature et de l’art classiques de la bourgeoisie. Du point de vue du matérialisme historique, la littérature et l’art modernes de la bourgeoisie, tout comme l’impérialisme et le social-impérialisme qui constituent le stade suprême du développement capitaliste, marquent la dernière phase de la littérature et de l’art bourgeois en voie de disparition.

   Depuis longtemps cependant, les révisionnistes de l’intérieur et de l’étranger opposent les classiques bourgeois à l’école moderniste bourgeoise, comme si la littérature et l’art classiques ne relèvent pas de la bourgeoisie mais constituent au contraire le sommet de « la littérature et de l’art du peuple tout entier » dont l’école moderniste a miné le prestige. C’est faux. La littérature et l’art bourgeois classiques ou modernistes diffèrent quelque peu quant à la forme ; les classiques peuvent dans une certaine mesure nous servir de référence, mais il n’y a rien à tirer de l’école moderniste. Pour ce qui est de leur nature de classe, les uns et les autres sont identiques, l’école moderniste étant le développement vicieux de l’école classique, la conséquence inéluctable de la crise politique et économique insurmontable de la bourgeoisie au XXe siècle, époque de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne.

   Sous la dictature du prolétariat, parmi les moyens utilisés contre ce dernier par la bourgeoisie dans les domaines idéologique et culturel, il en est un qui consiste à copier ouvertement la littérature et l’art de l’école moderniste, et un autre qui consiste à faire appel à la littérature et à l’art dits classiques. Et cela parce que le but recherché par la bourgeoisie dans la littérature et l’art classiques est justement de « recouvrer » par mille et un moyens le paradis qu’elle a perdu aujourd’hui, parce que beaucoup de gens, et les jeunes en particulier, sont très facilement dupes de ces œuvres classiques par manque de connaissance du caractère de classe qui est le leur. C’est pourquoi, le prolétariat doit, à la lumière du marxisme, critiquer à fond la littérature et l’art classiques de la bourgeoisie.

   Un trait significatif : pour peu que nous touchions aux grands « maîtres » de la littérature et de l’art classiques bourgeois, la clique des renégats révisionnistes soviétiques explose de colère. La nécessité de cette critique se voit aussi prouvée par la négative. La culture des révisionnistes soviétiques qui encense les grands « maîtres » de la littérature et de l’art classiques bourgeois, est maintenant envahie par le jazz, le rock’n’roll et tous les détritus de l’école moderniste occidentale, toutes choses qu’ils considèrent comme « modernes » et « dans le vent ».

   Ceci nous permet de voir que les révisionnistes non seulement développent les choses décadentes de l’« école moderniste » pour servir leurs buts, mais utilisent encore la « réputation » des « classiques » poussiéreux pour exercer leur dictature sur le prolétariat et restaurer le capitalisme. Ils emploient parallèlement ces deux tactiques contre-révolutionnaires sur le plan culturel. Des controverses parfois même très bruyantes éclatent entre eux. Certains se prononcent pour l’école moderniste tandis que d’autres l’estiment inadmissible ; les uns clament que la pensée tsariste au service de l’agression sauvage est « sacro-sainte » tandis que les autres soulignent bien haut le caractère « civilisé » de la culture décadente de l’impérialisme américain. Ces disputes se ramènent en fin de compte à savoir quel couteau est le meilleur pour poignarder le peuple. La nature de l’une et de l’autre culture est identique. Une telle leçon historique est lourde de signification.

   Tcheou Yang et consorts, drapés dans la toge du marxisme-léninisme et ayant à tout propos les noms des grands « maitres » à la bouche, ont pendant longtemps distillé leur poison dans les divers domaines, que ce soit en littérature, dans les sciences sociales ou dans les sciences de la nature. Faisons donc place nette sur le plan idéologique pour abattre le prestige de la bourgeoisie occidentale et relever celui du prolétariat chinois, afin de faire avancer la culture et les sciences socialistes. C’est une tâche révolutionnaire de longue haleine qui doit vraiment être prise solidement en main et menée jusqu’au bout.

   La Grande Révolution culturelle prolétarienne a déjà remporté de grandioses victoires. Les modèles d’art révolutionnaires nés au cours de la révolution dans l’opéra de Pékin, le ballet et la symphonie, resplendissent d’un éclat toujours plus brillant et exercent une influence toujours plus grande pour nous encourager à faire la révolution et à créer, à la lumière de la pensée-maotsétoung, dans les domaines littéraire et artistique. La ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Tcheou Yang a été brisée, mais la lutte entre les deux classes et les deux lignes sur les plans idéologique et culturel n’a pas pour autant pris fin ; les idées et la culture désuètes se débattront encore désespérément. Il n’est pas du tout impossible qu’un jour, une plante vénéneuse, soit une danse immorale de l’école moderniste, soit une quelconque œuvre classique de la bourgeoisie, surgisse pour se mesurer avec le prolétariat et nuire à sa dictature.

   C’est pourquoi nous devons poursuivre la lutte et déclencher, à la lumière de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao en matière de littérature et d’art, un mouvement de critique révolutionnaire d’une envergure plus grande encore, contre la ligne révisionniste contre-révolutionnaire sur les plans politique, littéraire et artistique, prônée par Liou Chao-chi, contre les « quatre potentats » de la bourgeoisie : Tcheou Yang, Hsia Yen, Tien Han et Yang Han-cheng, contre les idées réactionnaires bourgeoises de toute nuance des grands « maîtres » qu’ils vantaient, contre les idées réactionnaires prônées depuis Confucius jusqu’à Hou Che ainsi que contre l’idéologie réactionnaire bourgeoise de tout acabit, afin que les travailleurs littéraires et artistiques puissent être rééduqués et trempés durant cette grande critique révolutionnaire. Nous espérons que les camarades des différents fronts porteront une sérieuse attention à cette dernière et y participeront activement, afin de mener jusqu’au bout la lutte pour l’édification et la consolidation de la dictature du prolétariat qui doit s’exercer intégralement dans la superstructure, y compris tous les secteurs de la culture.

   Portons haut levé le grand drapeau rouge du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung et participons activement au combat ! Allons au-devant· d’un nouvel essor de la révolution dans la littérature et l’art du prolétariat !