Chapitre 9 : La construction du parti et nos tâches

Stratégie et tactiques de la révolution indienne

Parti Communiste d’Inde (maoïste)

21 Septembre 2004

PARTIE 2 : TACTIQUES

   Les tactiques font partie de la stratégie, elles lui sont subordonnées et la servent. Les tactiques ne s’intéressent pas à la guerre dans son ensemble, à la différence de la stratégie, mais à ses épisodes individuels, aux batailles et aux engagements. La fonction des tactiques est essentiellement de déterminer – en accord avec les exigences de la stratégie et en tenant compte de l’expérience des luttes révolutionnaire ouvrières dans tous les pays – les formes et les méthodes de combat les plus adaptées à la situation concrète de la lutte à chaque moment donné. Une fonction très importante de la tactique est de déterminer les manières et les moyens, les formes et les méthodes de combat qui sont les plus adaptés à la situation concrète au moment donné et qui sont les plus sûrs pour préparer la voie pour un succès stratégique. Le fonctionnement et les résultats de la tactique doivent donc être considérés du point de vue des buts et des possibilités de la stratégie.

   L’art de la guerre dans les conditions modernes consiste à maîtriser toutes les formes de guerre et tous les accomplissements de la science dans ce domaine, particulièrement la contribution du camarade Mao dans la sphère militaire, en les utilisant intelligemment, en les combinant habillement, ou en se servant à propos de l’une ou l’autre de ces formes comme les circonstances l’exigent.

   Il faut dire la même chose au sujet des formes de lutte dans le domaine politique. Les formes de lutte dans le domaine politique sont encore plus variées que les formes de guerre. Elles changent conformément au développement de la vie économique, de la vie sociale et de la culture, à la condition des classes, au rapport des forces ennemies, au type de gouvernement, et enfin aux relations internationales et ainsi de suite. C’est la tâche du parti de maîtriser toutes les formes de lutte qui sont appropriées pour faire progresser notre stratégie de guerre populaire prolongée, de les associer intelligemment sur le champ de bataille et d’habilement intensifier la lutte dans ces formes qui sont spécialement appropriées à la situation donnée.

   Un principe essentiel du marxisme est que les formes d’organisation sont adaptées aux formes de lutte. Par conséquent, la tâche du parti est de maîtriser les formes d’organisation à la fois dans les domaine militaire et politique et d’adapter celles-ci aux changements dans les formes de lutte.

   L’élaboration de slogans, c-à-d une formulation claire et concise des buts de la lutte, fait également partie de la tactique et la direction du parti doit maîtriser l’art de placer les slogans tactiques adaptés subordonnés au but principal, conformément au besoin et aux différents buts de la lutte, en se fondant sur les changements dans la situation – comment un slogan de propagande doit être transformé en slogan d’agitation, le slogan d’agitation en slogan d’action et le slogan d’action en directive du part, c-à-d propagande – agitation – action – directive du parti. Il faut que l’explication du camarade Staline de ces slogans nous serve d’indication dans la pratique.

   L’art de diriger consiste à identifier, à n’importe quel moment donné, le lien particulier dans la chaîne de processus à saisir grâce auquel nous serons en mesure de tenir la chaîne toute entière et de préparer les conditions pour remporter un succès stratégique.

   « Il n’est pas suffisant d’être un révolutionnaire et un partisan du socialisme ou un communiste en général », dit Lénine, « Il faut être capable, à chaque moment particulier, de trouver le lien précis dans la chaîne qu’il faut saisir de toutes ses forces afin de garder la main sur la chaîne entière et pour bien se préparer pour la transition au lien suivant ».

CHAPITRE NEUF : La construction du parti et nos tâches

   Trois décennies de pratique ont démontré que notre ligne générale est correcte. Nous devons développer notre pratique afin de préparer convenablement les formes subjectives et de davantage former la population d’un point de vue politique sur base de cette ligne générale. Pour ceci, nous devons suivre le principe suivant énoncé par le camarade Staline :

   « Après qu’une ligne politique correcte ait été élaborée et testée dans la pratique, les cadres du parti deviennent la force décisive dans la direction exercée par le parti … afin de mettre à exécution une ligne politique correcte, nous devons avoir des cadres, un peuple qui comprend la ligne politique du parti, qui l’accepte comme étant sa propre ligne, qui se prépare à la mettre à exécution, qui est capable de la mettre en vigueur, qui est en mesure de la mettre en pratique et qui est capable d’en répondre, de la défendre et de se battre pour elle. Sans parvenir à ceci, une ligne politique court le risque d’être purement symbolique » (Staline, « Les questions de Léninisme », p 919-920)

   Le parti est une des trois puissantes armes magiques nécessaires à la mise en œuvre fructueuse de la révolution de nouvelle démocratie en Inde vers la victoire. Ceci est la seule arme qui puisse efficacement utiliser les deux autres armes. Le Parti Communiste doit fournir la correcte direction idéologique, politique, organisationnelle, militaire à chaque tournant et à chaque phase de la révolution avec une grande clairvoyance. Il doit appliquer l’idéologie du marxisme-léninisme-maoïsme aux conditions concrètes, formuler les tactiques et mettre celles-ci en œuvre avec une détermination à toute épreuve. Il doit faire tout son possible pour résoudre les problèmes concrets et tracer des politiques spécifiques à la lumière de la ligne politique et idéologique. Le parti de la classe ouvrière doit mener sa pratique en plaçant la politique aux commandes pour être en accord avec son objectif révolutionnaire. En tant que détachement militant et organisé ayant une discipline de fer, il faut que le parti du prolétariat ait le mode de travail révolutionnaire nécessaire afin de s’acquitter de sa responsabilité historique. Il doit se servir de l’arme formidable du prolétariat qu’est la critique, auto-critique pour rectifier les erreurs, les défauts et les faiblesses qui causent du tort aux intérêts de la révolution. Il faut qu’il dirige les campagnes de rectification et d’éducation et les luttes de ligne avec la méthode adéquate d’unité – lutte – unité pour corriger les tendances non prolétariennes qui surviennent dans le parti.

   Il est très indispensable d’avoir un réseau organisationnel étendu, consolidé et puissant qui a les capacités, l’initiative et la créativité pour, de temps en temps formuler et mettre en œuvre la tactique qui s’accorde avec les conditions concrètes. Notre parti ne peut exécuter avec succès la stratégie pour la révolution et ne peut faire progresser la guerre populaire vers la victoire qu’en ayant un tel réseau de prévoyance et organisationnel. L’armée populaire et le front uni ne peuvent devenir des armes magiques puissantes que sous la direction d’un parti de cette sorte.

   Les comités de parti à différents niveaux doivent être développés d’une telle façon qu’ils seront capables d’analyser concrètement les problèmes du mouvement et de les résoudre en appliquant de façon créative le marxisme-léninisme-maoïsme. Il faut que les comités de parti soient construits avec des forces qui sont idéologiquement et politiquement développées, expérimentées d’un point de vue organisationnel, qui sont capables d’exécuter le travail en appliquant la ligne du parti aux conditions concrètes et d’adopter le mode de travail révolutionnaire. En général, les comités de niveau supérieur doivent être construits en suivant la méthode de la combinaison trois-en-un. Nous serons en mesure de fonder une direction solide en sélectionnant suffisamment de cadres importants en travaillant dans divers fronts et qui ont des capacités de dirigeants et en les incluant dans les comités. L’existence de comités à tous les niveaux ayant acquis une telle compétence constituera une condition préalable importante pour la victoire de la révolution. Aujourd’hui, nous avançons dans la voie de développement de la PLGA pour qu’elle devienne la PLA et vers le développement des zones de guérilla en zones libérées. Ce point a une importance clé dans la situation actuelle. Le parti doit consciemment prendre ses dispositions idéologiques, politiques, et organisationnelles pour ces changements qualitatifs ; il doit modeler le mouvement ; il doit voir qu’il passe au stade supérieur ultérieur. Les comités principaux doivent jouer un rôle clé au cours de cette évolution. Il est essentiel de leur donner une formation afin qu’ils acquièrent les aptitudes suffisantes pour l’exécution de cette tâche gigantesque. Il faut que non seulement les comités de parti fonctionnant dans les zones où le travail continue visant à la création de zones libérées, mais aussi les comités de parti fonctionnant dans les plaines et les zones urbaines, relient toutes leurs activités avec la tâche de faire progresser la révolution agraire et de créer une armée populaire et des zones libérées.

La construction du parti parmi les classes révolutionnaires

   Nous serons capables de mettre en place la direction de la classe ouvrière sur les vastes masses opprimées dans toutes les sphères de la vie sociale en assimilant dans le parti les éléments avancés des organisations de masse, des coopératives, des organes de pouvoir politique populaire et de leurs diverses ailes, des forces armées régulières et de la milice après la politisation requise. Ce n’est qu’ainsi que nous serons en mesure d’augmenter considérablement le nombre de membre de notre parti.

   La direction de la classe ouvrière est la condition indispensable pour la révolution de nouvelle démocratie en Inde. La classe ouvrière exerce sa direction dans la révolution en organisant toutes les sections de la population dans les luttes anti-impérialistes et anti-féodales et en envoyant son détachement avancé dans les zones rurales. Pour parvenir à ceci, nous devons libérer la classe ouvrière de l’influence des politiques révisionnistes et réactionnaires. Ce n’est qu’en organisant et en stimulant la classe ouvrière et en attirant sans arrêt sa section avancée dans le parti que le parti peut être consolidé, sa base de classe rendue solide et la direction de la classe ouvrière sur la révolution de nouvelle démocratie garantie. Par conséquent, nous devons nous appliquer à construire des cellules de parti parmi les ouvriers dans les industries clé des villes et former des révolutionnaires professionnels à plein temps issus de la classe ouvrière.

   Puisque notre voie est la voie de la guerre populaire prolongée, il est évident que nous devions principalement concentrer notre travail, y compris la construction du parti, sur les zones rurales. Afin de renforcer les fondements prolétariens dans l’organisation du parti, nous devons faire tout particulièrement attention à aussi construire le parti parmi les paysans pauvres et les ouvriers agricoles dans les zones rurales. En fait, la tâche de construire le parti parmi les ouvriers et les paysans pauvres et sans terre est l’épine dorsale ou la base de la construction de notre parti.

   Nous devons également accorder de l’importance à la tâche de construire notre parti parmi les étudiants qui sont une force révolutionnaire et qui sont soumis à une grave injustice en raison d’une politique de l’enseignement peu scientifique et antidémocratique et font face à un sombre avenir. D’abord, nous devons nous efforcer de les instruire et de les consolider dans les zones rurales et urbaines. Il faut que ceux qui sont à un stade avancé parmi eux soient envoyés dans les zones rurales arriérées pour s’intégrer avec les paysans et les Adivasis.

   Nous devons accorder une importance particulière à l’assimilation dans l’organisation du parti des jeunes au chômage vivant dans les zones rurales étendues et dans les villes. De la même façon, nous devons attacher de l’importance au travail du parti parmi les professeurs, les intellectuels, les employés dans d’autres domaines, etc.

   Il faut que nous entreprenions des efforts particuliers pour construire le parti parmi les masses dalits. Nous devons rallier considérablement les masses dalits en prenant en main les luttes pour leur respect d’eux-mêmes et contre tous les types de discrimination, d’oppression, de dégradation, d’attaques physiques et de pogroms par les forces féodales de caste supérieure. Le cas échéant, nous pouvons également constituer des organisations pour la suppression du système de caste avec notre propre mise en place et orientation.

   Il faut que le parti prenne des mesures spéciales pour garantir que les Dalits s’installent dans des positions de dirigeants à tous les niveaux de l’organisation du parti.

   Dans le domaine des femmes, et tout particulièrement des femmes laborieuses, le parti doit faire des efforts particuliers et les attirer dans la lutte révolutionnaire agraire armée actuelle aussi bien que dans les luttes contre les inégalités sociales, l’oppression et le patriarcat. Nous devons faire attention à leur donner la formation pour développer en elles la conscience politique nécessaire afin qu’elles deviennent des cadres capables du parti et pour les inclure dans divers comités de parti, y compris avec tous les autres comités, et pour les promouvoir à des positions de dirigeants.

   Le parti doit prendre des mesures similaires par rapport aux masses adivasis. Il faut que le parti fasse tout particulièrement attention à l’éducation et à la formation des membres du parti en provenance de la communauté adivasi dans les matières idéologiques, politiques, organisationnelles et militaires. Ce n’est que grâce à une attention particulière pareille que nous serons à même d’aider ces camarades à surmonter les handicaps que l’oppression sociale et leur état arriéré leur ont imposé. Ce ne sont que de telles mesures qui faciliteront le développement rapide des camarades adivasis dans les différents niveaux de direction dans le parti et la PLGA.

   Tout comme nous étendons et développons le mouvement révolutionnaire au stade supérieur, de même, nous devons développer le parti en augmentant abondamment son nombre de membres et en le consolidant. Ce n’est qu’en augmentant le nombre des membres du parti et en consolidant le parti que nous serons capables de développer le mouvement révolutionnaire à un stade supérieur et à davantage l’élargir. Inversement, il ne sera possible d’augmenter le nombre de membres du parti et de le consolider qu’en développant et en tirant le mouvement vers un stade supérieur Ce n’est que lorsque nous comprenons le rapport dialectique entre ces deux aspects que nous pouvons développer la lutte de classe, le mouvement révolutionnaire et développer le parti comme un dirigeant fort et expérimenté des masses opprimées.

   Il est très nécessaire de se concentrer sur la construction du parti si la guerre populaire doit progresser par grands bonds. Il y a un rapport dialectique entre la propagande, l’agitation, la lutte et l’organisation.

   Si l’organisation du parti est confinée à la seule paysannerie, le développement du parti en même temps que le mouvement, sera arriéré. Il faut que la direction du parti fasse le point sur la situation de temps en temps avec une perspective stratégique et se concentre sur son développement parmi la classe ouvrière, les étudiants, les jeunes, les femmes, l’élite intellectuelle et d’autres sections. En outre, la direction doit s’efforcer de maintenir l’équilibre dans l’organisation du parti entre les zones stratégiques et les autres zones, et entre les zones rurales et urbaines. Des campagnes spéciales de consolidation, des campagnes d’éducation doivent être prises en main afin d’augmenter beaucoup le nombre de membres du parti.

Les fractions du parti dans les organisations de masse

   Des fractions du parti avec des membres du parti doivent être établies dans les comités exécutifs des organisations de masse depuis le niveau régional jusqu’au niveau central afin d’asseoir la direction de la classe ouvrière sur les organisations de masse et pour les faire travailler efficacement en accord avec l’objectif révolutionnaire. Ces fractions sous la direction du parti coordonneront les membres du parti dans les comités exécutifs des organisations de masse. De cette façon, les organisations de masse sous la direction de la classe ouvrière serviront de convoyeur entre les vastes masses opprimées et le Parti Communiste. Dans les zones de base, elles assureront que les organisations de masse servent de fondement pour établir la dictature de nouvelle démocratie. Les fractions aideront à asseoir la direction du parti sur les organisations de masse et par l’intermédiaire de celles-ci, sur les masses opprimées.

Les deux ailes de l’organisation du parti

   Ce n’est que lorsque les deux composants de l’organisation du part – les révolutionnaires professionnels et les membres à temps partiel – sont forts que le parti sera réellement renforcé. Parmi eux, les révolutionnaires professionnels sont le noyau du parti tandis que les travailleurs à temps partiel sont la base. En même temps, il faut au maximum que les travailleurs à temps partiel maintiennent des relations vivantes avec la population, et que tout en continuant leurs professions, ils soient vigilants à ne pas être exposé à l’ennemi. Il doit y avoir une continuité de direction durant tout le cours – depuis le début, croissance et développement – de la lutte de classe. Alors que et quand de nouveaux membres adhèrent au parti, il faut que l’équipe principale soit formée avec une bonne combinaison de vieux et de neuf. Le parti doit être modelé en accord avec les changements dans le pays et dans la situation internationale. Il faut que les dirigeants du parti et la base expérimentée dans la conduite de la lutte de classe soient multipliés. Sinon, nous continuerons à perdre des cadres dirigeants et des membres de la base chaque fois que l’ennemi déclenche une grande campagne de répression. Nous serons confrontés à des obstacles dans la construction d’équipes et de cadres qui ont une compréhension collective, entraînant de ce fait la perte de sa voie adéquate pour la lutte de classe.

L’organisation du parti en tant qu’appareil clandestin

   En tant qu’organisation militante qui doit mener la lutte armée contre un ennemi supérieur pour la prise du pouvoir, il devient impératif pour le parti de la classe ouvrière de rester clandestin dès le tout début et jusqu’à la fin. Les travailleurs à temps partiel et les travailleurs à plein temps du parti dans les organisations de masse, les coopératives, les organes de pouvoir politique populaire et leurs différentes ailes, la milice populaire et les divers fronts de masse doivent rester clandestins mais en même temps, ils doivent apparaître comme des membres et des dirigeants de ces organisations. Il faut que les membres du parti dans ces organisations de masse gardent le plus grand secret. Les membres du parti parmi la classe ouvrière, les jeunes, les femmes, la petite bourgeoisie et d’autres sections dans les zones urbaines doivent travailler rigoureusement dans la clandestinité sans oublier la perspective stratégique. Il faut qu’ils travaillent surtout ouvertement à l’intérieur des masses mais sous différentes couvertures. Dans l’armée populaire aussi, le parti doit travailler en demeurant secret. Il est évident que les membres du parti travaillant dans les forces armées de l’ennemi doivent garder le plus secret. Les PR du parti travaillant dans les différents fronts doivent construire un mécanisme secret qui est imprenable par l’ennemi. Même dans les zones de base, notre organisation du parti doit rester secrète.

   Toutefois, l’ennemi ourdira des complots et aura recours à diverses méthodes pour détruire notre appareil secret du parti. A très grande échelle, l’ennemi perpètrera de violents massacres et des tortures. Nous devons élever la conscience politique du parti tout entier, étendre sa vigilance et mettre en place des mécanismes secrets appropriés pour faire face à l’offensive brutale de l’ennemi et protéger nos forces. Il est nécessaire de donner une formation militaire aux membres du parti pour affronter l’ennemi et échapper aux prises de l’ennemi.

La coordination des activités légales et illégales

   La coordination de l’activité légale avec le parti restant lui-même clandestin est un des aspects les plus importants dans le fonctionnement du parti révolutionnaire. C’est un art qui doit être maîtrisé par les membres du parti à tous les niveaux. Et c’est précisément dans la coordination des structures et de l’activité légale et illégale que les révolutionnaires ont la plus grande confusion et commettent un grand nombre d’erreurs. Ceci a été vrai dans toutes les révolutions, et Lénine a montré comment le problème de l’organisation clandestine du parti et le travail légal de social-démocratie a été un des principaux problèmes en Russie. Ici, il faut que l’expérience russe soit mise en pratique dans les conditions spécifiques de notre pays où il n’y a pas de véritables indépendance ni démocratie.

   En Inde, il y a une idée fausse parmi certaines prétendues forces marxiste-léniniste selon laquelle on ne peut pas s’acquitter d’un travail approfondi dans les masses en restant clandestin, ou que la nature secrète de notre organisation nous sépare des masses. A partir de ces idées erronées survient le modèle de pensée légaliste ou une pensée sectaire de « gauche ». Par conséquent, la clarté sur cette question est très essentielle pour construire un mouvement de masse large et de grande envergure d’une part et un appareil du parti rigoureusement clandestin et non exposé qui est inattaquable par les machinations ennemies.
La question de la coordination des activités légales et illégales doit être effectué dans le contexte de la violente campagne de répression en cours déclenchée par les gouvernements réactionnaires.

   Le principe à la base de la coordination du légal et de l’illégal est de constituer les organisations légales les plus larges possibles à l’intérieur desquelles le parti fonctionne en secret. Le camarade Lénine a remarquablement indiqué ceci :

   « Les organisations légales sont les points de soutien qui permettent d’amener aux masses les idées des cellules clandestines. C’est à dire que nous modifions la forme de l’influence avec l’objectif que les influences antérieures continuent dans le sens de l’orientation clandestine« .
« Par la forme des organisations, le clandestin « s’adapte » au légal. Par le contenu du travail de notre parti, le travail légal « s’adaptera » aux idées clandestines« . (Lénine, Vol.18, p. 392)

   Ainsi, nous devons savoir comment marcher ensemble côte à côte et main dans la main avec les sections avancées des masses laborieuses bien que nous soyons contraints de mener exclusivement des activités illégales et clandestines.

   Par conséquent, l’appareil du parti – ses structures, ses membres, son mécanisme, etc – doit être construit avec le plus grand secret, mais en même temps, les organisations légales dans lesquelles travaillent les membres du parti doivent être aussi larges que possible. Il faut que nous formions le parti tout entier au sujet du rapport dialectique entre le mouvement de masse légal et l’organisation du parti illégale et le prépare à utiliser intelligemment et de façon créative les méthodes adéquates pour parvenir à une coordination efficace entre les deux. tout en n’oubliant pas que c’est le parti clandestin qui est l’aspect principal des deux, nous devons savoir comment et quand changer les formes d’organisation selon les changements dans la situation.

Politique concernant les cadres

   Tous les comités doivent faire attention à donner une instruction idéologique et politique aux cadres rejoignant nouvellement le parti. Nous devons nous appliquer à les former pour satisfaire à toutes les exigences de la lutte de classe. Le parti peut jouer au mieux son rôle d’avant-garde avec la croissance et le développement de ces nouveaux cadres.

   En plus de la formation des comités de parti et des cadres d’un point de vue idéologique, politique, organisationnel et militaire, un système de vérification correct est également nécessaire. Des tâches limitées dans le temps et planifiées doivent être attribuées, lesquelles doivent être régulièrement vérifiées et passées en revue. Une éducation appropriée concernant les tâches doit être transmise aux cadres. De cette manière, il deviendra possible d’identifier et de résoudre les problèmes. Les comités supérieurs peuvent guider efficacement les comités inférieurs dans cette voie.

Éducation politique et idéologique

   L’éducation théorique est une des tâches les plus importantes parmi toutes les activités du parti. Tandis qu’étudier la science du marxisme et mettre ses principes en pratique est un aspect, prendre part directement à la lutte armée et apprendre des masses en est un autre. Sur base des connaissances recueillies dans le processus précité, les politiques du parti doivent être davantage enrichies et les rangs du parti doivent être développés sur le plan théorique. Donc, une éducation uniforme est indispensable pour unifier le parti tout entier sur base de l’étude et de l’application concrète de la théorie. C’est la raison pour laquelle Mao a expliqué l’importance de la théorie en une phrase : « L’éducation théorique est la clé pour unifier le parti tout entier. Sans ceci, le parti ne peut pas accomplir une seule tâche politique ».

Pour parvenir à ceci, il faut que nous garantissions que :

   1. Des plans sont établis pour diriger des classes/étude combinées pendant 10-15 jours chaque année pour l’éducation des comités aux différents niveaux. Ceci se fait en dehors des classes centralisées dirigées par l’école centrale pour les cadres aux différents niveaux. Il faut que les State Committees, les Sub-Zonal Committees et les Special Area Committees mènent ces classes/étude combinées en gardant en vue les besoins et les campagnes des états/régions et zones spéciales.

   2. Il faut que les camarades allant sur le terrain fassent en sorte de s’appliquer à étudier les développements économiques, sociaux et politiques dans les zones et préparent les rapports basés sur une telle étude concrète. Cela doit former une part importante de leur étude. La composition de classe, les contradictions de classe, les changements dans les rapports agraires, les projets gouvernementaux, l’état des partis parlementaires, l’analyse de tout autre aspect particuliers, les changements ayant lieu en raison de l’impact du mouvement des 2-3 dernières décennies, les problèmes survenant dans la mise en œuvre des tâches centrales et des circulaires, les résolutions des comités concernés – beaucoup de problèmes de cette sorte doivent être étudiés en fixant notre attention sur le terrain. Il faut que des rapports écrits soient préparés. Développer les méthodes mentionnées ci-dessus et nous efforcer à donner de la clarté aux questions idéologiques et politiques pour les membres du parti est une des tâches principales pour nous aujourd’hui.

   3. La presse du parti doit être en mesure d’éduquer et de guider les cadres importants à différents niveaux du parti, les membres moyens du parti, les organisations de masse et les masses dans leur ensemble. Étant donné que le niveau politique moyen de notre cadre est toujours très bas, il faut que le comité de parti concerné vise une manière d’écrire claire et simple correspondant à leur niveau, et pour ceci, qu’il fasse son possible pour rassembler, localement, des écrivains et du personnel. Nous devons essayer de préparer des bulletins, des histoires illustrées, des films vidé, etc, pour développer la compréhension quant au marxisme de base pour les nouveaux membres du parti, et pour les paysans et les paysans adivasis. Il faut que nous prenions l’aide des éducateurs sympathisants. Faire paraître des magasines en se basant sur des ressources locales et les améliorer durant ce parcours lui-même doit être notre politique. Pour parvenir à ceci, nous devons à divers niveaux augmenter le nombre de camarades expérimentés qui peuvent s’acquitter de cette responsabilité. Nous pouvons ensuite former nos cadres en tant que bon communistes, accroître leurs aptitudes et garantir qu’ils s’acquittent des responsabilités adéquates dans la conduire du mouvement révolutionnaire.

   4. Le comité central doit fonder une maison d’édition centrale pour publier la littérature idéologique et politique en anglais et en hindi ; les maisons d’édition en langue locale des unité d’état publieront la littérature selon les besoins des langues locales. Il faut que l’organe politico-idéologique officiel du parti soit publié régulièrement pour se concentrer sur les questions politico-idéologiques. Il sera publié secrètement et pourra être traduit dans les langues régionales. L’organe politique central du parti doit être publié en anglais et en hindi, et dans d’autres langues selon la décision du comité central. Le magasine doit, en fait, prendre la position politique du parti sur les problèmes actuels et les rapports approfondis actuels du mouvement.

Les tendances non-prolétariennes et les campagnes de rectification

   Comme la révolution démocratique dans notre pays demeure non-réalisée, comme il reste encore une société semi-coloniale et semi-féodale, les valeurs, la perspective, les approches et les méthodes féodales continuent toujours fortement. De la même façon, en raison du développement relatif des rapports capitalistes dans notre pays, les caractéristiques petites bourgeoises sont assez vives dans la société. Les tendances erronées dans le parti sont le reflet du contexte social ci-dessus.

   La majorité des membres de notre parti et des membres des brigades de guérilla sont des jeunes femmes et des jeunes hommes ouvriers agricoles, paysans pauvres et sans terre. Ceux en provenance de la paysannerie moyenne et de la classe moyenne urbaine viennent en second lieu. La direction du parti comprend principalement ceux appartenant à la classe moyenne. Le nombre de ceux qui sont venus vers notre parti en provenance du prolétariat industriel est bien moindre. L’invasion culturelle impérialiste de notre société a aussi son influence sur les différentes sections de la population depuis lesquelles sont recrutés les cadres de notre parti. Dans l’ensemble, en gardant en vue la composition de classe du parti et l’imperfection dans la compréhension théorique du marxisme-léninisme-maoïsme dans le parti, on peut dire que le rechapage idéologique est discret, et que les idées petites bourgeoises sont toujours assez fortes dans le parti, que l’hégémonie de l’idéologie de la classe ouvrière doit entre être bien instaurée. C’est pour cette raison qu’il est possible qu’émergent des tendances erronées dans la formulation des politiques du parti et dans leur réalisation.

   Puisque le niveau théorique du parti tout entier est relativement faible, puisqu’il n’y a pas assez de membres de comité du parti qui sont qualifiés idéologiquement et politiquement de manière complète, puisque notre mouvement révolutionnaire se poursuit dans les zones rurales arriérées et que le niveau culturel des unités de parti qui y travaillent est faible et en raison d’autres raisons de cette sorte, il y a également une plus grande éventualité pour que davantage d’erreurs se produisent et pour l’émergence de tendances erronées au cours de la compréhension et de la mise en œuvre de la ligne et des politiques du parti.

   En outre, comme des éléments paysans et de la petite bourgeoisie urbaine rejoignent le parti au cours du mouvement, l’idéologie, les habitudes et les méthodes de travail bourgeoises entrent dans le parti par leur intermédiaire. Là où un effort adéquat n’est pas fait à temps pour les changer grâce à une méthode correcte, ceux-ci font émerger des tendances de classe étrangères, entrainant beaucoup de dégâts.

   Afin de rectifier les tendances de classe étrangères soutenues dans notre parti, il faut que nous entreprenions des campagnes de rectification régulièrement partout dans le parti.

Le Parti dans l’Armée Populaire

   Afin d’exécuter la révolution de nouvelle démocratie avec succès, des millions de paysans, d’ouvriers et de sections de la petite bourgeoisie doivent s’armer et rejoindre la guerre révolutionnaire. La direction du parti doit être établie à partir des unités primaires du parti vers tous les niveaux dans la milice armée complète et dans les forces armées populaires régulières pour les transformer en instruments puissants pour atteindre l’objectif révolutionnaire. Dans notre pays, les forces armées populaires sont une source importante pour l’organisation du parti. La pratique de la guerre révolutionnaire, l’effort de production – organisationnel – politique effectué parmi les masses contribue considérablement au développement des sections des masses conscientes des distinctions de classe, qui prennent part à la guerre révolutionnaire en membres du parti de la classe ouvrière ou en dirigeants à différents niveaux. En rejoignant la guerre révolutionnaire à très grande échelle, les ouvriers, les paysans pauvres, les ouvriers agricoles et les masses laborieuses auront d’immenses possibilités pour donner libre cours à leur initiative et à leur créativité pour accroitre leur conscience de classe ouvrière, et pour devenir des membres du parti et des dirigeants. De cette façon, ils seront en mesure de diriger de leurs propres mains la marche en avant de l’histoire dans leur rôle de représentants à l’avant-garde de la classe ouvrière et deviendront une section significative dans le parti. Par conséquent, nous devons prêter la plus grande attention à la construction et au développement du parti parmi ces sections.

   Inversement, l’armée populaire joue un rôle important dans l’organisation du parti dans la vaste campagne. En s’acquittant de différentes tâches telles que mobiliser, organiser, combattre, propager et produire, l’armée populaire stimule les masses dans les luttes sur leurs revendications de base et partielles, en fait des participants actifs dans la lutte armée et élève leur conscience de classe politique dans une grande mesure. Elle pose ainsi la base pour une construction approfondie du réseau du parti parmi les classes de base.

Les tendances non-prolétariennes et les campagnes de rectification

   Comme la révolution démocratique dans notre pays demeure non-réalisée, comme il reste encore une société semi-coloniale et semi-féodale, les valeurs, la perspective, les approches et les méthodes féodales continuent toujours fortement. De la même façon, en raison du développement relatif des rapports capitalistes dans notre pays, les caractéristiques petites bourgeoises sont assez vives dans la société. Les tendances erronées dans le parti sont le reflet du contexte social ci-dessus.

   La majorité des membres de notre parti et des membres des brigades de guérilla sont des jeunes femmes et des jeunes hommes ouvriers agricoles, paysans pauvres et sans terre. Ceux en provenance de la paysannerie moyenne et de la classe moyenne urbaine viennent en second lieu. La direction du parti comprend principalement ceux appartenant à la classe moyenne. Le nombre de ceux qui sont venus vers notre parti en provenance du prolétariat industriel est bien moindre. L’invasion culturelle impérialiste de notre société a aussi son influence sur les différentes sections de la population depuis lesquelles sont recrutés les cadres de notre parti. Dans l’ensemble, en gardant en vue la composition de classe du parti et l’imperfection dans la compréhension théorique du marxisme-léninisme-maoïsme dans le parti, on peut dire que le rechapage idéologique est discret, et que les idées petites bourgeoises sont toujours assez fortes dans le parti, que l’hégémonie de l’idéologie de la classe ouvrière doit entre être bien instaurée. C’est pour cette raison qu’il est possible qu’émergent des tendances erronées dans la formulation des politiques du parti et dans leur réalisation.

   Puisque le niveau théorique du parti tout entier est relativement faible, puisqu’il n’y a pas assez de membres de comité du parti qui sont qualifiés idéologiquement et politiquement de manière complète, puisque notre mouvement révolutionnaire se poursuit dans les zones rurales arriérées et que le niveau culturel des unités de parti qui y travaillent est faible et en raison d’autres raisons de cette sorte, il y a également une plus grande éventualité pour que davantage d’erreurs se produisent et pour l’émergence de tendances erronées au cours de la compréhension et de la mise en œuvre de la ligne et des politiques du parti.

   En outre, comme des éléments paysans et de la petite bourgeoisie urbaine rejoignent le parti au cours du mouvement, l’idéologie, les habitudes et les méthodes de travail bourgeoises entrent dans le parti par leur intermédiaire. Là où un effort adéquat n’est pas fait à temps pour les changer grâce à une méthode correcte, ceux-ci font émerger des tendances de classe étrangères, entrainant beaucoup de dégâts.

   Afin de rectifier les tendances de classe étrangères soutenues dans notre parti, il faut que nous entreprenions des campagnes de rectification régulièrement partout dans le parti.

La ligne de classe et la ligne de masse

La marque d’un parti sérieux se trouve dans :

   S’il y a une sérieuse analyse de classe de la société et si les correctes ligne de classe et ligne de masse sont suivies dans tout le travail concret ;

   S’il y a un véritable respect et amour pour la classe ouvrière et son allié le plus ferme, la paysannerie pauvre et sans terre – s’il y a une solide confiance en eux ;

   S’il y a l’intention de comprendre l’importance et le caractère indispensable de la direction globale de la classe ouvrière et de la paysannerie dans la révolution ;

   Si, conformément à la ligne de classe, le travail et les activités comme les luttes dans les zones urbaines sont organisées en comptant totalement sur et en se concentrant sur la classe ouvrière, si la classe ouvrière est éveillée à la conscience de classe et à la conscience de la direction, si elle est rendue active dans le travail révolutionnaire, et si, conformément à la ligne de classe elle-même, les travaux et les activités dans la campagne sont dirigés en comptant sur et en se concentrant sur le sûr et le plus ferme allié de la classe ouvrière, la paysannerie pauvre et sans terre, et s’il y a l’effort de faire monter de plus en plus de cadres parmi eux.

   Le progrès et le succès de la révolution démocratique nationale de l’Inde dépend, dans une grande mesure, de si nous prenons une approche de classe correcte sur les questions de principe fondamentales ci-dessus et si tous nos travaux et activités sont dirigés en conséquence.

   En fait, même si le programme rédigé par le parti révolutionnaire apparait révolutionnaire et même si l’enquête sociale et l’analyse de classe a l’air objective, cela ne sera pas vraiment utile à la révolution si ceux-ci sont sans rapport avec notre activité quotidienne, c-à-d si les correctes ligne de classe et ligne de masse ne sont pas adoptée dans tout notre travail concret.

   Une des raisons pour l’échec temporaire des luttes paysannes développées après la lutte de Naxalbari est le manque de prise de conscience de l’importance de suivre correctement la ligne de classe et la ligne de masse dans la pratique. L’importance du rôle des intellectuels révolutionnaires dans la révolution de nouvelle démocratie ne peut qu’être souligné ; mais il faut également comprendre, et comprendre plus clairement, que les luttes révolutionnaires, au sens véritable, ou le parti révolutionnaire ou les luttes révolutionnaires populaires au sens véritable, rien de ceci ne peut être développé avec les seuls intellectuels révolutionnaires petits-bourgeois. A vrai dire, la guerre révolutionnaire au sens véritable et le parti révolutionnaire, l’armée populaire et le front uni au sens véritable, en tant qu’armes de la révolution – rien de ceci ne peut être développé sans le soutien actif et le solide rôle de participation de la classe ouvrière comme classe la plus avancée et la plus révolutionnaire de la société et les paysans (et tout spécialement les paysans pauvres et sans terre), qui constituent l’écrasante majorité de la population indienne et qui sont l’allié le plus ferme et le plus fiable de la classe ouvrière et qui sont la force principale de la révolution.

   Apprenons des expériences du passé ; suivons fermement les correctes lignes de classe et ligne de masse ; stimulons la classe ouvrière à la conscience de classe et introduisons-la dans la direction ; développons la lutte de guérilla et l’armée de guérilla avec les paysans (spécialement les paysans pauvres et sans terre). Recrutons un flot interminable de cadres issus de ces classes de base qui ont terriblement besoin de la révolution. Telle doit être la ligne de travail de la construction du parti dans l’Inde semi-coloniale et semi-féodale.

   La conception de Mao du centralisme démocratique fut une contribution significative à la théorie marxiste des principes organisationnels. Il a insisté sur la création ‘d’une situation politique dans laquelle nous avons et le centralisme et la démocratie, et l’unité de volonté et la tranquillité individuelle d’esprit et de vivacité’, non seulement à l’intérieur mais aussi à l’extérieur du parti, et a dit que « Autrement, il sera impossible de réveiller l’enthousiasme des masses. Nous ne pouvons pas surmonter les difficultés sans démocratie. Bien entendu, il est encore plus impossible de le faire sans centralisme. Mais s’il n’y a pas de démocratie, il n’y aura pas de centralisme ».

   « Sans démocratie, il ne peut y avoir de centralisme convenable parce que le centralisme ne peut pas être instauré quand les gens ont des opinions divergentes et n’ont pas d’unité de conception. Que veut-on dire par centralisme ? D’abord, il doit y avoir une concentration d’idées correctes. L’unité de conception, de politique, de projet, de commandement et d’action est acquise d’après la concentration d’idées correctes. Ceci est l’unité par le centralisme ».

La méthode et le style de direction

En même temps que sa forme la plus élevée d’organisation – le parti – la classe ouvrière a également sa propre méthode de direction et son style de travail qui sont indispensables à la prise du pouvoir en renversant la bourgeoisie et en construisant le socialisme et le communisme.

   La méthode de direction consiste en : appliquer de façon créative la théorie du marxisme-léninisme-maoïsme aux conditions concrètes ; combiner l’appel général à l’appel particulier ; prendre les idées des masses, les synthétiser et apporter les idées affinées et centralisées aux masses ; garantir la réelle synthèse de la direction centralisée et de la démocratie prolétarienne ; assurer la direction collective et la responsabilité individuelle ; mener une politique cadre correcte ; apprendre des erreurs passées pour éviter les erreurs futures et guérir la maladie pour sauver le patient ; vérifier et superviser correctement le travail des cadres ; la vigilance continuelle contre les tendances non-prolétariennes et la ligne bourgeoise et leur entrée dans le parti et ainsi de suite. Il faut que la direction soit un exemple de vie simple et ordinaire et de dur labeur.

   Comme indiqué par nos professeurs marxistes, notre démarche doit être de parti des faits objectifs, pas des définitions abstraites, et il faut que nous puisions nos principes, nos politiques et nos mesures de base d’une analyse des conditions actuelles. Il est important de ne pas oublier la méthode montrée par le camarade Mao pour la direction afin de guider avec justesse le travail révolutionnaire :

   « … si les personnes dans des positions importantes se bornent à faire un appel général – si personnellement, dans certaines des organisations, ils ne voient pas profondément et concrètement dans le travail exigé, faire une avancée capital à un seul moment, obtenir de l’expérience et se servir de cette expérience pour guider d’autres unités – alors, ils n’auront aucun moyen de mettre à l’essai la justesse ou d’enrichir le contenir de leur appel général, et il y a le danger qu’il se peut que rien n’en sorte ». Par conséquent, il ne suffi pas pour la direction de de fixer les tâches, mais elle doit aussi résoudre le problème des méthodes pour les exécuter.

   Le style révolutionnaire correct signifie combiner l’efficacité américaine avec la progression révolutionnaire irrésistible russe, ou devenir « rouge et expert ». Cela veut dire, toujours prendre la lutte de classe comme étant le lien clé et pour placer la politique au commandement pour résoudre tous les problèmes, étroite intégration avec les masses : participation directe dans la lutte de classe et pas se limiter à donner des instructions d’en haut ; moins d’expressions pompeuses et davantage de travail ordinaire quotidien ; surmonter l’inertie et le style de travail routinier ; combattre le conservatisme et la pensée dogmatique ; persévérance de professionnel en continuant une tâche une fois qu’elle est commencée jusqu’à ce qu’elle soit finie même si c’est une tâche mineure ; ériger la lutte politique et idéologique contre le pragmatisme et l’empirisme borné ; exécuter toutes nos activités quotidiennes avec une perspective et une vision révolutionnaire ; et d’autres qualités de cette sorte.

   Ce n’est qu’en suivant la méthode de direction et le style de travail prolétarien que le parti sera à même d’appliquer la théorie du marxisme-léninisme-maoïsme de façon créative aux conditions concrètes de notre pays. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons mettre en œuvre de façon créative le centralisme démocratique et la direction collective centralisée. Sans cette méthode de direction et ce style de travail appropriés, nous ne pouvons pas atteindre notre objectif. La formation du parti tout entier à cette méthode de direction et à ce style de travail corrects est une tâche importante dans la construction du parti. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons développer un parti d’un nouveau genre, ‘un parti suffisamment hardi pour diriger les prolétaires dans la lutte pour le pouvoir, suffisamment expérimenté pour trouver ses positions au milieu des conditions complexes d’une situation révolutionnaire et suffisamment flexible pour éviter les rocs submergés sur la voie vers son objectif.

Certains points d’attention importants

   Le parti doit garder à l’esprit les quatre points importants suivants durant toute la période de sa direction sur la révolution :

   1. En ce qui concerne les formes d’organisations et de lutte, le parti doit prendre les décisions en se basant sur le niveau de conscience politique de la population et sur sa force organisationnelle mais en n’oubliant jamais l’objectif révolutionnaire. Il ne doit en aucun cas prendre des décisions en se basant sur les désirs subjectifs des dirigeants.

   2. Il faut que le parti prenne le plus grand soin pour garantir qu’il ne perd pas l’initiative lorsque la lutte est en transition d’un stade à l’autre. Le parti doit évaluer à l’avance le stade suivant imminent et faire tous les préparatifs nécessaires. Il doit se préparer à avancer avec succès dans la direction du stade supérieur suivant. Il faut qu’il donne une formation politique, idéologique, organisationnelle et militaire appropriée pour garantir que les forces subjectives ne fassent face à aucune grosse perte à chaque fois que le mouvement prend un mauvais tournant. Ceci est la tâche la plus importante que doit réaliser la direction.

   3. Il faut que le parti soit constamment sur le qui-vive contre les tendances de classe étrangères telles que le sectarisme, le subjectivisme, l’empirisme, etc qui ont de fortes chances d’émerger et de régner dans le parti. De la même façon, il doit faire attention au sujet des déviations de droite et de ‘gauche’ qui risquent d’émerger dans le parti.

   4. Le parti doit assurer que la ligne de masse est mise en œuvre dans toutes les sphères et dans toutes les affaires du mouvement, depuis les niveaux inférieurs jusqu’aux niveaux supérieurs.

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