Nous avons besoin d’un féminisme révolutionnaire prolétarien

Nous avons besoin d’un féminisme révolutionnaire prolétarien

Mouvement Féministe Prolétarien Révolutionnaire – Italie

8 mars 2011

   Un mouvement féministe qui soit l’expression de la révolte et des luttes des femmes, des jeunes filles, qui se développent à partir des lieux de travail – où les femmes subissent les coups les plus durs, sont exploitées, discriminées et précarisées de mille façons liées à leur genre, opprimées et souvent harcelées et violées par les patrons et parfois même tenues en esclavage si elles sont immigrées ; dans les banlieues et dans les villes – où les patrons détruisent notre santé et notre vie ; dans les écoles et les universités – où ils essayent de bloquer notre avenir ; dans la société tout entière – où ils essaient de nous faire revenir à un nouveau Moyen Âge.

   Un féminisme prolétarien, c’est l’expression de la majorité des femmes, qui sont des prolétaires, des ouvrières, précaires aujourd’hui et demain, opprimées dans et hors de la famille, des femmes qui n’ont rien à défendre ou juste « à réformer », mais une double chaîne à briser.

   Un féminisme prolétarien, parce que ce système social capitaliste est un système de classe, cet État un État de classe, tout comme ce gouvernement et les partis parlementaires ; un féminisme prolétarien dont les politiques sont basées sur la lutte de classe quotidienne, parce que le sexisme, le cléricalisme, le fascisme sont des expressions d’une classe capitaliste rongée par la pourriture et de plus en plus impitoyable.

   D’autre part, c’est parmi les femmes prolétaires qu’est né le féminisme parce que dans les luttes que mènent les femmes aux côtés des hommes, elles découvrent qu’il faut apporter aussi leur point de vue de femmes sur toutes les questions qui affectent nos vies ; elles apportent une nouvelle façon de voir, une nouvelle politique et, avec le radicalisme, la combativité et la détermination des femmes, leur besoin d’une libération générale – « nous devons changer la vie entièrement » – elles affirment l’incompatibilité et l’ antagonisme avec tous les aspects, économique, politique, social, culturel et idéologique de ce système.

   Ce féminisme prolétarien ne peut être que révolutionnaire : tous les différents aspects de la violence contre les femmes dévoile la violence « systémique » de cette société capitaliste qu’il est impossible de réformer mais qu’il faut renverser par un processus révolutionnaire dans lequel, comme cela se produit souvent maintenant dans les combats les plus importants, les femmes seront le cœur et la force la plus « généraliste », la plus cohérente et radicale pour une révolution totale qui ébranlera et transformera la terre et le ciel.

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