L’Alsace-Lorraine sous le joug
Parti Communiste Français
Extraits de l’intervention du renégat Béron
M. Emile Béron. — Dans l’intérêt général, personne ne veut la guerre et je ne puis donner à personne le moindre prétexte de faire de l’agitation en vue de la guerre.
M. Victor Doeblé. — Ce sont les communistes qui donnent ce prétexte.
M, Emile Béron. — Je dis qu’il y a une différence entre ce que peut affirmer un communiste français et un représentant du peuple d’Alsace et Lorraine et que j’ai le droit de parler ainsi au nom de ceux que je représente. (Très bien! très bien! sur divers bancs.)…
Vous avez écrit, monsieur Thorez, et fait écrire dans: un journal que M. Béron répandait un mensonge parmi les ouvriers en disant que c’était la fraction communiste qui l’avait désigné comme membre de la commission de l’Alsace et de la Lorraine… Nous voulons, nous, Alsaciens et Lorrains, garder le droit de choisir où nous voulons aller et le droit de proclamer notre désir de libre union avec la République française. (Très bien! très bien!)…
Il me reste à moi le droit et la liberté de dire que lorsque je soumets au Gouvernement français les revendications des travailleurs que je représente, je le fais en toute indépendance et je dénie à tout gouvernement étranger le droit de s’ingérer dans nos discussions. (Applaudissements à l’extrême gauche et sur divers bancs.)