Les plus grands scissionnistes de notre temps

Les dirigeants du P.C.U.S – Les plus grands scissionnistes de notre temps

Parti Communiste de Chine

Les plus grands scissionnistes de notre temps

   Les faits qui se sont produits ces dernières années montrent que les dirigeants du P.C.U.S., avec Khrouchtchev à leur tête, sont devenus les principaux représentants du révisionnisme moderne et aussi les plus grands scissionnistes au sein du mouvement communiste international.

   Le révisionnisme des dirigeants du P.C.U.S. s’est élaboré en un système complet du XXe au XXIIe Congrès du P.C.U.S.

   Ils ont formulé une ligne révisionniste opposée à la révolution prolétarienne et à la dictature du prolétariat, leur ligne révisionniste de « coexistence pacifique », de « compétition pacifique », de « passage pacifique », d’ « Etat du peuple tout entier » et de « parti du peuple tout entier ».

   Ils s’obstinent à l’imposer à tous les partis frères, à la substituer à la ligne commune du mouvement communiste international que les deux conférences des partis frères de 1957 et de 1960 ont définie.

   Et ils attaquent tous ceux qui s’en tiennent à la ligne marxiste-léniniste, qui résistent à leur ligne révisionniste.

   Ce sont les dirigeants du P.C.U.S. qui ont sapé les bases de l’unité du mouvement communiste international et provoqué le grave danger de scission actuel, en trahissant le marxisme-­léninisme et l’internationalisme prolétarien et en mettant leur ligne révisionniste et scissionniste en avant.

   Loin d’œuvrer à la consolidation et au renforcement du camp socialiste, ils s’efforcent de le diviser et de le désagréger, plongeant ainsi le magnifique camp socialiste dans un beau gâchis.

   Ils violent les principes régissant les rapports entre pays frères, tels que les Déclarations de 1957 et de 1960 les définissent, poursuivent une politique chauvine de grande puissance et d’égoïsme national envers les pays socialistes frères et ont sapé, par là, l’unité du camp socialiste.

   Ils empiètent délibérément sur la souveraineté des pays frères, ils interviennent dans leurs affaires intérieures, recourent à la subversion et font tout pour réduire les pays frères à merci sur tous les plans.

   Ils combattent, au nom de la « division internationale du travail », la politique des pays frères consistant à édifier le socialisme par leurs propres efforts, à développer leur économie dans l’indépendance, pour essayer de les transformer en des économies annexes.

   Ils cherchent à contraindre les pays frères, relativement en retard du point de vue économique, pour qu’ils abandonnent l’industrialisation et deviennent de la sorte, leurs fournisseurs de matières premières et des clients pour leurs surplus.

   Les dirigeants du P.C.U.S. sont sans scrupule dans leur politique chauvine de grande puissance. Ils font sans cesse pression, politiquement, économiquement et même militairement, sur les pays frères.

   Ils ont fait publiquement appel au renversement de la direction du Parti et de l’Etat albanais, rompu scandaleusement toutes relations économiques et diplomatiques avec ce pays et l’ont privé arbitrairement de ses droits légitimes de membre de l’Organisation du Traité de Varsovie et du Conseil d’entraide économique.

   Violant le Traité sino-­soviétique d’amitié, d’alliance et d’assistance mutuelle, les dirigeants du P.C.U.S. décidèrent unilatéralement de rappeler les 1.390 spécialistes soviétiques travaillant en Chine, déchirèrent 343 contrats et annexes relatifs aux spécialistes, annulèrent 257 projets de coopération scientifique et technique, et poursuivent contre la Chine une politique de restriction et de discrimination dans le domaine commercial.

   Ils ont provoqué des incidents à la frontière sino­-soviétique et se sont livrés à la subversion en grand dans la région du Sinkiang, en Chine.

   Khrouchtchev est allé jusqu’à dire, à plus d’une reprise, à des camarades dirigeants du Comité central du P.C.C. que certains éléments anti-parti du P.C.C. sont de « grands amis » à lui.

   Il a loué ces éléments anti-parti pour avoir attaqué la ligne générale du Parti chinois pour l’édification du socialisme, le grand bond en avant et la commune populaire, en présentant leur action comme témoignant de « courage ».

   Des pas d’une telle gravité, visant à la détérioration des rapports entre Etats, sont extrêmement rares même entre Pays capitalistes.

   Cependant, les dirigeants du P.C.U.S. ont recouru maintes et maintes fois à des procédés stupéfiants et extrêmes de ce genre à rencontre des pays socialistes frères.

   Or, ils vont répétant qu’ils sont « fidèles à l’internationalisme prolétarien ».

   Nous leur demandons : Y a­-t-­il la moindre trace d’internationalisme dans tous ces actes accomplis par vous ?

   Le chauvinisme de grande puissance et le scissionnisme des dirigeants du P.C.U.S. se manifestent aussi de façon flagrante dans leur conduite envers les partis frères.

   Dès le XXe Congrès du P.C.U.S., les dirigeants du P.C.U.S. essayent, sous prétexte de la « lutte contre le culte de la personnalité », de modifier, à leur gré, la direction des partis frères.

   Ces derniers temps encore, ils s’obstinent à considérer la « lutte contre le culte de la personnalité » comme condition au rétablissement de l’unité et comme « principe » que « tout parti communiste doit observer ». (Pour l’unité et la cohésion du mouvement communiste international, par la Rédaction de la Pravda, 6 décembre 1963)

   Contrairement aux normes régissant les rapports entre partis frères définies par les deux Déclarations, ils ignorent le statut d’indépendance et d’égalité des partis frères, s’obstinent à établir une sorte de régime féodal de patriarcat dans le mouvement communiste international et à transformer les relations entre partis frères en rapports de père à fils.

   Khrouchtchev a plus d’une fois qualifié des partis frères de « gamins stupides » et s’est targué d’être une « mère » pour eux. (Entretien de Khrouchtchev avec Cowles, éditeur du magazine américain Look, 20 avril 1962, et rapport de Khrouchtchev au Soviet suprême en décembre 1962)

   Tout sentiment de honte a été aboli en lui par la mégalomanie féodale qui le domine.

   Les dirigeants du P.C.U.S. ignorent tout simplement le principe de l’unanimité entre partis frères par voie de consultations, et ont l’habitude des voies dictatoriales, de donner des ordres.

   Ils déchirent selon leur bon plaisir les accords signés avec des partis frères, prennent des décisions arbitraires dans des questions importantes intéressant les partis frères, et contraignent ces derniers à accepter des faits accomplis.

   Ils ont enfreint le principe du règlement des divergences entre partis frères par voie de consultations intérieures; se servant tout d’abord d’un congrès de leur parti, et ensuite des congrès d’autres partis frères, ils ont lancé des attaques publiques de grand style contre les partis frères qui s’en tiennent au marxisme-léninisme.

   Ils considèrent les partis frères comme des pions de leur échiquier diplomatique.

   Agissant avec inconstance, Khrouchtchev change d’idée à tout instant, parle d’une façon aujourd’hui et demain d’une autre, mais s’obstine à faire virevolter les partis frères dans l’ahurissement le plus complet, sur son air du moment.

   Les dirigeants du P.C.U.S. ont créé des dissensions et la scission dans de nombreux partis communistes, en y encourageant les partisans de leur ligne révisionniste à attaquer la direction, à usurper des postes de direction ou à persécuter et même exclure les marxistes-­léninistes à rencontre de toutes les règles.

   C’est cette politique scissionniste des dirigeants du P.C.U.S. qui a provoqué la division organique des partis frères de nombreux pays capitalistes.

   Ils ont transformé « Problèmes de la Paix et du Socialisme », la revue internationale des partis frères, en un instrument d’expansion du révisionnisme, du sectarisme et du scissionnisme, et y ont attaqué sans aucun scrupule les partis frères marxistes­-léninistes, en violation de l’accord réalisé à la réunion inaugurant la revue.

   En outre, ils imposent leur ligne révisionniste aux organisations démocratiques internationales, pour essayer d’en modifier la juste orientation et y créer la division.

   Les dirigeants du P.C.U.S. intervertissent complètement le rôle des ennemis et des amis.

   Ils tournent contre les partis et les pays frères marxistes-­léninistes le fer de lance qui doit être dirigé contre l’impérialisme américain et ses laquais.

   Ils s’acharnent à vouloir la coopération soviéto­-américaine

   Pour dominer le monde. Ils prennent l’impérialisme américain, le pire ennemi des peuples du monde, pour leur ami le plus sûr, et traitent en ennemis les partis et les pays frères s’en tiennent au marxisme-­léninisme.

   Ils agissent de collusion avec l’impérialisme américain, les réactionnaires, la clique du renégat Tito et les social-­démocrates de droite en une association dirigée contre les pays socialistes frères, les partis frères, les marxistes-­léninistes et les révolutionnaires de partout.

   Lorsque croyant avoir trouvé chez Eisenhower, Kennedy ou quelque autre la brindille qui les sauverait, les dirigeants du P.C.U.S. s’imaginent que tout va pour le mieux pour eux, ils ne se sentent plus de joie, concentrent leurs coups sur les partis et les pays frères qui s’en tiennent au marxisme-­léninisme, et s’efforcent vainement de sacrifier les partis et les pays frères dans leur marchandage politique avec l’impérialisme américain.

   Lorsque leur politique erronée essuie une rebuffade et qu’ils se trouvent mal en point, les dirigeants du P.C.U.S. entrent en colère et se déchaînent contre les partis et les pays frères qui s’en tiennent au marxisme-­léninisme, essayant de les transformer en boucs émissaires.

   Tous ces faits montrent que les dirigeants du P.C.U.S. se sont engagés dans la voie de la trahison totale de l’internationalisme prolétarien, à rencontre des intérêts du peuple soviétique, des intérêts du camp socialiste et du mouvement communiste international, et des intérêts de tous les révolutionnaires.

   Ces faits montrent tout aussi clairement que les dirigeants du P.C.U.S. opposent leur révisionnisme au marxisme-­léninisme, leur chauvinisme de grande puissance et leur égoïsme national à l’internationalisme prolétarien, leur sectarisme et leur scissionnisme à l’unité internationale du prolétariat.

   Ainsi, comme tous les opportunistes et révisionnistes de l’histoire, ils se sont transformés en artisans de la scission de l’ensemble du mouvement communiste international, du camp socialiste et de nombreux partis frères.

   Le révisionnisme et le scissionnisme des dirigeants du P.C.U.S. constituent un danger plus grand que celui qu’ont pu représenter ou représentent tous les autres opportunistes et scissionnistes d’hier ou d’aujourd’hui.

   Ce révisionnisme­-ci, on le sait, s’est manifesté au sein du P.C.U.S., au sein du parti fondé par Lénine et jouissant du plus grand prestige dans le monde ; il s’est manifesté dans la grande Union soviétique, le premier pays socialiste au monde.

   Les marxistes-­léninistes et les révolutionnaires de partout ont longtemps tenu le P.C.U.S. en haute estime et vu en l’Union soviétique la base de la révolution mondiale et un exemple de lutte.

   Et les dirigeants du P.C.U.S. profitent de tout ceci, du prestige du Parti fondé par Lénine et du premier pays socialiste, pour camoufler leur nature révisionniste et scissionniste, pour tromper ceux qui ne voient pas la vérité.

   Ils ont en même temps l’habitude de pratiquer le double jeu, de scander « unité ! », « unité ! » tout en travaillant en fait à la scission.

   Leur tactique induit effectivement des gens en erreur, jusqu’à un certain point et pendant un temps.

   La traditionnelle confiance dans le P.C.U.S. et l’ignorance des faits ont empêché bon nombre de gens de discerner en temps utile le révisionnisme et le scissionnisme des dirigeants du P.C.U.S.

   Et parce que les dirigeants du P.C.U.S. détiennent le pouvoir dans un grand pays socialiste et exercent une vaste influence dans le monde, le préjudice que leur ligne révisionniste et scissionniste a porté au mouvement communiste international et à la révolution mondiale du prolétariat est bien au­-delà de tout ce que les opportunistes et scissionnistes du passé ont pu lui occasionner.

   On est en droit d’affirmer que les dirigeants du P.C.U.S. sont les plus grands révisionnistes, de même qu’ils sont les plus grands sectaires et les plus grands scissionnistes que l’histoire ait connus.

   Il est clair aussi que leur révisionnisme et leur scissionnisme ont considérablement aidé le courant révisionniste à s’étendre dans le monde et a rendu d’éminents services à l’impérialisme et aux réactionnaires des différents pays.

   Le révisionnisme et le scissionnisme des dirigeants du P.C.U.S. sont un produit de l’accroissement et de l’expansion des facteurs bourgeois dans le pays, un produit de la politique impérialiste, et tout particulièrement de la politique de chantage nucléaire et d »‘évolution pacifique » de l’impérialisme américain.

   En retour, leurs théorie et politique révisionniste et scissionnistes servent les forces du capitalisme en expansion dans le pays et aussi l’impérialisme, et ont pour effet de paralyser la volonté révolutionnaire et d’entraver la lutte révolutionnaire des peuples du monde.

   En fait, les dirigeants du P.C.U.S. ont déjà été loués et applaudis chaleureusement par l’impérialisme et ses laquais.

   Les impérialistes américains ont tout particulièrement vanté Khrouchtchev pour ses activités scissionnistes dans le mouvement communiste international.

   Ils disent :

   « Il semble clair que Khrouchtchev est assez sincère dans son désir de détente avec l’Occident, pour courir le risque d’une scission du mouvement communiste. » (Ouverture diplomatique : le bloc se fissure, The Nation, 9 février 1963)

   « Nikita Khrouchtchev, disent­-ils, a irrémédiablement brisé le bloc uni du temps de Staline. Peut­-être est­-ce là le plus grand service rendu par Khrouchtchev, non au communisme, mais au monde occidental. » (Moscou­Pékin, où en est la brèche?, Newsweek, 26 mars 1962)

   « Nous devrions lui être reconnaissants d’avoir mal mené ses rapports avec les Chinois . . . Nous devrions lui être reconnaissants d’avoir jeté le désarroi dans le mouvement communiste international par des initiatives présomptueuses et intempestives. » (Avec le Traité d’interdiction des essais nucléaires, Khrouchtchev a-­t-­il changé sa façon d’agir?, U.S. News & World Report, 30 septembre 1963)

   Ils croient fermement que Khrouchtchev « est le meilleur premier ministre soviétique avec lequel l’Occident puisse traiter » et que l’Occident « doit s’abstenir pour le moment de toute action susceptible d’affaiblir davantage sa position ». (L‘Unité communiste est considérée aux Etats-­Unis comme passée, The Times, 17 janvier 1962)

   « Le gouvernement, disent-­ils, est maintenant convaincu que les Etats-­Unis doivent soutenir Khrouchtchev au maximum dans son différend avec la Chine rouge » (Le périscope, Newsweek, 1er juillet 1963).

   Les trotskistes, qui ont depuis longtemps fait faillite sur le plan politique, figurent parmi les supporters des dirigeants du P.C.U.S.

   Ils appuient activement les dirigeants du P.C.U.S. dans des questions fondamentales, telle l’attitude à adopter envers Staline, l’impérialisme américain et le révisionnisme yougoslave.

   Ils disent :

   « La situation créée par le XXe Congrès du P.C.U.S. et plus encore par le XXIIe Congrès, est éminemment favorable à une relance de notre mouvement dans les États ouvriers eux-mêmes. » (La Situation internationale et notre tâche, résolution adoptée en Juin 1963 par le Congrès de réunification de la « IVe Internationale » (trotskiste))

   « Nous nous y sommes préparés pendant plus de 25 ans. Maintenant, nous devons nous y introduire, et agir énergiquement. » (La Nouvelle Étape de la révolution russe et la crise du stalinisme, résolution adoptée par la réunion du Comité national du Parti ouvrier socialiste (trotskiste) des Etats­Unis du 13 au 15 avril 1956)

   Ils déclarent qu’ « en ce qui concerne la tendance Khrouchtchev, nous donnerons un appui critique à sa lutte pour la déstalinisation contre les tendances plus conservatrices » (La Répercussion du XXIIe Congrès du P.C.U.S., résolution adoptée le 5 décembre 1961 par le Secrétariat international de la « IVe Internationale » (trotskiste)).

   Voyez !

   Tous les ennemis de la révolution épaulent avec empressement les dirigeants du P.C.U.S. La raison est qu’ils ont trouvé un langage commun dans leur façon d’envisager le marxisme-­léninisme et la révolution mondiale.

   Et que la ligne révisionniste et scissionniste des dirigeants du P.C.U.S. répond aux besoins contre­révolutionnaires de l’impérialisme américain.

   Comme le disait Lénine, la bourgeoisie comprend que « les militants du mouvement ouvrier qui appartiennent à la tendance opportuniste sont de meilleurs défenseurs de la bourgeoisie que les bourgeois eux­-mêmes » (Lénine : Le IIe Congrès de l’Internationale communiste).

   C’est avec grande satisfaction que les seigneurs impérialistes laissent les dirigeants du P.C.U.S. frayer la voie à la destruction de la révolution mondiale du prolétariat.

   Ayant suscité un sérieux danger de scission dans le mouvement communiste international, les dirigeants du P.C.U.S cherchent à imputer le crime aux autres, accusent le Parti communiste chinois et d’autres partis marxistes-­léninistes de « scissionnisme », de « sectarisme », et forgent contre eux une foule d’accusations gratuites.

   Nous estimons nécessaire de relever ici quelques-­unes des principales calomnies qu’ils ont lancées contre nous et de les réfuter une à une.