De l’accusation soutenir les groupes anti-parti des partis frères

Les dirigeants du P.C.U.S – Les plus grands scissionnistes de notre temps

Parti Communiste de Chine

De l’accusation « soutenir les groupes anti-parti des partis frères »

   Dans la lettre ouverte du Comité central du P.C.U.S., les dirigeants du Parti soviétique nous ont calomniés en disant que « la direction du P.C.C. organise et soutient différents groupes anti-parti de renégats qui se dressent contre les partis communistes aux U.S.A., au Brésil, en Italie, en Belgique, en Australie et en Inde ».

   Quels sont les faits ?

   La vérité est que la scission qui s’est manifestée ces dernières années dans certains partis communistes est due, dans une grande mesure, à l’application forcée de la ligne révisionniste et scissionniste imposée par les dirigeants du P.C.U.S.

   Les dirigeants de certains partis communistes ont détourné le mouvement révolutionnaire de leur pays de la bonne voie et porté préjudice à la cause révolutionnaire, soit qu’ils aient accepté la ligne révisionniste que leur ont imposée les dirigeants du P.C.U.S., soit que leur propre ligne révisionniste se soit vue encouragée par les dirigeants du P.C.U.S.

   Emboîtant le pas aux dirigeants du P.C.U.S. et faisant une publicité tapageuse pour ceux-­ci dans la lutte entre les deux lignes au sein du mouvement communiste international, ils exercent une influence néfaste sur l’unité du mouvement.

   D’où, inévitablement, un mécontentement général dans leurs partis, une résistance et une opposition de la part des marxistes­-léninistes de ces partis.

   Les disciples des dirigeants du P.C.U.S. transposent mécaniquement la politique scissionniste au sein de leur parti.

   Violant le centralisme démocratique, ils interdisent dans le Parti toute discussion normale sur les divergences au sujet de la ligne du Parti et sur les questions majeures actuelles du mouvement communiste international.

   Ils usent en outre de moyens illicites pour frapper d’interdit, attaquer et même exclure les communistes qui s’en tiennent aux principes.

   Résultat inévitable: au sein de ces partis, la lutte entre les deux lignes revêt une forme particulièrement acharnée.

   Par essence, la lutte dans ces partis communistes est une question de choix à opérer entre ligne marxiste-­léniniste et ligne révisionniste, une question d’édifier le parti communiste en une véritable avant­-garde et un véritable parti révolutionnaire du prolétariat, ou d’en faire un serviteur de la bourgeoisie et une variante du parti social­-démocrate.

   Dans la lettre ouverte, les dirigeants du P.C.U.S. ont déformé la vérité sur la lutte dans les partis communistes des Etats-­Unis, du Brésil, d’Italie, de Belgique, d’Australie et de l’Inde.

   Ils injurient, dans les termes les plus perfides, les marxistes-léninistes attaqués et frappés d’interdit par les groupes révisionnistes de leur parti.

   Les dirigeants du P.C.U.S. peuvent­-ils camoufler et altérer la vérité sur la lutte dans ces partis communistes en faisant passer pour blanc ce qui est noir?

   Cela est assurément impossible.

   Voyons par exemple la lutte au sein du Parti communiste de Belgique.

   Les divergences au sein de ce parti ne datent pas d’hier. Cette lutte a gagné en intensité, à mesure que l’ancien groupe dirigeant de ce parti, abandonnant le marxisme-­léninisme et l’internationalisme prolétarien, s’enfonçait dans le bourbier du révisionnisme.

   Durant la rébellion contre­révolutionnaire en Hongrie, la clique révisionniste du Parti communiste de Belgique est allée jusqu’à faire une déclaration condamnant l’Union soviétique d’avoir aidé le peuple travailleur hongrois à écraser la rébellion.

   Cette clique révisionniste s’est prononcée contre la résistance armée du peuple congolais à la répression sanglante exercée par les colonialistes belges, et pour l’utilisation de l’O.N.U. par l’impérialisme américain en vue d’intervenir au Congo et d’y réprimer le mouvement d’indépendance nationale.

   Elle s’est targuée, sans honte, d’avoir été la première à en appeler à l’O.N.U. et d’avoir réclamé « l’application rapide et intégrale des décisions de l’O.N.U. » (Interview d’E. Burnelle à l’Humanité, à propos de la question du Congo : Les travailleurs belges veulent l’application rapide et intégrale des décisions de l’O.N.U., Le Drapeau Rouge, 26 juillet 1960).

   Elle a vanté le programme révisionniste de la clique Tito, disant qu’il « contient indubitablement des idées qui enrichissent le marxisme-­léninisme » (Le Parti communiste de Belgique et le Congrès de la Ligue des Communistes de Yougoslavie, Le Drapeau Rouge, 22 avril 1958).

   Elle a dénigré la Déclaration de 1960, prétendant qu’elle était confuse, que « toutes les 20 lignes, il y a une phrase qui contredit la ligne générale de la Déclaration » (J. Blume, au Congrès fédéral de Bruxelles du 3 décembre 1961, cité par Jacques Grippa dans Pour l’unité marxiste-­léniniste du Parti et Pour l’unité marxiste-­léniniste du mouvement communiste international, Le Drapeau Rouge, 22 février 1962.

   Durant la grande grève ouvrière belge de fin 1960 et début 1961, cette clique révisionniste a cherché à paralyser la combativité des ouvriers en qualifiant la résistance des ouvriers à la répression exercée par les forces policières et la gendarmerie d' »actes légers et irresponsables » (J.Blume : Pour une victoire totale et rapide : deux propositions nmunistes(( ? )) », Le Drapeau Rouge, 29 décembre 1960).

   Face à ces actes de trahison des intérêts de la classe ouvrière belge et du prolétariat international, il est tout naturel que les marxistes-léninistes belges ayant à leur tête le camarade Jacques Grippa aient combattu sérieusement cette clique révisionniste.

   Ils ont démasqué et critiqué ses erreurs, ils ont résisté et se sont opposés résolument à sa ligne révisionniste.

   Il est donc clair que la lutte à l’intérieur du Parti communiste de Belgique se livre entre la ligne marxiste-­léniniste et la ligne révisionniste.

   Mais quelle attitude la clique révisionniste a­-t­-elle adoptée envers cette lutte intérieure? Appliquant une politique sectaire et scissionniste, elle a usé de moyens illicites pour attaquer et frapper d’interdit les communistes fidèles aux principes marxistes­-léninistes.

   Au XlVe Congrès du Parti communiste de Belgique, elle a refusé d’entendre Jacques Grippa et ses camarades et, au mépris de l’opposition de la grande masse des membres du Parti, elle a prononcé illégitimement leur exclusion du Parti.

   C’est dans ces circonstances que les marxistes­-léninistes belges ayant à leur tête le camarade Jacques Grippa ont maintenu la ligne révolutionnaire, combattu résolument la ligne révisionniste et scissionniste de la clique dirigeante et lutté pour la reconstitution du Parti communiste de Belgique.

   Leur action n’est-­elle pas absolument juste et irréprochable ?

   En soutenant et en encourageant ouvertement la clique révisionniste du Parti communiste de Belgique à attaquer et à frapper d’interdit les marxistes-­léninistes belges, les dirigeants du P.C.U.S. se sont tout simplement affichés comme les artisans de la scission des partis frères.

   Et au sein du Parti communiste indien, la situation est plus grave encore.

   Dans Le miroir des révisionnistes, publié le 9 mars 1963 par la Rédaction du Renmin Ribao, nous avons indiqué, avec un grand nombre de faits à l’appui, que la clique des renégats, ayant Dange pour chef de file, a trahi le marxisme­-léninisme et l’internationalisme prolétarien, la cause révolutionnaire du prolétariat et du peuple indiens et emprunté la voie du chauvinisme et du capitulationnisme de classe.

   Cette clique a usurpé la direction du Parti communiste indien et, conformément à la volonté de la grande bourgeoisie et des gros propriétaires fonciers de l’Inde, elle a transformé le Parti communiste indien en un laquais du gouvernement Nehru qui est le représentant de leurs intérêts.

   Et que s’est­-il produit depuis lors au sein du Parti communiste indien ?

   Le monde entier peut constater maintenant que la clique Dange continue dans la voie de la trahison.

   Elle continue à prêcher la collaboration de classe, la « réalisation » du « socialisme » indien au travers du gouvernement Nehru.

   Elle a vivement appuyé le colossal budget d’expansion des armements et de préparatifs de guerre du gouvernement Nehru et ses mesures visant à gruger le peuple.

   En août 1963, elle sabota la grande grève de Bombay, d’un million d’hommes, dirigée contre la politique d’exactions du gouvernement Nehru.

   Elle fit obstacle à Calcutta à l’organisation d’une manifestation de masse demandant la mise en liberté des communistes incarcérés manifestation à laquelle participèrent cent mille hommes.

   Elle poursuit de frénétiques activités anti-chinoises, et appuie la politique expansionniste du gouvernement Nehru. Elle suit la politique de ce gouvernement, la mise sous l’égide de l’impérialisme américain.

   Dange et consorts se sont heurtés à l’opposition et à la résistance grandissantes de la masse des membres du Parti communiste indien au fur et à mesure qu’ils se sont révélés des renégats.

   Et de plus en plus nombreux sont les communistes indiens qui discernent clairement que Dange et consorts sont un fléau pour le Parti communiste et le peuple indiens.

   Ils combattent pour rétablir la glorieuse tradition révolutionnaire du Parti communiste indien. Ils sont les authentiques représentants et l’espoir du prolétariat et du peuple indiens.

   Les dirigeants du P.C.U.S. ont mené grand bruit autour du soutien du P.C.C. aux « renégats » et aux « traîtres »; cependant ce sont eux-mêmes qui soutiennent les renégats et les traîtres à cent pour cent, tels Dange et consorts, et personne d’autre.

   Les dirigeants du P.C.U.S. ont insulté les communistes de nombreux pays qui osent combattre le révisionnisme et le scissionnisme, les qualifiant de « renégats », « traîtres » et « éléments anti-parti ». Mais, qu’ont­-ils donc fait, ces communistes?

   Rien, sinon s’en tenir au marxisme­léninisme et insister pour avoir un parti révolutionnaire et une ligne révolutionnaire.

   Les dirigeants du P.C.U.S. croient-­ils vraiment que leurs insultes peuvent faire fléchir ces marxistes-­léninistes, les amener à abandonner leur combat pour le maintien de la juste ligne et contre la ligne erronée, à s’abstenir de le mener jusqu’au bout?

   Leurs beaux desseins ne se réaliseront jamais.

   Depuis toujours, les vrais révolutionnaires, les vrais combattants révolutionnaires prolétariens, les vrais marxistes-­léninistes, partisans du matérialisme militant, sont sans peur et ne craignent pas les insultes des réactionnaires et des révisionnistes.

   Car ils savent que l’avenir n’est pas avec les réactionnaires et les révisionnistes, en apparence des géants qui en imposent, mais avec les « gens de peu », comme eux.

   Tous les grands hommes furent des « gens de peu » au départ.

   Ceux qui semblent tout d’abord insignifiants finiront par l’emporter, s’ils ont la vérité pour eux et bénéficient du soutien des masses.

   Ce fut le cas avec Lénine et la Ille Internationale.

   Alors que les manitous et les grands groupements sont voués au déclin, deviennent insignifiants et nauséabonds, lorsque la vérité n’est plus avec eux et que l’appui des masses leur échappe.

   Ce fut le cas avec Bernstein, Kautsky et la Ile Internationale. Dans des conditions données, les choses se transforment invariablement en leur contraire.

   Les communistes sont les artisans de la révolution.

   S’ils refusent de la faire, ils cessent d’être des marxistes-­léninistes et deviennent des révisionnistes ou autre chose.

   En tant que marxistes-­léninistes, ils ont pour devoir sacré de rester sur leurs positions révolutionnaires et de combattre le révisionnisme.

   De même, les partis marxistes-­léninistes se doivent de soutenir fermement les révolutionnaires, de soutenir les communistes qui combattent le révisionnisme.

   Le P.C.C. n’a jamais caché sa position.

   Nous soutenons les camarades révolutionnaires du monde entier qui s’en tiennent au marxisme-­léninisme.

   Dans le mouvement communiste international, nous maintenons même encore des contacts avec les révisionnistes; alors pourquoi ne pourrions­-nous en faire autant avec les marxistes­-léninistes?

   Les dirigeants du P.C.U.S. ont qualifié notre soutien aux marxistes-­léninistes d’autres pays d’actes scissionnistes.

   A notre avis, il s’agit simplement là d’une obligation internationaliste prolétarienne que nous nous devons de remplir.

   Ne craignant pas la tyrannie ni les difficultés, maintenant la vérité et osant passer au combat, les marxistes-­léninistes de tous les pays ont fait preuve du grand esprit révolutionnaire des combattants communistes.

   Tels sont les héroïques combattants, les communistes belges représentés par Jacques Grippa et d’autres camarades, les communistes brésiliens représentés par Joâo Amazonas, Mauricio Grabois et d’autres camarades, les communistes australiens représentés par E.F. Hill et d’autres camarades, les communistes ceylanais représentés par Premalal Kumarasiri, N. Sanmugathasan et d’autres camarades, ainsi que les marxistes-­léninistes qui sont à l’intérieur ou en dehors des partis communistes de l’Inde, d’Italie, de France, des Etats-­Unis et d’autres pays.

   Ils ont fait d’importantes contributions à la cause commune du prolétariat mondial en s’en tenant à la théorie révolutionnaire du marxisme-­léninisme, en œuvrant inlassablement pour bâtir des partis révolutionnaires, avant­-garde du prolétariat, armés des principes marxistes-­léninistes, et en persévérant dans la ligne révolutionnaire qui répond aux intérêts fondamentaux du prolétariat et des autres travailleurs de leurs pays.

   Il est tout à fait naturel qu’ils aient gagné le respect, la sympathie et le soutien de tous ceux qui luttent pour le triomphe du communisme à travers le monde.

   Bref, dans n’importe quel pays ou région du monde, où il y a oppression, il y a résistance; où il y a des révisionnistes, il y a des marxistes­-léninistes pour les combattre; et là où, à l’égard des marxistes-­léninistes, il est recouru à l’exclusion du Parti et autres méthodes scissionnistes, d’éminents marxistes-­léninistes et de puissants partis révolutionnaires surgissent.

   Des changements allant à rencontre des vœux des révisionnistes modernes sont en cours.

   Ces derniers engendrent leurs propres contraires qui finiront par les enterrer.

   C’est une loi objective, inexorable.