Résolution sur l’action féminine

4e Congrès

IIIe Internationale

Résolution sur l’action féminine

   Le 4° Congrès mondial de l’Internationale Communiste approuve l’activité du Secrétariat féminin international de Berlin. Le Secrétariat féminin a fait en sorte que dans tous les pays ayant un mouvement révolutionnaire, les femmes communistes adhèrent aux sections de l’Internationale Communiste, soient éduquées, et attirées par les travaux et les luttes du Parti. En outre, le Secrétariat a répandu l’agitation et la propagande communiste dans les grandes masses féminines, et a mis ces dernières en mouvement pour les intérêts des masses laborieuses.

   Le Secrétariat Communiste International des femmes a réussi à relier dans les différents pays le travail des femmes communistes organisées au travail et à la lutte des partis communistes et de l’Internationale Communiste. Il a réussi, d’accord avec les partis communistes des différents pays, à approfondir et à consolider les rapports internationaux entre les femmes communistes organisées dans ces partis. Toute son action s’est déroulée en complet et en constant accord avec le Comité Exécutif, d’après les directives et les décisions du Congrès mondial de l’Internationale des femmes communistes à Moscou.

   Les organismes spéciaux fondés par suite de ces décisions (Secrétariat féminin, sections féminines, etc.), et les méthodes particulières utilisées dans le travail des partis communistes parmi les femmes, se sont montrés non seulement utiles, mais aussi indispensables, pour faire pénétrer dans les couches profondes des travailleuses les mots d’ordre et les idées communistes.

   Dans les pays à régime capitaliste, il fallait agir en premier lieu parmi les femmes prolétariennes, les déterminer à se défendre contre l’exploitation des capitalistes, à lutter pour abattre la bourgeoisie et instaurer la dictature du prolétariat. Par contre, dans les Etats soviétiques, il fallait surtout attirer les ouvrières et les paysannes à tous les domaines de la production et de la vie sociale, à l’organisation de l’Etat prolétarien, et les éduquer pour leur permettre de remplir les devoirs qui s’imposent à elles. La signification internationale de la Russie des Soviets, premier Etat ouvrier formé par la révolution mondiale, est d’une grande importance pour l’action communiste parmi les travailleuses dans toutes les sections de l’Internationale Communiste où le prolétariat doit s’emparer du pouvoir politique, condition de la transformation communiste de la société. L’activité du Secrétariat féminin pour l’Orient, qui a effectué sur un terrain nouveau et particulier un travail efficace, montre également que des organismes spéciaux sont indispensables pour le travail communiste parmi les femmes.

   Malheureusement, le 4° Congrès de l’Internationale Communiste doit constater que certaines sections n’ont pas rempli ou n’ont rempli que superficiellement leur devoir, qui est de soutenir d’une façon systématique le travail communiste parmi les femmes. Jusqu’à présent, ils n’ont ni appliqué les règles de l’organisation des femmes communistes dans le parti, ni créé les organismes du parti indispensables au travail parmi les femmes et à l’établissement de la liaison avec ces dernières.

   Le 4° Congrès exige de ces sections de faire au plus vite ce qu’elles ont négligé. En même temps, il demande à toutes les sections de l’Internationale Communiste d’accorder une attention particulière au travail communiste parmi les femmes. Le front unique prolétarien ne peut être réalisé que si les femmes en font partie. Une liaison solide entre les Partis Communistes et les travailleuses permettra à ces dernières, dans certaines circonstances, d’ouvrir la voie au front unique prolétarien dans les mouvements de masses révolutionnaires.

   L’Internationale Communiste doit rassembler, sans distinction, toutes les forces du prolétariat et des masses laborieuses, leur donner la conscience révolutionnaire nécessaire à la lutte qui anéantira la domination de la bourgeoisie.

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