De l’accusation d’anti-soviétisme

Les dirigeants du P.C.U.S – Les plus grands scissionnistes de notre temps

Parti Communiste de Chine

De l’accusation d’ « anti-soviétisme »

   Les dirigeants du P.C.U.S. qualifient d’ « antisoviétiques » tous ceux qui refusent et critiquent leur révisionnisme et leur scissionnisme. L’accusation est effrayante.

   S’opposer au premier État socialiste au monde, au parti fondé par le grand Lénine, quelle profanation !

   Nous conseillons aux dirigeants du P.C.U.S. de ne pas se complaire dans la comédie.

   « Antisoviétique » est une épithète qui ne pourra jamais nous être appliquée.

   Nous conseillons aussi aux dirigeants du P.C.U.S. de ne pas se réjouir trop tôt.

   L’accusation d’ « anti-soviétisme » ne fera jamais taire les marxistes-léninistes.

   Nous, communistes chinois, et les communistes et les révolutionnaires de partout dans le monde, nous avons toujours eu le plus grand respect et la plus profonde affection pour le grand peuple soviétique, le grand Etat soviétique et le grand Parti communiste de l’Union soviétique.

   Et ceci parce que le peuple soviétique, sous la direction du parti de Lénine, a allumé le victorieux flambeau de la Révolution d’Octobre, ouvert l’ère nouvelle de la révolution prolétarienne mondiale et, au cours des années qui suivirent, marché en tête dans la voie vers le communisme.

   Parce que, sous la direction de Lénine et de Staline, le P.C.U.S. et l’Etat soviétique ont appliqué une politique intérieure et extérieure marxiste-­léniniste, remporté des succès sans précédents dans l’édification socialiste, fait la plus grandiose contribution à la guerre antifasciste et accordé une aide internationaliste à la lutte révolutionnaire du prolétariat et des travailleurs de tous les pays.

   Peu avant sa mort, Staline disait :

   « . . . les représentants des partis frères, en admiration devant le courage et les progrès de notre Parti, lui ont donné le titre de ‘Brigade de choc’ du mouvement révolutionnaire et ouvrier mondial. Ils disaient ainsi l’espoir que les succès de la ‘Brigade de choc’ allégeraient le sort des peuples qui gémissent sous le joug du capitalisme. Je pense que notre Parti a justifié ces espoirs » (J. Staline : Discours prononcé au XIXe Congrès du Parti).

   Staline disait vrai en affirmant que le P.C.U.S., fondé par Lénine, n’avait pas déçu les espoirs des communistes du monde entier. Ce Parti était digne de l’admiration et du soutien de tous les partis frères, y compris le P.C.C.

   Mais des dirigeants du P.C.U.S., ayant Khrouchtchev à leur tête, qui ont commencé par répudier Staline à leur XXe Congrès et se sont engagés dans la voie du révisionnisme, peut­-on dire qu’ils ont justifié les espoirs des communistes du monde?

   Non, évidemment.

   Dans ses propositions concernant la ligne générale du mouvement communiste international, le Comité central du P.C.C. a fait remarquer que les peuples des pays socialistes, le prolétariat et les travailleurs du monde entier exigent de tous les partis communistes des pays socialistes :

  • qu’ils s’en tiennent à la ligne marxiste-­léniniste et appliquent une juste politique marxiste-­léniniste tant sur le plan intérieur que sur le plan extérieur ;
  • qu’ils consolident la dictature du prolétariat, l’alliance des ouvriers et des paysans sous la direction du prolétariat, et mènent jusqu’au bout la révolution socialiste sur les fronts économique, politique et idéologique ;
  • qu’ils stimulent l’activité et l’initiative créatrice des larges masses populaires, entreprennent l’édification socialiste de façon planifiée, développent la production, améliorent les conditions de vie du peuple et consolident la défense nationale ;
  • qu’ils renforcent l’unité du camp socialiste sur la base du marxisme-léninisme, réalisent le soutien mutuel entre pays socialistes sur la base de l’internationalisme prolétarien ;
  • qu’ils luttent contre la politique d’agression et de guerre de l’impérialisme, et pour la défense de la paix mondiale ;
  • qu’ils combattent la politique anticommuniste, anti-populaire et contre-révolutionnaire de la réaction des différents pays ;
  • qu’ils soutiennent et aident la lutte révolutionnaire des classes et nations opprimées du monde entier.

   Le Comité central du P.C.C. ajoutait que les partis communistes des pays socialistes « avaient pour devoir envers leur propre peuple et aussi envers le prolétariat mondial et les peuples travailleurs » de répondre à ces exigences.

   Or, les dirigeants du P.C.U.S. ont tourné le dos à ces demandes, déçu les espoirs des partis frères, et appliqué une ligne révisionniste et scissionniste.

   Ceci va à rencontre non seulement des intérêts du prolétariat et des travailleurs du monde entier, mais aussi des intérêts du P.C.U.S., de l’Etat soviétique et du peuple soviétique.

   Antisoviétiques, ce sont les dirigeants du P.C.U.S., avec Khrouchtchev à leur tête, qui le sont.

   Ils ont totalement rejeté Staline et dit de la première dictature du prolétariat et du premier régime socialiste qu’ils n’étaient que noirceur et terreur. N’est­-ce pas là de l’anti-soviétisme ?

   Ils ont proclamé la dictature du prolétariat abolie, ils altèrent le caractère prolétarien du P.C.U.S. et ouvrent tout grand la porte aux forces capitalistes envahissantes. N’est-­ce pas là de l’anti-soviétisme ?

   Ils recherchent la coopération américano­-soviétique, ne se lassent pas de flatter l’impérialisme américain, de lui prodiguer des marques de servilité, et, par là, déshonorent la grande Union soviétique. N’est­-ce pas là de l’anti-soviétisme ?

   Ils mènent une politique chauvine de grande puissance, traitent les pays socialistes frères comme des pays dépendants et par là, minent le prestige de l’Etat soviétique. N’est-­ce pas là de l’anti-soviétisme ?

   Ils s’opposent et font obstacle à la lutte révolutionnaire des peuples, se font les défenseurs de l’impérialisme et du néocolonialisme, et, par là, souillent la glorieuse tradition internationaliste du parti de Lénine. N’est­-ce pas là de l’anti-soviétisme ?

   En somme, ce sont les actes mêmes des dirigeants du P.C.U.S. qui ont couvert d’opprobre la grande Union soviétique et le grand P.C.U.S., et lésé gravement les intérêts fondamentaux du peuple soviétique.

   Ce sont des actes antisoviétiques, dans toute l’acception du terme.

   Etant donné ces circonstances, le P.C.C., les autres partis marxistes-­léninistes, et les marxistes-­léninistes, guidés par le principe de l’internationalisme prolétarien, ne peuvent évidemment pas s’abstenir de critiquer sévèrement la ligne révisionniste et scissionniste des dirigeants du P.C.U.S., s’ils veulent défendre la pureté du marxism-e­léninisme et l’unité du mouvement communiste international.

   Nous ne faisons que combattre l’erreur révisionniste et scissionniste des dirigeants du P.C.U.S. Et si nous le faisons, c’est précisément pour sauvegarder le P.C.U.S., fondé par Lénine, pour défendre les intérêts fondamentaux de l’Union soviétique, premier pays socialiste, et du peuple soviétique.

    Qui peut qualifier ceci d’ « antisoviétisme » ?

   La démarcation entre défense de l’Union soviétique et opposition à l’Union soviétique consiste à savoir si l’on défend réellement ou non la ligne marxiste-léniniste et le principe de l’internationalisme prolétarien, si l’on défend réellement ou non les intérêts fondamentaux du P.C.U.S., de l’Union soviétique et du peuple soviétique.

   Critiquer sérieusement le révisionnisme et le scissionnisme des dirigeants du P.C.U.S., c’est défendre l’Union soviétique.

   Par contre, appliquer une ligne révisionniste et scissionniste, comme le font les dirigeants du P.C.U.S., c’est vraiment combattre l’Union soviétique; et suivre cette ligne erronée et s’y soumettre n’est pas défendre l’Union soviétique, mais aider les dirigeants du P.C.U.S. à porter atteinte aux intérêts fondamentaux du peuple soviétique.

   Il n’est pas inutile de rappeler ici l’attitude de Lénine envers les dirigeants du Parti social­-démocrate allemand, dans les premières années du XXe siècle.

   Ce parti était alors le parti le plus puissant et le plus influent de la Ile Internationale.

   Mais dès que Lénine eut décelé des tendances opportunistes chez ses dirigeants, il fit comprendre aux social­-démocrates russes qu’ils ne devaient pas adopter « les traits les moins honorables des social-démocrates allemands comme un exemple à suivre » (Lénine : Congrès international des partis socialistes à Stuttgart).

   Et d’ajouter : « Nous devons critiquer les erreurs des dirigeants allemands sans hésitation et en toute franchise si nous voulons être fidèles à l’esprit de Marx et aider les socialistes russes à être à la hauteur des tâches actuelles du mouvement ouvrier. » (Lénine : Préface à la brochure de Voinov (A.V. Lounatcharski) sur l’attitude du Parti envers les syndicats)

   C’est dans cet esprit de Lénine que nous voulons dire carrément aux dirigeants du P.C.U.S. : Si vous ne redressez pas vos erreurs révisionnistes, nous continuerons à vous critiquer « sans hésitation et en toute franchise », dans l’intérêt du P.C.U.S., de l’Etat soviétique et du peuple soviétique, et pour l’unité du camp socialiste et du mouvement communiste international.