CHAPITRE 1 : Étudions l’économie politique : objet de l’économie politique

Manuel d’Économie Politique de Shangaï

Éditions du Peuple de Shanghaï

CHAPITRE 1 : Étudions l’économie politique : objet de l’économie politique

   Notre grand dirigeant le président Mao nous enseigne: « Pourquoi Lénine a-t-il dit qu’il faut exercer la dictature sur la bourgeoisie ? Cette question doit être bien comprise. Si elle ne l’était pas, on tomberait dans le révisionnisme. Cela doit être porté à la connaissance du pays tout entier » (citation tirée du « Quotidien du Peuple » du 22 février 1975). Il est extrêmement important d’étudier l’économie politique, afin de posséder le marxisme, de maintenir une dictature intégrale sur la bourgeoisie et d’appliquer consciemment la ligne fondamentale et la politique du Parti pour l’ensemble de la période historique du socialisme.

   A la campagne et dans les usines combattent des jeunes qui sont l’espoir du pays, qui sont les continuateurs de la cause révolutionnaire prolétarienne. Il est indispensable que ces jeunes. instruits étudient l’économie politique s’ils veulent eux-mêmes être capables de mieux lutter et de s’épanouir plus vite.

Ce sont les rapports de production qui constituent l’objet de l’économie politique

  Quelle branche scientifique représente l’économie politique ? Tout d’abord, il faut discuter de ce qui fait l’objet de son étude. Ce sont les rapports de production qui constituent l’objet de l’économie politique marxiste. Engels a précisément indiqué : « Ce n’est pas une chose qu’étudie l’économie politique, ce sont les rapports entre les hommes, ce sont, en dernière analyse, les rapports entre les classes. »1 Comment sont nés les rapports de production entre les hommes ? Cela nous amène à parler des activités de production de l’humanité.

   Le président Mao a dit : « les marxistes estiment, au premier chef, que l’activité de production des hommes constitue la base même de leur activité pratique, qu’elle détermine toute autre activité. »2 Mais il y a plus d’une centaine d’années, à l’époque où le marxisme n’était pas encore né, les hommes n’avaient pas cette connaissance scientifique. Les nombreux idéologues des classes exploiteuses refusaient tous ce point de vue. Quand ils ne propageaient pas l’absurdité selon laquelle la société humaine se développe suivant la volonté de Dieu, ils répandaient cette théorie pernicieuse : ce sont les héros qui font l’histoire. Ces prétendus idéologues gommaient ce fait extrêmement simple : l’homme doit d’abord se nourrir, se vêtir, se loger, il faut qu’il entreprenne des activités de production. C’est pourquoi la production directe des articles de consommation courante constitue la base du développement de la société humaine. Sans l’activité productrice du peuple travailleur, l’humanité n’existerait pas, et la société ne pourrait donc pas se développer. C’est Marx qui a découvert cette loi du développement de l’histoire de l’humanité.

   Pour produire, les hommes sont obligés d’établir des rapports réciproques déterminés, car l’individu isolé ne peut produire. Tout comme l’indique Marx : « Pour produire, ils entrent en relations et en rapports déterminés les uns avec les autres, et ce n’est que dans les limites de ces relations et de ces rapports sociaux que s’établit leur action sur la nature, la production. »3 Ces rapports établis au cours du procès de production s’appellent rapports de production. Dans une société de classes, ces rapports se manifestent en dernière analyse comme des rapports de classes.

   Les rapports de production comprennent trois domaines :

   1) la forme du système de propriété des moyens de production ;

   2) la place des hommes dans la production et leurs rapports mutuels ;

   3) la forme de répartition des produits.

   La forme du système de propriété recouvre le problème de savoir à qui appartiennent les moyens de production (qui comprennent les moyens de travail comme les machines, les usines, la terre et les objets de travail comme les matières premières). Dans les rapports de production, la forme de propriété des moyens de production est ce qu’il y a de plus important, c’est la base des rapports de production. La forme de propriété des moyens de production détermine la nature des rapports de production. Au cours du développement de l’humanité sont apparues les sociétés primitive, esclavagiste, féodale, capitaliste et socialiste. Toutes se différencient par des formes différentes de propriété des moyens de production. La forme de propriété des moyens de production détermine la place des hommes dans la production et leurs rapports mutuels, et c’est d’elle que découle la forme de répartition des produits.

   Pour qu’il y ait production, il faut non seulement que les hommes entrent en relation entre eux, mais aussi qu’ils entrent en relation avec la nature. L’homme doit soumettre la nature et la transformer. La capacité qu’a l’homme de soumettre la nature et la transformer, c’est ce qu’on appelle les forces productives. Les forces productives sont formées de ces deux éléments que sont l’homme et le matériel (c’est-à-dire les moyens de production). Parmi les forces productives, les instruments de production constituent un facteur important. C’est l’utilisation de tel ou tel outil qui reflète la capacité plus ou moins grande qu’ont les hommes de soumettre la nature. Pourtant, nous ne devons pas considérer les instruments de production comme le facteur décisif des forces productives. « Le facteur décisif, c’est l’homme et non le matériel. »4 « De tous les biens du morzde, l’homme est le plus précieux. »S En effet, l’outil doit passer par l’homme pour être utilisé, pour être créé, pour être amélioré. Sans homme, pas d’outil, pas de technique. Sans l’union entre l’homme et l’outil, même le meilleur des robots ne pourrait jamais marcher. Les rapports de production et les forces productives forment les deux aspects de la production sociale. Au cours du développement de l’histoire, ce sont les forces produc12tives qui sont en général principalement déterminantes : tout changement dans les rapports de production a été suscité par un certain développement des forces productives. Les rapports de production doivent être adaptés au développement des forces productives. Quand un certain type de rapports de production n’est plus conforme au développement des. forces productives, il doit nécessairement être remplacé par un nouveau type de rapports de production conforme au développement des forces productives. Ce n’est pas la volonté subjective des hommes qui décide d’établir tel ou tel rapport de production, mais le niveau de développement des forces productives. Les rapports de production doivent nécessairement correspondre au développement des forces productives. C’est une loi objective que la volonté des hommes ne peut pas changer. La naissance de rapports de production déterminés, leur développement, leur disparition, tout ce processus se déploie dans le mouvement contradictoire de forces productives déterminées. De là découle que l’économie politique marxiste doit lier l’étude des rapports de production à celle des forces productives. Au cours du développement de l’histoire, les forces productives sont en général principalement déterminantes ; estce à dire que les rapports de production sont entièrement dépendants, passifs à l’égard des forces productives? Absolument pas ! Quand les rapports de production sont conformes aux forces productives, ils jouent un rôle actif en accélérant le développement de celles-ci. Quand les rapports de production ne sont plus adaptés aux forces productives, ils peuvent être un obstacle et nuire à leur développement. Les rapports de production ne changent pas, les forces productives ne peuvent plus se développer, c’est le changement des rapports de production qui joue alors le rôle décisif. En Chine, dans l’ancienne société, sous la domination de l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique, la classe des propriétaires fonciers et 13la classe des compradores6 représentaient les rapports de production les plus arriérés, les plus réactionnaires, ce qui bloquait et sapait les forces productives. Avant la Libération, la Chine n’avait pratiquement aucune industrie mécanique, et encore moins une industrie automobile et aéro­ nautique. Mis à part le Nord-Est, la production d’acier n’atteignait que quelques dizaines de milliers de tonnes. Même les articles d’usage courant étaient pour la plupart importés. On appelait les tissus « tissus d’outre-mer»7 les parapluies « parapluies d’outre-mer», jusqu’au plus petit clou qui s’appelait « clou d’outre-mer». Dans cette situation, le r-enversement de la domination réactionnaire de l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique, la transformation des rapports de production comprado res et féodaux et la construction de rapports de production socialistes se sont avérés décisifs pour faire avancer le développement des forces productives. Le grand essor des forces productives a toujours lieu après un changement dans les rapports de production, c’est une loi universelle. Dans la société capitaliste aussi, c’est seulement après que la bourgeoisie ait provoqué la ruine des rapports de production féodaux et que les rapports de production capitalistes se soient développés rapidement qu’est apparu le grand essor des forces productives. Prenons l’exemple de l’Angleterre. C’est à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles, sur la base de la révolution bourgeoise survenue au XVIIe siècle, qu’a commencé la révolution industrielle. C’est seulement alors qu’est apparu le grand essor des forces productives. En France, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Japon, quoique sous des formes différentes, ce n’est qu’après avoir changé l’ancienne superstructure et les rapports de production que l’industrie moderne a pris un essor rapide. Depuis toujours, s’en tenir à la théorie de l’unité dialectique entre rapports de production et forces productives ou propager la théorie réactionnaire des seules forces produc14
tives, voilà un aspect important de la lutte prolongée entre le marxisme et le révisionnisme. Lin Biao et autres Chen Boda proclamaient que la tâche la plus importante après le ge Congrès était le développement des forces productives. C’était rééditer sous une forme nouvelle l’absurdité révisionniste introduite par Liu Shaoqi et Chen Boda dans la résolution du se Congrès du Parti, résolution qui parle d’une soi-disant « contradiction entre un système socialiste avancé et des forces productives arriérées». Dans notre pays, les rapports de production socialistes sont pour l’essentiel en accord avec les forces productives et ouvrent de vastes perspectives à leur développement. Mais les rapports de production ne sont pas parfaits dans notre pays et les insuffisances entrent en contradiction avec le développement des forces productives. La pratique de la révolution socialiste nous montre que c’est toujours grâce à la supériorité du système socialiste que le développement des forces productives se met en mouvement. C’est toujours en transformant la partie des rapports de production qui ne sont pas adaptés au développement des forces productives qu’on peut faire avancer ces dernières. Où se place donc cette contradiction entre un système socialiste avancé et des forces productives arriérées? Liu Shaoqi, Lin Biao et autres escrocs du même genre propagaient ces absurdités dans un but criminel : tenter en vain, en se servant de l’arme de la théorie des seules forces productives, d’arrêter la poursuite de la révolution sous la dictature du prolétariat, de contrer la ligne fondamentale du Parti définie par le président Mao pour toute la période historique du socialisme. Mais tout cela n’est que rêve chimérique. Les rapports de production doivent nécessairement être adaptés au développement des forces productives. Le développement des forces productives exige de briser les vieux rapports de production qui ne correspondent pas à ces forces productives et de les remplacer par de nouveaux rapports de production qui soient conformes à leur développe15
ment. Mais la disparition des vieux rapports de production et la naissance de nouveaux rapports de production ne peuvent se faire sans heurt ni accident. Le changement des vieux rapports de production, la naissance et l’épanouissement de nouveaux rapports de production ne peuvent se faire que dans la lutte révolutionnaire. C’est pourquoi, si l’on veut comprendre comment les vieux rapports de production ont été transformés, comment les nouveaux rapports de production ont été établis et se sont perfectionnés, il est insuffisant d’expliquer cela par les seules contradictions entre rapports de production et forces produc·· tives. Il faut aussi examiner les rapports entre la superstructure et la base économique. La superstructure, c’est le système politique (pouvoir d’Etat, armée, droit) et l’idéologie qui lui correspond (philosophie, littérature, art). La base économique, ce sont les rapports de production. « L’ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société, la base concrète sur laquelle s’élève ufJe superstructure juridique et politique et à laquelle correspondent des formes de conscience socialës déterminées. »Il Cette thèse de Marx met scientifiquement en lumière les rapports entre la superstructure et la base économique. Dans les contradictions entre la superstructure et la base économique, c’est cette dernière qui joue en général le rôle déterminant, c’est elle qui détermine la superstructure. A telle base économique, telle superstructure. Si la base économique se transforme, cela « bouleverse plus ou moins rapidement toute l’énorme superstructure. ))9 C’est-à-dire que si la vieille base économique se désagrège, la superstructure construite sur cette base doit inévitablement être détruite, mais sa destruction peut être plus ou moins rapide. Après la transformation de l’appareil d’Etat réactionnaire, les classes décadentes renversées ne se retirent pas d’elles-mêmes de la scène de l’histoire, mais elles engagent dans les domaines politique, idéologique et culturel, 16
une lutte acharnée et de longue haleine avec la classe montante. En particulier, la vieille idéologie liée aux classes déclinantes continue d’exister sur une très longue période. La superstructure est déterminée par la base économique, mais une fois établie, elle exerce une très importante action en retour sur la base économique. Staline a écrit: (( La superstructure est justement engendrée par la base pour servir celle-ci, pour l’aider activement à se cristalliser et à s’affermir, pour lutter activement en vue de liquider la vieille base périmée avec la vieille superstructure. »10 Cela montre qu’une superstructure est seulement au service de sa propre base économique. La superstructure socialiste est au service de la base économique socialiste ; la superstructure capitaliste est au service de la base économique capitaliste. Dans la société capitaliste, avec l’exacerbation des contradictions entre la socialisation de la production et la propriété privée des moyens de production, le besoin de remplacer le système de propriété privée capitaliste par un système de propriété collective socialiste existe objectivement depuis longtemps. Mais les capitalistes tiennent entre leurs mains l’appareil d’Etat réactionnaire qu’ils utilisent pour la sauvegarde de la base économique capitaliste. Le prolétariat, s’il ne brise pas d’abord l’appareil d’Etat bourgeois, ne peut liquider le système économique capitaliste. « Le capitalisme peut passer pacifiquement au socialisme », voilà bel et bien un mensonge proféré par les révisionnistes anciens ou modernes. Un aspect fondamental de la société socialiste, c’est que la superstructure correspond à la base économique. Mais l’existence de la classe capitaliste et de son idéologie, l’existence dans l’appareil d’Etat de certaines habitudes bureaucratiques, ainsi que de défauts dans les maillons du système d’Etat, tout cela entrave et peut même saboter le renforcement, l’amélioration et le développement de la base économique socialiste. Il faut mener vigoureusement 17
la lutte dans la superstructure et y mener jusqu’au bout la révolution socialiste, pour qu’elle serve mieux la base économique. L’économie politique touche aux intérêts les plus réels, les plus vitaux de chaque classe et couche sociales. Elle aborde les problèmes les plus aigus et les plus acharnés de la lutte de classes. L’économie politique marxiste tout comme la philosophie marxiste déclare ouvertement qu’elle est au service de la politique prolétarienne. L’économie politique est une science de la lutte de classes.
L’économie politique est la base théorique de la ligne fondamentale définie par le parti L’économie politique marxiste est apparue en même temps que le prolétariat moderne, né avec les gigantesques forces productives de la grande industrie. Marx lui-même a participé à la pratique de la lutte de classes de l’époque en utilisant le matérialisme dialectique révolutionnaire et en disséquant d’une manière approfondie la société capitaliste. Marx a dévoilé le secret de l’exploitation des ouvriers par les capitalistes et a montré scientifiquement les contradictions existant entre la socialisation de la production et la propriété privée capitaliste. Ces contradictions se manifestent sur le plan des rapports de classes sous la forme de l’antagonisme aigu entre le prolétariat et la bourgeoisie. Au fur et à mesure que se développent les contradictions dans la société capitaliste, la force du prolétariat, fossoyeur du système capitaliste, s’accroit. « L’heure de la propriété capitaliste a sonné. Les expropriateurs sont à leur tour expropriés. »11 De là cette conclusion révolutionnaire et scientifique: le système capitaliste doit nécessairement être remplacé par le système socialiste, la dictature de la bourgeoisie doit nécessairement être remplacée par la dictature du prolétariat. « Si Marx conclut à la transformation inévitable de la société capitaliste en société socialiste, c’est entièrement et exclusivement à partir des lois économiques 18
du mouvement de la société moderne. »12 Ainsi l’économie politique marxiste devient, avec la philosophie marxiste et la théorie du socialisme scientifique, la base théorique de la ligne fondamentale définie par le parti du prolétariat. Sur la base théorique du marxisme, dans les conditions du capitalisme, les dirigeants de la révolution prolétarienne ont élaboré la ligne politique fondamentale du parti du prolétariat, c’est-à-dire la prise du pouvoir politique par la violence révolutionnaire. Ils indiquaient que le prolétariat doit lutter pour renverser entièrement la bourgeoisie et toutes les classes exploiteuses, remplacer la dictature de la bourgeoisie par la dictature du prolétariat, le capitalisme par le socialisme, et finalement réaliser le communisme. Dans la société socialiste, l’économie politique marxiste demeure la base théorique qui permet au parti du prolétariat de définir sa ligne fondamentale. Le président Mao a analysé profondément les contradictions qui existent dans la société socialiste entre les rapports de production et les forces productives, entre la superstructure et la base économique. Il a démontré la longueur et la complexité de la lutte de classes et de la lutte de lignes pendant la période socialiste et, sur cette base théorique, il a défini la ligne fondamentale de notre Parti pendant toute cette période historique. Cette ligne fondamentale nous avertit que la société socialiste s’étend sur une assez longue période historique. Tout au long de cette période existent les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes, de même que la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, le danger d’une restauration du capitalisme, ainsi que la menace de subversion et d’agression de la part de l’impérialisme et du social-impérialisme. « Toutes ces contradictions ne peuvent Itre résolues que grâce à la théorie de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat et à la pratique guidée par cette théorie .• • 13 La ligne fondamentale du parti conduit le peuple de notre pays à persévérer dans la révolution sous la 19
dictature du prolétariat, à lutter pour renforcer cette dictature, à prévenir une restauration du capitalisme, à construire le socialisme et enfin à réaliser dans le monde entier le grand idéal qu’est le communisme. Le président Mao indique : « En un mot, la Chine est un pays socialiste. Avant la Libération, c’était à peu près comme le capitalisme. Maintenant encore, on pratique le système des salaires à huit échelons, la répartition selon le travail, l’échange par l’intermédiaire de la monnaie, et tout cela ne difère guère de l’ancienne société. La différence, c’est que le système de propriété a changé. Notre pays pratique à l’heure actuelle le système marchand, et le système des salaires est inégal, il y a les salaires à huit échelons, etc. Tout cela, on ne peut que le restreindre sous la dictature du prolétariat. C’est pourquoi, si des gens comme Lin Biao accèdent au pouvoir, il leur est très facile d’instaurer le régime capitaliste. Nous devons donc /ire davantage les œuvres marxistes-léninistes. »14 Le droit bourgeois, concrétisé par le système marchand et la répartition selon le travail, constitue la base économique essentielle de l’apparition de la bourgeoisie et de nouveaux éléments bourgeois. La compréhension de ces problèmes est capitale pour maintenir la dictature intégrale du prolétariat sur la bourgeoisie. Ces questions concernent l’économie politique. Etudier l’économie politique peut nous permettre d’approfondir notre compréhension de la ligne fondamentale du Parti, et d’apliquer encore plus consciemment cette ligne. L’économie politique marxiste est diamétralement à l’opposé de l’économie politique bourgeoise ou révisionniste. De plus, elle s’est développée dans la lutte contre ces dernières. En étudiant l’économie politique marxiste, on peut tracer une ligne de démarcation très nette entre le marxisme et le révisionnisme, entre le socialisme et le capitalisme, entre le prolétariat et la bourgeoisie, corriger les courants erronés dans notre style de travail et élever notre conscience politique. En un mot, pour combattre les courants idéologiques 20
an ti-parti et anti-marxistes, pour mieux appliquer la ligne fondamentale de notre Parti pour toute la période historique du socialisme, pour approfondir les mouvements de critique de Lin Biao et de rectification du style de travail, pour arracher de nouvelles victoires encore plus grandes dans la grande cause de la révolution et de la construction socialistes, il est nécessaire d’étudier l’économie politique. Bien étudier l’économie politique en liant la théorie à la pratique L’économie politique est la démonstration et l’utilisation du matérialisme dialectique et du matérialisme historique. Pour étudier l’économie politique, il faut avoir pour principes directeurs le matérialisme dialectique et le matérialisme historique. « (La dialectique), saisissant le mouvement même, dont toute forme faite n’est qu’une configuration transitoire, rien ne saurait lui imposer .. parce qu’elle est essentiellement critique et révolutionnaire. » 15 Cette conception prolétarienne du monde est tout à l’opposé de l’idéalisme et de la métaphysique. C’est seulement en maîtrisant la conception du monde du matérialisme dialectique et du matérialisme historique et en l’utilisant pour examiner et analyser les lois qui déterminent les transformations économiques de la société capitaliste, qu’on arrive à comprendre l’inéluctabilité historique de la disparition du capitalisme et de l’avènement du socialisme. Ce n’est qu’en l’utilisant pour analyser et examiner les lois du mouvement de l’économie de la société socialiste que l’on peut comprendre la durée et la complexité de la lutte de classes et de la lutte de lignes dans la société socialiste, que l’on peut comprendre la tendance historique générale, indépendante de la volonté des hommes, qui veut que la société socialiste se développe vers le communisme. Ainsi, nous raffermirons notre confiance, nous prendrons notre résolution et sans craindre les sacrifices et les difficultés nous lutterons pour la victoire finale de la cause du communisme. 21
Pour étudier l’économie politique, il faut persévérer dans un style révolutionnaire qui lie théorie et pratique. Le président Mao a indiqué : « Il faut assimiler la théorie marxiste et savoir l’appliquer. » 16 La liaison de la théorie et de la pratique est une question de style d’étude révolutionnaire et aussi d’esprit de parti. Il faut lier l’étude de l’économie politique avec la critique du révisionnisme moderne et avec celle des absurdités réactionnaires des Liu Shaoqi et autres Lin Biao. Il faut la lier aux trois grands mouvements révolutionnaires que sont la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique. Il faut la lier à la refonte de sa conception du monde. Le président Mao indique : « Unine a dit que « la petite production engendre le capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jour, à chaque heure, d’une manière spontanée et dans de vastes proportions.)) De même, ils apparaissent chez une partie de la classe ouvrière, une partie des communistes. Le style de vie bourgeois se manifeste au sein du prolétariat comme parmi le personnel des organismes d’Etat et autres. ))17 Nous devons prendre l’économie politique comme arme pour nous opposer consciemment au « vent bourgeois)) et mener une lutte sans relâche contre les forces capitalistes et contre la bourgeoisie. Est-ce qu’on rencontrera des difficultés dans l’étude de l’économie politique marxiste ? Bien sur. Marx, dans la préface à la première édition du « Capital )), a écrit : « Dans toutes les sciences, le commencement est ardu. » L’économie politique marxiste, quand elle analyse concrètement les choses objectives, saisit leur nature à travers les phénomènes et procède par abstractions scientifiques. C’est pourquoi nous rencontrerons des concepts qui, surtout au début, ne seront pas faciles à comprendre. Mais l’économie politique marxiste a été écrite pour le prolétariat, elle est partie intégrante de la théorie révolutionnaire prolétarienne. En l’étudiant sérieusement on peut, pas à pas, la 22
comprendre. «Il n’est rien de difficile au monde à qui veut s’appliquer à bien faire. S’initier à l’art militaire n’est pas difficile et se perfectionner est aussi possible pour peu qu’on s’applique et qu’on sache apprendre. 18» Marx a dit : « Il n’y a pas de route royale pour la science et ceux-là seulement ont la chance d’arriver à ses sommets lumineux qui ne craignent pas de se fatiguer à gravir des sentiers escarpés. »19 Les dirigeants de la révolution prolétarienne ont consacré l’énergie de toute leur vie à la création et au développement de la théorie marxiste. Nous devons suivre leur exemple lumineux en nous attaquant ardemment à l’étude des classiques du marxisme-léninisme et des œuvres de Mao Tse-toung. Nous devons étudier activement pour maîtriser l’arm6 théorique du marxisme afin de contribuer à la révolution et à l’édification du socialisme dans notre pays et pour réaliser le communisme dans le monde entier !

PRINCIPAUX MATERIAUX D’ETUDES :

MARX : « Préface à la Critique de l’économie politique ».
ENGELS : « Anti-Dühring Il, Deuxième partie, chapitre 1.
LENINE : « Karl Marx Il. (La doctrine économique de Marx Il).
MAO TSE-TOUNG : « De la contradiction Il, chapitre 4. Œuvres Choisies, T. 1.
MAO TSE-TOUNG : « De la juste solution des contradictions au sein du peuple Il, (5 essais philosophiques), première partie.
SUJETS DE REFLEXION :
1) Pourquoi dit-on que l’économie politique est une science de la lutte de classes ?
2) Pourquoi dit-on que l’économie politique marxiste est la base théorique essentielle de la ligne fondamentale du Parti ?
3) Comment bien étudier l’économie politique ?
23
1. Engels:« Karl Marx, Critique de l’économie politique ». 2. Mao Tse-toung : «De la pratique », Editions de Pékin (E.P.), Oeuvres choisies, T. 1, p. 329. 3. Marx: « Travail salarié et capital •• , E.P., p. 28-29. 4. Mao-Tse-toung : « De la guerre prolongée •• , E.P. Œuvres choisies, T. 2, p. 152. 5. Mao Tse-toung: « La faillite de la conception idéaliste de J’histoire •• , E.P. Œuvres choisies, T. 4, p. 478. 6. N.d.T. : c’est-à-dire la fraction de la bourgeoisie chinoise directement au service des intérêts économiques et politiques des impérialistes. Cette classe finit par concentrer, entre les mains des « 4 grandes familles •• , à la fois les principaux secteurs de l’économie (industries, banques) et l’appareil d’Etat; c’est le phénomène qui est désigné par capitalisme bureaucratique. 7. N.d.T. : c’est-à-dire tissus étrangers. 8. Marx : Préface à la « Critique de l’économie politique », Editions sociales (E.S.), p. 4. 9. Ibid. 10. J. Staline : « Le marxisme et les problèmes de linguistique •• , E.P., p. 3. II. Marx: « Le Capital •• , E.S., Livre 1, T.3, p. 205. 12. Lénine : « Karl Marx •• , E.P., p. 36. 13. Statuts du PCC, document du lOe Congrès du PCC, E.P., p. 68. 14. Citations tirées du « Quotidien du Peuple •• du 22 février 1975. 15. Marx: « Le Capital •• , E.S., Livre l, T. l, p. 29. 16. Mao Tse-toung : « Pour un style de travail correct dans le parti .•• E.P., Œuvres choisies, p. 34. 17. Citations tirée du « Quotidien du Peuple •• du 22 février 1975. 18. Mao Tse-toung : « Problèmes stratégiques de la guerre révolutionnaire •• , E.P., Œuvres choisies, T. 1, p. 211. 19. Marx: «Le Capital .. , E.S., Livre 1, T.I., p. 44.