Extraits de l’intervention du renégat Doeblé

L’Alsace-Lorraine sous le joug

Parti Communiste Français

Extraits de l’intervention du renégat Doeblé

   Je répondrai à M. Thorez qui a développé sa thèse sur la question d’Alsace et de Lorraine.

   Il a déclaré que certains députés, pour conserver leur mandat, avaient quitté le parti communiste. Je suis un de ceux qu’il a visés.

   J’ai quitté le parti communiste, pour des raisons sérieuses. M. Thorez sait, d’ailleurs, très bien que depuis 1919, je n’ai jamais été autre chose qu’un militant syndicaliste.

   En ce qui concerne la question d’Alsace-Lorraine, monsieur Thorez, j’ai formellement déclaré ne pouvoir jamais me rallier à votre position sur la question de la minorité nationale en Alsace-Lorraine, estimant que ce serait contraire aux intérêts du peuple alsacien-lorrain lui-même…

   Thorez. — C’est pourquoi, le 14 juillet vous avez défilé avec les troupes, à Forbach !

   M. Georges Weill. — C’est pour cela que M. Doeblé a été réélu, alors que vos amis, monsieur Thorez, ne l’ont pas été !

   M. Victor Doeblé. — Je préfère suivre le défilé des troupes le 14 juillet que d’être, comme d’autres, au service et à la solde de la police. (Mouvements divers.)

   Clamamus. — Vous, vous êtes maintenant au service du Gouvernement et du préfet!

   M. Victor Doeblé. — Je ne suis nullement au service du Gouvernement. J’ai toujours conservé la liberté de tous mes actes. Mais il y en a d’autres qui sont au service de la police et qui sont en même temps membres du comité central du parti.

   (Protestations à l’extrême gauche communiste.)

   Je n’ai rien à ajouter à ce que j’ai dit sur cette question de la minorité nationale en Alsace et en Lorraine.

   M. Dahlet a évoqué la même question, Je suis persuadé d’être en complet accord avec tous mes collègues de la Moselle en déclarant que le langage qu’il a tenu à la tribune ne serait pas possible dans notre département.

   Je continuerai à défendre énergiquement les revendications des populations d’Alsace et de Lorraine, et, si je ne suis pas d’accord avec M. Dahlet, c’est, précisément parce que ses propositions vont à rencontre des intérêts de ces populations.

   (Applaudissements sur divers bancs à l’extrême gauche.)

   M. Camille Dahlet. — Vous avez parlé autrement, il y a deux ans.

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