Leçons et expérience

Les dirigeants du P.C.U.S – Les plus grands scissionnistes de notre temps

Parti Communiste de Chine

Leçons et expérience

   Que fait apparaître l’histoire du développement du mouvement communiste international ?

   Premièrement, elle montre que, comme toute chose au monde, le mouvement ouvrier international a tendance à se diviser en deux.

   La lutte de classes, entre le prolétariat et la bourgeoisie, se manifeste inévitablement dans les rangs du mouvement communiste.

   L’apparition de l’opportunisme sous une forme ou l’autre, les activités scissionnistes des opportunistes contre le marxisme-léninisme et la lutte des marxistes-­léninistes contre l’opportunisme et le scissionnisme sont inévitables au cours du développement du mouvement communiste.

   Le marxisme-­léninisme et le mouvement ouvrier international se sont développés au travers de cette lutte des contraires.

   C’est également au cours de cette lutte que l’unité du mouvement ouvrier international s’est consolidée et renforcée sur la base du marxisme-­léninisme.

   Engels a dit :

   « Le mouvement du prolétariat passe nécessairement par différentes étapes de développement; à chaque étape, il y en a qui restent en panne et n’avancent plus ; et par cela seul s’explique pourquoi, dans la réalité, la ‘solidarité du Prolétariat’ se réalise avant tout dans les différents groupements de partis en lutte à mort. » (Lettres choisies de Marx et d’Engels)

   C’est exactement ce qui est arrivé. La Ligue des Communistes, la 1ère Internationale et la Ile Internationale, unies à l’origine, se sont divisées au cours de leur développement et sont devenues, chacune, deux parties adverses.

   La lutte sur le plan international contre l’opportunisme et le scissionnisme a fait passer, à chaque fois, le mouvement ouvrier international à une étape nouvelle et lui a permis de réaliser une unité plus solide et plus large, sur une base nouvelle.

   La victorieuse Révolution d’Octobre et la fondation de la IIIe Internationale ont été les plus grands succès de la lutte contre le révisionnisme et le scissionnisme de la Ile Internationale.

   Unité, lutte, voire la scission, pour arriver à une unité nouvelle sur une base nouvelle, voilà la dialectique du développement du mouvement ouvrier international.

   Deuxièmement, l’histoire du mouvement communiste international montre aussi qu’au cours de toutes les périodes de son développement, la lutte entre les défenseurs de l’unité et les scissionnistes est, par essence, une lutte entre le marxisme-léninisme et l’opportunisme-­révisionnisme, une lutte entre les défenseurs du marxisme et les traîtres au marxisme.

   La véritable unité prolétarienne n’est possible que sur la base du marxisme-léninisme, qu’il s’agisse du domaine international ou national.

   Et là où l’opportunisme et le révisionnisme ont cours, la scission dans les rangs du prolétariat devient inévitable, qu’il s’agisse du domaine international ou national. Toute scission du mouvement communiste ne provient jamais que des opportunistes et des révisionnistes, opposés et traîtres au marxisme­-léninisme.

   Qu’est­-ce que le scissionnisme ?

   C’est la rupture d’avec le marxisme-­léninisme.

   Est scissionniste celui qui s’oppose au marxisme­-léninisme et le renie, qui sape les bases de l’unité prolétarienne.

   C’est la rupture d’avec le parti révolutionnaire prolétarien. Est scissionniste celui qui s’obstine dans la ligne révisionniste et transforme un parti révolutionnaire prolétarien en un parti réformiste bourgeois.

   C’est la rupture d’avec le prolétariat révolutionnaire et les grandes masses travailleuses.

   Est scissionniste celui qui applique un programme et une ligne allant à l’encontre de la volonté révolutionnaire et des intérêts fondamentaux du prolétariat et des masses travailleuses.

   Lénine disait :

   « Là où la majorité des ouvriers conscients s’est groupée autour de décisions claires et précises, il y a unité d’opinion et d’action » (Lénine : La Violation de l’unité aux cris de ‘Vive l’unité!’), et l’opportunisme, « c’est très précisément « le scissionnisme, dans le sens de la violation la plus impudente de la volonté de la majorité des ouvriers » (Lénine : La Violation de l’unité aux cris de ‘Vive l’unité!’).

   En rompant l’unité du prolétariat, le scissionnisme sert la bourgeoisie et répond à ses besoins.

   La bourgeoisie a pour politique constante de provoquer la scission dans les rangs du prolétariat. Et y trouver par la corruption et y cultiver des agents est son moyen le plus perfide.

   Or, les opportunistes et les révisionnistes sont bien des agents de la bourgeoisie.

   Au lieu de rechercher l’unité du prolétariat pour lutter contre la bourgeoisie, ils veulent amener le prolétariat à coopérer avec la bourgeoisie.

   C’est ce qu’ont fait les révisionnistes de la Ile Internationale, les Bernstein, Kautsky, etc. Ils se manifestèrent pour provoquer la scission au sein du mouvement ouvrier international et prêcher la collaboration entre prolétariat et bourgeoisie au moment où l’impérialisme redoutait le plus de voir le prolétariat de tous les pays s’unir et transformer la guerre impérialiste en guerres civiles.

   Dans les rangs du mouvement communiste, sont scissionnistes ceux qui, se pliant aux exigences de la bourgeoisie, rompent avec le marxisme­-léninisme, avec le parti révolutionnaire prolétarien, le prolétariat révolutionnaire et la grande masse des travailleurs, même s’ils détiennent momentanément la majorité, voire les postes de direction.

   A l’époque de la Ile Internationale, les révisionnistes représentés par Bernstein, Kautsky et consorts étaient la majorité, et les marxistes représentés par Lénine, la minorité Mais, de toute évidence, les scissionnistes étaient les Bernstein Kautsky et autres opportunistes et non les révolutionnaires représentés par Lénine.

   En 1904, les menchéviks n’étaient pas moins les scissionnistes bien qu’ils eussent usurpé les postes de direction dans les organes centraux du Parti ouvrier social­-démocrate de Russie.

   Lénine souligna à l’époque que « les organes centraux (l’Organe central, le Comité central et le Conseil général) ont rompu avec le Parti », et « se sont placés en dehors du Parti. Il n’y a pas de terrain intermédiaire; on est soit avec les organes centraux, soit avec le Parti ». (Lénine : Lettre de Lénine au groupe bolchevik de Zurich)

   En un mot, l’opportunisme et le révisionnisme sont les racines politiques et idéologiques du scissionnisme.

   Et le scissionnisme est la manifestation de l’opportunisme et du révisionnisme sur le plan de l’organisation.

   Il peut être affirmé également qu’opportunisme et révisionnisme sont du scissionnisme aussi bien que du sectarisme. Les révisionnistes sont les plus grands et les pires scissionnistes et sectaires du mouvement communiste.

   Troisièmement, l’histoire du mouvement communiste international montre encore que l’unité du prolétariat s’est consolidée et développée par la lutte contre l’opportunisme, le révisionnisme et le scissionnisme.

   La lutte pour l’unité est indissolublement liée à la lutte pour les principes.

   L’unité dont le prolétariat a besoin, c’est l’unité de classe, l’unité révolutionnaire, l’unité dans la lutte contre l’ennemi commun et pour le grand objectif qu’est le communisme.

   Le fondement théorique et politique de l’unité du prolétariat mondial se trouve dans le marxisme-­léninisme.

   Seule l’unanimité sur les plans de la théorie et de la politique peut donner au prolétariat mondial l’unité sur le plan de l’organisation et l’unité d’action.

   La véritable unité révolutionnaire du prolétariat ne peut être réalisée que si l’on s’en tient aux principes et au marxisme-léninisme.

   L’unité au prix du renoncement aux principes et du croupissement dans le bourbier de l’opportunisme cesse d’être de l’unité prolétarienne et, comme l’a dit Lénine, « signifie en réalité l’unité du prolétariat avec la bourgeoisie nationale et la scission du prolétariat international, l’unité des laquais et la scission des révolutionnaires » (Lénine : La Voix d’un socialiste français honnête).

   Lénine fit remarquer en outre que « de même que la bourgeoisie ne mourra pas tant qu’elle n’aura pas été renversée, de même le courant opportuniste soudoyé et soutenu par elle ne mourra pas si on ne le ‘tue’ pas, c’est-­à-­dire si on ne le renverse pas, si on n’annule pas entièrement son influence sur le prolétariat socialiste ». Il faut par conséquent livrer « une lutte implacable contre le courant opportuniste » (Lénine : La Voix d’un socialiste français honnête).

   Défiés par les opportunistes et les révisionnistes qui veulent une scission ouverte du mouvement communiste international, les marxistes­-léninistes ne peuvent transiger sur les principes, il ne leur reste qu’à combattre résolument le scissionnisme.

   C’est là un des grands enseignements de Marx, Engels et Lénine, et également la juste voie, la seule qui permette de sauvegarder l’unité du mouvement communiste international.