3.4. Front uni

Perspective urbaine : notre travail dans les zones urbaines

Parti Communiste d’Inde (maoïste)

3. Politique et directives

3.4 Front Uni

   Les zones urbaines sont les centres pour la lutte de diverses classes, sous le leadership de plusieurs organisations qui les représentent.  Il est essentiel que nous nous unissions avec de telles organisations de lutte et que nous développions de larges luttes contre les classes dirigeantes. Ainsi, une part significative du travail du Parti dans les zones urbaines concerne l’activité en front commun.

   Cela comprend la constitution de différents fronts unis tactiques, ainsi que la construction d’une alliance ouvrier-paysan, qui est le point de départ d’un front uni stratégique.  Cela va de la tâche de construction d’une unité élémentaire de la classe ouvrière, à la solidarité avec la paysannerie, à l’unité avec d’autres classes révolutionnaires comme le semi-prolétariat et la petite-bourgeoisie, jusqu’à l’entretien de rapports et même d’une activité commune avec les organisations nationale bourgeoises et même celles de la classe dirigeante.  Regardons les formes principales d’une telle activité en front uni.

3.4.1. Unité de la classe ouvrière

   La classe ouvrière est le centre d’attraction principal de notre travail dans les zones urbaines.  Puisque la classe ouvrière est aujourd’hui dans un état extrêmement divisé, une tâche capitale du Parti est de bâtir l’unité la plus large possible de la classe.  Cette tâche d’unité se situe à deux niveaux – l’un est d’organiser et d’unifier le nombre maximal possible d’ouvriers dans des organisations authentiques qui suivent la ligne et le programme démocratique, l’autre est de construire un large front uni d’ouvriers contre l’agression actuelle de la bourgeoisie soutenue par les impérialistes sur les droits et les conditions économiques de la classe ouvrière.

   Cela signifie prendre l’initiative, ou prendre part à d’autres initiatives, pour édifier des luttes unies sur différentes questions comme le système de contrat, le changement dans la législation du travail, la privatisation, la politique de sortie, etc.  Cela signifie également travailler pour construire des organisations unies avec toutes les forces véritables du mouvement de la classe ouvrière qui sont prêtes à travailler pour un programme anti-impérialiste, anti-féodal général.

   Les fronts syndicaux communs sont importants pour l’augmentation de la puissance de combat de la classe ouvrière.  Ces fronts communs peuvent être axés sur un problème, ou basé sur une conception et un programme politique minimum.  Ils peuvent être organisés à différents niveaux – industrie, zone, ville, région, toute l’Inde, et international.

   Notre politique est d’être prêts pour une unité axée sur un problème, même avec les syndicats réactionnaires et révisionnistes, s’ils ont de nombreux partisans et qu’ils sont prêts à prendre part à la lutte.  Cependant, la décision d’une unité provisoire ne doit pas uniquement être prise pour desservir les besoins du moment, mais aussi pour faire progresser le but à long terme d’attirer la masse des ouvriers dans la direction de la révolution.

   Les organisations démocratiques légales en front commun de la classe ouvrière peuvent jouer un rôle très utile pour atteindre cet objectif à long terme.  Ce sont des organisations pareilles qui constituent le noyau démocratique à l’intérieur de l’unité plus large avec les réactionnaires.  Si ces organisations fonctionnent efficacement, elles peuvent rallier sur un programme démocratique des parties plus nombreuses de la classe ouvrière.  Elles peuvent jouer le rôle principal au sein des larges fronts unis axés sur un problème.  Elles peuvent tirer parti d’alliances temporaires avec les syndicats réactionnaires pour servir les intérêts du programme démocratique.  Elles peuvent inspirer, mobiliser et unifier les autres classes révolutionnaires dans les zones urbaines sur un programme anti-féodal, anti-impérialiste.

3.4.1.1. Unité axée sur l’industrie

   En raison de la multiplicité des syndicats en Inde, dans la plupart des industries, la possibilité de réaliser le principe ‘une industrie, un syndicat’ est très faible.  Dans une situation pareille, nous devons travailler pour, ou soutenir ce qui est la meilleure option par défaut, constituer des comités de coordination des syndicats à l’intérieur d’une industrie particulière.  Nous devons essayer d’attirer dans de tels organes tous les syndicats ayant un nombre d’adhérents significatif.  Une telle unité peut se déclencher sur base d’un problème et ensuite progresser vers une conception minimum plus stable.

   De la même façon, il est nécessaire d’unifier les différents syndicats au niveau de l’usine à l’intérieur d’une compagnie particulière.  Une telle unité peut commencer au niveau du comité de coordination ou être constitué en tant que fédération.

   Dans l’actuel scénario de mondialisation où la production d’un pays est facilement transférée à travers les frontières internationales, l’union internationale des ouvriers est aussi importante et nécessaire.  Une telle union est aujourd’hui très faible.  Nous devons toutefois soutenir les initiatives pour construire l’union internationale des ouvriers dans une seule multinationale ou dans une industrie particulière.  Même lorsqu’il n’est pas possible de donner à l’unité une forme organisationnelle, nous devons faire pression pour les luttes de solidarité et les grèves, et faire la propagande à cet égard.

3.4.1.2. Unité axée sur un problème

   Il y a des fronts communs de différents syndicats et d’organisations politiques constitués pour faire opposition aux politiques particulières ou aux actions du gouvernement, ou pour prendre en main les problèmes syndicaux, sociaux ou politiques particuliers.  Notre démarche dans de tels fronts communs est de bâtir l’unité de lutte la plus large possible de toutes les organisations qui ont une position commune minimum sur le problème.  En même temps, il ne doit y avoir aucun compromis sur les principes fondamentaux.  Très souvent, les organes de front commun ont tendance à devenir d’inefficaces organes déséquilibrés, ou les tribunes d’un débat interminable.  Notre démarche doit être de nous assurer que le front commun construit l’unité la plus large possible des masses, et ne soit pas simplement le front commun de quelques-uns des dirigeants.

   La tentative doit être de tirer les masses vers l’avant dans la lutte militante et de les politiser au cours de cette lutte.

   A l’intérieur des ces fronts, nous devons prêter l’attention, à la fois à l’unité et à la lutte, qu’elles méritent.  Alors que les besoins de l’unité demandent un certain niveau d’ajustement avec les réformistes, les révisionnistes et les réactionnaires dans l’élaboration des exigences, nous devons continuellement préparer les masses et lutter contre n’importe quelle de leur tentative de trahir la lutte.

   Lorsqu’il y a une large gamme de forces politiques différentes à l’intérieur d’un front commun, nous devons mettre en place une coordination avec ceux qui ont une conception commune plus proche afin d’agir à l’unisson dans une approche et une ligne d’action commune.  Une telle coordination peut se faire sur la base des relations avec d’autres partis du camp communiste révolutionnaire ou par l’intermédiaire d’organisations démocratiques légales existantes ayant une base programmatique commune, ou sur toute autre base.

3.4.1.3. Unité axée sur la zone

   Cette unité peut être pour une zone industrielle, une ville, une région, un état, toute l’Inde, etc.  L’unité dans une zone industrielle ou une localité particulière peut se limiter à simplement construire un front commun, contre les problèmes auxquels sont confrontés les ouvriers de la zone, comme les ‘goondas’, le transport, les installations sanitaires, l’eau, etc.  Cependant, l’unité de zone aux niveaux supérieurs est généralement basée sur une certaine conception politique minimale.  C’est l’unité de syndicats et d’autres organes de même sensibilité, qui acceptent de lutter ensemble pour atteindre une série d’exigences ou de questions communes ou soutenir des objectifs politiques communs.  Par conséquent, c’est le type le plus fréquent d’organisation démocratique légale d’ouvriers.

   Nous devons attacher une importance considérable à ce type d’unité.  Dans les luttes actuelles contre la mondialisation, la possibilité et le besoin d’une telle unité grandi continuellement.  Nous devons orienter nos efforts pour rendre cette unité aussi large que possible, en faisant pression pour la mobilisation assidue et considérable des masses.  En même temps, nous devons accorder une attention simultanée à la consolidation des militants qui émergent de ces mobilisations.  Ainsi, en planifiant au niveau local, nous devons attribuer des forces non seulement pour diriger ces fronts et ces organisations, mais aussi pour les tâches de consolidation et de construction du parti à l’intérieur du mouvement.

3.4.1.4. Plateformes des ouvriers

   Une autre forme pour unir la classe ouvrière sur une base politique, est de constituer directement des organisations démocratiques légales d’ouvriers comme des forums ou des plateformes avec un programme minimum des ouvriers.  De telles plateformes ne tentent pas principalement d’unifier les syndicats, mais visent les militants ouvriers de différents syndicats et essayent de les rallier politiquement.

   De tels organes utilisent les réunions, les manifestations, les discussions, les séminaires, les programmes culturels et divers moyens de propagande pour attirer, sur une base politique, les sections avancées parmi les ouvriers.  Ils doivent aussi mobiliser pour les agitations et les luttes sur les questions politiques ou autres.  Le but doit être d’attirer le plus possible de forces indépendantes qui peuvent être unies autour du programme.

   Une autre variation de cette forme est d’utiliser la bannière d’une organisation culturelle d’ouvriers ou d’un magazine d’ouvriers en tant que plateforme pour l’unité.  Ici, le programme de la plateforme est largement propagé et les militants ouvriers sont encouragés à accomplir des programmes culturels ou à écrire des articles et des comptes-rendus pour le magazine, à le distribuer, etc. et à participer à la préparation et à la mobilisation des masses dans les luttes.

   Ainsi, il y a plusieurs formes différentes d’unification des masses ouvrières.  Nous ne pouvons bien sûr pas essayer de mettre en place toutes les formes dans une zone particulière.  Les comités compétents doivent donc choisir les méthodes appropriées selon la situation objective dans leur zone et les forces subjectives disponibles.  Ce qui est toutefois important, c’est de reconnaître l’importance de cette tâche, particulièrement au cours de l’actuelle recrudescence des luttes ouvrières et donc de lui attribuer les forces nécessaires.

3.4.2. Alliance ouvrier-paysan

   Celle-ci est la base du front uni stratégique à quatre classes, et pour cette raison, nous devons œuvrer pour la construction et la consolidation de cette alliance dès le tout début.  Le but est de susciter le soutien des ouvriers pour les luttes paysannes et de créer les liens les plus proches possibles entre les deux classes les plus importantes de la révolution démocratique.

   Le travail pour construire et consolider l’alliance ouvrier-paysan doit être pris en main à partir de tous les domaines de notre travail sur la classe ouvrière.  L’insistance sur des aspects précis peut toutefois différer selon la zone de travail.  Ainsi, dans les villes métropolitaines, quelque peu dissociées des zones rurales et de la lutte agraire, la concentration majeure portera sur l’éducation et la propagande continue pour soulever la conscience des ouvriers.  Dans les villes situées dans ou à proximité des zones de guérilla, où les masses ouvrières et paysannes sont étroitement liées, l’attention peut porter sur les problèmes concrets et l’aide pratique au mouvement.

   Diverses organisations remplissent également différents rôles.

   L’organisation révolutionnaire des ouvriers a un rôle particulièrement important à jouer.  Elle doit assumer la responsabilité principale de la propagande et de l’agitation quant à la guerre agraire.  La propagande incessante et continue en ce qui concerne le progrès du mouvement rural, les victoires remportées, et la répression à laquelle il est confronté, et le besoin de solidarité des ouvriers avec ce mouvement doivent être une partie essentielle du travail de cette organisation.  Puisque l’organisation doit généralement fonctionner clandestinement, il ne sera pas possible d’organiser des manifestations publiques de solidarité des ouvriers.  Cependant, les militants de l’organisation révolutionnaire peuvent utiliser la méthode d’actions de choc clandestines à des fins de propagande pour mettre l’accent sur les problèmes concernant la lutte agraire.

   Les organisations démocratiques légales des ouvriers peuvent être les forums grâce auxquels les mobilisations publiques des ouvriers sont organisées.  Les formes de telles mobilisations peuvent s’étendre depuis les campagnes de signature jusqu’aux manifestations de solidarité et aux actions de protestation.  Celles-ci doivent être organisées en faveur du mouvement révolutionnaire ainsi que des luttes paysannes menées par des organisations non-révolutionnaires.  Nous ne devons cependant pas organiser des manifestations publiques en faveur de notre mouvement si nous nous attendons à une faible mobilisation, étant donné que cela n’entraînera qu’une exposition de nos forces.  Nous devons effectivement élaborer de telles actions afin de mobiliser en grand nombre les forces indépendantes.  Un autre genre de programme qui peut être pris en main grâce aux organisations démocratiques légales sont les larges mobilisations communes des ouvriers et des paysans sur des problèmes communs tels que l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce), la répression d’état, etc.L

   e travail pour l’alliance ouvrier-paysan peut aussi être pris en main grâce aux syndicats.  Lorsque c’est possible, ils peuvent mobiliser et prendre part aux programmes de l’organisation démocratique légale avec ou sans sa propre bannière.  Selon la couverture, d’autres programmes peuvent aussi être adoptés – comme l’éducation concernant l’exploitation et la répression dans les zones rurales arriérées, les équipes d’assistance pendant les catastrophes, les déclarations de soutien aux luttes paysannes de diverses organisations, etc.

   Les comités industriels de Parti doivent régulièrement faire attention et suivre la mise en œuvre de telles tâches.  Selon les changements dans la situation, des méthodes neuves et plus créatives doivent être élaborées.  Les déclarations et les appels du Parti aux ouvriers doivent être publiés quand la situation l’exige.  Cependant, quel que soit le niveau possible d’activité de l’alliance ouvrier-paysan, elle garde une importance centrale dans nos tâches de front uni.  Elle ne doit pas être délaissée, on ne doit pas lui donner une importance secondaire ni la subordonner aux autres tâches du front uni dans la ville.

3.4.3. Unité des classes urbaines exploitées

   En plus de la classe ouvrière, les autres classes et sections exploitées des zones urbaines comprennent le semi-prolétariat, les citadins pauvres concentrés dans les bidonvilles, les étudiants, les professeurs, les employés, et d’autres sections des classes moyennes, etc.  Le Parti envoie ses cadres pour organiser et mener les organisations de masse de toutes ces classes.  Ce n’est cependant pas la seule façon par laquelle la classe ouvrière et son Parti s’unissent et fournissent un leadership à toutes ces classes.  Les luttes de solidarité et l’activité du front uni sont les moyens importants par lesquels la classe ouvrière inspire et conduit toutes les autres classes dans la lutte.

   La propagande et l’agitation sur des problèmes et des incidents de répression sur diverses autres classes urbaines sont les moyens principaux par lesquels la classe ouvrière et le Parti manifestent leur solidarité avec les sections concernées.  Les problèmes peuvent être de plusieurs types – l’expulsion des colporteurs, la démolition des bidonvilles, la suppression des droits des étudiants, des fonds pour les salaires des professeurs, etc.  Alors qu’il peut ne pas être possible d’organiser une action de solidarité sur chaque problème pareil, le Parti doit sans cesse être sensible et répondre de toutes les manières possibles – pamphlet de propagande, affiche, communiqué de presse, ou un ‘dharna’, une manifestation, ou encore l’action militante.  Notre effort principal doit toutefois être de tirer les masses des ouvriers dans la solidarité.

   L’autre moyen par lequel le front uni est construit sont les fronts communs sur diverses questions inquiétant la masse générale de la population urbaine, comme la hausse des prix, la corruption, la fermeture d’une industrie clé, ou d’un grand nombre d’industries, ou différents problèmes urbains tels que la pénurie d’eau, les problèmes de banlieue, les questions d’hygiène, etc.  De tels problèmes unissent toutes les classes, mais impliquent surtout les sections exploitées.  Les fronts communs sur de tels problèmes peuvent être basés sur le problème ou bâti comme les organisations démocratiques légales, sur une base politique reliant le problème au programme démocratique.  Des fronts unis tactiques pareils attirent plus étroitement de plus grandes sections des masses vers la révolution et ouvrent la voie pour les lancer dans le domaine du front uni stratégique.

3.4.3.1. Unité avec le semi-prolétariat

   Le semi-prolétariat, qui vit dans des conditions d’extrême pauvreté, est la classe urbaine ayant le plus grand potentiel d’unité avec le prolétariat.  Ces dernières années, la nouvelle politique économique a conduit à une hausse rapide du nombre d’entre eux.  Un grand nombre d’ouvriers sont projetés dans les rangs du semi-prolétariat et beaucoup d’immigrés ruraux, qui viennent à la recherche d’un emploi échouent dans des petits boulots ou à faire divers petits travaux.  En raison de leur nature dissipée, ils ne sont pas aussi bien organisés que le prolétariat.  C’est donc la tâche du Parti d’organiser cette classe et de construire autour de son unité étroite avec les ouvriers industriels.

a) Syndicats du semi-prolétariat: Dans de nombreuses villes, ces sections demeurent totalement inorganisées.  Selon nos forces subjectives et notre projet pour la ville, nous pouvons prendre en main la tâche de créer leurs organisations.  Certaines organisations qui peuvent être constituées sont les syndicats de colporteurs, les syndicats et les ‘panchayats’((Conseil de caste ou de village – tribunal populaire.)) de serviteurs et de porteurs, les syndicats de tireurs de pousse-pousse, les syndicats de conducteurs et de propriétaires de pousse-pousse automatiques et de taxis et les syndicats de chiffonniers.  Puisque le semi-prolétariat n’est pas directement employé par la classe capitaliste, l’ennemi est généralement l’état, par l’intermédiaire des diverses autorités gouvernementales, les organes municipaux, etc.  Les problèmes concernent le harcèlement et la corruption des fonctionnaires, la mise en place de taxes injustes, les combats pour l’augmentation des taux, la lutte contre l’expulsion, etc.
Certaines sections comme les porteurs du marché et les chiffonniers ont des exigences dirigées contre des groupes précis tels que les commerçants, les ferrailleurs, etc.
En raison de la nature dissipée de la main-d’œuvre et la manque d’un sens prolétarien de l’organisation, construire l’unité de ces sections est une tâche minutieuse à plein temps.  Cependant, une fois organisés, ils se révèlent être des combattants militants.
Dans la plupart des villes où ces sections demeurent inorganisées, le travail dans ces sections exigera la création de syndicats clandestins.  Dans les grandes villes où elles sont déjà organisées, nous pouvons nous occuper du travail fractionnaire.

b) Solidarité avec le semi-prolétariat: Dans beaucoup de grandes villes, en particulier celles qui ambitionnent de devenir des villes ‘mondiales’, certaines sections considérables du semi-prolétariat subissent de violentes attaques.  Les colporteurs sont tout particulièrement confrontés à d’intensives campagnes d’expulsion et au harcèlement des fonctionnaires.  Les pousse-pousse automatiques et les taxis sont accusés de pollution.  Ils sont également pris pour cible par les tribunaux, les écologistes anti-populaires et les médias réactionnaires.  Ils sont accusés d’enrayer leurs campagnes pour des villes ‘propres et vertes’.  Bien qu’ils luttent de façon militante, ils sont souvent isolés dans leurs combats.  Il est par conséquent d’une importance capitale que les syndicats d’ouvriers expriment une solidarité avec les colporteurs et d’autres sections pareilles.  Les organisations légales démocratiques d’ouvriers doivent également organiser des campagnes pour les soutenir et dénoncer les projets urbains anti-pauvres des autorités du développement et des agences impérialistes.

   Un autre domaine de l’unité des ouvriers et du semi-prolétariat se situe dans le travail dans les bidonvilles.  Ces deux classes constituent les sections principales des citadins pauvres qui vivent dans les bidonvilles et les localités pauvres.  En plus des luttes ‘basti’ au cours desquelles les deux classes luttent côte à côte, les syndicats et les autres organisations d’ouvriers doivent aussi organiser des actions de solidarité.

   Dans la mesure du possible, des alliances pour s’opposer à la tendance réactionnaire actuelle du développement urbain doivent également être constituées, impliquant les associations d’habitants de bidonvilles, les organisations de colporteurs, les syndicats et même les groupes de professionnels et d’intellectuels progressistes.  En unifiant toutes les sections directement affectées, elles doivent également viser à éduquer les sections de la classe moyenne qui ont tendance à être induites en erreur par la propagande ‘propre et verte’ des classes dirigeantes.  Le but doit être de bâtir une large unité de toutes les sections exploitées contre les programmes anti-populaires des mondialistes.

3.4.3.2. Employés de bureau

   La progression rapide de l’informatisation et de l’automatisation dans l’industrie moderne et la part croissante du secteur des services dans l’économie a entraîné un accroissement significatif du nombre et de la proportion des employés de bureau.  Un grand nombre d’entre eux sont dans le secteur public et ils sont en général syndiqués.  Les syndicats des banques, des compagnies d’assurances, des professeurs, des employés du gouvernement, etc. en sont des exemples.  Il y a aussi eu une croissance plus récente des syndicats et des associations de professionnels des employés de niveau supérieur tel que l’électricité, les télécommunications, et autre département d’ingénieurs, de médecins attitrés, de pilotes, etc.  Un grand nombre des syndicats précités sont puissants et ont montré leur aptitude à frapper et à paralyser l’économie.

   Alors que tous les employés de bureau sont des alliés dignes de confiance de la classe ouvrière et de la révolution, certaines sections suivent parfois la bourgeoisie et deviennent victimes de la propagande réactionnaire.

  Il est donc nécessaire que le prolétariat industriel conserve toujours des rapports étroits avec la section des employés et l’emmène loin des hésitations vers la lutte de classe.  Nous devons donc, dans toutes les industries et les entreprises, toujours lutter pour l’unité en un seul syndicat des deux sections d’employés et de cols-bleus.  En règle générale, nous devons nous opposer à la pratique rétrograde qui consiste en des syndicats distincts ‘d’ouvriers’ et ‘d’employés’.  Là où des syndicats séparés existent malgré tout, nous devons, lorsque c’est possible, affecter des forces pour le travail fractionnaire en leur sein.
Durant la période de mondialisation, les classes dirigeantes ont déclenché une attaque de propagande en règle contre cette section, la qualifiant de section surpayée et sous-employée, dont les salaires et la quantité doivent être réduits.  Par conséquent, certaines sections sont forcées d’accepter de très maigres augmentations de salaire et des réductions des allocations précédentes.

   Elles ont également été les victimes de diverses privatisations et de projets VRS.  Bien qu’elles aient lutté sans arrêt, elles ne reçoivent pas souvent le solidarité et le soutien des autres sections.  Nos syndicats d’ouvriers, nos organisations d’ouvriers légales démocratiques et clandestines, et parfois même le Parti, doivent avoir pour but d’exprimer de différentes façons leur solidarité avec les luttes des employés de banque, des professeurs, des journalistes, etc.  Dès que des organes syndicaux communs sont constitués au niveau de la ville, nous devons essayer d’y attirer toutes les divisions locales des syndicats d’employés.  Cela peut aider à organiser des programmes communs et une solidarité mutuelle durant les périodes de répression et de lutte.

3.4.3.3. Autres sections de la petite-bourgeoisie

   L’une ou l’autre section de la petite bourgeoisie est souvent en lutte.  Les étudiants font des campagnes, les avocats ont recours aux grèves, les commerçants ont aussi leurs manifestations et leurs ‘bandhs’((Lutte sous forme de journée « ville-morte ».)) . Lorsque ces luttes prennent un tour militant, elles font face aux attaques de l’état.  La classe ouvrière doit être consciente des luttes de ces sections.  Nous devons, par l’intermédiaire des syndicats, des organisations démocratiques légales et même du Parti, exprimer la solidarité.  Dans la mesure du possible, nous ne devons pas simplement nous limiter à des déclarations de soutien.  Au cours des luttes majeures et de la répression, nous devons faire toutes les tentatives pour mobiliser les ouvriers en grand nombre pour qu’ils sortent dans les rues en soutien.  Là où il y a un soutien suffisant, nous devons tenter d’élargir la portée de la question et impliquer autant de sections que possible en soutien.

   Parmi la petite bourgeoisie urbaine, les étudiants et les jeunes constituent une catégorie importante.  Ils réagissent aux événements, et historiquement, depuis le mouvement anti-britannique, ils ont joué un rôle significatif.  Dans le sillage de Naxalbari, leur rôle est exemplaire.  Notre Parti a une bonne expérience dans leur organisation.  En travaillant dans les zones urbaines, nous devons prêter l’attention nécessaire pour les organiser.

   Il est nécessaire de souligner le besoin d’unification avec les intellectuels.  Nous avons besoin d’attribuer un cadre suffisant pour travailler parmi eux et un effort spécial doit être ajouté pour les unifier et les organiser.

3.4.4. Relations avec la bourgeoisie nationale

   En raison de la nature indécise et exploiteuse de la bourgeoisie nationale, sa large participation dans le front uni stratégique n’a généralement lieu qu’aux stades ultérieurs de la révolution.  Toutefois, il y a, dans les zones urbaines, la possibilité de soutenir et de s’unir avec différentes sections de la bourgeoisie nationale dans des fronts unis tactiques.

   Une grande partie de notre travail sur la classe ouvrière se fait dans le secteur non-syndiqué des petites industries de la bourgeoisie nationale.  Elle constitue souvent l’ennemie immédiate des ouvriers que nous organisons.  Il est par conséquent souvent difficile pour la masse des ouvriers d’accepter la notion de soutien ou d’unité avec ces exploiteurs et ‘ennemis’.

   Que la bourgeoisie nationale se manifeste dans la lutte contre le gouvernement, l’impérialisme et le CBB est cependant une réalité.  Nous devons lui donner tout le soutien dans cette lutte et dans la mesure du possible, nous devons même nous unir pour mener un combat commun contre les classes dirigeantes.

   Une méthode normale d’union avec la bourgeoisie nationale est que le Parti, directement ou indirectement par certaines organisations de masse, déclare son soutien aux exigences et aux luttes de la bourgeoisie nationale contre le gouvernement, l’impérialisme ou/et la bourgeoisie compradore.

   Elle peut consister en diverses questions comme la diminution des taxes, la réduction des taux de l’électricité, les politiques contre la petite industrie et les décisions de justice, la protestation contre l’entrée des multinationales et des produits étrangers, l’exploitation des producteurs auxiliaires par la grande industrie, etc.  Notre soutien peut prendre la forme de la propagande ou même se prolonger dans la mobilisation militante des ouvriers sur la question.

   Un autre mode d’unité peut avoir lieu entre les organes de front commun et les organisations de la bourgeoisie nationale.

   Une telle unité sera principalement axée sur un problème tel que la prévention de la délocalisation ou la fermeture des industries, l’opposition aux lois contre la petite industrie et aux augmentations d’impôts, etc.  Cependant, alors que le mouvement anti-mondialisation et anti-OMC augmente, nous devrons faire de notre mieux pour attirer les sections et les organisations les plus progressistes de la bourgeoisie nationale dans le mouvement.

   Bien que nous nous efforcions à amener la bourgeoisie nationale à s’opposer à la CBB et à l’impérialisme, pareille unité ne peut sous aucun prétexte, se réaliser aux dépens des classes fondamentales au sein du front uni.  Par conséquent, en nous unissant avec la bourgeoisie nationale, nous ne devons jamais perdre de vue l’aspect de lutte de notre relation avec elle.  Nous ne devons pas avoir l’idée fausse selon laquelle l’union avec la bourgeoisie nationale implique des concessions dans les luttes syndicales avec ces sections.  Toutes ces questions seront réglées selon les principes habituels de la lutte syndicale et dépendront fondamentalement de la puissance relative des forces ennemies et des conditions globales de l’industrie dans laquelle la lutte a lieu.  C’est la puissance de la classe ouvrière, et non sa faiblesse, qui sera la force qui attirera la bourgeoisie nationale vers le front.

  Les attaques incessantes des impérialistes et de leurs agents indiens poussent un peu plus tous les jours la bourgeoisie nationale dans le conflit avec les classes dirigeantes. Par conséquent, aujourd’hui, les possibilités concrètes d’une unité venant d’en bas, augmentent.  Ces possibilités sont plus grandes dans les villes où la présence de la bourgeoisie nationale est plus forte, comme la région de Delhi, la région de Coimbatore-Erode dans le Tamil Nadu, de Surat dans le Gujarat, etc.  Les organisations locales du Parti doivent dans la mesure du possible, utiliser de telles occasions, en gardant à l’esprit les principes précités.

3.4.5. Front contre la répression

   Le PR et le POR adoptés par le 9e Congrès ont lancé l’appel pour mobiliser les masses contre la répression fasciste des classes dirigeantes et contre les lois violentes.  Toutes les sections des masses dans les zones urbaines font face aux poids de cette répression et se dressent contre elle.  Par conséquent, la tâche du Parti dans les zones urbaines est d’unir toutes les forces qui sont prêtes à mener des luttes militantes pour s’opposer à cette politique et de bâtir un large mouvement démocratique contre la répression.

   Les organisations qui s’opposent le plus invariablement à la répression de l’état et aux lois violentes sont les différentes organisations pour les libertés civiles en activité dans différentes parties du pays.  Nous pouvons, jusqu’à un certain point, travailler par leur intermédiaire.  Elles ont toutefois une maigre base de masse et un programme politique limité.  Par conséquent, alors que nous devons travailler pour élargir et renforcer de telles organisations, elles ne peuvent pas être les seules tribunes pour la construction d’un front contre la répression.

   Les fronts contre des lois violentes précises telles que le POTA ont le potentiel pour unir les sections les plus larges.  Nous devons mettre en place, ou nous pouvons rejoindre de tels fronts avec notre propre programme.  Puisque des fronts pareils sont constitués à divers niveaux, nous pouvons intervenir dans différents fronts grâce à des organisations clandestines distinctes adaptées à un tel travail.  Diverses forces et partis de la classe dirigeante ayant un dossier chargé de répression, des mouvements populaires se trouvent toutefois dans certains de ces fronts.  Donc, nous ne devons décider de notre participation que si nous sommes capables de mener la dénonciation énergique de ces forces opportunistes.

   Puisqu’une telle dénonciation n’est généralement possible qu’aux niveaux inférieurs, nous ne devons pas prendre part aux niveaux supérieurs dans lesquels nous ne deviendrons que le pion de ces forces.

   Une autre excellente façon de construire une large unité combattante contre la répression est d’aborder des cas précis de brutale répression de l’état et de mobiliser directement toutes les sections des masses dans la lutte militante.  Les fusillades de la police, les morts en prison, le viol par les forces de sécurité sont quelques-uns des exemples qui peuvent être utilisés pour soulever les masses dans le combat au grand jour.

   Il y a eu de nombreux exemples comme l’affaire Rameeza Bee et d’autres, où de tels incidents se sont avérés être les moments décisifs pour construire non seulement une lutte militante, mais également des mouvements démocratiques beaucoup plus larges.  Dans certains cas où les méthodes précitées ont abouti à de larges mouvements, nous pouvons travailler avec d’autres pour la constitution d’organisations d’une nature à plus long terme  ayant un vaste programme de répression anti-fasciste.

3.4.6. Front uni contre les forces fascistes hindoues

   Une exigence importante du 9e Congrès est de bâtir un large front uni de toutes les forces laïques et les minorités religieuses persécutées comme les musulmans, les chrétiens et les sikhs contre les forces fascistes hindoues.  Puisqu’une importante proportion des minorités sont urbanisées, et puisque les attaques des fascistes hindous sont encore principalement concentrées dans les villes, ce front uni a fondamentalement été de la responsabilité de l’organisation urbaine.  Cette tâche est apparue dans nos documents depuis de nombreuses années, mais pas grand chose n’a encore été fait.  Une des explications de cet échec est la faiblesse de nos organisations urbaines, mais l’autre raison plus importante est notre manque d’intérêt pour le travail parmi les minorités.

   Le front uni ci-dessus ne peut pas simplement être bâti en unissant quelques personnes laïques sur base d’un programme politique.  Afin d’être efficace, il doit impliquer les masses, particulièrement les masses issues des minorités.

   Cela veut donc dire que nous devons effectuer un considérable travail de base parmi les minorités, particulièrement parmi les masses musulmanes qui sont les victimes les plus nombreuses et les pires des atrocités des fascistes hindous. Cependant, en raison de l’extrême ghettoïsation dans pratiquement toutes les villes indiennes, cela n’est possible que si nous prenons délibérément la décision d’enlever au moins certaines forces des zones dominées par les Hindous pour les baser dans les bidonvilles et les localités habitées par les Musulmans pauvres.  Ce serait le premier pas pour construire tout front uni.

   Les réelles organisations en front uni auront généralement la forme d’organes démocratiques légaux unissant diverses véritables forces laïques ainsi que des organisations de minorités exploitées.  De telles organisations doivent avoir un programme prenant fondamentalement pour cible les organisations fascistes hindoues et visant à unir les masses de toutes les communautés.

   Sur cette base, nous devons diriger la propagande et la campagne parmi les deux sections de la minorité et de la majorité et tenter d’en unir un grand nombre pour isoler et vaincre les quelques réactionnaires fascistes hindous.  Des brochures et d’autres supports de propagande exposant les positions des organisations et dévoilant celles des organisations fascistes doivent être utilisés.  Dans les zones ayant des antécédents de conflits communautaires, de véritables comités pour la paix, des comités ‘mohalla’ et des équipes de protection de toute la communauté doivent être établis.

   Des organisations en front commun axées sur un problème peuvent également être créées.  Elles peuvent l’être pour lutter pour le châtiment des auteurs des pogroms sur les minorités, pour s’opposer à la législation communautaire hindoue, pour lutter contre la safranisation de l’éducation, etc.  Ces fronts doivent également avoir une approche de masse et tenter de mobiliser largement les sections laïques, ainsi que celles qui sont les plus affectées.

   Etant donné que les fascistes hindous avancent à grand pas dans leur programme, la tâche de construire ce front uni devient d’autant plus urgente.  Toutes les organisations urbaines doivent s’organiser concrètement pour mettre cela en pratique.

3.4.7. Front contre la mondialisation, la libéralisation et la privatisation

   Libéralisation et privatisation. Ceci est aussi une exigence du 9e Congrès dont la réalisation requiert de considérables efforts de la part de l’organisation du Parti dans les zones urbaines.  Etant donné que la politique de mondialisation a des conséquences pour toutes les sections des masses urbaines, le mécontentement augmente et le potentiel est grand pour que les zones urbaines deviennent de puissants centres de luttes anti-impérialistes.
Bien que les luttes n’aient pas encore atteint les sommets des manifestations anti-capitalisme et anti-mondialisation de nombreuses villes à travers le monde, le mouvement s’accroit aussi en Inde.

   La classe ouvrière industrielle est la force principale dans ces luttes, avec de nombreuses manifestations, des rassemblements, des ‘bandhs’, de longues grèves prolongées, contre la privatisation, les changements dans le droit du travail, le système de contrat, la politique de sortie, et d’autres aspects de la politique de mondialisation.  Ces luttes, qui ont repris depuis l’an 2000, n’ont pas uniquement augmenté en taille et en intensité, mais ont également pris des positions politiques plus claires contre l’OMC, contre la mondialisation et même contre l’impérialisme.

   La ligne d’action pour construire les fronts anti-mondialisation doit ainsi reposer essentiellement sur la classe ouvrière, tout en venant en aide à toutes les autres sections dans les luttes contre la politique impérialiste.  Par conséquent, nous devons viser à attirer les différents fronts de la classe ouvrière contre les diverses politiques anti-ouvriers dans le front contre la mondialisation.  De la même façon, les fronts anti-mondialisation doivent consciemment donner de l’importance aux problèmes des ouvriers dans leurs programmes.

   Les autres classes et sections importantes que nous devons tenter d’attirer dans le front anti-mondialisation sont les organisations des paysans et les organes des agriculteurs, les organes des bidonvilles, les organisations des étudiants, des intellectuels, des écrivains et des militants culturels, les groupes environnementaux en faveur de la population, les associations de professeurs et d’autres employés de la classe moyenne.

   La portée du mouvement anti-mondialisation est si grande qu’il comprend pratiquement toutes les classes qui font partie du front uni stratégique.  Tandis que les organisations distinctes formées par ces sections contre différents aspects de la mondialisation font objectivement partie du mouvement, nous devons néanmoins essayer d’attirer toutes ces organisations dans la lutte unie commune sur un programme anti-impérialiste commun.
Des réactionnaires tels que le Swadeshi Jagran Manch, des révisionnistes tels que le PCI, le PCI(Marxiste) et les ONG financées par l’étranger, sont quelques-unes des forces impliquées dans le mouvement anti-mondialisation.  Ces forces sont liées aux classes dirigeantes ou en font partie.  Nous ne devons nous approcher des réactionnaires dans aucun front commun.  En ce qui concerne les révisionnistes qui font partie des classes dirigeantes, nous ne devons nous-mêmes les inviter dans aucun front commun, mais s’ils font partie d’un front appelé par d’autres, nous ne devons pas nous tenir à l’écart en raison de leur présence.  Les révisionnistes et les ONG financées par l’étranger peuvent participer jusqu’à un certain point, mais il y a toujours le danger qu’ils tentent de saboter le mouvement aux niveaux supérieurs des luttes.  Nous devons éveiller l’attention sur ce danger.

   Le front contre la mondialisation a le potentiel pour englober un large éventail de forces.  L’organisation urbaine du Parti doit ainsi s’organiser concrètement pour participer le plus efficacement dans ce mouvement.